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Holà chicas bonne lecture 🃏



«Je sors un sourire, j'me dit qu'il est faux... C'est pas normal d'être si malheureux.»


N O W E Z


Maman – Eh ! Oğlunu rahat bırak ! (Laisse ton fils !)

J'ai regardé ma mère qui me faisait signe de rester calme.

Papa – Tu m'fou la honte ! La honte de la famille... Tu sais c'que t'es ? Un p'tit merdeux, tu penses qu'à toi ! Tu devrais avoir honte de toi !

Mère de Sinan – C'est un enfant conçu dans le haram... Tu comptes quitter cette ex catin ?

Maman – lütfen bırak kendileri haletsınler bu meseleyi ! (J't'en pris, laisse les régler ça entre eux.)

Papa – Tu vas faire quoi ? La marier après l'avoir engrossée ? Qui nous dit pas qu'elle va pas fuir avec ton fils pour continuer ses conneries ?

Nowez – Ouais j'vais la marier que ça vous plaise ou non. J'me fous de ce que vous pensez, en attendant j'ai ma future femme et mon enfant qui m'attendent tranquillement à la maison.

Sihya – biliyormusunuz, bu kadının önceden çocuğu var ! (Vous savez que cette femme a déjà un bébé !)

Papa – çocuğun babası nerde ozaman ? (Mais il est où le père de sa fille ?)

Sihya – Ça doit être un de ses clients.

Maman – Sihya, lüften ! (s'il te plaît.)

Mère de Sihya – Yesta (mère de Nowez), biz oğlun için en iyi şeyleri diliyoruz ama bu kızla hiç mutlu ve huzurlu bir hayatı olamaz ! ( Yesta, nous souhaitons que du bonheur a ton fils mais avec cette fille il n'aura jamais une heureuse et paisible vie ! )

Mère de Sinan – Türkiye'de ne derler sizden ? Asla izim vermem ki bizim Ayle dedikoduların ortasında olsun ! Hemde kız Türk değıl! ( qu'est ce qu'ils vont penser de vous en Turquie ? Je ne laisserai jamais notre famille être le sujet des  commérages/potins! En plus elle n'est même pas turque !)

Maman – Sinan dan niye basetmiyorsunuz ozaman ? Onun karısı Türkmü ? Hayır ! Oğlumu rahat bırakın ! (pourquoi ne parle-t-on pas de sinan ? Sa femme est turque ? Non! Alors laissez mon fils tranquille !)

Papa – Sus.

Mère de Sinan – Et Yazeen, mon pauvre Yazeen... Elle t'as fait de la sorcellerie cette femme pour que tu te maries ? Ou c'est tes fréquentations ? Tu sais qu'on comptait sur toi pour nous ramener une petite turque, pour remonter le niveau pas comme tes cousins... Si tu veux, je peux te présenter la cousine de Saliha, elle a ton âge !

Yazeen – Ça va aller...

Père de Yazeen – Au moins sa relation n'est pas dans le haram.

Je me contenais tellement... Ils crachaient chacun leurs tours sur nous, faisant comme ci nous étions absents. J'pouvais vriller d'un instant à l'autre.

Mère de Sihya – On pourrait faire un mariage arrangé pour Nowez avec cette femme, non ?

Je me suis mis à rire nerveusement en tapotant mon poing sur la table.

Nowez – J'en ai assez attendu... Vous pouvez dire ce que vous voulez, j'en ai rien à foutre, c'est passé dans vos têtes ça ? Vous pouvez me lyncher, m'insulter, ça m'atteint pas. Mais vouloir vous occuper de ma vie alors que la vôtre n'est pas mieux, c'est du délire. J'suis un homme, j'ai passé l'âge de vous traîner au cul, j'sais prendre mes décisions seul. Pas besoin de vos réunions de merde pour me dicter mon avenir. Si je l'ai mise enceinte cette femme c'est que je l'aime ! Vous comprenez ça ?  Je l'aime tellement qu'elle vit avec moi ! Je l'aime au point d'être pressé de la rejoindre chez moi et d'vous quitter. Vous avez vu votre Nowez incapable, lui aussi il a un coeur, il a une vie, lui aussi il ressent des putains de choses même si il a fermé sa gueule et encaissé tout ce temps. Vous pourrez faire tout ce que vous voulez, couper tout contact avec moi, allez-y, mais vous me séparerez jamais d'elle. Tout le monde sera invité à mon mariage mais libre à vous de ne pas venir. Anne, baba, la porte de chez moi et toujours ouverte au cas où un jour vous daignerez à venir rencontrer votre petit fils, Sayhen. Sur ce, je pars rejoindre ma femme, bonne soirée.

Sinan – Frérot reste, t'inquiète..

J'ai ignoré Sinan et j'me suis levé de ma chaise pour rejoindre la sortie. En descendant les escaliers, j'ai entendu des pas courir derrière moi, c'était ma mère.

Maman – Ehh, Kuzum (mon agneau)... Tu viens pas saluer ta maman ?

Elle m'a prise dans ses bras avant de m'embrasser le front. Ses mains se sont posées sur mes joues, elle a baissé ma tête en sa direction avant de prendre la parole, les larmes aux yeux et la voix enrouée :

Maman – Hayat kısa evladım, gönlünüzden ne geçiyorsa onu yapın. (La vie est courte mon enfant, agis en écoutant ton coeur.)

J'ai hoche la tête en la serrant contre moi, ça me rappelait le bon vieux temps, lorsqu'elle m'épaulait toujours. C'est la seule qui a été là pour moi jusqu'au bout, le paradis est sous ses pieds.

Moi – Tu viens avec moi voir ton petit fils ?

Maman – Oui, avec plaisir. Mais tu sais.. C'est pas parce que je te soutiens que je cautionne la façon dont tu as agis. Tu aurais du faire les choses biens avec Ezmîa et dans l'ordre... Mais, ce qui est fait est fait, donc j'espère que tu te rattrapera dans le futur.

Un rictus se forma sur mes lèvres, j'allais tout faire pour devenir meilleur et me rattraper des erreurs du passé. On s'est remit à marcher, quittant cette cage d'escalier pour rejoindre mon immeuble.

Maman – Tu sais.. Ils agissent comme ça avec toi puisqu'ils voient que tu n'es pas réceptif, que t'es un gros voyou sans coeur, que t'as aucun sentiment. Mais moi mon fils, je connais le fond de ton coeur, je sais qu'il n'y a que du bon.

Je suis entré dans mon appartement, suivi de ma mère. Ezmîa était dans le salon sur le canapé, elle donnait le biberon à notre fils.


E Z M Î A



Nowez était déjà de retour ? Je me retourna lorsque j'entendis la porte claquer et aperçu Nowez suivi de sa mère.

Moi – Ohh.. Bonjour Yesta, la route s'est bien passée ?

Yesta – Tout s'est bien passé, Hamdulilah.

J'étais assez gênée.. J'avais l'impression de l'avoir trahis comme de lui avoir menti tout ce temps. C'est en parti grâce à elle que j'ai rencontré les cousins, grâce à son âme charitable. C'est une femme honnête et remplie d'amour... J'ai osé lui cacher ma relation avec Nowez tout ce temps alors qu'elle méritait de le savoir. Et pour couronner le tout, on a fait un enfant dans son dos.

Elle s'est approché de mon fils pour lui caresser la joue. Elle ne put s'empêcher de lâcher des larmes, silencieusement.
Nowez nous regardait de loin, il était adossé contre le mur du salon, en retrait.

Moi – Tenez, vous voulez lui donner le biberon ?

Yesta a hoché la tête avant que je lui tende Sayhen. Elle est restée ici environ une heure avant que son mari l'appelle pour lui annoncer leur départ. Nowez était dans la salle de bain pour laver les mains à Soyla qui avait fait de la peinture tandis que je me tenais en compagnie de sa mère dans le salon.

Yesta – Bon avant que je parte je voulais te dire que j'étais tout de même ravie de t'avoir entant que belle-fille, t'es une bonne personne Ezmîa, aussi belle qu'intelligente, que Dieu te préserve du mauvais œil. J'aimerais que tu prennes soin de mon fils comme tu prendra soin du tiens. Tu sais très bien que sous ses airs de gros dur c'est une vraie perle, donc ne te laisse tout de même pas faire. Je compte sur toi pour m'appeler souvent pour avoir de vos nouvelles, si tu as besoin de quoique ce soit, je suis là, d'accord ? Je te souhaite que du bien à toi comme à ta fille aussi !

Nowez venait de revenir avec Soyla, il nous écoutait sans vraiment comprendre.

Yesta – Nowez, ton père m'attend en bas, je dois y aller. Prends soin de toi et de ta future femme, on se revoit vite mon fils !

Elle l'a prit dans ses bras avant de revenir sur ses pas faire un bisou à Sayhen. Puis, elle est partie rejoindre son mari qui s'impatientait.

Après cette visite, les jours sont vites passés. Nous vivons une vie tellement banale et avant tout heureuse ! Tout le monde s'épanouissait au sein de notre foyer familial. Seyhan grandissait vite, un mois s'était écoulé.

Un jour, lorsque je prenais le bain de Sayhen et Soyla, Nowez rentra à la maison après avoir passé sa journée à l'agence, qui ne cessait de remonter financièrement : grâce à cette riche entrepreneuse qui aidait Sinan.

Nowez – Calinta, habille-toi, on sort.

Moi – Pour aller où ?

Nowez – On va passer notre week-end à Knokke Le Zoute. (station balnéaire mondaine de Belgique)

Moi – C'est une blague ?

Nowez – J'ai réservé une chambre d'hôtel.

Et c'est ainsi qu'on fût en route pour notre week-end, après avoir déposé Soyla chez son père. Dès qu'on fut arrivés à l'hôtel, je ne pus m'empêcher de sortir visiter, c'était un endroit vraiment touristique ! Et mondain..

Je poussais Sayhen dans sa poussette dans les rues en compagnie de mon chéri, quoi de mieux ? On a passé notre week-end dans des restaurants plus époustouflants les uns que les autres, j'ai pu goûter au caviar vous vous rendez compte ? J'me sentais comme une princesse au milieu d'un paradis, vraiment je vivais ma meilleure vie. On a beaucoup visité, et le dernier soir on a décidé de pique-niquer sur la plage avec notre fils qui s'était endormi dans la poussette, il était vingt deux heures et on mangeait en regardant le ciel étoilé.
Après s'être nourris, on a décidé de marcher le long de la plage tout en discutant.

Nowez – Toutes les épreuves qu'on a surmontés nous ont mené à vivre ce moment, remercions Dieu pour ça.
J'suis vraiment comblé avec toi Mîa, même avec tes kilos de grossesse qui te complexent, j'te trouve belle. On a notre fils à nos côtés et Soyla dans notre vie, tout va pour le mieux... Et j'crois qu'il ne manque plus que ça.

Nowez s'est arrêté et m'a attrapé par le poignet avant de mettre un genoux au sol.

Nowez – Je sais que j'ai pas toujours été correct avec toi, que j'avais la haine de t'aimer, j'ai essayé de me rattraper comme je pouvais lorsque j'ai ouvert les yeux. J'te promet de te combler, de vieillir à tes côtés et de te faire des bébés jusqu'à ce que tu sois ménopausée ! Tu m'aides à devenir meilleur de jour en jour, à devenir un homme, un vrai. Il ne manque plus que notre union pour combler ma vie. Ezmîa Alvarez, voulez vous devenir ma femme ?

J'ai directement hoché la tête en criant « oui » Il m'a passé une splendide bague au doigt avant de me déposer un baiser sur les lèvres.

Par chance, notre fils s'était pas réveillé après mon cri.

Je suis restée dans les bras de Nowez un long moment, comme d'habitude il n'osait pas bouger et regardait le ciel. On a fini par reprendre notre chemin pour rejoindre l'hôtel et faire nos valises.

A notre retour, je mettais donnée à fond pour les préparatifs de notre mariage mixte.
Nowez s'occupait beaucoup de son fils pendant que j'étais plongée dans mes recherches.

J'vous passe les détails mais nous avons assistés au mariage de Sefinata qui était merveilleusement bien réalisé ! Tout le monde s'est amusé, ils avaient l'air tellement heureux dans les bras l'un de l'autre, Yazeen m'a même confié ce soir-là en pleurant qu'il avait réussi sa vie, et que finalement on commençait à tous la réussir et construire nos petites familles même si avant tout, nous sommes une famille. Je considérais Yazeen comme un frère, il était tellement bienveillant à mon égard comme avec Soyla. D'ailleurs, ma fille n'a fait que de danser avec lui. C'est à ce moment que j'ai regardé Nowez dans les yeux en réalisant que ça allait être notre tour.

Sefinata était désormais une Demir et j'allais également le devenir dans quelques semaines ! J'étais tellement pressée ! J'ai appelé ma mère tout de même pour lui annoncer et l'inviter et même si elle était distante, elle a accepté mon invitation. J'étais contente malgré tout, ma maman allait assisté à mon mariage ! Tout comme Afi !

Tout allait pour le mieux, le jour de mon mariage a fini par arriver ! Je stressais tellement.. Au moment où on s'est dit « oui » J'ai enfin réalisé qu'on l'avait fait... Que cet homme que je détestais tant autrefois est devenu mon mari ! Qu'il m'avait juré fidélité et de vieilles à mes côtés. J'étais tellement épanouie après les misérables épreuves que j'ai vécu, j'ai réussi à atteindre le sommet de cette montagne, a enfin voir la lumière du jour et profiter pleinement de la vie.
Dès que ma mère m'aperçut, elle me prit dans ses bras sans parler durant un long instant avant de se décider à prendre la parole. Nous étions toutes les deux à l'écart devant la salle des fêtes là où le photographe prenait les invités en photo.

Maman – Je suis terriblement désolée d'avoir eu ce comportement avec toi ma fille.. Je m'excuse vraiment. Tu m'as tellement manqué.. J'aimerais que tu viennes me voir une fois, avec ton mari et tes enfants je serais enchantée !

Moi – Ne t'inquiète pas maman, je t'excuse, l'erreur est humaine. Je viendrai avec plaisir rendre visite à la famille au Mexique.

Soyla a fini par nous rejoindre.

Moi – Soyla, viens dire bonjour à mamie.

Soyla s'est accrochée à ma jambe timidement en secouant sa main pour saluer ma mère.

Maman – Bonjour princesse, tu vas bien ?

Je lui tendis la main de Soyla pour tenter une approche mutuelle et une fois que ma fille se sentit en confiance j'en profite pour m'éclipser et rejoindre Nowez pour leur laisser un moment de complicité.

Nowez – On l'a enfin fait..

Moi – On y est arrivés !

Il me souriait en me caressant le visage. Ses parents ont fini par venir nous aborder.

Père de Nowez – Je vous souhaite une belle vie à deux.

Venant de son père, je fus surprise mais avant tout satisfaite. Il avait enfin accepté notre union.

Moi – Merci beaucoup...

On a un peu discuté de Seyhan avant que je me fasse interpeller par une main qui se posa sur mon épaule... Je me retourna et découvrit Afi !

Je lui sauta dans les bras, heureuse de la voir ici après un certain temps ! Elle me caressa ma chevelure en me faisant la bise.

Afi – Quel mariage magnifique ! Je suis vraiment fière de toi ma belle, ton parcours est une belle leçon de vie qui se termine bien ! J'admire la façon dont laquelle tu as réussi à tout surmonter seule ! T'es une vaillante, une vrai femme Ezmîa !

Moi – Merci Afi, ça me touche tellement...

J'ai fini par entrer dans la salle, là où Sinan m'attrapa soudainement par le bras pour faire une photo devant le photographe.

Sinan – Alors comme ça t'essaye d'échapper aux photos p'tite soeur ?

Je ne pus me permettre de lui répondre, je me contenta de taper la pose devant le photographe qui enchaînait les photos.
Sefinata a fini par débarquer, poussant Sinan de l'objectif pour prendre sa place.

Sefinata – Au tour des stars d'être photographiées mon vieux !

Sinan – Quelles stars ?

Yazeen – Nous !

Il s'est également ajouté sur nos photos.
Sinan a appelé Nowez pour qu'on fasse une photo tous ensemble, rien que notre petite famille de coeur. On était absolument tous sur cette photo, y compris Soyla et Seyhan.
Ça allait nous faire de merveilleux souvenirs !

Clairement, autant vous dire que c'était le plus beau jour de ma vie. Tout s'était tellement bien déroulé ! Notre voyage de noce s'est fait à Bali.

Dès qu'on fut rentrés, c'était le retour à la réalité... On a dû reprendre nos vies actives, je me suis remise à travailler à l'agence de Sinan. Son entreprise s'était tellement bien développée que deux agences ont été ouvertes en Corse. Sinan montait dans le business. Et ça se voyait sur nos payes, nos primes étaient démesurées.

Un jour, lorsqu'on marchait tous ensemble au cœur d'une fête foraine, Sinan développa un peu plus le sujet de son agence.

Sinan – Je vais également pouvoir implanter des agences en Suisse et en Espagne.

J'écoutais attentivement ses dires jusqu'au moment où le téléphone de Nowez s'est mit à sonner dans mon sac à main, je l'ai donc sorti pour voir qui appelait.
C'était un numéro inconnu, alors je laisse tomber sans réfléchir en rangeant son téléphone. Mais ça rappelait sans cesse et Nowez a fini par décrocher.

Nowez – Mais sale folle arrête de m'appeler ! Vis ta vie comme je fais avec la mienne et ne me rappelle plus, ne me fait pas procéder aux manières fortes Hakina.

Hakina.. Encore. Cette femme paraissait tellement désespérée dans sa vie qu'elle commençait réellement à me faire de la peine. Elle était perdue, sans repères et tentait de trouver une raison à sa vie pendant que son ex mari refaisait progressivement sa vie dans le plus grand des calmes.

Je n'ai préféré rien dire quand Nowez m'a tendu son téléphone qui était désormais éteint. Je l'ai rangé dans mon sac avant de reprendre ma marche en poussant Seyhan dans sa poussette. Yazeen s'est arrêté acheter une glace pour Soyla. Ses trois ans approchaient à grand pas ! Dans moins d'une semaine Soyla allait souffler ses trois bougies !

Yazeen avait déjà prévu de l'emmener à DisneyLand avec nous tous. C'est vrai que c'est une bonne idée !

On s'est arrêtés faire un tour sur la grande roue, là où on s'est tous moqués de Sinan qui avait le vertige. Dès qu'on fut arrêtés tout en haut de la roue, il s'est mit à trembler les yeux clos.

Yazeen – Fais gaffe frérot, y a une tache qui va se faire entre tes jambes.

Nowez – Une vraie pédale ce gars...

Sinan – Vous allez voir tout les deux quand on retourna sur la terre ferme !

Sefinata – Si on revient saints et saufs.

Sinan – Sefi ne t'y met pas toi aussi !

Une fois que le tour fut terminé, Sinan s'est assis quelques instants sur le coin d'un stand avant de reprendre ses esprits.

Sinan – Vous êtes vraiment des batards, oubliez pas qui gère vos payes Yaz et Nowez.

Yazeen – Ah ouais, c'était une blague.. T'inquiète frérot.

Nowez – Regardez moi ce suceur !

On s'est mit à rire tous ensemble.
Dès qu'on fut rentrés à la maison Nowez et moi, on ne perdit aucun temps pour filer au lit.. Mais ça n'était pas du goût de Soyla qui était déterminée à rester réveillée et avec nous. Donc elle chantait, couchée entre nous deux dans notre lit.

Moi – Dis moi il est où ton bouton off chérie ?

Elle a fini par s'endormir une bonne heure plus tard, s'étalant de son long, je n'avais pas de place ni Nowez qui a fini par dormir sur le canapé...

Le lendemain, on était vendredi et c'était mon jour de repos ! J'en avais profité pour faire des crêpes avec Soyla qui aimait tellement cuisiner. Puis, lorsque Nowez rentra du travail, il m'annonça qu'une petite sortie nocturne était prévue au sein du groupe. On devait les rejoindre au restaurant.

20h00.

Je tenais la main à Soyla que j'avais vêtue d'une robe rouge qui lui allait tellement bien au teint ! Nowez poussait notre fils dans sa poussette qui dormait paisiblement. On se rendait au restaurant du coin, rejoignant les autres qui étaient déjà arrivés.

Je salua tout le monde avant de m'asseoir entre Nowez et Yazeen qui n'avait pas perdu de temps pour prendre Soyla sur ses genoux.

Yazeen – T'es trop belle comme ça, j'vais finir par te marier !

Soyla – Merci tonton ! Et tu sais.. Dans deux dodos j'vais avoir trois ans !

Elle montrait à l'aide de ses doigts le nombre d'années qu'elle avait énoncé en souriant de toutes ses dents.

Sefinata – Et tu veux quoi pour ton anniversaire mon ange ?

Soyla – Pleins de jouets !

Sinan – T'en a pas assez à la maison ?

Soyla – Non.. Et tu sais, tu sais..

Elle s'est mise à mettre son petit doigt sur sa bouche en faisant mine de réfléchir.

Soyla – Et bah Nono le soir avant de dormir, et bah il me lit les histoires.

Sinan – Il sait lire lui ?

Moi – Wow, t'as vu corazón comment il essaye de te tacler ?

Nowez – Il tente, c'est déjà ça...

Sinan s'est mit à rire et on a poursuivit notre soirée avec notre repas avant de décider de sortir se promener dans les rues de la ville comme le temps était agréable.
Soyla était comme à son habitude dans les bras de Yazeen qui chantait avec elle des chansons enfantines.



[Il est temps de mettre la musique
que je vous ai mis en média.
Bonne poursuite de lecture
🙃]



On marchait en parlant de tout et de rien, il y avait du monde ce soir là et lorsqu'on traversa la route je perdis Soyla et Yazeen de mon champs de vision.
En me retournant, je me rendis compte qu'il s'était abaissé sur le passage piéton pour rattraper ses clefs de voiture qu'il venait de faire tomber. Et tout se passa tellement vite...

A L K H E S I M
(ex de Sefinata)


Je me tenais dans cette voiture à les regarder rire dans ce restaurant. Je bus le fond de mon énième bouteille de vodka avant de jeter la bouteille qui s'éclata en morceau par la fenêtre.

Ils sortaient enfin.. Et ce fils de pute qui m'a volé la femme de ma vie se tenait devant moi ! Il vivait la meilleure de ses vies pendant que je gambergeais en me noyant dans l'alcool et les regrets. Sefinata me manquait terriblement, je n'en vivais plus...

J'avais donc prit une décision formelle, celle d'agir pour de vrai. Même si ça allait avoir des conséquences, je l'ai fait.
Les mains figées sur mon volant, les yeux rouges et bien ouverts, j'ai appuyé sur mon accélérateur pour foncer sur Yazeen qui tenait une enfant dans ses bras.

Du sang.. Il y avait du sang partout sur le pare-brise, je suis descendu de cette voiture avant de prendre la fuite, une cagoule sur la tête.

Je me suis vite fait rattraper par un homme qui m'éclata soudainement le corps au sol afin de m'immobiliser. Les autorités sont vites arrivées avant de m'embarquer. Je ne ressentais plus rien à ce moment précis, à part un vague sentiment de satisfaction.




E Z M Î A


Et c'est durant cet instant, mon regard bienveillant était resté figé sur Yazeen et ma fille qui s'apprêtaient à revenir en reprenant leur chansonnette, et puis.. JE LES AI VU SE FAIRE PULVÉRISER par une voiture avant de se faire rouler dessus ! Un hurlement strident se mit à sortir de ma bouche, MA FILLE !

Dès que Sefinata aperçu la scène, elle s'écroule soudainement au sol, s'étant évanouie. Tout le monde autour de nous étaient affolés, ils criaient à l'attentat et courraient de partout. Mais pour moi.. Le temps s'était arrêté un instant, je n'entendais plus rien et ne voyais plus que ma fille au sol et recouverte de sang.

Je me mise à courir vers elle en stoppant la trajectoire de plusieurs voitures qui se sont mises à klaxonner en chœur, je m'approcha de ma fille et Yazeen qui étaient totalement inconscients et se vidaient mutuellement de leurs sangs. Mes larmes ruisselaient sur mes joues... Ce n'était pas possible ! Je vivais juste un cauchemar, j'allais finir par me réveiller ! Nowez se mit à secouer brusquement Yazeen en lui ordonnant de se réveiller.

Nowez – Allez... Me fais pas ça Yaz.. Réveille toi mon frère, j't'en pris... Réveille toi putain !

Il se mit à pleurer sur son corps inerte et fut lui même imbibé de sang. Pendant ce temps, Sinan.. Notre courageux Sinan avait eu le réflexe d'intercepter le fugitif qu'il avait neutralisé en attendant l'arrivée de la police. Et dès qu'il fut prit en charge, il se jeta sur son cousin en implorant le ciel. Sefinata elle même finit par nous rejoindre avec une dame qui l'avait assistée lorsqu'elle s'était évanouie.

La poussette de Seyhan était restée sur le trottoir, mais même si je peux paraître inconsciente je n'y avais même pas pensé... Je tenais fermement les petits doigts de ma raison de vivre en lui suppliant de résister et rester parmi nous, en lui dévoilant sa surprise à Disneyland désespérément en espérant qu'elle se réveille, en lui suppliant de rester forte pour souffler ses bougies qu'elle attendait depuis tellement longtemps avec tant d'enthousiasme ! Mon bébé... C'est elle qui a fait en sorte que je reste en vie jusqu'ici, vous même vous savez à quel point je me suis battue pour rester en vie et à ces côtés !

J'avais comme cette sensation qu'on me broyait le coeur que j'ai fini par vomir sur le côté de la route. J'entendis en bruit de fond le retentissement des sirènes de l'ambulance qui s'apprêtaient à me retirer ma fille, j'ai couru comme je pouvais jusqu'au corps de mon bébé pour leur empêcher de me l'enlever, pas mon bébé...

Je me suis mise à hurler comme une folle et me débattre des bras de Nowez qui me retenait pendant que les ambulanciers recouvraient les corps.

Moi – NON !

J'hurlais tellement fort que ma voix crissait.

Moi – Laissez moi ma fille ! ELLE VA SE RÉVEILLER, LÂCHEZ LA !




OMNISCIENT



Pendant ce temps, Sinan et Sefinata pleuraient autour de Yazeen qui se vidait de son sang. Sinan assistait à un deuxième meurtre, il était condamné à vivre avec ses décès dans sa mémoire. Quant à Sefinata, elle pleurait en tentant de le réanimer à l'aide d'un massage cardiaque, mais c'était inutile puisqu'un ambulancier leurs a annoncé qu'ils étaient morts sur le coup.

Sinan se mit à vriller en infligeant des coups à la voiture qui avait servi à Alkhesim. Ils détruisait cette voiture sous ses coups pour évacuer sa haine qu'il renfermait depuis tellement de temps...

Sefinata était écroulée à terre, elle pleurait sans bouger. Sefinata avait tout pour commencer sa vie parfaite, mais la vie en a décidé autrement.

E Z M Î A

Ma fille... Ils l'avaient embarqués dans leur camion, sans un mot. Je pleurais encore et encore, en m'apitoyant sur mon sort...
Soyla.. Toute mon histoire a commencé à ses côtés, c'était mon combat, travailler pour nourrir ma fille. Me battre dans ce monde pour son avenir et le miens, et puis... Cet ange tombé du ciel est apparu, c'est Yazeen.. Mon Yazeen qui nous a sorti de là... Mon frère, un homme merveilleux. Il a tout fait pour nous, absolument TOUT !

Yazeen, si tu savais à quel point je t'aime, tu m'as sauvé la vie, sans toi je serais encore sur mon bout de trottoir. Yazeen... Si tu savais tout ce que tu méritais dans cette vie. Tu m'as offert tout ce que tu pouvais pour nous voir heureuse ma fille et moi, jusqu'à nous payer notre voyage en Turquie... T'es un homme formidable mon frère.

N O W E Z


Je mettais assis à terre, la police avait imposé un interrogatoire à Sinan au sujet du fugitif. Ils me posaient également des questions auxquelles je ne répondais pas. J'étais traumatisé par cette scène qui tournait en boucle dans ma tête, j'ai vu mon cousin et la fille de ma femme se faire rouler dessus !

Mon cousin que je considérais comme mon frère... On a grandit ensemble, on avait les mêmes sapes, les mêmes potes, jusqu'aux mêmes classes ! Il m'a suivi partout où j'allais en prenant garde à mes arrières, il était la sagesse et j'étais la sécurité. On a fini par se faire renommer « Ying et Yang » tu te rappelles frérot ?

Je priais Dieu pour que tu te réveilles soudainement, que ton état s'améliore considérablement, mais au lieu de ça se passait le néant, il n'y avait absolument rien qui s'améliorait.

Je voyais juste la foule se dissiper peu à peu, je voyais aussi ma femme s'écrouler à terre en regardant le camion dans lequel se tenait Soyla, quitter les lieux.

C'était la fin, il fallait que je me l'admette...

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