Hisae était clairement énervé, son frère venait de lui faire rater le baiser de sa vie. Depuis plus de trente minutes, il tapotait sur son téléphone pour raconter à Adiel ce qu'il s'était réellement passé. Clint était reparti chez lui il y a quelques heures et sa mère était revenue à ce moment-là. Oui, en réalité, il parlait par message avec Adiel juste par flemme de se déplacer dans la maison. Nous étions dimanche et l'adolescent ne voulait pas retourner en cours le lendemain. Seulement, une fois que le message avait été envoyé, Adiel débarqua pleine balle dans sa chambre. Le châtain avait à la fois, ce regard malicieux et désolé et Hisae savait pourquoi. Il soupira en se frottant le visage.

    —    Tu me pardonnes ? Je n'ai vraiment pas fait exprès, comment j'aurais pu savoir ?

L'adolescent haussa les épaules, mais au fond de lui, il ne lui en voulait pas. Enfin, sur le coup, si, il voulait le tuer à coups de hache, parce qu'il avait été à deux doigts de goûter aux lèvres de son beau brun. L'ambiance était lourde, ils y étaient presque et pourtant non. Hisae avait insulté toutes les divinités existantes ! Malgré le fait qu'il s'était mis légèrement à nu, parce que oui, il était au courant que Clint savait qu'il avait besoin qu'on l'aime, qu'on le chérisse... et ça, le deuxième brun en avait honte. Il ne voulait pas être un fardeau pour le ténébreux. Son frère se plaça à côté de lui sur son lit et le regarda tendrement.

    —    Tu vois, vous avancez petit à petit. Clint est quelqu'un qui accorde sa confiance sur le long terme, et il ne la donne pas à n'importe qui. Il est rare qu'il aime bien une personne. Et surtout, il s'est rapproché de toi très rapidement sans s'en rendre compte. J'ai l'impression que tu l'apaises et le rends fou à la fois.

Hisae finit par avoir un petit sourire en coin. Il ne fallait pas oublier aussi que Clint s'était légèrement ouvert en se confiant, ce qui représentait beaucoup.

    —    Il m'a parlé un peu de son père... et de son enfance.

Adiel fronça les sourcils avant de se rapprocher un peu plus de son frère.

    —    Il t'a dit quoi exactement ...?

    —    Pas grand chose enfin, je déduis seul que son père ne vit pas avec eux. Apparemment, il aurait disjoncté et aurait fait la cicatrice sur la cuisse de Clint. J'ai l'impression qu'il a de la rancoeur parce qu'il m'a dit que c'était à cause de lui qu'il était comme ça aujourd'hui : froid et sans sentiment, ne pas être faible, ne pas avoir de sentiments de faibles... Il m'a dit qu'il avait construit sa carapace et arrêté de croire aux conneries. Il m'a aidé à propos de...

Il se tut en se rendant compte qu'il ne savait plus s'il devait l'appeler « papa ». Son frère dut le comprendre puisqu'il hocha la tête avant de sourire légèrement.

    —    Il a vécu, et il pourrait t'aider à surmonter cette période. Il faut que tu apprennes de la vie Hisae. Tu sais que j'ai peur ? J'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose, je t'aime bien trop pour ça.

Sa main se posa sur sa joue pour la caresser lentement, et l'adolescent brun sentit son coeur se remplir de cette tendresse dont il avait tant besoin. Heureusement que son frère était là, près de lui.

    —    Bon, si vous étiez à ça de vous embrasser, c'est qu'il ne semble pas s'occuper du fait que tu sois un mec.

Hisae haussa les épaules. Après tout, il n'en savait rien, Clint était froid et ne laissait pas paraître ses émotions. Il ne pouvait pas savoir si cela était de la comédie ou non. Il avait été tellement blessant par moment... qu'il avait peur que ce soit réellement le fond de sa pensée parfois.

    —    Maintenant, tu vas l'ignorer un peu, comme d'habitude... ça va le rendre complètement fou. Il se torture toujours un peu le cerveau, mais là, crois-moi... Il va vite disjoncter.

Le jeune homme sourit, certes l'ignorer était vraiment dur pour lui, parce qu'il voulait le voir, lui parler, essayer d'être proche de lui... Il s'était plusieurs fois tâté à envoyer un message, mais à chaque coup, il s'arrêtait et se giflait mentalement. Mais d'un côté, plus il rendait fou Clint, plus il le rendait accro à lui et c'était une excellente chose. Il se souvenait de son odeur, celle de ses cheveux, celle de son cou... Oui, lui aussi devenait complètement fou, mais fou amoureux.

*

    Cela faisait plus d'une heure que le ténébreux était sur Facebook à la recherche d'une soirée potable où il pourrait dégoter une fille pour une nuit. Après tant d'attente, il trouva une soirée chez un type qu'il ne connaissait même pas, enfin, il était dans la même fac que lui apparemment. Il prit sa BMW et se rendit sur les lieux. Il était très exactement vingt et une heure trente-huit et il entendait déjà les basses frapper les murs de la grande maison. Bon Dieu, il détestait ce genre de soirée, mais c'était pour la bonne cause. Il devait se sortir cet adolescent de la tête et se défouler. Lorsqu'il arriva à l'intérieur, il découvrit qu'il y avait pas mal de personne qu'il avait vu dans sa fac, et en fin de compte, cela le rassurait légèrement. L'ambiance était plutôt agréable, les personnes n'étaient pas encore soûles à cette heure-ci, et même, il y avait plus de soft que d'alcool. Clint se permit un verre de coca seulement, il ne voulait pas conduire en étant bourré, sachant que demain, il avait cours. Non, il resterait juste une heure ou deux, histoire de trouver une fille. Le plus souvent dans ces soirées de fac, les filles qui se présentaient aux garçons de manière aguicheuse, ne cherchaient que pour une nuit - mais on dit bien le plus souvent -. Le ténébreux se posta à côté du buffet où était posé les boissons et commença à regarder un peu la foule. Les personnes dansaient, ils avaient chaud, mais leurs corps s'entrechoquaient. Clint était habillé d'un jean noir et d'un t-shirt jaune, ce qui le rendait un peu plus voyant que certain et ça lui convenait parfaitement. Il remarqua déjà quelques filles qui le regardait de manière sensuelle. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait ça, chercher quelqu'un pour une nuit, puisque de base, il n'aimait pas ça. Le ténébreux ne voulait pas se mêler à la foule et danser avec eux, il serait trop proche et cela ne lui convenait pas. Alors qu'il se tourna pour prendre un verre de jus de pamplemousse, une tête châtaine fit son apparition. Ses yeux gris rencontrèrent ceux de Clarisse, la meilleure amie d'Hisae. Instantanément, il se crispa, pourquoi fallait-il que sa meilleure amie soit ici ? Clarisse souriait de toutes ses dents et à en croire son verre d'alcool et son comportement suspect, elle était soûle, un dimanche soir, dans une fête d'étudiant. Il se posait plusieurs questions : n'avait-t-elle pas cours demain ? Comment avait-elle pu être invitée dans une fête étudiante ? Même si lui-même n'était pas invité, il avait l'âge !

    —    Clarisse, qu'est-ce que tu fais ici ?

    —    Je m'amuse, comme toi non ?

Il faillit lever les yeux au ciel, mais se retint de justesse. Il sentit son téléphone vibrer et vit qu'Adiel lui demandait comment ça allait. Il lui répondit de manière évasive avant de reporter vaguement son attention sur la châtaine face à lui.

    —    Tu n'as pas cours demain ?

    —    Si, mais j'avais envie de m'amuser, j'ai fait le mur.

Clint remarqua instantanément le regard charmeur qu'elle lui envoya, sans oublier le fait qu'elle venait de le reluquer de la tête au pied sans discrétion. Il voulut froncer les sourcils, elle qui était si méfiante envers lui parce qu'apparemment, il faisait du mal à son Hisae chéri, il la trouvait plutôt... dragueuse.

    —    Tu viens danser avec moi ? Murmura-t-elle tout bas.

Un dilemme important s'imposa à Clint, pourrait-elle être sa victime ? Mais elle n'avait que seize ou dix-sept ans, c'était extrêmement risqué. Il soupira, il ne s'était jamais intéressé à Clarisse et le lui avait même clairement dit. Alors pourquoi était-elle ici à lui faire du charme ? Il n'eut pas le temps de réfléchir plus à sa proposition, puisqu'elle se colla à lui et commença à onduler des hanches.

    —    T'as seize ans, qu'est-ce que tu fiches ici à faire un numéro de charme comme une gamine ?

Un rire cristallin lui parvint aux oreilles le faisant grimacer.

    —    J'ai redoublé ma quatrième, j'ai donc bientôt dix-huit ans. Je ne suis pas une gamine, je sais ce que je veux et là, ce que je veux..., c'est ton corps.

Comme pour confirmer ses propres mots, elle se mit à frotter son corps contre celui du grand brun et malgré le fait qu'il ne l'intéressait pas des masses, il ne pouvait pas nier qu'elle avait de belles formes. Le corps du brun répondit aux avances de la châtaine, Clint sentait sa queue se durcir doucement. Le dilemme du brun finit par s'éclaircir, c'était elle sa cible, cela l'arrangeait, il n'avait pas à chercher bien loin et serait rassuré. Mais il voulut continuer de jouer au petit jeu de séduction. Il n'avait pas l'habitude d'être aussi séducteur, ni d'avoir son corps aussi proche d'un autre que ceux de sa famille - dont Adiel - et... celui d'Hisae. La première chose que son cerveau lui disait de faire, était de se tenir loin d'elle. Cependant, s'il voulait coucher avec elle, il fallait bien qu'ils se touchent un minimum. Hisae vint lui effleurer l'esprit, lui disant que ce n'était pas la solution, qu'il ne fallait pas faire ça. Mais il l'ignora complètement, ce presque baiser l'avait beaucoup trop perturbé. Sa large main s'abattit sur le corps courbée de Clarisse, la faisant sursauter tant il n'était pas délicat. Il se pencha vers elle et laissa son corps se frotter au sien.

    —    Dis-moi, comment réagirait ton meilleur ami chéri ? Parce que dans mes souvenirs, tu m'en voulais à mort parce que je lui faisais du mal. Comment réagira-t-il s'il apprend que tu te tapes le grand méchant ?

Elle gloussa contre toute attente et se retourna vers lui. Ses yeux étaient dilatés et témoignaient de son désir. Il était clair que l'alcool jouait beaucoup.

    —    Actuellement, j'en ai rien à foutre. J'en ai envie.

    —    Et Kay alors ?

Elle fronça les sourcils, légèrement décontenancée, mais répondit tout de même.

    —    C'est au point mort donc.

Elle se pressa contre lui et abattit sa bouche sur celle du grand brun. Immédiatement, il voulut la dégager, mais il n'en fit rien et elle continua son numéro. Comme d'habitude, le baiser était plat, sans émotion, sans rien, juste plat. Il sentit sa petite main toucher son corps et se rapprocher de la bête qu'il tenait enfermée dans son pantalon.

    —    Je ne suis pas délicat du tout, je suis brutal, t'es sûre que c'est ce que tu veux ?

Elle pressa son entrejambe faisant réagir instantanément Clint. Merde, si elle continuait comme ça, il n'allait pas pouvoir se retenir plus longtemps.

    —    Putain que oui. Et si on allait se trouver une pièce ?

Il ne put que la suivre et regarder chaque parcelle de son corps, qui était orné d'une robe plutôt moulante. Clarisse n'était pas ce genre de fille qualifiée de « bombe atomique », elle avait légèrement des petites rondeurs sur les hanches et sur les cuisses, mais cela faisait un charme inévitable. Clint préférait ça plutôt qu'une baguette de pain qui se privait de manger juste pour plaire à tout le monde. Son esprit fit la comparaison entre Hisae et Clarisse et il chassa violemment cette image de sa tête. Ils arrivèrent enfin dans une pièce libre qui présentait un clic-clac et une télévision. La plus jeune ferma la porte à clé et se retourna vers sa proie le sourire aux lèvres. Elle prit une démarche sexy et déshabilla du regard le grand brun. Lorsqu'il vit cela, il se rendit compte que cela ne l'excitait pas... de voir des seins et des belles courbes ne l'excitaient pas. Hisae revenait à la charge dans ses pensées, ce qui le fit réagir. Il prit brutalement la châtaine et posa sa bouche sur celle de Clarisse. Sa langue se fraya un chemin pour trouver celle de la châtaine. Il fit abstraction de tout ce qui pouvait le dégoûter et finit de se déshabiller tout en lui mangeant la bouche. Les deux peinaient à reprendre leur respiration, mais ils étaient excités, enfin l'un plus que l'autre. La châtaine fut impressionnée par la carrure bien dessinée et musclée du brun, il dévoilait ainsi son superbe tatouage qui était le long de sa cote. Il finit par pousser Clarisse sur le vieux clic-clac et se plaça au-dessus d'elle mordant son cou - avec les dents doucement -. Sa main descendit et trouva l'intimité humide de Clarisse qui se languissait d'avance de coucher avec lui. Il entra deux doigts dans une once de délicatesse et fit des vas et viens à l'intérieur, trouva le point G avec facilité déconcertante et la fit se tortiller sous lui. Les yeux gris orageux de Clint regardèrent les seins ronds de sa partenaire en tentant d'y trouver une grande excitation : mais rien. Encore une fois, alors que ses doigts étaient dans l'intimité de la châtaine qui gémissait son prénom, il pensa à un certain adolescent brun, avec de fines lèvres. Il retira ses doigts pour prendre un préservatif qu'il avait emmené et le mit avec grande précaution. Il ne faisait rien de très délicat et ce n'était pas pour déplaire à Clarisse, bien au contraire..., il entra en elle plutôt brutalement et posa de nouveau ses lèvres contre les siennes et chercha sa langue. Ils avaient chaud et leurs corps s'entrechoquaient violemment, faisant gémir la châtaine de plus en plus. Mais Clint n'arrivait pas à prendre du plaisir, il revoyait sans cesse cette scène du presque baiser, les yeux whiskys si innocents d'Hisae, sa douceur...

« Fait chier ! » Se disait-il alors qu'il accélérait la cadence en pressant l'un des seins de Clarisse.

    —   Clint... Gémis la châtaine en lui arrachant le dos avec ses ongles.

Et instantanément... le grand brun vit sa vue se brouiller. Il ne voyait plus Clarisse en dessous-lui. Il secoua la tête violemment pour reposer ses yeux sur la personne. Non, il rêvait ! Ce n'était pas possible, il délirait complètement. Alors qu'il réduisait ses coups de reins sans s'en rendre compte, il eut l'impression d'être transporté dans un autre univers. Sous lui, c'était Hisae, le visage tordu de plaisir, ses joues légèrement rougies, cachant légèrement ses taches de rousseur. Clint n'entendait plus les gémissements de la châtaine, non, il entendait ceux du deuxième brun. Sa colère surgit et il serra les poings. Sa vue lui jouait des tours ? Il n'avait pas bu, il pouvait le jurer ! La vérité lui revint en pleine face lorsqu'il secoua de nouveau la tête et reposa ses yeux sur Clarisse qui fronçait les sourcils. Puis comme par magie toute excitation le quitta. Ces simples hallucinations avec tant d'émotions l'avaient refroidi, sans compter que Clarisse n'était pas vraiment excitante à ses yeux. Il ralentit sans le vouloir, la cadence. Cela venait de le dégoûter, il repensa encore à Hisae, à ses lèvres, à sa beauté. « Putain ! » Rugissait-il intérieurement. Il se rendit compte soudainement qu'à cause de ça, il n'avait plus d'érection. Son visage se ferma immédiatement et il s'arrêta complètement. Comment cela pouvait-il être possible ? La fatigue ? Clint était totalement ébranlé. Il revoyait encore ses doux cheveux bruns, son corps légèrement pâle qui était avantageux, ses gémissements rauques. Tout lui avait semblé réel, alors que c'était bel et bien Clarisse en dessous. Complètement mou par le corps de la châtaine, il se retira, en gardant un visage impassible.

    —    Qu'est-ce que...

    —    Tu viens de me refroidir avec tes gémissements de salope ! Cingla-t-il

Clarisse n'en croyait pas ses oreilles. Elle était vexée et en colère. Il se rhabilla en deux trois mouvements et se tourna vers elle, il n'avait même pas l'air désolé. Il lui renvoya ses sous-vêtements et sa robe moulante avant de partir en mettant sa casquette sur la tête. Il venait de la retrouver dans son sac qu'il n'avait pas pris depuis quelques semaines. Il traversa avec difficulté la fête, dégoûté du sexe. Il avait voulu faire ça pour se rassurer, mais ça avait mal tourné. Il n'avait pas arrêté de penser à Hisae et avait carrément perdu son érection ! Que lui arrivait-il ? Il détestait ne pas avoir ce maudit contrôle. Il arriva au volant de sa BMW complètement chamboulé. C'était une belle connerie de coucher avec cette fille, déjà qu'elle ne l'intéressait pas, comment avait-il pu se laisser tenter ? C'était à cause de sa volonté de se rassurer bien évidemment. Il resta un long moment dans sa voiture à réfléchir, il ne savait pas quoi faire, ni dire. Il prit donc - après plusieurs minutes - son téléphone en se passant une main sur le visage.

De Clint à Adiel: J'ai fait une connerie.

Son meilleur ami lui répondit qu'il arrivait chez lui d'ici dix minutes pour savoir de quoi il parlait. Le ténébreux se dépêcha de rentrer en appréhendant la discussion avec Adiel. Lorsqu'il arriva, il était presque vingt-trois heures. Il vit la voiture de son meilleur ami déjà garée et attendre dedans. Il vit Clint et sortit en fronçant les sourcils.

    —    T'étais où ?

    —    À une soirée.

    —    Sans m'en parler ?

Il ne répondit rien et entra dans la maison suivi d'Adiel. Ils allèrent tous deux dans sa chambre et le châtain s'assit sur le lit tout en observant le ténébreux. Un silence de mort s'abattit dans la pièce, en réalité, Clint n'osait pas dire à son meilleur ami qu'il avait fait ça. Comment pouvait-on dire qu'on avait couché avec une fille qui était la meilleure amie de son frère et qu'au final, il a perdu son érection tout ça pour se prouver qu'il n'était pas attiré par Hisae ? Bordel, c'était le mot qui décrivait l'état du cerveau du grand brun. Il finit par soupirer longuement et regarda Adiel droit dans les yeux.

    —    J'ai couché avec Clarisse.

Un autre blanc s'ensuivit durant lequel les deux hommes se regardèrent dans le blanc des yeux. Le ténébreux ne savait pas comment gérer la situation, il essaya de faire bien comprendre au châtain ce qu'il s'était passé. Mais il allait omettre l'épisode hallucination, c'était bien trop humiliant.

    —    Et j'ai débandé... parce qu'elle était in-excitante, je... Je ne savais même pas ce qu'elle fichait là-bas. Je voulais juste coucher avec une fille, me rassurer, repartir. Elle est arrivée comme une fleur, en disant qu'elle avait redoublé et qu'elle allait avoir dix-huit ans. Elle m'a dit qu'elle s'en fichait de se taper le mec qui faisait chier son meilleur pote... bref j'ai débandé parce que ça m'excitait pas... Putain !

    —    Tu voulais te rassurer ? Sur quoi ?

Clint se figea d'un seul coup en se rendant compte qu'il s'était vendu tout seul. Il soupira avant de se tourner vers la fenêtre.

    —    Rien, sur rien, laisse tomber. Bref, elle m'a jamais intéressé alors je ne sais pas comment j'ai fait pour bander, enfin dans tous les cas ça s'est mal fini.

Il se laissa glisser contre un des murs de sa chambre. C'était un des rares moments où il se montrait réellement face à son meilleur ami. Celui-ci réfléchissait et semblait légèrement... déçu ? Clint secoua la tête, ce n'était pas possible, à moins qu'il ne soit amoureux d'elle secrètement ou qu'il la désirait ?

    —    Clint... il n'y a pas quelque chose que tu as à me dire ? Ce comportement ne te ressemble pas.

Le grand brun resta silencieux et baissa les yeux vers ses chaussures. Cela était vrai, ça ne lui ressemblait pas d'être affecté par de petites choses comme ça ! Il souffla d'énervement en se passant à nouveau une main sur le visage.

    —    J'aimerais bien que ça redevienne comme avant, que je garde le contrôle sur tout ce que je fais.

    —    Quelqu'un a réussi à s'introduire dans ta bulle protectrice ?

Clint se figea d'un seul coup en fronçant les sourcils. Ses yeux regardèrent ceux d'Adiel, à la recherche d'une quelconque manipulation. Il se leva lentement et se pencha vers lui, il trouvait ça bizarre qu'il lui pose cette question, comment pouvait-il le savoir ?

    —    Pourquoi tu me poses cette question ?

    —    Parce que tu me dis que tu veux que ça redevienne comme avant, quand tu avais contrôle. Ça veut dire que quelque chose s'est passé et que t'as voulu te défouler sur autre chose. Et je pense que ça peut être une personne... ? Enfin, c'est juste une question, tu as l'air distrait en ce moment, je sais que tu as des problèmes avec ton père...

Le brun se détendit légèrement. Il s'était mis dans un beau pétrin à avoir couché avec Clarisse et à l'avoir dit à Adiel. Il se récoltait des questions sur son comportement douteux. Son père... oui, il avait été aussi chamboulé par ça samedi, c'était peut-être à cause de cela qu'il s'était laissé aller vers l'adolescent brun.

    —    Hisae m'a dit ce qu'il s'était passé hier.

Subitement, le regard gris orageux restait scotché sur celui du châtain. Il se demandait de quoi il parlait, du presque baiser ? Il ne voyait pas de quoi d'autre, il pouvait parler. Son coeur s'était accélérée depuis plusieurs minutes maintenant et il semblait légèrement dérouté face aux évènements.

    —    Tu aurais du m'envoyer un message... Je sais que c'est dur pour toi de gérer ton père...

La pression que s'était mise Clint se relâcha d'un seul coup. Il se sentait beaucoup moins oppressé. Il avait eu peur qu'Hisae ait rapporté à son frère le presque baiser, il aurait eu honte... Comment allait réagir Adiel si jamais il savait ce qui s'était tramé entre l'adolescent et lui ?

    —    Je suis désolé, c'est juste que, c'est dur pour moi de gérer ça. Tu le sais bien, j'aime bien m'isoler, être seul...

    —    En l'occurrence-là, tu n'étais pas seul... mon frère s'est inquiété.

Mal à l'aise pour la première fois, Clint fuyait le regard du châtain.

    —    Ah ?

Adiel hocha la tête et il se leva du lit pour prendre son manteau.

    —    Il n'a pas à s'inquiéter. Trancha Clint pour se ressaisir.

Son meilleur ami n'en dit pas plus et le salua en lui disant qu'il finirait d'en parler le lendemain, à la fac. Clint ne put qu'acquiescer, cette conversation était devenue bien plus bizarre qu'il ne l'avait imaginée au départ... Il mit un jogging et un vieux t-shirt avant de s'allonger dans son lit, son téléphone en main. Il tapota dessus avant de trouver la bonne conversation de message et il écrivit. Il s'était rendu compte qu'il avait complètement fui ce qu'il s'était passé avec l'adolescent. Cela le vexait parce que c'était tout ce qu'il savait faire : fuir. Il décida de se reprendre, il devait régler ça avant que cela ne le piétine complètement. Clint était en colère, il était persuadé que l'adolescent l'avait transformé.

À Hisae : Toi, il faut qu'on parle.

À suivre...

Hey vous ! Comment ça va ?

J'aimerais faire de la pub à «Liinyyy , qui est ma bêta lectrice et sur laquelle je compte beaucoup, ça me ferait plaisir si vous alliez la voir ! :)

Bon... je vois déjà les commentaires d'assassins d'ici ! D'un côté j'en ris et de l'autre je suis triste :/ Clarisse qui jusqu'ici était gentille est passé du mauvais côté ! Moi je dis que la répression dans le trio ( Enzo, Hisae et elle ) va être très grande... et pire encore, la haine engendre beaucoup de chose. Je serais Clint je fuirais !

BON sinon, le prochain chapitre eh bien.... il va être d'autant plus fort en émotion que celui-ci sauf que il n'y aura pas de commentaire d'assassin haha !

Mouahaha j'aime bien vous faire attendre, saliver et souffrir un peu. Ah mais attendez, il y a risque de salive dans le prochain chapitre 😏 mais de qui ?

Un petit avis sur le chapitre en général ? ( à part que vous voulez tuer l'auteure )

Bon aller, j'arrête roh. Vous savez que je vous loves hein !

Bisous et à Vendredi prochain !

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