❝ 𝐁𝐢𝐞𝐧𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐚𝐮 𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 ! ❞

Il faisait encore nuit, aucune lumière vive n'est apparue si ce n'était que celle faible de la lune. Pourtant, Chaeyoung ouvrit ses yeux tout doucement perturbée. Sa vision était trouble, mais après avoir cligné plusieurs fois des yeux, le paysage prit forme. Elle remarqua le sang sec juste à côté d'elle.

" J'ai dû dormir ici sans le faire exprès". pensa-t-elle.

Mais avant de se lever, elle tendit son nez vers le sang et le huma en fermant les yeux afin de se concentrer que sur l'odeur. Cette odeur métallique qui piquait son nez, ce parfum qui faisait retourner l'estomac à tout le monde, alors qu'elle, s'en nourrissait.

Une fois les poumons bien remplis, elle rouvrit ses yeux et vit devant elle, la perruche toute asséchée et découpée. Alors Chaeyoung rampa vers l'oiseau et respira l'odeur des organes éclatés.

Soudain, elle se leva d'un coup, et se dirigea vers sa maison. Quand elle ferma la porte derrière elle, l'alarme de son téléphone sonna.

Elle courut l'éteindre, ne supportant pas la cloche qui tinte à répétition. Mais elle était obligée de mettre cette alarme afin de se réveiller pour aller à l'école.

" 6h ".

Chaeyoung soupira de soulagement. Vu qu'elle a passé la nuit dehors, elle aurait pu ne pas se réveiller, ce qu'elle ne devrait surtout pas faire, pas ce jour-là : c'était la rentrée des classes. Chaeyoung allait dans un nouveau lycée : Le Lycée Hanbyul. C'était l'un des meilleurs lycées privés de toute la Corée du sud. Il a un taux de 97 % de réussite et 95 % des élèves sont acceptés à l'université de leur choix. Elle a durement travaillé pour ramasser assez d'argent afin de se payer des études. Mais pas un travail légal.

Chaeyoung se rendit dans la salle de bains, elle se déshabilla et entra dans la douche. Elle alluma l'eau froide et elle afficha un sourire accompagné d'un soupir. Comment se faisait-il qu'elle se douchait avec de l'eau froide alors qu'elle venait de passer toute la nuit dehors dans le froid ? Normalement, on voudrait se réchauffer avec une bonne douche chaude, mais ce n'était pas son cas. La jeune fille appréciait le froid

Une fois après bien s'être bien lavée et les cheveux bien secs, elle sortit de la salle de bains, se couvrant avec un peignoir noir de bain. Elle se dirigea vers son placard, prit son nouvel uniforme scolaire et et s'habilla.

Chaeyoung se regarda dans le miroir, elle ramassa une poignée de ses cheveux et fit une petite couette en nouant avec un élastique en nœud papillon. Elle se maquilla un peu : elle appliqua du gloss sur ses lèvres, un peu de blush rosé sur ses joues et du mascara sur ses cils recourbés.

La lycéenne se prépara un petit-déjeuner : un toast au beurre salé. Elle aimait énormément ça. Elle l'engloutit en deux minutes, ensuite elle se retourna vers la salle de bains pour se brosser les dents, elle se rinça la bouche trois fois et se regarda dans le miroir en souriant pour voir l'état de ses dents : bien propre. Alors elle sortit de la salle de bain, satisfaite. Elle se dirigea vers le placard pour en sortir son cartable et les clés de la voiture et enfin elle sortit de la maison en fermant à double tour la porte de sa maison et en emportant les clés avec elle.

Chaeyoung déverrouilla les portes de sa voiture et y entra en posant son cartable au côté passager. Elle inséra les clés dans le compteur afin de démarrer la voiture et roula en direction de l'école. Il était six heures et demi et elle devait être à l'école à sept heures vingt-cinq. Le trajet durait 45 minutes. Normalement, elle pouvait y arriver plus tôt au lycée, qui se situait en ville, mais elle empruntait toujours un chemin un peu plus long, tranquille, silencieux.

En réalité, la jeune lycéenne de 17 ans devrait conduire accompagnée, vu qu'elle était mineure, mais elle s'en fichait et elle n'avait jamais eu de problèmes. Elle faisait peut-être plus âgée, pensait-elle, mais elle n'y prêta pas attention. C'était tant mieux pour elle.

Ce chemin qu'elle empruntait était étroit , mais assez pour faire passer une voiture et il était entouré de hautes herbes. Chaeyoung aimait ces hautes herbes. Elle y allait souvent pour se retrouver seule, dans l'obscurité, sans aucun être à côté. L'adolescente restait souvent recroquevillée sur elle-même pour profiter du silence et du noir. Elle se sentait emprisonnée dans une cage sombre qu'elle s'était livrée elle-même.

Mais là, il faisait très beau, c'était le jour et le soleil était bien présent avec ses rayons scintillants, donc il n'y avait aucun plaisir à se procurer.

Quand elle s'approcha de sa destination, il n'y avait plus le choix : elle devait se mélanger avec les autres voitures, ça veut dire : du bruit. Chaeyoung respira un bon coup et se dit :

— Il ne reste que deux minutes et je suis arrivée. Patiente.

Et elle entra dans la circulation. Elle roula jusqu'à arriver à un rond point bouché : ce n'était vraiment pas son jour. Des klaxons retentirent de partout, des chauffeurs en colère sortant leur tête par la fenêtre pour hurler et exprimer leur colère. Chaeyoung serra sa mâchoire, son regard devint sombre et tapota sans cesse le volant avec son index. La circulation avançait tout doucement ... et toujours les mêmes bruits ...

— GHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!

Chaeyoung hurla de rage à son tour, elle frappa son volant et sursauta sur son siège. Quand soudain, elle entendit une personne frapper à sa fenêtre. Les mains et la tête contre le volant, Chaeyoung tourna son regard noir vers la personne qui venait la déranger alors qu'elle l'était déjà. Elle baissa sa vitre et vit un homme d'une cinquantaine d'années, habillé d'un costume noir, il regarda la jeune fille d'un regard méprisant et lui dit :

— Mademoiselle, depuis tout à l'heure on attend que tu avances ! Tu peux te dépêcher ? On travaille nous ! Allez dégage !

Chaeyoung bouillait de l'intérieur. Elle ouvrit la porte de sa voiture et se tint droite face à l'homme. Elle le fixa dans les yeux pendant un bon moment et sauta sur son cou et lui arracha la peau. Ces dents étaient si tranchantes comme des couteaux et sa bouche si grande, qu'elle lui avait arraché la moitié de son cou. Les yeux de l'homme qui étaient si bien tirés comme un renard devinrent tout ronds comme ceux d'un hibou. Sa bouche ouverte était remplie de sang et l'homme s'étouffait au fil des secondes. Chaeyoung se leva, la moitié du cou ensanglantée de l'homme dans sa bouche et elle le cracha.

— Alloooo ! Gamine ! Casse-toi ! Tu m'écoutes ? Haaa c'est pas possible !

Chaeyoung cligna des yeux trois fois, ressortant de son délire mental. Elle fixa l'homme un petit moment, elle ne devait pas laisser ses impulsions la contrôler, surtout pas maintenant. Alors elle s'excusa malgré elle et reprit sa route.

Une fois arrivée, elle gara sa voiture, prit son sac et sortit de son véhicule. La jeune lycéenne se tint bien droite et observa son lycée. Il avait l'air ancien : les murs étaient en pierres grises et quelques feuilles grimpantes les décoraient. Mais l'école était si immense qu'elle pouvait regrouper la primaire, le collège et le lycée ! Les fenêtres en vitre à carreaux faisaient deux mètres chacune, le portail noir qui était devant elle faisait dix mètres. Chaeyoung fouilla son sac, prit ses écouteurs et les enfila. Aucune musique ne passait dans ses écouteurs mais ça lui permettait de ne rien entendre, d'être tranquille et de repousser tout le monde. Elle traversa le portail et devant elle, se trouvait une grande fontaine. Sinon le jardin était rempli de bancs et d'herbe bien verte. Le lycée avait beau être ancien mais il était bien entretenu, tout était propre et nickel. Elle remarqua qu'il n'y avait pas de fleurs du tout, c'était mieux ainsi. Elle aimait les couleurs de l'école : c'était gris vu que le lycée est fait de pierre. Chaeyoung pénétra l'entrée de l'établissement pour voir les affiches afin de savoir dans quelle classe elle appartint. Chaeyoung leva la tête et remarqua que le plafond était si haut et loin ! Alors que ce lycée constituait quatre étages ! Les lustres noirs étaient si immenses et les lumières oranges étaient si nombreuses dans chaque lustre ! Puis, elle regarda devant elle et vit des dizaines de grandes affiches collées au mur, il y avait un homme, habillé d'un costume noir et portant des lunettes de la même couleur du costume, était à côté de ses affiches munis d'une échelle si grande. Il était droit comme un piquet et ne regardait que devant lui, le visage inexpressif. Chaeyoung se rapprocha des affiches et chercha son nom. Elle examina de partout mais elle ne trouva pas son nom.

— Vous ne trouvez pas votre prénom ?

Chaeyoung tourna sa tête vers la voix grave et douce : c'était l'homme avec son échelle.

Elle hocha la tête.

— Quelle est votre nom ?

— Park Chaeyoung.

L'homme plaça son échelle immense devant le mur et une fois bien installé, il l'escalada et chercha son prénom.

Chaeyoung voulait vite avoir le numéro de sa classe afin de vite partir s'installer et devenir invisible. Elle remarqua qu'aux deux côtés du mur d'affichage, il y avait de grands escaliers , aux deux côtés des escaliers des lions de deux mètres en or se tenaient droit. Chaeyoung avait lu qu' une fois, à l'époque, les personne riches, pour impressionner les visiteurs et montrer leur puissance, il mettait des tableaux de valeurs ou de grandes statues. Chaeyoung n'était pas du tout impressionnée. Elle s'en fichait complètement, ce qu'elle voulait : c'était son diplôme.

Ensuite, dans les couloirs à sa droite et à sa gauche il y avait beaucoup de portes.

— Park Chaeyoung, 4ème étage, classe A-1.

Chaeyoung se précipita pour se diriger vers cette classe, quand l'homme lui proposa :

— Prends la carte de l'école, vu que vous êtes nouvelle.

Il chercha dans son costume une carte et la lui envoya. Elle l'attrapa et s'en alla d'un pas hâtive. Chaeyoung ouvrit la carte : elle était toute jaune et abîmée. Elle commença à monter : oh mon dieu, déjà pour aller au première étage, il faut monter trente escaliers.

"Ils abusent, ils auraient pu mettre un ascenseur. " pensa Chaeyoung.

Déjà qu'elle n'avait pas beaucoup dormi alors monter ces escaliers c'était pour l'achever.

Arrivée au quatrième étage, Chaeyoung respira un bon coup et reprit sa recherche.Juste devant elle, il y avait une grande pancarte écrit au dessus d'une porte de classe : A-1.Chaeyoung était soulagée : elle ne devait pas chercher sa classe dans ces longs couloirs!

Elle rentra en classe, et se mit tout au fond. Les tables étaient en bois de couleur beige : ça changeait de la pierre. Chaeyoung s'assit, enfouit sa tête dans ses bras sur la table et s'assoupit quelques minutes, avant que les cours ne commencent.

Dix minutes après, Chaeyoung se réveilla à cause des retentissements de la cloche. Pendant une minute, elle était déconnectée : elle ne savait même plus où elle était.

" Bienvenue à vous chers élèves ! Votre premier cours commence dans deux minutes ! Veuillez vous installer à votre place et attendre sagement votre professeur. Une petite cérémonie de vingt minutes se fera en fin de journée à 17h. Au plaisir de vous rencontrer et bon cours ! "

Cette voix féminine se faisait entendre dans toutes les classes. Chaeyoung ignora l'identité de cette femme et rangea ses écouteurs dans son sac.

Quand tout le monde fut bien installé, la professeure vint à son tour. Et tous les élèves se levèrent

— Bonjour Madame Kim, accueillirent les lycéens en même temps.

— Bonjour, répondit la professeur doucement sans le moindre sourire et pas un regard porté sur les élèves.

Chaeyoung trouva la professeur très jolie et charismatique : elle avait un regard sombre et de grands yeux en amandes, un petit nez droit, une petit bouche avec des lèvres bien rouge, une peau très pâle et une chevelure noir qui allait jusqu'au bas du dos. Elle était vêtue d'une jupe noire s'arrêtant après les genoux, d'une chemise blanche, cravate noire et un tailleur de la même couleur. Elle semblait jeune, tout au plus vingt-cinq ans.

Une fois que Madame Kim a fini de préparer ses feuilles de cours sur son bureau qui était en face du rang de Chaeyoung, elle se dirigea au milieu de la classe et commença :

— Bon, pas besoin de présentation, on se connait tous, enfin presque ...

Elle regarda Chaeyoung un petit moment. Cette dernière continuait de la fixer sans dévier son regard.

— Je m'appelle Kim Yeji, je suis votre professeure de coréen et cette année votre professeur principale aussi. Mademoiselle, lève-toi et viens vers moi pour te présenter.

Chaeyoung soupira discrètement mais s'exécuta. Elle ne voulait pas se faire remarquer et énerver la prof dès la rentrée, donc elle se plia aux ordres. Même si elle détestait ça. C'était elle qui en donnait, pas le contraire.

Chaeyoung se plaça à côté de la professeur, elle prit une craie qui était à disposition sans demander l'autorisation et écrit sur le tableau derrière elle : Park Chaeyoung.

— Je m'appelle Park Chaeyoung, 17 ans. Enchantée.

Le dernier mot, elle le sortit de force.

Personne n'applaudit, signe de bienvenue. Chaeyoung examina de ses yeux de vipère chaque élève : ils avaient tous le visage très pâle, des cernes, ils avaient la tête baissée, leur regard portant sur la table, ils tremblaient légèrement. Ils semblaient si apeurés !

Ne pouvant s'en empêcher, Chaeyoug esquissa un sourire, elle sentait qu'elle allait s'amuser. Ces élèves étaient si faibles ... et ça plaisait énormément à Chaeyoung, son coeur était rempli d'excitation. Elle savait très bien ce qu'elle allait faire.













Et vous, vous n'allez qu'admirer,

bienvenue au spectacle de marionnettes ! 


























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