Chapitre 25

Le lendemain, je fus réveillée par la lumière du jour ; aucun rideau ne protégeait la petite fenêtre. Tout en me redressant, je repensai aux événements de la veille. J'avais laissé Hélios seul, comme lors de notre première rencontre au bal. De plus il était fiancé, même s'il fuyait le mariage avec Heaven, elle n'en restait pas moins sa fiancée ce qui faisait qu'accentuer ma culpabilité.

—   Qu'est ce qui m'a pris..., murmurais-je en me redressant.

Je n'avais pas remarqué que le matelas était si peu confortable, peut être avais-je été trop habituée à la perfection des lits royaux. Repoussant la couette, je posai mes pieds nus sur le sol en bois sombre, il devait être tôt. Je jetai un rapide regard à mon téléphone, ne voulant pas voir le nombre incalculable de message que Thésée avait dû m'envoyer. Il était sept heures vingt. Laurie devait sûrement dormir, quant à Hélios j'étais persuadée qu'il était resté plus tard que moi et qu'il avait dû se coucher tard, il devait donc dormir aussi.

Le problème c'est que nous ne pouvions pas prendre le risque de rester ici, bon nombre de personnes nous avaient vus et j'avais peur que les armées royales arrivent avant même que nous ayons le temps de sortir de cette auberge. Je soupirai longuement, j'avais gardé mes vêtements de la veille pour dormir : n'en ayant pas d'autres, je n'avais pas vraiment le choix. J'espérais qu'en atteignant Nether nous pourrions nous changer.

Mais le plan me semblait toujours bancal, nous avions fuit un château en flamme et au lieu d'alerter notre présence, pour partions nous réfugier, cela n'avait aucun sens et pourtant nous espérions que personne ne se doute de rien. En soit, nous avions juste à feindre la peur, dire que nous avions besoin de nous éloigner pour être en sécurité et que le royaume de Nether semblait le plus adapté. Personne ne nous en voudrais de vouloir nous protéger... nous protéger de nous même.

Heureusement, je ne doutais en aucun cas que la duchesse Maia nous accueille, la première fois que je l'avais rencontrée elle m'avait déjà fait forte impression, une femme forte, belle et indépendante : elle ne se permettrait pas de refuser notre venue.

—   Tout ira bien... ça n'est pas comme si j'étais accompagnée de deux hommes aux pouvoirs surnaturels et que je n'étais pas sur de nos plans, marmonnai-je en enfilant mes chaussures avant de refaire mon lit et de sortir de la chambre qui malgré son charme, ne valait pas le confort d'une chambre de château.

Le téléphone dans la main, je marchais dans le couloir vide de l'auberge quand j'entendis quelques bruits au rez de chaussé, ce qui m'angoissa car je ne connaissais rien à ce monde et me retrouver seule parmi ces gens, qui étaient tout l'opposé de mon éducation.

—   Votre altesse ?

Je sursautai en entendant la voix derrière moi alors que je m'apprêtais à descendre les escaliers. En me retournant, je découvris le chauffeur de la voiture dont le nom m'étais encore inconnu, il me regarda quelques secondes, puis un sourire se dessina sur son visage.

—   Je peux vous accompagner ?

—   Oui, bien sûr..., répondis-je.

Il me laissa passer devant alors que je rejoignais le rez de chaussé, un groupe de trois personnes était assis à une table, piochant dans un panier rempli de tranches de pain. A peine étions nous installés que nous fûmes servis du même panier et d'un pot de confiture de fraise.

—   Vous avez bien dormi ? demandai-je à l'homme tout en tartinant l'un des pains avec un peu de confiture.

—   Oui très bien, et vous ?

Je hochai positivement la tête tout en mangeant.

—   Où comptez-vous aller ? J'ai vu dans l'actualité que le palais n'avait pas été épargné... il parait même que le roi est en mauvais état.

J'avalai difficilement ma bouchée. Le roi était blessé ? Ce n'était prévu, nous étions censés faire un simple petit feu sans grand danger. Mais apparemment, le pouvoir d'Hélios restait incontrôlable. Je réprimai l'envie de tout raconter à l'homme et dis :

—   Nous aimerions aller à Démos... pour être en sécurité, j'ai peur que cela recommence et que l'un de nous soit blessé, Démos est éloigné, et je doute que nous risquions quelque chose.

A ma grande surprise, l'homme hocha la tête : apparemment, l'idée d'aller a Démos lui paraissait logique. Bien... notre plan n'était peut être pas si chaotique, finalement.

—   Je comprend, on dit aussi que le feu n'était pas accidentel, peut être que le palais a été brûlé volontairement, pour blesser le roi ou la famille royale, et profiter de la présence de vous et votre ami.

—   Qui aurais fait une chose pareil.. c'est atroce, dis-je en prenant un air faussement apeuré.

Je détestais mentir, ça n'était pas fait pour moi, mais là c'était nécessaire. Peut être qu'un jour je lui dirais la vérité, ou peut être le découvrira il de lui même, le pouvoir de Hélios et celui de Laurie étaient assez instables pour qu'ils soient dévoilés inconsciemment, j'espérais tout de même que cela n'arriverais pas. J'espérais qu'on garderait ces pouvoirs secrets avant d'en avoir réellement besoin.

—   Les gens sont contre ces guerres, vous savez..., ajouta-t-il doucement. Il est compréhensible que certaines personnes essaient de renverser le pouvoir...

Bien sûr qu'ils étaient contre, je l'étais aussi, tout comme Hélios. Mais mon frère était pour, et c'était lui qui avait le pouvoir, c'était de même pour le père d'Hélios. Nous étions impuissants face a ça, voila pourquoi on agissait maintenant. Cela devait cesser.

—   Comment vous appelez-vous ? demandai-je sans préambule.

Il parut surpris mais se reprit vite et en m'adressant un sourire, il dit :

—   William, mais appelez moi Will.

—   Will..., murmurai-je en titre d'essai.

Il hocha doucement la tête, je lui souris à mon tour avant de reprendre  mon petit déjeuner. Alors que nous mangions, je regardai du coin de  l'œil le groupe de personnes à côté de nous, des gens simples, sans  problèmes apparents, des gens qui subissaient le pouvoir et qui pourtant  faisaient avec. Je ne voulais plus parler de ce qui nous tourmentait  tous. La guerre due à la royauté égocentrique.

Chapitre assez court sans trop de rebondissement désoler (;'ٹ')

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