40. 𝘈𝘮𝘪𝘵𝘪𝘦́𝘴
— Tu sais l'heure qu'il est ?!
— Il est à peine une heure du matin Seok... soupira le plus jeune avant de s'écrouler sur le canapé.
— Hey ! Va prendre une douche avant ! Je ne sais pas d'où tu sors et je ne veux pas que tu souilles l'appartement de mon ami.
— J'étais juste en face... maugréa Namjoon, agacé.
— Hein !?
— Rien ! soupira Namjoon en se levant brusquement avant de se diriger vers la salle de bain que lui montrait son cousin.
Une fois sous la douche, il soupira de frustration et de colère. Il avait été une vraie ordure. Il était en train de gâcher plus de deux ans de relation avec une femme merveilleuse. Il s'apprêtait même à lui faire sa demande en mariage. Il n'avait jamais regardé aucune autre femme, même homme, avant. C'était avant Seokjin... Pourquoi lui ? Pourtant, il l'avait pratiquement détesté dès leur première rencontre... Oui, il l'avait détesté de toutes ses forces de lui faire ressentir des émotions étranges dès que ses yeux avaient croisé les siens. Il avait ensuite tout fait pour que cette sorte de haine le maintienne bien loin de lui. C'était ce qu'il croyait avant qu'il ne craque et sombre de plus en plus. Et le pire dans toute cette histoire, c'est qu'il ne ressentait aucun remord, aucun regret... juste de la tristesse et de la colère envers lui-même pour être un être aussi abject. Tout ce qu'il détestait et reprochait à son propre père.
Namjoon poussa un long soupir, termina de sa douche, puis rejoignit son cousin qui l'attendait de pied ferme dans la salle à manger, des tasses de café encore fumantes posées devant lui, sur la table.
— Tsss... soupira Namjoon en s'emparant d'une des tasses. Il souffla doucement dessus, faisant sortir un petit tas de fumée, puis but une petite gorgée.
— On a tout le reste de la nuit devant nous, dit simplement Hoseok. Je t'écoute. Qu'as-tu fait, toi qui incarnais la perfection ?
— Quelle perfection !? maugréa Namjoon.
— Je ne t'ai jamais vu découcher, ni même faire cette tête que tu fais actuellement ! Sayuri était inquiète tu sais ! Seokjin hyung lui aurait dit que tu serais avec moi. Tu l'as aussi mis dans tes histoires ?!
— Il fait aussi partie de mes histoires... dit machinalement Namjoon avant de se rendre compte de ses dires.
— Quoi !? Comment ça !?
— Je...
— Qu'est-ce qu'il t'a fait !? s'inquiéta Hoseok.
— Rien ! Il ne m'a rien fait du tout ! Calme-toi !
— Tu as intérêt à tout me dire sans rien omettre avant que je ne trucide Kim Seokjin, dit le pus âgé, légèrement en colère. Dès qu'il est impliqué, je sais que la catastrophe est plus que catastrophique !
— Je... hésita Namjoon face à la colère sérieuse de son cousin. Il a simplement voulu m'aider Hyung. Il n'a rien fait de mal... Je lui ai juste demandé un peu d'aide pour... pour ma demande en mariage... C'est tout, mentit outrageusement Namjoon.
— Ta quoi !? s'exclama Hoseok.
— Oui, j'allais lui faire ma demande en mariage... Je-
— Tu allais... répéta Hoseok en croisant les bras.
—- O-oui...
— Namjoon, je sais que j'ai l'air idiot parfois, je suis aussi un vrai bout en train, mais je ne suis pas né de la dernière pluie ! Tu es rentré dans un état, tu sentais l'odeur du sexe et je t'ai vu venir juste d'en face ! dit Hoseok de but en blanc. Alors, accouche illico !
[...]
La sonnerie stridente de la porte d'entrée le sortit des doux bras de Morphée.
Il se leva en grognant et se dirigea machinalement vers l'origine du bruit avant d'ouvrir brusquement la porte pour invectiver le gêneur. Mais, avant d'avoir pu ouvrir la bouche, il reçut un coup qui le propulsa au sol.
La mâchoire douloureuse, il posa sa main sur cette dernière tandis qu'un goût âcre de sang se rependait dans sa bouche.
Encore sonné et surpris, il regarda vers son agresseur qui lui lançait un regard meurtrier.
— Il t'a raconté... comprit Seokjin.
— Il ne peut pas me mentir ! Je le connais trop bien !
— Ah ...
— C'était la raison pour laquelle je ne voulais pas te présenter, ni même Jimin que j'adore, à ma famille ! s'écria Hoseok.
— Je... je sais, grimaça Seokjin en se relevant douloureusement. Et je mérite toute ta colère.
— Comment as-tu pu faire cela !?
— Tu me connais, je ne résiste pas aux belles choses.
— Hyung ! C'est mon cousin ! Il n'y avait pas plus sérieux et innocent que lui !
— Je sais... et c'est ce qui m'énervait et m'attirait en même temps chez lui.
— Jin ! Tu savais très bien qu'il ne méritait pas cela !
— Je sais ! cria Jin à son tour. Tu ne crois pas que j'ai tout fait pour ne pas le toucher !?
— Tu aurais dû essayer encore plus fort et sérieusement !
— Mais mon cœur ne le voulait pas lui ! Il a été plus fort ! Bien plus fort ! Je... je... reprit-il, désemparé, se laissant tomber à nouveau au sol. Désolé... souffla-t-il. Désolé...
— Tss... Le mal est fait de toute façon... soupira Hoseok en prenant finalement son ami dans ses bras, incapable de rester insensible à sa souffrance visible. C'était la première fois qu'il voyait son ami aussi mal. Tu l'aimes tant que ça ? reprit-il doucement.
— M... mm... Je... je crois...
— Tu es enfin à nouveau amoureux... sourit tristement Hoseok.
— On dirait bien... Mais encore une fois...
— Et ça ira à nouveau, tu verras ! encouragea Hoseok.
— Je ne veux plus.
— Tu as ton petit ami actuel, il me semble être quelqu'un de bien. Tu finiras peut-être par l'aimer.
— Peut-être.
— Jin...
— Je vais essayer !
— Finalement, ce n'est peut-être pas une bonne idée, réfléchit Hoseok. Vous en souffrirez tous les deux si les sentiments ne sont pas là, il ne faut pas forcer.
— C'est ce qu'il s'est passé avec ton ex-petite amie ?
— Je...
— Tu n'as pas réussi à l'oublier n'est-ce pas ? questionna doucement Seokjin.
— Non. Avoua Hoseok sans détour.
— Tu vois...
— Mais tu y es parvenu toi ! Tu as oublié et ton cœur a trouvé une autre personne à aimer.
— Oui, mais toujours pas le bon.
— C'est vrai mais... et si ?... hésita Hoseok.
— Et si quoi ?
— Non, rien. Tu vas faire quoi ?
— Avec... Namjoon c'est terminé, même si ça n'a pas vraiment eu le temps de commencer. Ne t'inquiète pas. Je ne m'immiscerais pas entre eux.
— Je te fais confiance, encore une fois, insista Hoseok.
— Hm. Je... j'ai reçu une offre de travail pour quelques semaines à Tokyo. J'hésitais par rapport à Jimin mais... Tu es de retour, sourit tristement Seokjin.
— Je ne te demande pas de partir tu sais.
— Je sais mais ça me fera du bien... ça nous fera du bien. Et puis, j'avais déjà accepté.
— Oh ?
— Oui, mon petit ami le sait aussi et... il a lui aussi un séminaire au même moment du coup...
— Vous allez partir ensemble, comprit Hoseok.
— Qui sait ? Peut-être que... dit Jin avec peu de conviction, hochant ses épaules, on verra si ça marche.
— Ok mais, ne te force pas Jin.
— Mm... Prends bien soin de Jimin et... toi aussi, ne fais pas de bêtises, sourit Seokjin.
— J'essaierai... sourit à son tour les plus jeune.
— Tu pars quand ?
— Après demain.
— Si vite !?
— Je ne voulais pas trop troubler nos retrouvailles.
— Et Namjoon ? demanda le plus jeune par curiosité.
— Je savais déjà que c'était éphémère Hoseok, et lui aussi.
— Hm. On te fera une superbe fête de départ.
— Je ne pars que pour deux petits mois tout au plus ! Pas besoin. Et puis... Je ne suis pas prêt à le revoir tout de suite... chuchota Jin.
— Je comprends. Mais tu n'as pas l'impression de fuir ?
— Comme tu l'as fait il y a deux ans ?
— Touché.
— Ça ira, tout sera rentré dans l'ordre à mon retour.
— Je l'espère. Tu me manqueras...
— Comme tu nous as manqué tout ce temps tu sais ! Lui dit Seokjin avec un ton de reproche.
— Je suis... désolé... murmura Hoseok, contrit. Je ne le referai plus.
— Tu as intérêt. Bon, puisque tu es là, tu vas m'aider un peu... je dois partir avec quelques exemplaires et vu le nombre, le choix va être difficile. Ton aide me sera précieuse !
— Quoi ! Mais tu ne devrais pas plus tôt faire ça avec ton éditeur ?
— Fais pas l'innocent, je sais que tu as lu tous mes livres ! sourit Seokjin de plus bel, espiègle.
— Pff... Okay... On commence par quoi ? La belle rose ?
— Oh ! Je n'y avais même pas pensé ! Tu vois, tu es mon sauveur ! rit Seokjin en frottant à nouveau sa mâchoire.
— Et je ne le regrette même pas, sourit Hoseok, tu l'avais mérité ! reprit-il face à son ami qui grimaçait de douleur.
— Je sais ! dit tristement le plus âgé. Bon, je prépare le petit déjeuner et on s'y met ?
...
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