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Holà chicas, bonne lecture 🃏

«Et oui le passé c'est douloureux. Mais à mon sens on peut soit le fuir, soit tout en apprendre. »


N O W E Z



J'entendais Sefinata hurler en bruit de fond, sa voix me paraissait lointaine pourtant elle se tenait à côté de moi. Mes oreilles sifflaient, alors que rien avait explosé. Mon pouls s'accélérait, je voyais cet homme devant moi qui aurait put faire subir du mal à Ezmîa et pire, il osait étrangler mon cousin devant mes yeux. J'étais désormais hors de moi, personne ne devait toucher aux miens.

J'ai pris cet homme de force par la nuque pour lui exploser le crâne contre le trottoir, ce qui entraîna un déferlement de coups d'une violence démesurée. Il avait réussi à prendre le dessus en me faisant pivoter à terre pour ensuite s'appuyer sur moi et me flanquer des coups de coude au visage.

Ezmîa – YAZEEN FAIS QUELQUE CHOSE ! VITE !

Yazeen le tira de toutes ses forces en arrière pour le faire basculer à terre. C'est ainsi que je pus me relever en tentant de reprendre mon équilibre, j'étais un peu sonné.

L'homme en a profité pour s'approcher de Sefinata et essayer de se l'accaparer pour fuir avec, mais je fus de retour pour l'achever. Au cours de cette bagarre, il a perdu une dent. Et c'est à ce moment qu'on s'arrêta tout les deux, en tentant de reprendre nos souffles.

Ezmîa – Nowez ! Je t'en pris, arrêtes !

Je ne bougeais toujours pas, la tête tout autant remplie de haine.

Ezmîa – Tu penses à Soyla ? Imagine si elle te voit dans cet état, tu lui feras peur ! Et moi.. Nowez, pense à moi !

Je me suis relevé en essuyant ma lèvre ensanglantée du revers de ma main. Je regardais toujours l'homme qui était accoudé à terre.

L'homme – C'est ça, écoute ton maître sale chien.

J'aurai pu lui foutre de gros chassées dans sa gueule mal terminée, mais ma raison me suppliait d'arrêter, j'ai rejoins Ezmîa qui a accouru vers moi pour me serrer dans ses bras, j'ai fini par glisser ma main sur sa nuque en regardant ailleurs.

Yazeen regardait toujours l'homme qui gémissait de douleur en regardant sa dent à terre. On a fini par vite quitter les lieux en voyant le voisinage s'affoler par leur fenêtres, ils ont certainement dû appeler les autorités.

Dans la voiture, Ezmîa me détaillait du regard avant de sortir un mouchoir de sa poche pour essuyer mon sang. J'ai fini par lui sourire faiblement.

E Z M Î A


On est tous allés chez Nowez mais les cousins sont vites partis pour laisser Nowez tranquille.

Lorsqu'on fut désormais seuls, je ne pus m'empêcher de m'asseoir sur lui pour le serrer une nouvelle fois dans mes bras, cette soirée là j'avais eu ce pressentiment qui me disait que ça aurait put être la fin.

Nowez buvait sa canette de coca silencieusement, il m'a embrassé tendrement avant de prendre la parole.

Nowez – Tu sais, j'suis pas en mousse Mîa, je vais bien, t'inquiète.

Je le savais certes mais j'avais ce besoin de relâcher la pression de cette soirée mouvementée.

Nowez – T'as de la chance d'avoir Rocky Balboa en face de toi.

Moi – Waw, quel honneur !

Nowez a arraché la capsule de sa canette pour me la mettre a l'annuaire, le sourire aux lèvres.

Nowez – J'ai l'honneur d'avoir Adrian Balboa (femme de Rocky) comme fiancée.

Y A Z E E N

Je me tenais dans la voiture de Sinan, Sefinata m'accompagnait pour retourner chez elle. Arrivés devant sa porte d'entrée toujours ouverte, elle s'est rendue compte que ses clefs avaient disparues de la serrure.

Sefinata – Yaz, mes clefs sont plus là...

Yazeen – Prends des affaires, on rentre chez moi.

Elle est partie prendre ses affaires dans sa chambre tandis que je rangeais les sacs de course dans sa cuisine.

Sefinata est revenue avec un sac à main, elle s'était remise à pleurer en silence alors je l'ai prise dans mes bras.

Yazeen – Ehh bébé, j'suis là t'en fais pas...

Sefinata – Tu te rends compte ? Il a prit mes clefs, il peut faire ce qu'il veut de mon appart... J'vais plus jamais me sentir en sécurité.

Yazeen – T'as pas un double des clefs pour l'instant ?

Sefinata a secoué la tête en essuyant ses larmes. Elle est partie chercher le téléphone d'Ezmîa dans l'un des sacs de course avant qu'on s'en aille.

Sur la route, j'ai voulu en savoir davantage sur cet homme qui terrorisait Sefi.

Yazeen – Tu l'as connu d'où ce fou ?

Sefinata – J'ai connu Alkhesim lorsque j'étais au lycée, il avait vingt trois ans et j'étais encore mineur... Il a su me mettre en confiance et me faire tomber dans les mailles du filet, on s'est rencontrés grâce à des amis en commun. Il est tchadien et ce pays me passionne, alors je suis allée l'aborder à propos de son pays et de fil en aiguille on s'est rapprochés jusqu'à finir en couple.. Là, il a totalement changé de visage. J'allais souvent chez lui, j'y passais presque ma vie. Je ratais les cours pour aller le voir, il était souvent mignon avec moi en me réprimandant à propos des études, il voulait que je réussisse ma vie. Il était souvent très attentionné avec moi, me couvrait de cadeaux... Mais tout ça s'était pour m'attendrir après les atrocités qu'il m'infligeait.. Il avait aucune confiance en moi, et lorsqu'il devenait parano, il appelait mes amies pour savoir où j'étais, si je mentais, comment j'étais habillée.. Il était persuadé que j'avais quelqu'un d'autre dans ma vie alors il me rouait de coups. Et moi dans tout ça, je me détestais a ne pas avoir le cran de le quitter... Je souffrais tellement mentalement, je me remettais pertinemment en question jusqu'à finir par me dire que j'étais sûrement en tord, que j'étais mauvaise avec lui et que c'était pour ça qu'il me frappait, cette pourriture a fini par me faire accepter le fait de me faire frapper, ça en devenait totalement banal, quotidien.. Jusqu'au jour où j'étais en faculté de droit, notre professeur avait consacré son cour sur les feminicides (homicide sur femme), c'est là que j'ai fini par avoir ce déclic, je réalisais que cet homme était tellement malsain, que je m'approcherai de la mort en restant avec lui, alors du jour au lendemain je l'ai abandonné et depuis il veille à ce que je me trouve personne puisque d'après lui je lui appartiens.

Yazeen – Waaa ça me fout les nerfs c'est bon, arrêtes de parler de lui, il est dérangé dans sa tête, il faut déposer plainte ce soir. Il a levé sa main sur toi, on va régler ça au comico. Maintenant  que je suis là Sefinata, écoute moi bien, je te jure que plus rien ne t'arrivera. J'te lâcherais pas.

E Z M Î A

J'étais dans le lit de Nowez en sa compagnie, je lisais mon roman préféré de Guy de Maupassant : Une vie. Cette histoire me passionnait tellement durant mon adolescence... Pendant ce temps, Nowez faisait des pompes à côté du lit. Oui, tous les soirs monsieur fais du sport pour prendre des muscles alors que je me tue à lui dire que j'aime son bidon.

MoiCorazòn, tu sais j'ai envie de manger quoi là ? Un pot de glace à la vanille..

Nowez – Tu veux en venir où ?

Moi – Ça te ferait du sport en plus de courir dans la cuisine pour aller chercher mon pot, non ?

Il s'est relevé en soupirant avant que je l'attrape en plein vol pour lui faire un bisou sur la joue. Monsieur Demir était parti me chercher mon pot ! Sans vous mentir, j'étais choquée, je pensais qu'il allait m'envoyer bouler mais non..

Entretemps, j'ai pris son téléphone pour avoir des nouvelles de Sefinata comme j'avais laissé le miens dans un sac de course, et un étrange message m'interpella...

Non mais je rêve, c'est Hakina !

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