Chapitre 29

L'après midi fut étonnement calme, j'avais rejoint Laurie dans le magnifique jardin du château et je lui avais expliqué la situation concernant la duchesse. Il paraissait perturbé, son pouvoir lui faisait peur, m'avait-il dit. Ça ne m'étonnait pas si j'avais moi aussi un pouvoir je serais sûrement terrorisée par ma seule personne. J'avais peur d'aller à Eddilas, peur de mon frère et du journal. Je ne voulais pas du pouvoir.

En fin d'après midi, la duchesse nous fit une démonstration de son pouvoir dans son bureau pour éviter les regards indiscrets, faisant pousser une fleur à une vitesse excessive. C'était bien moins dangereux que les pouvoirs des garçons, mais ça n'en restait pas moins impressionnant. Elle nous indiqua que personne n'était au courant de son pouvoir, je réalisai qu'au fond elle était seule ici, son besoin de nous accompagner était peut-être dû a la solitude qu'elle ressentait. Ou peut être aimait-elle la solitude.

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Le lendemain, nous nous étions levés à l'aurore, le soleil venait à peine de se lever que nous étions tous dans le hall d'entrée du château. La duchesse, habillée d'une robe un peu plus sobre que chaque fois que je l'avais vue, avait fait en sorte que le petit déjeuner soit près au plus tôt, si bien qu'à sept heures nous mangions tous. Laurie lui avait retenu ses plaintes, il préférait dormir, c'est certain. Le diner de la veille, c'était assez bien passé, Hélios n'avait pas arrêté de me regarder, si bien que mes joues avaient pris une teinte cramoisie que j'avais difficilement cachée. Il avait le don pour me faire perdre mes moyens et il le savait.

Nous étions séparés en deux, la duchesse et Laurie dans une voiture, Hélios et moi dans l'autre. Will prendrait sa propre voiture, il voulait rentrer à Caelfall. Avant de partir, je surpris Hélios parlant aux deux chauffeurs. Je n'ai pas entendu ce qu'ils se disaient, mais au début les deux hommes parurent perplexes puis finalement à la vue de leurs visages, j'en conclus qu'il avait trouvé un terrain d'entente.

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La route jusqu'à Eddilas ne devait pas être trop longue, les voitures roulaient dans la foret sur les routes que les ouvriers de Nether avait créé. Bien que les bosses que cette route possédait soient quelque peu désagréables, je ne pouvais qu'admirer l'extérieur, les arbres étaient magnifiques quand les rayons du soleil les traversaient.

—   Les forets de Nether sont magnifique..., murmurai-je.

Hélios suivit mon regard et il acquiesça en me souriant. Il était si beau... comment le roi avait il pu dénigrer un fils pareil. Ses yeux, ses lèvres, son corps... tout était parfait chez lui. Mais je savais qu'une fois tout les livres trouvés, on ne pourrait pas rester ensemble... à vrai dire, je n'avais pas réfléchis à après, que se passerait-il ?

Il m'avait dit qu'il serait prêt à refuser le mariage, mais ça ne changerait rien à la querelle qui régnait être nos deux familles. Une vraie tragédie.

Je me laissai tomber contre le torse du prince qui m'était interdit. Si la relation entre nos deux royaumes avait été différente...

—   Tu penses que la duchesse a de bonnes attentions ? Je veux dire, maintenant qu'elle a conscience de l'origine des livres et de son pouvoir...

—   Elle a l'air d'une femme bien ça ne fait aucun doute, je ne pense pas qu'elle ait de mauvaises attention.

—   Mon frère est fou d'elle je sais qu'il est capable de l'utiliser à sont avantage, imagine qu'il ait déjà trouvé le livre ? Il est capable de n'importe quoi pour se venger d'une guerre qui ne le concerne pas.

Hélios ne répondit rien et se contenta de caresser une mèche de mes cheveux, relevant mon regard vers lui je vis une expression différente dans ses yeux. Une expression que je n'avais jamais vue... et que j'aurais préféré ne jamais voir.

—   Ton frère ne sera plus un problème, crois-moi, finit-il par dire.

Il posa deux de ses doigts dans ma nuque, ses doigts étaient chauds, trop chauds. Je le regardai, ne comprenant pas son geste, puis il dit :

- Je suis désolé.

Je ne pu même pas dire un mot qu'une atroce douleur traversa ma gorge ne me permettant pas de prononcer un mot, ma vision se troubla, sur ses yeux. Je ne sentais plus rien mon corps était comme anesthésié par la douleur. Il me consumait de l'intérieur.

Je ne pouvais même pas me débattre, mon corps entier me brulait, j'avais envie de lui crier d'arrêter. Me réveiller et découvrir que tout ceci n'était encore qu'un coup de mon imagination. Mais la douleur était trop vraie, Hélios l'étais tout autant. Je pensais à mon frère j'avais beau le détester je pensais à lui par ce qu'au fond je l'aimais plus que tout. J'allais surement mourir et je pensais a lui.

Puis plus rien.

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