Chapitre 31
Alexeï
Lorsque Maxim se gare devant la demeure spacieuse et moderne d'Athalia, et que je descends à sa suite, Jenny nous lance un regard malicieux, plein de sous-entendu, pas plus étonnée que ça.
Ce qui ne me surprends pas d'ailleurs, puisqu'au vu de la proximité des deux jeunes femmes, je me doute qu'Athalia a dû lui rapporter tout ce qui tourne autour de la nature nouvelle de notre relation.
— À demain.
Maxim nous salue d'une main, la seconde toujours posée sur le cuir du volant. Athalia lui fait un petit signe en retour à travers la fenêtre, avant de s'avancer mollement vers le coffre pour sortir ses affaires.
Voyant l'état léthargique dans lequel elle se trouve, je me saisis de son bras avec douceur quand elle veut attraper le crochet de sa valise, et lui indique de me laisser faire.
Elle tente de négocier en disant que ce n'est pas parce qu'elle est fatiguée qu'elle manque de force, et je me mets à rire en attrapant tout de même ses affaires.
— Je n'en doute pas, mais laisse-moi faire quand même. Tu me feras une démonstration de ta force plus tard si tu veux. Quand on sera en privé.
Le clin d'œil taquin que je lui lance à la fin de la phrase rajoute un petit quelque chose qui vient la déstabiliser, au vu de ses pommettes empourprées.
Elle entrouvre alors les lèvres, sûrement pour m'expliquer que ce n'est pas ce qu'elle voulait dire, mais Isaac la coupe depuis l'intérieur de la voiture.
— Au fait, Athalia, demain après-midi je t'ai organisé une rencontre avec le PDG de Dior. Il aimerait discuter avec toi de certains objets de sa collection, et potentiellement commencer à tourner des vidéos publicitaires dans le cas où tu signerais avec eux. On partira après le tournage que tu auras dans la matinée. Sayn est au courant, lui assure-t-il ensuite au moment où je dépose nos grosses valises sur le sol caillouteux de la résidence.
Athalia acquiesce, puisqu'en vérité, ce n'est pas comme si elle avait le choix. Elle remercie ensuite Isaac, et lui certifie qu'elle sera à l'heure.
Jenny, de son côté, nous fait promettre de bien nous reposer, et échange ensuite rapidement quelques mots avec Athalia sur les scènes qu'elles auront à tourner demain.
Ça promet d'être rempli d'action, de retournements de situation, et elles ont toutes les deux l'air d'avoir hâte de pouvoir les jouer malgré la fatigue accumulée pendant cette semaine de voyage, ainsi qu'avec le décalage horaire.
— Rentrez bien !
Je leur lance ces derniers mots, avant de me détourner pour rejoindre Athalia qui s'est déjà avancée vers le portail de la maison.
Le moteur de la voiture diminue lorsque celle-ci s'éloigne du site, et tant bien que mal, je suis Athalia en tirant nos deux grosses valises derrière moi, ne prêtant pas attention aux sillons causés par les roues dans les cailloux.
Après quelques minutes, je parviens enfin au seuil de la porte, et pousse un lourd soupir de soulagement en venant m'asseoir sur le haut de ma valise après avoir rétracté l'anse.
Athalia me jette un regard réprobateur par-dessus son épaule tout en cherchant les clés dans son manteau, et je hausse simplement un sourcil en retour en me redressant d'un seul geste pour lui montrer que je ne suis pas fatigué.
— Tu n'es pas croyable. Je t'avais dit de me laisser t'aider, soupire-t-elle en secouant la tête.
— Je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis ça.
Mon sourcil toujours arqué, je délaisse nos affaires dans l'entrée pour m'approcher d'Athalia, qui a toujours une main sur les clés enfoncées dans la serrure. Je crois qu'elle les a tournées pour déverrouiller la porte, mais je n'en suis pas si sûr.
Elle me regarde alors approcher, surprise, et laisse son regard traîner sur mon faciès qui doit sans aucun doute montrer moultes traces de fatigue.
Toutefois, je n'y prête pas grande importance, car la seule chose qui retient mon attention est la façon dont elle me regarde, avec ses grands yeux noisette et son visage d'ange.
— Alexeï...
Elle me sourit timidement en posant une main sur mon torse quand je me rapproche davantage de son corps, qui ne tarde pas à se retrouver bloqué entre moi et la porte dans son dos.
Crédule, et obnubilé par la douceur de ses traits, je m'avance pour venir sceller nos bouches l'une à l'autre, mais elle me repousse gentiment en insistant une nouvelle fois.
— Mes parents nous regardent, me souffle-t-elle, amusée, un léger rire accompagnant ses mots.
— Quoi ?
Soudain confus, je me recule à contre cœur en toussotant, et jette des petits regards embarrassés autour de moi, comme si ses parents nous observaient, cachés derrière l'un des arbres implantés sur le terrain.
— Tu n'as pas vu la voiture garée plus loin sur la propriété ? me demande-t-elle en me montrant du menton la Bentley bordeaux qui repose en effet à plusieurs mètres.
Je secoue la tête, peu enclin à faire attention aux détails qui nous entourent quand la seule qui m'intéresse se trouve à seulement quelques millimètres de moi.
— Après, poursuit-elle en me servant un sourire un coin qui a le don de me donner encore plus envie de l'embrasser que précédemment, ça ne me dérange pas que tu m'embrasses comme si ta vie en dépendait contre la porte, mais je t'avoue que je préfère m'adonner à ce genre de pratique dans un cadre plus intime.
Je dois bien concéder qu'elle a raison. Si les situations avaient été inversées, j'aurais aussi préféré que nous partagions ce genre de moment entre nous, sans être épiés par ma famille.
— Très bien.
J'acquiesce en décidant d'être raisonnable, et pénètre dans la maison après qu'Athalia m'ait ouvert la porte en m'indiquant de passer devant.
Je passe alors le seuil, les deux valises dans mon dos, la silhouette redressée, et toussote légèrement comme si j'allais faire une grande annonce en posant une main sur mon cœur pour ajouter du dramatique à la scène.
— Bonjour belle-maman ! Bonjour beau-papa !
La respiration d'Athalia se coupe brusquement dans mon dos suite à mon acclamation, et elle tousse pendant quelques secondes comme si elle avait dégluti de travers.
Tout sourire, je lui renvoie un petit clin d'œil par-dessus mon épaule, et m'avance encore un peu dans la demeure avant de me stopper, lorsque George trottine vers moi, la queue frétillante.
— Je le savais !
Une voix féminine résonne dans l'espace de la pièce devant moi, et élargit davantage mon sourire.
— Je te l'avais dit, chéri ! Vu comment Athalia nous en parlait, ça ne pouvait pas être un simple ami ! poursuit-elle d'une voix rayonnante.
Je perçois des semelles caoutchouteuses frôler le sol de la maison, signe qu'on s'avance dans notre direction, étant donné que je suis toujours penché en avant pour bichonner George à mes pieds.
— Une mère sent ces choses-là ! argue-t-elle au moment où j'aperçois deux pompons jaune vif entrer dans mon champ de vision. Enchantée, Alexeï !
Les doigts emmêlés au pelage soyeux de George, et Athalia dans mon dos qui retire ses chaussures en s'appuyant sur moi, je relève avec peine la tête vers la douce voix qui s'adresse à moi.
Amusé, je récupère George contre mon torse pour lui embrasser le sommet de la tête, et finis par me redresser complètement au moment où des bras puissants se referment autour de mon buste.
Veillant à ce que George ne soit pas écrabouillé entre nous, je rends son étreinte à la femme près de moi, et laisse son odeur assez similaire à celle d'Athalia m'entourer.
— Enchanté, belle-maman.
Athalia me frappe l'épaule, et je ne peux m'empêcher d'éclater de rire en imaginant sans mal la tête qu'elle doit faire derrière moi.
— Tu l'étouffes, maman, grommelle-t-elle.
— Oh Athalia, arrête un peu. Tu es jalouse surtout, oui ! s'exclame-t-elle près de mon oreille, sur un ton qui trahit son amusement. Viens par-là, ma grande.
Ni d'une ni de deux, elle me libère après m'avoir tendrement frotté le dos, et vient prendre Athalia contre elle dans une étreinte passionnante et pleine d'amour.
Elles s'échangent toutes deux des banalités, bien qu'Athalia ait sans cesse échangé avec ses parents durant notre voyage.
Je reste alors un peu en retrait pour les laisser se retrouver, et envoie un signe de politesse au père d'Athalia, prostré plus loin, le dos appuyé contre le boudin du canapé.
— J'espère que vous avez faim, les enfants.
L'homme aux traits légèrement anguleux, et dont les cheveux poivre-sel lui submergent une partie du front, s'adresse à nous au moment où Athalia, libérée des bras de sa mère, vient lui claquer un baiser sur la joue pour le saluer.
C'est à ce moment-là que je remarque les tabliers que ses deux parents portent, ainsi que leurs mains recouvertes par endroit de ce qui semble être aux premiers abords de la farine.
Ils ont l'air d'avoir tout juste terminé la préparation du repas à en croire la délicieuse odeur qui flotte entre les murs de la maison.
Les effluves sont d'ailleurs comme un appel qui vient de résonner en moi, vu le bruit que vient d'édifier instantanément mon estomac.
Intrigué par tout ce qui a dû être préparé dans la cuisine, je m'apprête à m'avancer dans la pièce pour aller voir ce qui est disposé sur le plan de travail, lorsque la mère d'Athalia se tourne vers moi.
Elle me demande si nous avons passé un bon voyage, et pendant que je lui réponds, je ne peux qu'aisément apercevoir l'immense gaieté qui habite chacun de ses gestes.
Cette femme est tout simplement un rayon de soleil.
Je n'ai pas pu prendre le temps de l'observer quand nous sommes rentrés, étant donné nos embrassades assez subites. Mais désormais, face à la lumière grisâtre de Moscou qui se déverse dans l'habitacle, ses traits m'apparaissent plus nettement.
Elle a les mêmes yeux que sa fille, et le même menton. Des ridules s'étirent en un éventail délicat au coin de ses paupières, signe qu'elle rit et sourit très souvent.
Sa peau est légèrement marquée par l'âge, mais je ne lui donne pas plus d'une quarantaine d'années. Elle fait très jeune dans sa façon de s'exprimer et semble croquer la vie à pleines dents, au vu du sourire qui ne la quitte pas.
Ses cheveux sont relevés en une queue de cheval légèrement dépareillée, et sont aussi bruns et brillants que ceux d'Athalia. Une frange fine et délicate tombe élégamment devant ses iris, accentuant leur profondeur, tandis que la monture des lunettes qu'elle porte rajoute un petit plus à la forme ronde de son visage.
— Oui, merci madame. C'était très ressourçant, je lui ébauche sans trop oser entrer dans les détails.
— Oh, je t'en prie, appelle-moi Donia !
J'acquiesce alors, d'un mouvement assez timide qui contraste avec la spontanéité qui m'a animé quand je suis entré dans la maison, quelques minutes plus tôt.
Pour être honnête, je n'ai pas réfléchi à comment cela se passerait le jour où je rencontrerai les parents d'Athalia.
Tout ça est nouveau pour moi, tout comme pour elle, et en rentrant, je n'avais pas pensé à la possibilité de croiser ses parents, même si j'étais au courant que ce sont eux qui gardaient George.
— Allez vous installer les enfants, vous devez être épuisés après ce voyage. On vous a préparé le repas, nous annonce Donia d'une voix chargée d'une douceur sans pareil, en nous désignant l'immense plan de travail du salon.
Il est recouvert de divers mets que j'ai remarqués plus tôt, aussi appétissants visuellement que captivants de par leur quantité mise à notre disposition.
Reconnaissant, je la remercie pour cette attention, touché qu'ils soient aussi impliqués avec son mari dans le confort de leur enfant.
— Non non maman, laisse. On rangera après.
Athalia tente de dissuader sa mère quand celle-ci s'approche avec détermination de nos valises.
Ses chaussons en feutre glissent sur le carrelage, mais avant qu'elle n'ait pu se saisir de l'anse que je tenais précédemment, son mari vient attraper son bras pour lui indiquer de venir manger avec nous.
Son sourire à lui est moins prédominant que celui de sa compagne, néanmoins, il est sincère et vraisemblablement très profond. Il dégage de la douceur à sa façon, et ses gestes mesurés témoignent du fait qu'il prend son temps dans la vie de tous les jours.
Il est calme, serein, et semble empli de sagesse.
— Au fait, ça a été avec George ?
Athalia questionne sa mère en allant s'installer sur un tabouret derrière la table, tandis que je tiens toujours le petit chien contre moi.
Machinalement, mes doigts caressent toujours son pelage, et je crois que mes gestes ont même fini par l'endormir. Son poitrail se soulève lentement contre mon bras, et sa respiration est lente et profonde.
— Oui, ça a été. Il n'est pas très virulent tu sais, lui répond Donia dans un doux sourire, en apportant encore des plats depuis la cuisine qui semblaient finir de mijoter sur le feu.
Son mari, Adrik, lui apporte son aide, tandis que silencieux, je viens m'installer aux côtés d'Athalia.
Je dépose George sur mes cuisses et laisse Athalia venir caresser la petite tête du chien, tandis que ses parents conversent plus loin dans la cuisine.
— Tout va bien ? me demande-t-elle du bout des lèvres en plongeant son regard dans le mien, malgré le mouvement circonscrit de ses doigts qui frôlent de temps à autre mon ventre.
— Oui, j'aime bien mes beaux-parents.
Je hoche la tête, et ris ensuite quand elle lève les yeux au ciel face à mes mots. Mais le sourire qui enjolive ses lèvres m'indique au contraire qu'elle est très heureuse de la petite complicité née entre sa mère et moi.
J'apprécie également son père, surtout pour son côté plus calme mais tout aussi bienveillant. Je vois désormais d'où Athalia tient toutes ses valeurs, sa gentillesse, ainsi que son côté humble.
— Si si, c'est tante Eugénie qui me l'a dit ! s'écrie Donia qui revient vers nous, une grosse marmite entre ses mains englouties par deux gants de cuisson. La dernière fois, tu as mis trop de sucre dans ton Kompot, chéri, c'est pour ça qu'il avait cet arrière-goût écœurant.
Adrik lui demande depuis l'autre pièce si elle est bien sûre de ça, puis il éteint la hotte avant de revenir vers nous.
C'est à ce moment-là que je remarque que derrière leurs deux tabliers, se cachent des habits pleins de simplicité, peu surfaits.
Ils portent tous deux des pulls en laine pour se protéger du froid mortel de Moscou, et des jeans sans extravagance qui leur descendent sur les chevilles.
J'apprécie leur classicisme, ainsi que leur bonhomie naturelle. Même si leur fille est la femme la plus prisée du monde, et sûrement l'une des plus riches, ils restent aussi simples et modestes qu'elle.
— Enfin, tante Eugénie fait toujours du Kompot sans rajouter de sucre, elle laisse toujours les fruits le sucrer, renchérit Adrik qui plisse les yeux. C'est peut-être pour ça qu'elle trouve le mien écœurant.
— Je suis sûr qu'il est très bien moi, papa. Je le goûterai et je te dirais !
Le sourire qui illumine le visage du père d'Athalia accentue le mien quand je vois qu'il est très heureux que sa fille veuille goûter ses préparations.
Nous continuons ainsi le repas en silence, et je me sens de plus en plus à l'aise au fil des heures qui s'écoulent. Les parents d'Athalia parlent beaucoup une fois qu'on les connaît, et cela donne lieu à des discussions très riches et amusantes.
Nous leur racontons un peu notre relation, même si Athalia est aussi gênée que moi d'évoquer ce sujet en public. Étant donné que c'est tout nouveau, il va nous falloir du temps pour prendre nos marques entre nous, avant de le faire avec les autres.
— Oui, j'ai cru comprendre que le vendredi était devenu le jour préféré d'Athalia, m'annonce Adrik dans un sourire qui vient se dédoubler sur la bouche de sa compagne.
Donia hoche la tête, un morceau de mangue accroché au bout de sa fourchette, et couve ensuite sa fille d'un regard tendre.
— C'est devenu le mien aussi, je vous assure, je leur déclare sur un ton qui trahit toute l'affection que je porte pour Athalia.
Je me tourne vers elle, toujours à mes côtés, et comprends qu'elle me regardait déjà depuis un petit moment. Nos regards se croisent, s'enlacent, ne se lâchent plus.
J'ai comme, à mon habitude, l'impression que plus rien n'existe autour, mais ça ne dure que très peu de temps.
Ça aurait pu durer plus longtemps si seulement les vibrations de mon téléphone dans la poche de ma veste ne m'avaient pas tiré de ma contemplation.
Athalia semble elle aussi reprendre une certaine contenance, puisqu'elle me sourit avant de détourner son attention vers les desserts présents sur la table.
— Excusez-moi.
Je lance un petit signe de tête poli aux parents d'Athalia qui m'indiquent que ce n'est rien, et me lève de mon tabouret pour me diriger vers le couloir, adjacent au salon.
Je sors mon téléphone pendant que je marche, et baisse les yeux vers mon cellulaire en retenant un juron quand je vois la tonne d'appels manqués qui défilent sur mon écran d'accueil.
Cinq de Jenny.
Dix-sept d'Isaac.
À croire que c'est moi, la célébrité.
Je passe une main dans mes cheveux d'un geste nerveux, et rappelle Jenny en portant le téléphone à mes oreilles.
Un pli soucieux s'installe sur mon front quand je fronce les sourcils en jetant un regard inquiet à Athalia assise plus loin avec sa famille.
Elle rit à quelque chose que lui dit sa mère, et le son qui sort d'entre ses lèvres aurait presque le don de me faire oublier cette étrange situation. Elle a l'air heureuse, et je crains de ne devoir lui annoncer quelque chose qui fera faner sa bonne humeur.
Mais peut-être que je me trompe. Peut-être que ce n'est rien. Mais pour qu'Isaac m'appelle moi aussi, c'est que, je le sais, quelque chose ne va pas.
— Alexeï !
La voix de Jenny résonne en un timbre affolé au creux de mon oreille. Mon sang ne fait qu'un tour en imaginant le pire, et je décide de baisser d'un ton pour lui répondre en ayant conscience du regard d'Athalia sur moi.
— Qu'est-ce qui se passe, Jenny ? J'ai vu qu'Isaac m'avait appelé aussi.
— Oui, c'est...
Une voix d'homme que je ne reconnais pas résonne dans son dos, mais Jenny s'en éloigne bien vite pour continuer de me répondre.
— Ce sont les gens sur les réseaux sociaux, Alexeï. Internet est à feu et à sang depuis plusieurs heures. Je n'arrivais pas à joindre Athalia, alors j'ai voulu essayer avec toi, m'énonce-t-elle sur un ton qui laisse entendre sa panique et son désarroi.
Elle prend une courte pause durant laquelle mon cœur manque plusieurs battements, avant qu'elle ne m'avertisse plus clairement de quoi il est question.
— Votre relation avec Athalia a fuité.
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