C'est ma quatrième heure de cours et je commence à m'endormir. Ça fait deux mois que je suis en terminale et ça fait des heures que j'écoute un prof de SES, alors que je ne comprends absolument rien. J'ai beau étudier cette matière, je n'ai jamais réussi à avoir plus de treize.

Noah et moi ne nous quittons plus, enfin si pour dormir et aller aux toilettes mais c'est une expression. Valentin ne me lâche pas du regard pendant les cours et franchement ça me met hyper mal à l'aise. J'ai l'impression qu'il va me sauter dessus et m'étouffer.

— Excusez-moi madame, puis-je aller à l'infirmerie s'il vous plaît ? Je ne me sens pas très bien.

— Bien sûr Mademoiselle Martin, quelqu'un voudrait l'accompagner ? Monsieur Bruce ?

Noah se lève mais c'est Valentin que la prof choisi. Eh merde moi qui voulait qu'il me fiche la paix c'est raté.
Je range mes affaires dans mon sac puis me lève. Valentin me suit dans le couloir puis je lui pose la question qui me turlupine :

— Pourquoi tu voulais m'accompagner ?

Il hausse les épaules.

— Je le voulais pas. C'est la prof qui a choisi, pas moi bébé.

— Ne m'appelle pas bébé, compris ?

Nous arrivons devant la porte de l'infirmerie.

— Bouge j'ai d'autres choses à faire.

— En fait ... Je ... Euh ...

— Quoi ? Tu veux sécher ?

Ouais exactement. Alors je lui dit :

— Qu'est ce que ça peut te faire ?

Tue. La guerre avec lui.

— Ok. Je sèche avec toi alors. On va où ?

Je sais que je suis censé être une fille à son papa mais là le cour de SES me donne envie de me suicider.

— On ? Non toi tu fais ce que tu veux, moi je vais sur le toit.

— Je viens avec toi.

Il est aussi têtu que son frère. Alors je me dirige vers le toit. J'aime prendre de la hauteur. Voir le monde, les illuminations et prendre l'air.
Lorsque j'arrive sur le toit, Valentin me regarde, encore.

— Arrête de me regarder tu me stresses.

— J'avais pas remarqué que tes cheveux étaient blond vénitien.

La beauté me porte parfois défauts. Dans les rues tous le monde se retourne sur mon passage. Ou que je sois je ne peux pas passer incongnito en plus je suis riche alors... .
Je le regarde, j'ai envie de lui dire que j'aime ses yeux bleus, mais je m'abstiens.

— Ok.

Il s'approche de moi, je regarde toujours le paysage, mais il met ses mains sur mes hanches.

— Aïe, putain ça fait mal.

Mais de quoi il parle ?

Sa joue gauche et rouge. C'est là que je comprends, je l'ai giflé .

Je ne m'excuse pas.

— Bien fait pour toi, cabron , je murmure à moi-même. Tu me touches encore une fois et je te bute, capish ?

Il me regarde comme une grosse malade.

— Je suis pas comme les autres filles qui veulent t'avoir, être avec toi et tout. Moi, je ne t'aime pas. Si tu veux la guerre tu l'aura.

Le ciel devient noir.

— Je sais.

Attend quoiiii ? Il me comprends ???

— C'est réciproque.

La sonnerie retentit. Je rejoins Noah et m'avance vers notre dernier cour de la semaine.
Quand arrive le soir, je me dépêche de faire mes devoirs et faire la cuisine. Puis je mange en deux temps trois mouvements et remonte. Mon père n'est pas à la maison. De ce fait, je prends mon temps sous la douche, ensuite je lis un livre et enfin je regarde la télé jusque vers une heure du matin.
Je m'endors sur le canapé avec Cookie dans mes bras.