𝓁𝒶𝒸𝓀𝒾𝓃𝑔 𝑜𝓍𝓎𝑔𝑒𝓃 𝒾𝓃 𝓉𝒽𝑒 𝒷𝓇𝒶𝒾𝓃

Le sommeil n'avait pas manqué à Lilin quand elle ouvrit les yeux. Un bref instant elle crût être chez elle. Mais au dessus de son lit il n'y avait ni son attrape-rêve, ni la guirlande translucide qu'elle mettait pour une douce ambiance nocturne. Elle était au Palais, les éclats du soleil étaient emprisonnés par les épais rideaux vert émeraude devant les fenêtres, en face de la porte et du lit. Sa nouvelle demeure. Elle tourna sur le côté pour profiter de ce moment de répit, un peu surprise que personne ne l'ait réveillée cependant. La paix et le silence, elle n'était pas mécontente de les avoirs ce matin-là. Au bout de quelques secondes, elle leva la tête et constata qu'elle était seule - un peu surprenant. Elle pensait voir trois femmes à tout moment, en train de ranger ou l'attendre. L'horloge en face d'elle lui donna une indication du temps: huit heure vingt-six. Largement assez pour elle. Avec un peu de chance elle pourrait travailler sur ses dossiers avant que quelqu'un ne la dérange ou qu'elle n'aille déjeuner.

Elle se leva à moitié, observant le silence dans sa chambre, regardant le sol. Près de sa porte, quelque chose y avait été glissée. Se levant et restant pieds nues, ses cheveux ondulés détressaient à force de bouger la nuit pendant librement dans son dos, elle ouvrit la lettre sur laquelle se trouvait le cachet de la famille Aéloïs et le cassa pour lire le contenu.

La calligraphie élégante lui écrivait qu'elle avait la matinée de libre jusqu'à onze heure trente. Après cela elle devrait se rendre au Boudoir où commencerait une activité à faire. Une écharpe de soie vert émeraude - la même couleur que celle de ses rideaux, été ajoutée. La lettre préciser aussi un élément. A l'occasion du jeu, elle devrait aller récupérer seule son indice.  Un reflet, que certains apprécient pour l'esthétique mais dont la plupart ont besoin. Quelque peu surprise, Lilin se contenta de poser la lettre sur le lit. Elle aurait suffisamment de temps pour y réfléchir.

Et son ventre se mit à réclamer de la nourriture. Lilin l'ignora royalement et alla chercher ses papiers qu'elle mit sur son bureau, attrapant un stylo et un effaceur au passage. Elle s'était arrêtée aux notes concernant la santé. Et a côté, sur un journal blanc et rouge avec une allumette protectrice - cadeau de son père lors de son départ, elle y avait prévue d'écrire tout ce qu'elle trouverait dans ce Palais. Tout ce qui pourrait faire l'objet d'intérêts, toutes notes, toutes observations. Lilin comptait le remplir de croquis. De preuves à donner à la presse aussi. Ou de quoi se procurer des chances d'avancer dans ce concours d'une vie.

Ses mains glissaient sur le papier et ses idées jaillissaient. Elle rêvasser d'un monde perdu. Pouvait il exister ? Avait il seulement était  réel ? Et que penseraient les gens ? Lilin ne leur avait jamais demandée leurs opinions. Son.espeit marchais telle un automate. Mais il ne se posait pas les bonnes questions, ni ne parvenait à ralentir pour les autres. Pouvait elle réaliser ce qu'elle souhaitait en de telles conditions ?

Sur le carnet de la santé elle avait à peine rédiger une série de points qu'un courant d'air - comme si quelqu'un respirait à a cité d'elle la fit stopper. Le courant d'air froid venait du mur. Elle s'y désintéressa pour continuer son écriture avant qu'on ne toque à sa porte. Les trois femmes de chambres de la veille débarquèrent, pimpantes et enjouées.

Althalune, Nelly et Eilithyia. Althalune semblait la plus mature avait remarquée Lilin. Son cerveau avait déjà quelques idées concernant l'utilisation de ces trois cerveaux pour elle. Les gens ne voyaient les domestiques que comme des meubles invisibles. Soit. Lilin non. En revanche elle pouvait être d'une droiture morale ou d'un fait play digne de respect qui aurait menacée le projet de Lilin.

"Bonjour Mademoiselle" sourit Nelly

Eilithyia - la moins bavarde jusqu'à là, ouvrit la garde-robe. "'Vous devriez vous habiller pour commencer cette belle journée. Un petit-déjeuner arrivera dans quelques minutes. Et ceci vous est destinée".

Althalune ouvrit la boîte entre ses mains. Dedans se trouvait une tenue de plongée.

"Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais certainement pas...ça" lâcha telle avec circonspection. Je vais ressembler à un crapaud dedans !

Cela avait de l'importance. Tout en avait. Tout ici devait être controlé, maitrisé, jusqu'à ce qu'elle maîtrise les rouages et qu'elle soit tel un poisson dans l'eau.

Au Boudoir, presque aucune Sélectionée n'était présente. Il était certes tôt mais Lilin doutât que ce fût la raison. Peut-être voulaient t-elles un peu de solitude ? Ridicule. Quand on vient ici, la solitude on lui dit adieu. Elle avait dit adieu à tout en ce lieu. Mais le plus dure avait été pour Yusei. Quelque chose avait disparut et ne reviendrais jamais - qu'elle gagne ou qu'elle perde. Lilin se souvenait encore de la discussion qu'elle avait eu avec une des filles la veille. Elle n'avait que de la haine en elle. Comment pouvait-elle, seulement, prétendre a participer à la vie de ce pays ? Ces personens qui venaient comme des fleurs sans rien avoir à offrir....Lilin secoua la tête. Une raison de plus pour qu'elle sort gagnante. 

En rentrant dans sa chambre, un livre emprunté entre les bras, Lilin vit que ses femmes de chambres continuaient à ranger ses affaires amener la veille. "Nelly" appela telle. C'était une belle jeune femme aux cheveux courts et ondulés, les joues saillantes.  "Depuis combien de temps travailles-tu ici, qui servais-tu avant moi ?" la Sélectionnée lui adressa en s'asseyant sur son bureau.

Nelly sembla surprise des questions, répondant de sa voix sérieuse. "Cela presque huit ans. Mon père travaillait aussi ici. Avant que le Palais ne le noie. Je travaillais dans l'atelier de couture avant". La phrase concernant son père sonna étrange mais Lilin voulait d'abord faire sa proposition avant de s'y intéresser. Ce n'était qu'une métaphore et c'était sûrement douloureux à évoquer.

"Dit-moi, êtes vous là pour me servir pendant tout mon séjour dans le chateau ?" elle demanda plutôt

Nelly acquiesca. "Nous sommes liées à vous. Si vous gagner, nous serons les servantes d'un membre de la familel royale. Quelle servante n'en rêverait pas ?" lui adressa telle honnêtement.

Le regard de Lilin, levant les yeux depuis son siège, était intéréssé, et un mince sourire se profila - la rendant effrayante. En levant sa tête cette impression diminua. "Alors, Nelly, je vais te proposer un marché et tu auras jusqu'à ce soir pour me répondre. Mais si tu dis quoi que ce soit, je peux t'assurer que tu le regretteras. Amérement. Si je t'assure que je ferais tout pour gagner, j'ai néanmoins besoin d'informations sur mes rivales. Ce qu'elles aiment, ce qu'elles détestent. Ces informations pourraient nous être utiles. Les rumeurs des Palais sont tellement nombreuses, il est impossible de les maitrisers. Est-ce que tu confirmes ?"

Sa servante bougea sa tête. "Mademoiselle, si vous me demander d'espionner, je le ferais. Je vous l'ai dit. Nous sommes dépendantes de vous. Ramener des pièces supplémentaires chez nous, qui n'hésiterait pas ?"

"J'apprécie ton honnêteté - si c'est cela, Nelly. Allons. Je dois me préparer pour le jeu de ce midi". S'adressant aux deux autres filles, elle voulût avoir quelques indices concernant leur jeu et elles n'avaient pas l'air emballées. Tandis que Nelly tressait ses cheveux, la spontanée Eilithya lui racontait des choses à la limite du vraisemblable quand au chateau - que Lilin avait hâte d'aller explorer.

" Il y a aussi les étrangetés. Oh, mademoiselle, j'espère que vous ne tomberez pas sur la galerie des émotions ou le salon de thé...leurs mains ont tendance à s'aggriper à vous et à vous griffez jusqu'au sang !"

Le visage de Lilin fût la stupeur et Althalune donna un coup de coude à sa camarade pour la faire taire. "Dit-elle vraie ?" fit suspicieusement la Sélectionnée à la plus mature des trois.

"Ce sont les bruits qui courent. Si je peux vous donner un conseil, rester loin des chemins larges. Juste, courrez. Faîtes confiance à votre esprit. Si nous le pouvions nous vous aiderions mais c'est interdit - quelle que soit le type d'aide extérieure".

Il semblait bien dur de partir l'air serein avec de tels recommendations - et Lilin regretta presque qu'elles ne lui en disent plus.

La lettre que Lilin avait reçue préciser un rendez vous à onze heure trente dans le sompteux hall du palais royal. Elle y arriva donc avec dix minutes d'avance afin de repérer les autres filles - avec qui elle n'avait pas encore eu le temps de vraiment discuter puisque le Boudoir était vide en plus ce matin. Elle ignorait comment allait se dérouler le jeu, même avec les paroles d'Eilithya - hormis sa ridicule tenue de plongée qui la faisait marcher comme un crapaud et qui sous entendait qu'il y aurait un bain forcée à un moment ou un autre. Elle trouva un banc collée a une fenêtre et décida de s'y installer, recroquevillant ses jambes vers le haut du corps et décidant d'observer chacune des filles, une à une une.

Certaines étaient franchement agitées ce qui intrigua Lilin. C'était il passer quelque chose ce matin ? Elle remarqua que l'une des filles était manquante - celle du Honduras. Elle aperçue aussi Carmen, qui se tenait loin des autres filles. Lilin se nota mentalement de retourner lui parler et de continuer son jeu de stupide et écervelée écrivaine. Si elle avait été à la place de Carmen, elle aurait sûrement eut envie de la remettre à sa place également.

"Mesdemoiselles ! Debout !" annonça un serviteur

Lilin se hâta de faire la meilleure révérence possible avec sa foutue tenue quand les trois princes entrèrent dans le Boudoir. "Nous allons vous appelez et vous répartir en équipe". Lilin croisa les doigts - comme la plupart des autres filles devaient le faire, de se retrouver dans l'équipe du prince Khaede. Pas pour ses beaux yeux. Mais parce que Lilin voulait déjà avoir une analyse de ce dernier.

Malheureusement elle ne fût pas nommée dans la liste. Une certaine Diane et Acatante...non, Acanthe le fûrent - et elle oublie le prénom des trois autres. Plutôt Lilin fut mise dans la liste du prince déguisé en pirate la veille, Chaol. A ses côtée, Astéria et Miracle - oui, oui, Miracle, fûrent nommées. Les deux resplendissaient. Lilin sortit son sourire le plus mielleux et décida de se montrer énergique et spontanée avec eux.

"Le jeu commence. Le Palais sera dans le noir alors bonne chance. Je vous rejoins dans vingt minutes. Dîtes moi vite vos indices que je vous dise quelle étrangeté vous devez visiter. Nous nous retrouvons - au pire, au sole mouillé, n'oubliez pas et évitez les tigres".

Lilin lui décrivit le sien selon les termes de la lettre, un reflet, que certains apprécient pour l'esthétique mais dont la plupart ont besoin. Chaol se gratta le menton avant de lui dire

"Tu dois aller voir les Gentes Dames ! Ils sont au troisième étage, deux étages en bas". Lilin serra son foulard vert - couleur de son équipe, et eût une peur. "A quoi cela ressemble t-il ?"

"Tu verras. Tu cherches un homme et une femme sortant de leurs tableaux".

Lilin ne comprit pas mais se hâta de partir, tandis que les lueurs des chandelles éclairaient son passage.

Elle n'avait jamais autant regardée par derrière elle. Ce qu'elle trouvât ridicule. Elle était nommée Lilin ! Elle, plus que n'importe qui, aurait dû se sentir à l'aise ici. Nous vivons la nuit et nous sommes les cauchemars des autres. Les ombres étaient en chaque personne, mais elles provenaient des Lilins. Chaque murmure dans le noir étaient d'elles. La jeune fille courrait, le plus silencieusement possible, s'arrêtant régulièrement pour vérifier de ne pas entendre de bruit. Elle éteignit même des chandelles qui pouvaient projeter trop d'ombres et trahir sa présence.

Troisième étage, troisième étage. Les battements de son coeur faisaient de l'écho insupportable dans ses oreilles. Quelques fois elle entendie un bruit félin et alors elle accélérait, d'autres ce fût des cris. Mais provenaient-ils de son imagination ?

Lilin courût en descendant des escaliers et tomba nez à nez avec ce qu'elle cherchait - au détour du couloir principal. Elle saisissa une chandelle pour éclairer ce qu'elle voyait et fit les gros yeux. Un homme tenant une chandelle et une femme qui semblait vouloir sortir étaient là, à moitié hors du cadre.

"Tiens, tu es là pour le jeu ma jolie ?"

Lilin sursauta quand la femme lui sourit avant de s'effondrer, prête à crier. "Chut ! Tu vas attirez les tigres ! Ils ne sont jamais loin et ils sentent la peur !" lui assura l'homme.

"Silence ! Tu vas l'effrayée, pauvre petite. Nous ne t'avons jamais vu. Daignerais-tu nous donner - au moins ton prénom ma belle ?"

Lilin sentait ses lévres tremblaient tandis qu'elle était au bord des larmes. "J'h...j'ha...j'hallu..." et fût incapable de finir sa phrase.

"Tu cherches ton indice sûrement" fit la femme. "Donne le lui"

"Cette malpolie ne nous a même pas répondu" protesta l'homme

"Ne commençe pas Victor ! Tu vois bien qu'elle est terrifiée ! Tu dois être une des Sélectionnée ?"

Lilin voulait s'enfuir mais sans son indice, impossible. Même si sa tête tournée, même si elle doutait que tout cela soit réelle, même si elle voulait juste partir et tenter de retrouver son souffle normal, elle tenta de se maîtriser. "Li...Lilin. Je...Je m'ap...elle Lilin. M...on ind...indice, vous l'avez ?"

L'homme sortit une paire de lunette de sa poche, argenté et au verre tellement lisse qu'on pouvait se contempler devant. "Tiens petite".

"Reviens nous voir quand tu peux Lilin. Voir de nouveaux visages est toujours plaisant pour le vieux couple que nous sommes. Je te raconterais des histoires drôles concernant le chateau !" fit tendrement la femme dont les cheveux étaient presque plaqués entre eux. Je me nomme Rosemary d'ailleurs. Et voici Victor".

Ce dernier tourna vivement la tête, bougeant sa chandelle en même temps. "Tu devrais partir, Lilin. Les tigres se rapprochent".

La dernière chose dont Lilin fût certaine fût elle, prenant ses jambes à son cou, les lunettes en main, courant pour retrouver son équipe, en sueur. La tenue de crapaud ne la gênait plus du tout.

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