Épisode 2 :  La haine.

LIFE GOES ON

La porte du manoir sonna bruyamment, plusieurs fois, ça y est l'heure avait sonné. Il était seize heures pile-poil quand Jungkook arriva, et cela faisait deux bonnes minutes qu'il sonnait. La porte finit par s'ouvrir sur Jimin, souriant de le voir.

        — Tu as deux minutes de retard Jimin, souffla le plus jeune.

Il était tellement rancunier et soif de vengeance qu'il ne pesait pas ses mots brutaux pour le plus vieux qui, jusqu'ici, avait le contrôle.

         — Je m'en excuse Jungkook…
         — Ouais, bon tu m'fais rentrer ou pas ?!
          — Ah oui bien sûr.

Le plus jeune poussa le plus vieux et entra sans s'excuser. Jimin ferma les yeux, blessé par son geste provocateur.
Ce dernier ferma la porte et se plaça à côté de Jungkook.

          — Ça n'a pas changé, toujours aussi moderne.”
          — Tu aimais bien avant.”
          — Les gens changent Park Jimin.

Celui-ci affirma et hocha de la tête. Il croisa ses mains derrière son dos, frustré une fois de plus.

        — Je vais te montrer ta chambre.
        — Je la connais déjà, pas la peine !
        — J'ai changé ta chambre Jungkook.

Il se retourna et le foudroya du regard, comment avait-il pu faire cela ? Cela voulait aussi dire qu'il avait touché aux affaires restantes du noiraud.

         — Tu n'avais pas mon autorisation.
         — Je n'ai pas besoin de l'avoir, puisque tout ce qui est ici m'appartiens.
         — Sauf moi, retiens le bien connard.”
         — Je le retiens Jungkook, je le retiens.

Il passa devant et monta à l'étage suivi de loin par Jungkook. Celui-ci voulait serrer son cou et le voir le supplier, il ne pouvait plus le supporter, sa haine était présente, mais n'y avait-il pas un pas de la haine à l'amour ?
Il le guida vers sa nouvelle chambre, c'était la quatrième porte à droite. Il l'ouvrit, elle était très belle à l'image de Jungkook, mais il ne comptait pas l'avouer, loin de là.

        — Elle est moche, t’as dépensé tout ton fric pour rien.
        — Je me disais aussi..., dit-il en riant de manière exaspéré.

Il entra dans la chambre et balança son sac sur le lit double, bleu foncé.

          — C'est quand le gala ?
          — Je vais te laisser, repose-toi bien.

Jimin ferma la porte sans prendre la peine de répondre à Jungkook, ce dernier fut enragé et ouvrit grandement celle-ci en rattrapant Jimin. Il prit de force son bras avec énervement.

             — J'ai dit, c'est quand le gala !
             — Suis-moi.

Jimin arracha son étreinte et continua de marcher, suivi une nouvelle fois par Jungkook, très énervé. Ils entrèrent dans sa chambre. Le plus âgé contourna son bureau et positionna les paumes de ses mains sur celui-ci.

       — Le gala a été reporté, de deux jours.
       — C'est une blague ?! S'exclame t-il en riant nerveusement.
       — J'ai l'air de rigoler Jungkook ?

Il avança vers son ancien maître et lui chuchota à l'oreille :
     
        — Si j'apprends que tu m'as fait venir ici pour me reconquérir je te buterai Park Jimin. T’as compris ?

Il le regarda dans les yeux avec le plus grand regard noir des temps, les deux s'affrontaient, l'atmosphère devenait toxique. Il y avait de la haine, du désir, de l'amour et de la concurrence. Qui dominait ? À vrai dire je ne pourrais vous répondre.
Jimin finit par lâcher le regard du plus jeune, préférant le laisser croire qu'il avait gagné.

          — Compris, répond t-il sèchement.

Jungkook partit de la pièce. Le plus âgé sourit légèrement, puis se mordit la lèvre.

         — Jungkook...

Il joua avec sa bague puis s'assit sur son siège, il prit un dossier et continua son travail.

Jungkook étant en train de ranger ses affaires ne vit pas passer l'heure, se fichant complètement de ce que pouvait bien faire Jimin. Il prit son cellulaire et parla en message avec Yoongi quand soudainement, son mec l'appela en FaceTime.

         — Qu'est-ce que tu veux Park Kwang-min ?
          — Tu me manques Jungkook...
          — Je t'ai dit que je revenais dans un mois.
          — Mais pourquoi ? Un mois c'est trop long !
          — Arrête d'agir comme un enfant, c'est long parce que ça prend du temps de se faire de l'argent crétin.
           — Pff...d'accord..., rétorque t-il en soufflant.
           — Et puis si tu es sage je vais te ramener un cadeau, d'accord ?
           — Oui !
La porte s'ouvrit sur Jimin, adossé à l'encadrement de celle-ci, il écoutait attentivement la conversation.

           — Tu sais aujourd'hui j'ai...
           — Je dois te laisser. Bye.
           —  Ah euh... déjà ? Bon ok, bisou mon cœur.
           — Ouais, ouais. Salut.

Je raccrochai en soufflant, puis regardai Jimin, un peu perturbé par sa présence.

            — Qu'est-ce que tu fous là ? T'es là depuis longtemps ?
            — Tu ne l'aimes pas, n'est-ce pas ?
            — Réponds à mes questions quand j'te parle !
            — Tu oublies la politesse Jungkook, pourtant je ne t'ai pas élevé comme ça.
           — T'appelles ça élever ?! Ricane t-il amèrement.
           — Avant tu étais un bon toutou à son maître.

Je le fusillai du regard, comment osait-il dire ça ? Il sourit devant ma mine déconfite.

      — Sinon j'étais venu te dire que le repas est prêt.
      — J'ai pas faim.
      — Dommage, c'est ton repas préféré, de la viande et du poulet grillé.
      — Plutôt crever !

Il rit et s'en alla. Il me sortit de mes gonds, mais il fallait que je me calme et que je pense au pactole que j’allais avoir à la fin.

Jimin mangeait à peine, il n'aimait pas vraiment manger seul, c'est d'ailleurs ce qui avait causé sa perte de poids ces derniers temps. Il ne cessait à chaque fois de penser à Jungkook, il ne comprenait pas, comment avait-il pu le détester autant, pourtant il semblait heureux avec lui, non ? Les larmes montèrent à ses yeux et il croisa les bras.

      — Espèce d'imbécile..., souffla-t-il, je suis toujours aussi fou de toi..., sourit-il.

Les larmes coulèrent, il les essuya d'un mouvement de bras et se leva pour partir dans son bureau...

Je décidai de m'aventurer dans la maison. J’allai directement dans la cuisine, j'ouvris le four et vis plein de reste de nourriture, comment pouvait-il laisser ce repas aussi divin ? Je mangeai avec férocité lorsque la lumière s'alluma, laissant apparaître Jimin, et merde !
Il ne dit rien puis prit un verre. Il ouvrit l'eau du robinet et remplit le verre à ras bord, il avait les yeux rouges et de petits cernes, il avait pleuré ? Pourquoi j'me pose la question puisque je m'en fous !
Il but l'eau puis soupira en posant sa main sur le côté de l’évier.
         — Ah..., geint-il.

J'arrêtai de manger et remis le reste dans le four, c'était un festin. Je m'avançai vers la sortie de la cuisine quand Jimin m'interpella.

      — Si je t'avais chéri comme il le fallait, aurais-tu continué à m'aimer ?

       LIFE GOES OFF