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Aloha les chicas, ça va ? 🎈
« C'est souvent dans le plus grand des silences que tout est dit.»
Yazeen – Non merci Ezmîa, j'vais aller voir Nowez et lui parler de hier soir.
Moi – Hm.. Je sens le début des problèmes.
Yazeen – T'inquiète pas, fais moi confiance.
Sur ses mots, il s'est levé et s'est dirigé vers la porte d'entrée. Je l'ai suivi en portant Soyla dans mes bras, m'efforçant de lui sourire.
Moi – A la prochaine Yazeen, merci pour tout...
Yazeen – T'inquiète pas, chica.
Il est parti cette après midi là sans me donner de nouvelles durant plusieurs jours qui paraissaient des années... Je n'osais pas le rappelais, redoutant Nowez. Peut-être que ça s'etait mal passé ce jour là...
De ce fait, j'ai dû continuer de pratiquer ce métier qui me pourrit la vie. Je commençais à en vouloir à Yazeen de m'avoir tant fait espérer durant une soirée.
Puis vint une soirée durant laquelle je m'apprêtais à déposer Soyla chez Afi quand je croisa Yazeen qui s'apprêtait à monter l'étage supérieur.
Yazeen – Ezmîa !
Moi – Un revenant...
Yazeen – Tout est prêt, chica.
Moi – Comment ?!
Yazeen – Tout est prêt, tu peux t'en aller.
Moi – Là maintenant ?!
Yazeen – Ouais !
Moi – Non.. avant ça il faut que je prévienne Mikhaïl, je ne veux pas qu'il s'en prenne à Afi et encore moi qu'il veuille me retrouver pour m'tuer, c'est un malade mental ce type...
Yazeen – Tu veux vraiment lui parler de ça ?
Moi – Oui, je veux repartir sans crainte.
Yazeen – Avant ça Ezmîa, fais tes affaires, n'oublie rien on ne pourra plus faire marche arrière.
Dans ma tête se chamboulait milles et une question. J'étais prise au dépourvu, je ne savais plus quoi faire et je restais inerte devant lui, bêtement.
Yazeen – T'attends quoi ?
Moi – Je.. euh ?
À ces mots, je m'activa pour monter et aller faire mes bagages, le coeur lourd. Soyla dormait sur mon lit, pendant que je remplissais ma valise de pleins de babioles à côté d'elle.
Yazeen n'avait pas oser entrer, donc il est resté sur le palier.
J'étais tellement préoccupée par mes valises que je n'ai pas fais attention à lui.
En un quart d'heure tout était prêt et je me mise à angoisser, je ne savais pas dans quelle vie j'allais m'aventurer.
Mais je suis partie sur un coup de tête.
J'avais pris l'intégrale partie des affaires de Soyla contrairement à mes affaires, j'avais prit que le nécessaire.
J'ai mis mes bagages dans le coffre de sa voiture après lui avoir confié Soyla, je suis remontée dans mon appartement pour récupérer mon sac à main. Je fis un dernier tour dans mon petit dressing, j'avais abandonné mes escarpins, robes et décolletés.
Je sais pas si c'est une erreur, mais vaut mieux ça que de me gâcher la vie à vendre mes pratiques.
Je respira un bon coup, prête à quitter mon habitat. En descendant les escaliers, je m'arrête chez Afi, pour lui dire au revoir.
Je lui avais déjà parlé de la proposition de Yazeen, elle n'avait pas l'air contre.
Lorsque je lui annonça mon départ elle ne put s'empêcher de lâcher une larme. On était tellement fusionnelles... Je la considérais comme une mère.
00h30
Le grand départ. Après presque vidé la chambre de Soyla, on se rendit chez Yesta, la tante de Yazeen. Il m'avait incité à aller lui dire au revoir, je ne pus refuser.
Les au revoir furent brèves, je ne pus rester longtemps car d'après Yazeen nous n'avions pas vraiment le temps.
Après m'avoir fait un gros câlin, Yesta me laissa partir. Ce soir là, il n'y avait que Akram le petit frère de Nowez (et fils de Yesta). Nowez n'était pas là.
On se rendit entre le café et la pharmacie, là où Mikhaïl m'attendait depuis un quart d'heure. Mon ventre se crispa lorsque je dûs descendre de la voiture pour lui faire face.
Mikhaïl – Depuis quand tu me fais attendre ?
Moi – J'arrête tout.
Mikhaïl – Je pense avoir mal compris.
Moi – J'arrête ce putain de métier, c'est fini.
Mikhaïl – Qui t'as permis d'arrêter Mîa ? Tu m'appartiens, tu le sais ça ?
Moi – Bon, allez bonne continuation.
Dis-je sur un ton lassé avant de me diriger vers la voiture.
Y A Z E E N
Je scrutais du regard chaque faits et gestes d'Ezmîa et son boss, attendant de devoir agir.
Je vous mentirai si je vous dirai que son mac ne me fait pas peur, il a la dégaine d'un mafieux, si j'interagis a tout moment il pourrait débouler un beretta (pistolet) et me butter.
Mais bon, en le voyant retenir Ezmîa par le bras pour l'empêcher de revenir dans ma voiture, c'était pour moi le moment d'agir.
J'suis un vrai rajel (homme) ou pas ?
Je sorti de la voiture, paraissant totalement sûr de moi devant cet homme pour ne pas perdre ma crédibilité et lui ordonna de la lâcher.
Yazeen – Lâche son bras.
Mikhail – Allez dégage, petit.
Yazeen – J'vais pas me répéter trois fois mec, lâche cette femme.
Mikhaïl – T'entend ça Mîa ? Il m'ordonne de lâcher ma pute !
Mikhail se mit à rire nerveusement, sans lâcher Ezmîa. Et Je voyais Ezmîa me suppliait du regard...
Sah, j'pense vraiment que j'me suis senti pousser des ailes, j'ai réussi à avoir le cran de pousser Mikhaïl pour libérer Ezmîa de son emprise.
Yazeen – COURS !
Mîa se mise à courir, je la regardais fuir jusqu'à ma voiture et un coup de poing me brusqua.
Il m'avait touché l'arcade qui pissait le sang, je ne perdis pas une seconde pour fuir tel usain bolt.
Je parti en troisième vitesse, fuyant cet endroit à vive allure.
E Z M Î A
Je me tourna vers Soyla qui s'était mise à pleurer dans son siège auto, je pense qu'elle avait ressenti mon angoisse et l'avait évacué comme tel, donc je tentais désespérément de la rassurer et la consoler.
Moi – Et maintenant, on va où ?
Yazeen – Je fais mon plein d'essence et on s'casse à Toulouse rejoindre mon cousin pour une voiture.
Moi – Merci Yaz, merci pour tout...
Nous avons passés plusieurs heures à discuter de pleins de choses, j'en apprenais davantage sur lui et vice versa. Nous avons dû nous arrêter deux, trois fois pour Soyla. Je lui donnais à manger, des petits pots pour bébé, des compotes, puis le biberon du matin que je réussi à chauffer sur une aire d'autoroute.
Puis, nous sommes enfin arrivés à Toulouse après tout une nuit.
On est allés à l'agence directement.
Arrivés devant l'agence, Yazeen prit la parole.
Yazeen – Ne t'en fais pas, il a déjà préparé et il t'as fais un bon prix.
Je suis sortie de la voiture, j'ai pris Soyla et on est entrés dans l'agence. C'était spacieux !
Yazeen retrouva son cousin Sinan dans un bureau, il lui fit une accolade.
Sinan devait avoir une trentaine d'années ou plus, je ne sais pas vraiment...
Ils ont beaucoup parlés entre eux avant de s'adresser à moi, ce fameux Sinan m'a montré la voiture qu'il m'avait réservé, une golf 5. C'était largement suffisant !
Je le paya avant de le remercier une énième fois, puis Sinan proposa à Yazeen de faire un tour chez sa mère donc il accepta.
Je monta dans la voiture de Yazeen avec ma fille tandis que Sinan conduisait ma golf.
Yazeen – On va aller chez la mère de Sinan, elle est assez spéciale ne t'en fais pas, elle est comme ça avec tout le monde.
Moi – Pas de problème, je me fais petite. Ou je peux rester dans la voiture si je dérange ?
Yazeen – Non, non, vous viendrez avec moi, toi et Soyla.
Nous étions arrivés devant un pavillon, Yazeen se stationna. J'examine ma tenue du regard (au cas où), je portais un survêtement noir qui m'étais confortable pour les longues routes et une paire de nike. Rien de trash.
Nous sommes entrés chez Sinan, en sa compagnie. Nous avons rencontrés sa mère et une femme.
Yazeen – Mîa, je te présente ma tante et.. (il regardait la femme sans trouver son nom)
Elle – Saliha.
Yazeen – Ah oui et Saliha.
Moi – Enchanté mesdames.
Tante de Yazeen – C'est ta femme ? (en parlant à Yazeen)
Sinan – Anne, commence pas.
Yazeen – Non, c'est une amie tata.
Tante de Yazeen – Tamam (d'accord), mais (elle a commencé à parler en turc mais je vous traduis) : fais attention, elle a déjà un enfant.
Yazeen – Oui, ne t'inquiète pas.
Bon, on est restés boire un thé avant d'enfin pouvoir partir, j'ai salué tout le monde et remercié Sinan avant de pouvoir sortir.
On est passé chez Auchan avec Yazeen pour prendre de quoi grignoter avant de faire un long trajet, une seconde fois.
Durant nos courses, il m'expliqua la situation de Sinan.
Yazeen – La femme chez ma tante (Saliha) c'est une vicieuse, depuis que la femme de Sinan est décédée, elle fait tout son possible pour le conquérir, elle est matrixée.
Moi – Pourquoi elle est chez sa mère alors ?
Yazeen – Ma tante l'apprécie..
Durant ce second trajet, nous faisions beaucoup plus de pauses. Nous avions chacun nos voitures, et un trajet sans parler ça parait tellement looong...
Dans quelques heures je serais arrivée à Genève, là où mon aventure commence...
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