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Holà chicas, bonne lecture 🃏




«Tes sentiments se prennent des murs tellement qu'il fait noir dans les cœurs.»




E Z M Î A


Je buvais dans ma bouteille d'eau lorsqu'il me  déclarait ses dires. Je m'étouffa soudainement à l'entente d'un mot déclencheur. J'avais bien entendu ? Bon.. C'est pas le moment de se poser des questions Ezmîa, t'es toujours entrain de t'étouffer ! Je gloussais en essayant de reprendre ma respiration et Nowez s'est levée instinctivement en s'approchant de moi.

Nowez – J'te fais autant d'effet ?

J'ai fini par me racler une dernière fois la gorge avant de bien reprendre ma respiration.

Moi – Tu peux répéter s'il te plaît ?

Nowez – T'as très bien entendu.

Moi – Je.. Bon..

Nowez s'est mit à arquer un sourcil, essayant de déchiffrer mes dires. Il se mit à pencher la tête, l'air interrogateur.

Je ne savais pas quoi dire, j'avais le coeur qui accélérait et des bouffées de chaleur. Et puis sans que je m'y attende, une soudaine envie de vomir me vint.

J'accourus alors au toilette pour me vider, c'était la première fois que je vomissais comme tel. J'ai fini par tirer la chasse d'eau et aller me brosser les dents avant de rejoindre la cuisine, là où était censé être Nowez. Sauf que... Monsieur s'était volatilisé.

J'ai cherché dans toutes les pièces de l'appartement pour savoir si il ne s'y était pas éventuellement introduis. Et j'avais vu juste. Nowez se tenait dans la chambre de Yazeen. Il tenait une cigarette entre les doigts, l'air pensif assis sur le rebord du lit. Il avait ouvert la fenêtre pour aérer la chambre.

Je restais là, accoudée à la porte à le regarder timidement avant qu'il daigne à lever son regard sur moi. Il a fini par me sourire en coin avant de détourner son regard vers son mégot sur lequel il tirait une longue taffe.

Je me suis introduise lentement dans la chambre afin de m'asseoir à côté de lui, j'ai délicatement posé ma tête sur son épaule. Puis j'ai glissé ma main dans la sienne avant d'entrelacer nos doigts sur lesquelles j'avais posé mon regard.

Moi – Moi aussi...

J'ai relevé mes yeux pour les figer dans les siens, lui faisant désormais face.

Moi – Moi aussi, tu me plaît.

Il me regardait sans parler, c'était le silence total. On se regardait intensément durant un long moment, ça m'avait paru être des heures. J'avais l'impression qu'on se redécouvrait, on détaillait chaque parcelles de nos peaux, de nos vies en un regard. J'avais l'impression de lire tout dans ses yeux ténébreux. Son regard était semblable à un livre ouvert, je m'y aventurais dangereusement.

Il a caressé ma joue en frôlant ma peau de son pouce, ce qui me procura un long frisson. Rien qu'un simple contact corporel me faisait vibrer, je ne sais pas comment j'ai pus en arriver ici, c'était impensable. Je sentais son souffle s'écraser contre ma peau, mon coeur battait toujours à la chamade. J'étais tellement bien, j'aurai voulu vivre cet instant éternellement. Il a fini par sceller ses lèvres au mienne dans un élan. A vrai dire je ne m'y attendais pas, c'était étonnant ce que ce baiser me procurait, il était véritablement unique. J'avais réellement cette sensation tellement étrange dans mon ventre, comme si on avait ouvert une cage pour libérer des papillons enfermés. Ces papillons triomphaient enfin, enfin après tant de péripéties. Enfin après une accumulation de coup-bas. Ma tête s'était également libérée de toute ondes et pensées négatives. Les yeux clos, je finis par les ouvrir pour m'assurer que ce n'était pas un rêve et j'avais bel et bien le visage de Nowez orné d'innombrables balafres devant mon nez.

C'est tellement bizarre a vrai dire, je n'appréhendais en aucun cas mon futur avec lui. Je devrais ? Aucune idée.

S I N A N

Je me rendais au Molenbar d'un pas déterminé. Mon instinct me disait que j'allais pouvoir le trouver là-bas, et c'était bien gagné pour moi. Il était assis avec des hommes en costard autours d'un verre. Je n'ai pus m'empêcher de lui crier, devant sa table :

Sinan – Toi là ! Petit merdeux, tu vas voir ! C'est pas fini tout ça, tu vas payer chers ce que t'as fais, crois-moi.

Il me regardait avec son sourire mesquin constant, sans vraiment réagir.

Zaven – Mais de quoi tu parles ? Éclaire-moi sur le sujet, je suis perdu.

Sinan – Ouais, ouais... Joue pas l'innocent, tu me prends pour un idiot ? J'suis ton petit ? Assume tes crasses comme un homme, sale tapette.

Zaven – J'vois toujours pas de quoi tu parles. Tout ce que je vois mon vieux, c'est que tu viens m'agresser verbalement et qu'il y a des dizaines de témoins autour de nous, j'me trompe ?

Je serrais la mâchoire en l'écoutant parler, m'empêchant formellement de lui flanquer mon poing dans la gueule. J'ai fini par quitter les lieux, fou de rage.

Y A Z E E N

J'étais sur la route avec Sefinata, on s'apprêtait à rentrer à la maison pour manger tous ensemble. Lorsque je me suis garé, je me suis rendu compte que la voiture de Sinan avait disparu et c'était prévu qu'il reste à l'appart...

Lorsqu'on fut arrivé, personne n'était présent pour nous accueillir donc j'en ai déduis qu'ils étaient tous partis. Sauf que.. Ezmîa et Nowez on surgit de ma chambre. Putain... Ne me dites pas que ces deux bêtes ont forniquer dans mon lit.

Yazeen – Nowez, viens vite fait j'dois te confier quelque chose.

Je l'ai embarqué avec moi dans la cuisine en laissant Sefinata parler avec Ezmîa sur le canapé. Je parlais en m'appuyant à la table.

Yazeen – Vous avez fait quoi dans mon lit ?! Oh Nowez tu connais le respect ?

Nowez – Respire frérot parce qu'au nom de Dieu, j'ai rien fait dans ton lit de puceau.

Yazeen – T'en est certain ?

Nowez – J'en suis moins certain pour la table par contre.

Il parlait de la table sur laquelle j'avais mes mains, je les ai instinctivement retirées en soupirant.

Yazeen – En fait toi aussi t'es un gros fou nymphomane.

Nowez – Tu racontes n'importe quoi, allez va rejoindre ta meuf elle t'attend.

Yazeen – La tienne aussi, il me semble.

Nowez – Ouais effectivement, la mienne aussi.

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