First Kiss
[Quand ils étaient encore au collège]
Lorsqu'il ouvrit la porte et qu'il s'enfonça dans l'obscurité, il aperçut son meilleur ami sur son lit. Celui-ci était recovrillé sur lui-même, les bras entourant ses jambes et la tête posée sur celles-ci.
-Iwa-chan...? Dit-il d'une faible voix, en relevant la tête.
Hajime remarqua qu'il pleurait, il s'en était douté.
Il s'approcha du lit.
-Tu- commenças-t-il, mais il ne continua pas. Il s'avait que Tooru, dans son état serait incapable de parler correctement.
Le brun alluma la lampe de chevet ce qui éclaira faiblement la pièce, mais assez pour pouvoir mieux distinguer le garçons, toujours sanglotant.
Il s'installa sur le lit et le prit dans ses bras. Oikawa accepta son étreinte et se blottit contre lui, la tête posée dans son cou, les mains sur son torse et les bras de son ami le serrant autour de lui.
-Chut...Je suis là maintenant.
Ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Et au vu de l'entraînement qu'il s'était déroulé dans la soirée, Iwazumi s'avait pourquoi il était dans cet état.
En effet, Oikawa avait raté plusieurs passes d'affilé et, encore une fois, c'était le petit Tobio qui avait prit sa place sur le terrain. Le fameux génie.
Ce n'était pas la première fois qu'il le réconfortait, en faite, pas une journée ne passait sans qu'il ne le fasse.
Les deux amis se connaissaient avant même qu'ils ne naissent, leurs mères respectives étaient de vieilles amies, même meilleures amies. Elles avaient accouché la même année et étant très proches, elles se rendaient visite si souvent que Hajime et Tooru avait grandi ensembles et développé une relation très fusionnelle. Ils se disaient tout, ils faisaient tout ensembles, ils avaient une confiance aveugle envers l'autre et surtout ils étaient inséparables.
Iwazumi semblait moins enthousiaste dans leur relation, mais ce n'était qu'une façade, une sorte de pudeur en présence des autres, car quand ils n'étaient que tout les deux, il devenait beaucoup plus affectueux.
Ce n'était donc pas rare qu'il se rende chez son ami d'enfance en pleine nuit comme actuellement.
Les parents du châtain étaient très occupés par leurs travails, ils étaient parti en voyage d'affaire laissant leur fils seul alors ils avaient donné le double des clés aux Iwazumi, on ne sait jamais.
Monsieur et Madame Oikawa plaçaient beaucoup d'espoir en leur fils. Ils voyaient en lui un futur homme d'affaires, un homme qui gagnerait aisément sa vie comme eux, un homme qui se marierait avec la femme la plus parfaite qu'elle soit. Une belle femme, généreuse, polie, souriante ainsi que d'autres qualités du genre. Ils auraient un ou deux enfants, pas plus pour rester dans la norme. Ils avaient déjà tracé l'avenir de leurs fils. Seulement, à leur goût, il était un peu trop dévoué au volley ce qui les dérangeait fortement.
Seulement un autre détail venait à l'encontre de leur projet et le chamboulait complètement.
Il était gay.
Et amoureux de son meilleur ami.
De son Iwa-chan.
Ses parents étaient ouvertement homophobes.
Là était tout le problème.
D'autant plus que l'élu de son cœur était également le fils de la meilleure amie de sa mère. Celle-ci serait capable de rejeter la faute sur Hajime et plus précisément sa mère, risquant de briser leur amitié.
Alors après de longues réflexions, entre plusieurs pleurs, il s'était promis de garder tout ses sentiments pour lui, quitte à mourir toujours fou amoureux du brun.
Cependant, ses sentiments étaient apparus très tôt, il avait l'impression de l'avoir toujours aimé mais de s'en être rendu compte seulement lorsqu'il avait environ douze ans. Et avec le temps ils avaient évolués.
Plus que prévu.
Beaucoup trop.
Il se détacha un peu de l'étreinte du brun, de sorte à pouvoir le regarder dans les yeux.
Ils se fixèrent durant de longues minutes dans un silence bizarrement confortable.
Que serait Oikawa sans son Iwa-chan ?
Il lui devait tout. Il veillait constamment sur lui et il savait que sans lui il ne serait rien. Et malgré leur relation, il était impossible pour lui de définir les sentiments de son meilleur ami.
Ressentait-il la même chose ?
Avait-il remarqué les sentiments du châtain ? Le même garçon qui était si dépendant et toujours collé
à lui.
Cela faisait plusieurs années qu'il cachait ses sentiments, ça ne pouvait plus durer.
Cette situation le tuait à petit feu.
Il risquait gros en se déclarant mais il n'arrivait plus à faire semblant.
Faire semblant de ne le considérer que comme un simple ami, faire semblant de rien ressentir quand il lui sourit, faire semblant d'être indifférent quand il se change à coter de lui, quand ils dorment ensembles ou même encore, jusqu'à il n'y pas si longtemps, quand ils lavaient ensemble.
Les deux adolescents étaient toujours entrain de se fixer. L'un essayant de deviner les sentiments de l'autre, et inversement. Ils se noyaient mutuellement dans les pupilles de l'autre.
Leurs cœurs étaient accordés, leurs joues rougis, leurs corps tremblant et leur gorges nouées.
Soudainement, Oikawa rompa leur contact en fermant les yeux et en inspirant.
Il était prêts.
Et dans un élan il ouvrit la bouche et-
-Tooru ?
Celui-ci ouvrit les yeux par surprise.
-Oui ?
Hajime détourna le regard complètement embarrassé. Il se pourrait que ce soit la première fois qu'il se retrouve dans cet état face à son meilleur ami.
-Quand tu disais que tu m'aimerais toujours, il fit une pose pour essayer de se contrôler. C'était quel amour exactement ?
Cette demande frappa le passeur, le brun c'était souvenu de ça ?
Il se rappelait de la fois où, alors qu'ils ne devaient pas avoir plus de six ans, ils s'étaient retrouvés face à un arbre, gravant leurs initiales dans un cœur avec toute l'innocence dont peut faire preuve un enfant de cet âge.
Oikawa lui avait dit mot pour mot "Iwa-chan, je t'aimerais toujours ! Ma maman dit que l'homme de sa vie c'est papa, alors mon homme de ma vie c'est toi !" Et après cette confession inattendue il avait offert un sourire, donc lui seul avait le secret et, uniquement réserver à son Iwa-chan, ce qui avait réchauffé le cœur de celui-ci.
-Tu te souviens de ça ?
-Comment je pourrais oublier ? Demanda l'attaquant, tu n'as pas répondu à ma question.
Celui semblait sérieux mais surtout curieux d'entendre la réponse.
-Iwa-chan, je dois t'avouer qu'à cette époque je ne savais pas trop de quoi je parlais, commença t-il, mais il s'arrêtait en apercevant une lueur de déception dans le regard de la personne en face de lui. Mais aujourd'hui j'en ai conscience de leurs significations, reprit-il, et après réflexion je crois tout simplement qu'à l'époque inconsciemment j'étais déjà...
Il fallait se lancer. Il baissa le regard, appréhendant les événements qui allaient se déroulés.
-Déjà amoureux de toi...Si ce n'est que je l'ai toujours été.
Ça y est il l'avait fait.
Il eut à peine le temps de relever la tête que des lèvres avaient capturé les siennes. Elles s'emboîtaient parfaitement laissant croire qu'elles étaient faîtes pour se rencontrer.
Comme des âmes-soeurs.
Au début ils ne bougeaient pas, réalisant le geste qu'ils étaient entrain de partager.
C'est finalement Iwazumi qui prit les devant, posant une main sur la joue du garçon qu'il aimait et l'autre sur sa taille. Il commença doucement puis de plus en plus rapidement à bouger ses lèvres. Oikawa mit ses main sur les épaules du brun.
Le baisé était passionné.
Leur premier baisé.
C'était loin d'être un simple premier baisé. Grâce à ce baisé, ils s'avouaient leurs sentiments cachés depuis trop longtemps. Toute la frustration, la tristesse, les angoisses, la joie, l'amour qu'ils éprouvaient pour l'autre étaient enfin libérés.
Ils se séparèrent à bout de souffle. Leurs joues rougis et leurs respirations irrégulières.
Ils l'avaient fait.
Et sans rompre leur contact visuel, le brun posa son frond sur celui du châtain, se tenant toujours.
-Je t'aime aussi, idiot, plus que tout et depuis toujours. Finit-il en déposant un baisé sur le front de Tooru, après avoir repoussé avec sa main les mèches présentes.
Ils n'avaient pas besoin de se concerter, ils savaient qu'à partir de maintenant il formait un couple.
Tant pis pour leurs parents respectifs, tant pis pour toutes ces filles qui courraient après le jeune passeur, tant pis pour le regard des gens, tant pis pour toute cette homophobie encore trop présente.
Ils s'aimaient.
Et rien que ça peut tout justifier.
À eux deux ils se créaient leur propre monde.
~Si il n'y pas de lieu pour leur amour, alors ils se fabriquent un décor~
▪︎ ▪︎ ▪︎
1486 mots
Voilà, voilà^^
N'hésitez pas à me dire si il y a des fautes et ce que vous en pensez, la dernière fois que j'ai écrit une fanfiction c'était il y a 2 ans T-T
Je vais d'ailleurs aussi faire d'autres recueils d'os, là je suis entrain d'écrire un bokuaka *-*
<3
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