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Holà chicas, bonne lecture 🃏


«Victime de ma haine, y a que mon coeur qui saigne.»

E Z M Î A




J'étais paniquée... Je m'apprêtais à crier, je pus d'ailleurs en lâcher un léger avant de me faire taire par ce psychopathe cagoulé. Il avait pressé sa main sur ma bouche, sa montre me rentrait dans la joue et sa grosse main m'étouffait également.

Mon petit cri avait dû alerter Nowez qui s'est pointé quelques secondes plus tard... J'étais déjà prise au piège et lui allait se mettre aussi en danger. L'homme a instinctivement pointé son arme sur Nowez qui était pris au dépourvu. Son bras était tendu et sur son poignet se tenait un tatouage en forme de croix.

La porte d'entrée de notre voisin de palier s'est ouverte brusquement avant de se refermer aussi vite à la vue d'une arme.

Homme – Toi là -en désignant Nowez avec son arme-, tu viens avec moi.

La porte du voisin s'est ouverte une seconde fois, en le dévoilant arme d'une batte de baseball en acier. Il s'est empressé d'assommer l'homme à coup de batte sur le crâne. L'homme fut abasourdi, il se retrouva à terre en une fraction de secondes, il gardait fermement son arme dans ses mains...

Nowez a profité de ses quelques secondes d'inattention pour retourner dans l'appartement avant de revenir aussi tôt, équipé de sa clef de voiture. Il m'a attrapé par le poignet brutalement en me tirant dans la cage d'escaliers pour qu'on descende en trombe. Il marchait tellement vite que j'ai trébuché de nombreuses fois désespérément et angoissée à l'idée qu'on se faisait traquer par un homme armé.

On est entrés dans sa voiture et il a démarré aussi tôt. Je me suis mise à pleurer, je ne sais pas pourquoi c'est sorti à cet instant... Peut-être l'accumulation des événements, de mes malchances... Je faisais retomber toute la pression que j'avais en moi, j'en suffoquais.

Moi – MAIS C'ÉTAIT QUI CE TARÉ ? C'ÉTAIT QUOI ÇA ? NOWEZ RÉPOND MOI ! J'VEUX PAS MOURIR !

Nowez – Mais ferme ta gueule ! FERME TA GUEULE !

Il avait l'air autant stressé que moi, c'était bien la première fois que je le voyais comme tel. Il tentait d'appeler Sinan et Yazeen en conduisant mais personne ne répondait ! Ils étaient sur répondeur.

Nowez – Essaye d'les appeler.

Il m'a jeté son téléphone sur la cuisse avant d'accélérer sur l'autoroute, il slalomait entre les voitures.

J'ai également essayé de les joindre, en vain.

Nowez – T'as remarqué un signe particulier sur lui ?

Moi – Bah.. Je sais pas... J'suis encore sur le choque, j'ai pas fais attention à si il avait une carie ou pas ! J'en sais r... Ah ! Attends ! Il portait une montre !

Nowez – Une montre ? Quelle marque ?

Moi – Mais j'en sais rien moi ! Et c'est pas le moment ! Tu crois que j'ai pris le temps d'analyser comment il s'habillait ?

Nowez – Si... Si c'était le moment. Chaque détail compte Ezmîa.

Moi – Bah je sais pas..

Il a commencé à énuméré des marques de montre célèbres.

Nowez – Daniel Wellington ? Rolex ? Cartier ? Oméga ? Versace ?

Moi – Versace OUI ! C'était versace !

Nowez – Sûre ?

Moi – Certaine.

Nowez – T'as remarqué rien d'autre ?

J'ai longuement réfléchis avant de répondre :

Moi – Un tatouage il me semble, en dessous de sa montre.

Nowez – C'était quoi ?

Moi – J'veux pas t'induire en erreur, mais j'pense que c'était une croix.

Nowez – C'est bien ce que je pensais.

Au même moment Sinan a rappelé Nowez, donc il a décroché.

Sinan – Pourquoi la porte est ouverte ? Y a la police, vous êtes où ?

Nowez – Partez au plus vite, mon passé m'a rattrapé...

Sinan – Quoi ? Tu racontes quoi là ?

Nowez – De l'accident après le coma d'Hakina.

Sinan – Putain.. J'ai envie de t'enchaîner. Tu sais ce que t'es Nowez ? T'es le roi des bouffons, un vieux gars ! TU VAS TOUS NOUS METTRE DANS LA MERDE ! Et Ezmîa y est comptée aux premières loges.. N'oublie pas qu'elle a déjà ses gros problèmes et tu lui en rajoutes ! T'en fais encore qu'à ta tête.. On fait quoi maintenant ?

Il a mit du temps avant de répondre.

Nowez – Allez à l'hôtel. Fuyez l'appart et gardez la petite en sécurité.

Sinan – Mais vous êtes où ?

Nowez – J'peux pas vous informer au téléphone, c'est risqué.

Sinan – Revenez vite.

Nowez – Ce soir j'fais un tour au Molen, j'veux qu'on traque ce gars avant qu'il nous retrouve lui même.

Sinan – Non... J'veux plus subir ça... J'ai perdu ma femme dans ses conneries. Appelle Enes si tu veux, mais laisse la famille en dehors de ça.

Nowez – Vas-y. À bientôt.

Nowez s'est arrêté dans un espèce de motel, il a payé notre chambre et on s'est posés sur le lit. Il a appelé Enes qui a directement accepté de venir l'aider. Je suis partie dans la salle de bain pendant que Nowez était parti fumer par la fenêtre. Enes est arrivé une trentaine de minutes plus tard avec son ordinateur, ils ont fait de multiples recherches avant de faire une pause café. Je leurs ai préparés avant de m'asseoir à côté d'eux, je ne les écoutez même pas... Et si on pouvait pas donner Soyla à son père ? Ça allait aggraver les poursuites judiciaires... J'étais tellement mal.

Nowez s'est ensuite remit par la fenêtre de la chambre, il ne restait plus qu'Enes et moi à table...

Enes – Ça va ?

Moi – Ça pourrait aller mieux... Et toi ?

Enes – Ça pourrait aller mieux si tu ne m'avais pas mis de recale.

Moi – C'est pas le moment.

Enes – Ça sera quand le moment ?

Moi – Enes.. Tu deviens lourd ! C'est bon.. Arrêtes.

Enes – Bon de toute façon, j'dois y aller, c'est bon j'ai compris tu fais ta sainte là, allez à demain.

Moi – Oui, à demain.

Il a rangé son ordinateur portable et il est reparti en claquant la porte.. Je me suis mise à soupirer en me frottant les tempes.

Nowez est venu à table.

Nowez – C'est un p'tit trou du cul en fait.

Il s'est mit à rire en écrasant son mégot dans le cendrier sur le table.

Nowez – Tu sais.. Pour tout à l'heure, j'ai directement percuté et je sais qui est cet homme. Cet homme, c'est Seth Alvahen. Quand on était plus jeune avec Hakina, je l'avais emmenée à son entraînement de danse et on s'est fait percuter par un gars complètement bourré, et c'était lui. Au début, les pompiers m'ont dit qu'il fallait pas que je me fasse de faux espoirs et qu'elle avait aucune chance de s'en sortir... Hakina était grièvement blessée, elle en est tombée dans le coma. C'était tellement dur de supporter cette pression... Ce gars avait détruit ma vie. J'ai voulu la venger, j'ai été tellement con j'assume. J'ai fais des recherches sur lui. Et dès que j'ai trouvé ce que je voulais je suis aller chez lui, j'ai pas cherché à comprendre et je me suis jeté sur lui. On s'est battus sur son palier. J'étais devenu fou à l'idée que la justice ne bouge pas... Et lorsque sa femme s'est interposé entre nous, elle a reçu un coup et est tombée parterre sous le choc. Elle s'est ensuite mise à convulser donc ça nous a interpelé et j'ai pris la fuite.

Moi – Elle est morte ?

Nowez – De mes souvenirs... Non.

Moi – C'est triste... Venger le mal par le mal, ça ne mène à rien en voici la preuve.

Nowez – J'ai assumé que j'avais merdé, n'en rajoute pas.

Moi – Oui, j'suis pas là pour te rabaisser tu le sais. Et puis... J'suis fatiguée de tout ça moi.. J'veux juste rentrer chez moi avec ma fille et qu'on me laisse tranquille.

Je me mordais la joue pour m'empêcher de pleurer.

Nowez – Ehh... Regardes moi Ezmîa, j'te jure qu'après ça tu seras tranquille avec ta fille. J'ai qu'une parole. J'vais t'sortir d'là comme j'ai pus t'entraîner dans ma merde.

J'l'ai pris dans mes bras, sans parler. Je me suis posée sur son épaule et comme d'habitude, il n'avait pas réagit. Il ne bougeait pas, Nowez n'est pas câlin...

Il s'est raclé la gorge alors je me suis redressée... Un peu gêné sur les bords. Je l'ai regardé en souriant bêtement. Il a replacé l'une de mes mèches rebelles derrière mon oreille avant de se rapprocher dangereusement de moi, ça sonnait comme un air de déjà vu...

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