𝕆𝕤 𝕟°𝟚 - " 𝓤𝓷𝓮 𝓪𝓻𝓶𝓸𝓲𝓻𝓮, 𝓭𝓮𝓼 𝓳𝓮𝓾𝔁 𝓮𝓽 𝓾𝓷 𝓬𝓪̂𝓵𝓲𝓷 " [PetitKoalaIndiscret]

Hey ! 

Comment allez-vous ? 

On se retrouve aujourd'hui pour un OS de PetitKoalaIndiscret (désolé pour le retard ah ah) ! 

Avant cela, je vais vous faire un petit rappel : 

LA FAQ SE FERME DEMAIN ! ALLEZ VITE POSER DES QUESTIONS DANS LA PARTIE "THE END" ! 

Je vous laisse avec les mots de PetitKoala... 

Son thème : 𝓤𝓷𝓮 𝓪𝓻𝓶𝓸𝓲𝓻𝓮, 𝓭𝓮𝓼 𝓳𝓮𝓾𝔁 𝓮𝓽 𝓾𝓷 𝓬𝓪̂𝓵𝓲𝓷

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1781 mots

Contexte : Nous sommes en 1995, au 12 Square Grimmaurd. Remus John Lupin est de garde au quartier général de l'Ordre du Phénix ce soir-là et le hasard a voulu que Nymphadora Tonks, la petite protégée de Fol-Œil et nouvelle recrue de l'organisation, fasse un saut dans la maison des Black pour récupérer ses affaires avant de rentrer chez elle. La suite... bonne lecture !

*

Remus laissa échapper un soupir d'agacement tout en relisant pour la énième fois l'entête de l'article sur lequel il était penché depuis cinq bonnes minutes maintenant. Assis à la table de la cuisine, dans un Square à l'apparence déserte et silencieuse, il tentait, en vain, de se concentrer sur la Gazette qu'il tenait entre ses mains. Il l'avait achetée ce matin, sachant qu'une longue nuit de garde l'attendait et qu'il n'aurait probablement rien de mieux à faire que de feuilleter les pages d'un journal dans lequel les intox et mensonges du Ministère se bousculaient.

Malheureusement pour le loup-garou, si le Square semblait n'avoir pour seules âmes la sienne et celle d'un Kreattur ronchon, ce n'était que d'apparence car, à l'étage, une âme bien vivante occupait tout son esprit, l'empêchant de se concentrer sur l'article barbant qui relatait l'évolution de la valeur du Gallion sur les dix dernières années. Décidément, tout était plus intéressant que cette analyse de l'économie du pays qui n'avait pour seul but, ne nous leurrons pas, de vanter les mérites du Ministère qui "avait fait un travail admirable pour redynamiser la société magique dont le vent était en poupe".

Bien au-dessus de toutes ces considérations politiques et stratégiques barbantes, les pensées du sorcier étaient focalisées sur une seule et unique personne, toujours la même. Bien qu'elle fût à l'étage et suffisamment loin pour qu'il ne l'entende pas faire ce qu'elle avait à faire, sa seule présence suffisait à le rendre nerveux, sans qu'il ne comprenne réellement ce qui se cachait là-dessous. Il pensait souvent à elle et cela le mettait mal à l'aise, il se sentait honteux et presque sali par ses pensées. Une nuit, il avait même rêvé d'elle et le lendemain, il en avait été malade. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Il ne pouvait décemment pas se laisser aller à de telles tergiversations, c'était... quoi en fait ? Mal ? Vraiment ? Si c'était mal, alors pourquoi ressentait-il toujours ce drôle de bourdonnement dans son ventre quand il pensait à elle ? C'était mal parce qu'elle était jeune et lui, vieux. Parce qu'elle était pétillante et pleine de vie et lui, usé et hanté par des fantômes. Parce que, parce que...

Remus s'extirpa de sa tête brutalement, ne souhaitant pas terminer sa phrase. Il se racla la gorge, mal à l'aise et raffermit son emprise sur le journal. Il fit un effort incommensurable pour se débarrasser de ses pensées pour se pencher sur son article...

... quand soudain, un vacarme assourdissant vint perturber le silence presque religieux qui planait dans la maison. Un fracas sonore suivi d'un cri retentit nettement aux oreilles de Lupin qui sursauta et se leva d'un bond, froissant le journal au passage. Quelques secondes à peine après qu'il ne se fût levé, les hurlements à la fois familiers et exaspérants de Mme Black se firent entendre, mais Remus n'en avait cure.

Le bruit venait de l'étage, là où Tonks était. C'était la seule pensée qui avait traversé son esprit, et la seule qui le guida comme un automate vers les escaliers, qu'il monta quatre-à-quatre, le cœur cognant dans sa poitrine. Il arriva à l'étage le souffle court à cause de la vitesse à laquelle il venait de gravir la montée. Il chercha des yeux la pièce dans laquelle était Tonks et son regard se figea sur le seul pas de porte éclairé de l'intérieur. Il s'y précipita et, sans réfléchir, ouvrit la porte à la volée, sans prendre la peine de toquer, ni de s'annoncer.

Remus était une personne précautionneuse et réfléchie, qui ne faisait presque jamais rien sans avoir tout d'abord analyser les risques et les conséquences des actes qu'il s'apprêtait de réaliser. Les Maraudeurs avaient mis à mal cette habitude lorsque les espiègles Gryffondors emmenaient le sage préfet dans des péripéties rocambolesques au beau milieu de la nuit, dans les couloirs déserts de Poudlard. En dehors de ces écarts, Remus prenait toujours le temps de réfléchir, toujours.

Sauf aujourd'hui.

Il regretta immédiatement son geste lorsque son regard tomba sur une Tonks en sous-vêtements agenouillée près d'une armoire qui semblait s'être écroulée par terre pour il ne savait quelle raison. Les yeux rivés sur la jeune femme et la main accrochée à la poignée de la porte, il fut incapable de bouger.

-Remus, qu'est-ce que...

Tonks se releva, visiblement pas consciente du peu de tissus qui recouvrait son corps.

-Tu... tu... heu...

Remus ne parvenait pas à prononcer un mot sensé et sentit le sang affluer dans ses joues. Il se dira plus tard qu'il devait avoir l'air d'un parfait idiot mais pour le moment, son cerveau était incapable de fournir une pensée logique.

Son regard devait être insistant car la jeune femme finit par baisser les yeux sur sa propre silhouette.

-Je suis désolé, parvint à articuler Remus au même moment. Je n'aurais pas dû... j'ai entendu... le bruit... je... suis désolé.

Il conclut ses explications chaotiques d'un air penaud et baissa le regard, rattrapé par la même honte qui le tenaillait lorsque ses pensées déviaient vers elle.

-Relax, lui répondit Tonks dans un rire. Je ne suis pas morte, j'ai juste fait tomber cette armoire. Ne me demande pas comment, c'est vraiment stupide !

Le loup-garou releva timidement la tête et vit Tonks en train d'enfiler un pull mauve (qui s'accordait parfaitement au rose de ses cheveux, se surprit-il à penser avant de chasser avec malaise cette idée de sa tête). Se raclant la gorge, il se décida enfin à bouger et pointa le meuble jonchant le sol de sa baguette.

Pendant que Tonks finissait de s'habiller, il remit l'armoire plus ou moins debout, parvenant au prix d'un grand effort à se concentrer sur le sortilège plutôt que sur... sur cette silhouette...

"Bon sang, Remus, ressaisis-toi !"

-Remus, tout va bien ?

S'extirpant brutalement de son esprit torturé, le sorcier se rendit compte que Tonks le dévisageait d'un air perplexe, un sourcil levé marquant son étonnement. Il se rendit alors compte que, bien que l'armoire soit parfaitement debout sur ses quatre pieds, il tenait toujours sa baguette pointée droit sur elle. Il baissa son arme et la glissa maladroitement dans sa veste, luttant pour ne prendre ses jambes à son cou.

Tonks s'agenouilla au sol et entreprit de ramasser les quelques bouquins qui s'étaient échappés de l'armoire lors de sa chute. Le loup-garou passa une main dans ses cheveux et prit une profonde inspiration pour reprendre contenance avant de se pencher aux côtés de sa partenaire pour l'aider.

Pourquoi avait-il l'air si ridicule lorsqu'elle était dans les parages ? D'ailleurs, il faisait vraiment chaud à l'étage, non ? Alors qu'il frissonnait presque dans le salon...

-Oh, je crois que... mais c'est toi ! Remus, regarde !

S'échappant encore une fois des méandres de son esprit, l'interpellé se tourna vers la sorcière et vit qu'elle lui tendait un morceau de papier, un sourire aux lèvres. Luttant pour décrocher ses yeux de ce visage radieux, il baissa son regard sur ce qu'il tenait maintenant entre ses mains.

C'était une photo qui, à en croire ses aspects décolorés, avait passé une bonne partie de sa vie coincée dans les pages d'un livre. Si aucune date n'était précisée sur le polaroïd, Remus savait parfaitement dater la photo, jour, mois, année. Elle avait été prise le 3 novembre 1974.

-Qu'est-ce que vous fabriquiez sur cette photo ? demanda Tonks, curieuse.

Remus se redressa, une vague de nostalgie refaisant brutalement surface dans le creux de son ventre et effaçant un temps son précédent malaise.

-C'était l'anniversaire de Patmol. Il fêtait ses quinze ans et pour l'occasion, James avait transformé la Salle Commune en véritable chasse aux trésors. Il avait invité pas mal de Gryffondors à prendre part au jeu. Evidemment, c'était une manière détournée d'impressionner Lily mais tout le monde s'était amusé alors personne ne lui avait fait de remarques. A chaque indice que nous découvrions, nous devions réaliser des petits défis, tout droit sortis de l'imagination de James... je te laisse imaginer le genre. Sirius a dû défier Peeves en duel tandis que Peter a dû envoyer une lettre anonyme à Rusard pour lui déclarer sa flamme. Je crois que Lily devait affronter James aux échecs version sorcier et faire tomber le haut si elle perdait. Elle lui a mis échec et mat en quelques coups et il s'est retrouvé en caleçon pendant tout le reste de la soirée. Sur la photo, c'est moi qui avais déniché l'indice et j'avais dû réaliser une série de mimes burlesques, je crois me souvenir d'un "Dumbledore en pyjama en train de combattre une goule à main nue" ou quelque chose de ce goût. James s'était donné à fond pour que Sirius ait un anniversaire inoubliable. C'était vraiment...

Remus se tut, à court de mots et un peu bouleversé par tous les souvenirs qui avaient soudainement refait surface avec la découverte de la photo. Pour se protéger sûrement, il avait longtemps refoulé ces moments de sa vie au plus loin dans son esprit et, même maintenant qu'il n'était plus tout à fait seul, il avait encore du mal à laisser tomber les barrières mentales qui s'étaient solidement érigées dans sa tête.

Tout à coup, il sentit des bras entourer son torse et, avant que son cerveau n'ait eu le temps d'analyser la situation, Tonks était contre lui, son doux parfum enveloppant l'homme et apaisant ses troubles. Au début, il ne réagit pas, aux prises avec le passé, les yeux toujours rivés sur le polaroïd jauni sur lequel un Sirius jeune et resplendissant lui accordait un clin d'œil complice. Ensuite, il eut un bref moment de panique, durant lequel il se raidit et manqua de peu de reculer d'un pas, ce qui aurait inévitablement brisé l'étreinte. Et puis... finalement, il chassa ses doutes et ses craintes et, pour la première fois, se laissa guider par ses sentiments. Un peu maladroitement, il glissa ses bras dans le dos de la femme et la serra à son tour contre lui, soulagé.

-Tu sais, lui glissa Tonks sans relâcher son étreinte, l'anniversaire de Sirius n'est pas dans si longtemps que cela... si ça te dit d'incarner de nouveau Dumbledore aux prises avec une goule, on peut lui organiser des jeux en souvenir de ses quinze ans.

Remus sourit. C'était une merveilleuse idée.

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Style et écriture :

Ton écriture est toujours si agréable, un style  fluide à lire, systématiquement un plaisir ! 

Idée et originalité :

Même si la "situation de l'armoire" n'est pas original - puisque Dora use continuellement de sa maladresse ah ah - tu as su amener l'histoire du "jeu" avec finesse. J'ai beaucoup sourit et rit lorsque j'ai lu, et j'imagine que les autres lecteurs aussi ! On peut pâtir pour Remus, rire avec Nymphadora (et l'attitude de James et Sirius dans les souvenirs) et être attendrit par leur relation qui se tisse adorablement !  

Orthographe et synthaxe :

Rien à redire ! 

Respect du thème : 

J'ai trouvé l'armoire avec surprise, le jeu dans un autre espace-temps romancé, et le câlin à la fin, nouant parfaitement le récit.

Eh bien ! J'ai adoré cette OS, et vous ? Laissez un petit commentaire à PetitKoalaIndiscret ! 

On se retrouve la semaine prochaine avec la FAQ et les jeux #2 ! 

D'ici là, prenez soin de vous ! 

PaulaTena

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