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Holà chicas, bonne lecture 🃏



«Mon esprit t'a zappé, mon coeur veut pas t'oublier»



Y A Z E E N


Je souriais en regardant Sefinata m'emballer dans du papier d'aluminium des cookies qu'elle m'avait préparé.

Sefinata – Tiens prends ça avec toi.

Elle m'a tendu le paquet avant de poser timidement son index sur le coin de sa lèvre en faisant mine de réfléchir.

Sefinata – Je crois qu'à la fin d'un premier date, il se passe quelque chose d'exceptionnel, j'me trompe ?

Je me pencha légèrement pour pouvoir être à sa hauteur avant de lui déposer un baiser sur le front, ce qui la fit sourire à pleines dents.

Sefinata – Rentres bien, Yaz..

Elle parlait en se tenant à la porte d'entrée en me regardant descendre les escaliers. J'ai bien vu dans le coin de l'œil qu'elle brandissait discrètement les poings en l'air, pleine de joie.

Quand je suis arrivé à l'appart, après m'être garé je me suis rendu compte que Sinan venait également d'arriver donc je l'ai attendu.

On est montés sans un mot, il était deux heures du matin et j'crois qu'on était autant crevé l'un que l'autre. Sachant que le lendemain, on taffait...

Lorsqu'on fut arrivés dans le salon, on s'est aperçus que Nowez ne dormait pas sur le canapé... Ça paraissait bizarre alors je me suis rendu dans ma chambre pour vérifier qu'il s'était pas endormi ici, mais non... Quelques secondes plus tard, Sinan a couru vers moi, il s'est même prit le meuble de notre chambre dans la hanche dans la précipitation... Il me regardait avec des yeux globuleux en me pointant dynamiquement du doigt la chambre d'Ezmîa.

Il se mit à chuchoter :

Sinan – Gros ! J'suis pas fou ! Il est là ! Va voir !

Yazeen – Il est à poil ?

Sinan – Mais non sale gay tu verras pas ton cousin à oil-pé ! Va voir si tu vois comme moi, vite !

J'ai pris ma route jusqu'à la chambre d'Ezmîa, là où se tenait effectivement Nowez... J'ai regardé Sinan en m'empêchant d'en rire... C'était tellement improbable, inattendu..

E Z M Î A

Je me suis réveillée à huit heures, on était samedi et l'agence était ouverte. En me tournant dans mon lit, les yeux clos, je tapotais la place à côté de moi en constatant qu'elle était vide... Nowez est parti sur le canapé durant la nuit.

D'ailleurs, quand je me suis levée ils étaient déjà tous à l'agence. J'ai déjeuné en vitesse avant de me rendre à l'agence.

Arrivée là-bas, Sinan nous convoqua tous pour une réunion. Je me rendis donc dans la salle de conférence, la dernière...

Je me suis mise à côté de Yazeen, en écoutant attentivement les instructions de Sinan.

Yazeen me chuchota à l'oreille :

Yazeen – T'as bien dormi ?

Moi – Bah oui.. Pourquoi ?

Yazeen – Non.. Comme ça.

Je me replongea dans le discourt de Sinan qui nous avertissait qu'il fallait redoubler de productivité car nous allons avoir de la concurrence et il nous a également fait part des dires de la grande réunion de la veille en nous informant sur les nouveautés.
Dès que la réunion fut terminée, je m'éclipsa dans mon bureau pour récupérer mon sommeil...

Z A V E N

L'expérience que j'avais vécu dans l'agence de Sinan m'avait assez enrichi pour que je puisse monter la mienne. De plus, l'argent ne manquait pas chez moi donc j'avais sorti les gros moyens dès le commencement, tout allait être perfectionné. Je savais comment attirer la clientèle, avec des offres alléchantes et des voitures exclusives, j'allais faire chuter tout mes concurrents, à commencer par Sinan qui tenait son agence à quelques pas de la mienne, sur le trottoir d'en face.

Malheureusement pour lui, il ne savait pas à qui il allait faire face. J'étais dorénavant supérieur à lui, et il allait le découvrir assez vite. Ce bouffon m'avait bien servi, je dois l'admettre.

E Z M Î A

Il était dix sept heures lorsque je pris ma pause... Je mourrais de chaud dans ce bureau ! Je suis donc partie à l'accueil, discutant avec la secrétaire de l'agence lorsque je croisa Sinan.

Sinan – Yazeen vient de sortir, il a terminé le taff et moi je dois aller à un rendez-vous Mîa, je te laisse faire la fermeture ce soir, j'vais rentrer tard.

Moi – Pas de problème !

Sinan – Merci, à ce soir Mîa.

Il est parti et j'ai dû tenir les employés jusqu'à la fermeture.. C'est-à-dire a vingt-et-une heure. Je mourrais de faim, mon ventre criait famine. Ils étaient presque tous partis, il ne restait plus que Suria et Nowez. Je suis allée voir Suria une de mes collègues pour la prévenir de la fermeture, elle a éteint son ordinateur et est descendue pour partir. Puis.. Il a fallut redire à Nowez que c'était l'heure.

Nowez – J'arrive.. Deux minutes.

Il finissait de remplir des fiches, sa main maintenait sa tête, il avait l'air concentré. Et j'le trouvais assez attirant.. Allez comprendre pourquoi, j'en ai aucune idée.

Dès qu'il eut fini, je repris ma marche jusqu'à l'ascenseur. Seul le bruit de mes talons aiguilles retentissait dans les couloirs. J'attendais impatiemment Nowez qui prenait son temps pour sortir de son bureau. Dès qu'il fut dans l'ascenseur, j'appuya sur le bouton pour qu'on descende. Je tapotais nerveusement du talon en le regardant se mordre la lèvre.

Moi – Ça va ?

Il haussa les épaules en hochant la tête. Son regard se posa enfin dans le miens, et dans un élan il appuya sur le bouton de secours pour stopper l'ascenseur qui allait arriver à destination. On était désormais coincés dans cet ascenseur. C'est tellement paradoxal de se dire qu'on arrivait pas communiquer autrement, c'était plus fort que nous, on s'attirait tellement... Je ne me passais plus de lui et j'avais cru comprendre que c'était visiblement réciproque. On se faisait comprendre mutuellement ce qu'on ressentait avec des gestes et non des paroles. Nowez avait fini par m'agripper, j'avais passé mes jambes autours de lui, je ne touchais plus le sol. Il m'avait embrassé avec tant d'engouement, c'était intense... Je me sentais tellement bien dans ses bras, j'étais désormais condamnée... Je pouvais le détester dans ma tête mais mon coeur n'était plus du même avis. Comme à notre fidèle habitude, on a pas su se contenir et on a dérapé une seconde fois. Mais cette fois était tellement différente, il a su se démarquer avec une tendresse étonnante durant nos ébats.

Je ne sais pas ça allait durer combien de temps ce jeu dangereux qui s'était installé entre nous, je ne voulais même pas cogiter sur ça... J'allais laisser passer les choses, faire le destin. On est rentrés à l'appartement l'air de rien.

Le lendemain matin, il était onze heures lorsque Sinan commençait à s'inquiéter. Il venait de constater sur son téléphone que l'alarme de l'agence était désactivée. Et quand il s'y est rendu, il fut stupéfait par cette malheureuse surprise...

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