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Holà chicas, bonne lecture 🃏



« Si le coeur devient noir c'est la faute à tes fautes qui perdurent dans la lumière de mon égo »

E Z M Î A




Suite à ce message, j'avais comme l'impression qu'on m'effondrait un château sur les épaules... J'étais dépitée. Je me suis affalée sur le dossier du canapé et j'ai laissé mon téléphone tomber sur mes cuisses.

Enes – Ça va Ezmîa ? T'as quoi ?

J'avais même pas la force de répondre, je voyais déjà me faire arracher Soyla, ma chair, mon sang... Et avant tout la seule personne pour qui je me suis battue pour rester en vie, ici et à ses côtés. On allait me l'arracher d'une telle facilité, comme si je l'avais mérité. Ma fille, qui ne m'a jamais quitté va devoir se rendre chez son géniteur... Qu'elle n'a jamais vu. A part moi et Yazeen, elle n'approche personne en général, développant progressivement une personnalité assez réservée, timide.

Enes – C'est encore lui ?




H    A    K   I    N    A



Comme Nowez avait le don de m'énerver ces temps-ci, j'avais besoin de me relever et de reprendre confiance en moi. Sans oublier de rendre jaloux comme il peut le faire à mon égard, le rendre haineux... Faire tourner la roue pour tout vous dire.

Il était vingt-deux heures, je mettais ma plus belle robe qui traînait au fond de ma valise. C'était à l'origine, une robe spéciale que je réservais à Nowez.. Elle ne devait être dévoilée qu'aux yeux de mon mari mais je suis bien déterminée à lui prouver que moi aussi je peux plaire aux hommes et que je n'ai pas besoin de lui pour survivre, je voulais lui faire un déclic avec cette robe aux allures provocantes. J'avais noué mes cheveux en un chignon haut et parfait. Mes lèvres étaient ornées d'un rouge à lèvres rouge et j'avais mis du mascara avant d'enfiler mes escarpins et de descendre au salon, là où se trouvait Nowez et le reste de la bande.

Hakina – Je sors !

Dis-je spontanément en faisant claquer mes talons au sol durant ma démarche. Je m'apprêtais à ouvrir la porte d'entrée, un sourire rayonnant aux lèvres.

Nowez – Eh ! Tu vas où là ?

Je n'ai pas répondu, je suis directement sortie pour l'éviter... Mais c'était peine perdue. Il est arrivé derrière moi quelques secondes plus tard en me rattrapant par le poignet.

Nowez – Tu fous quoi sapée comme ça ?

C'est vrai que comparé à lui qui était vêtu d'un survêtement galatasaray, moi j'étais assez classe.

Hakina – Bah quoi ? T'aime pas ?

Nowez – Joues pas avec mes nerfs !

Hakina – Et pourquoi ça ? C'est un peu ce que tu fais tout les jours, pas vrai ? Moi, j'vais plus me priver, je sors comme je veux dorénavant.

Il m'a lâché le poignet dans le plus grand des calmes, puis il a dit d'une voix sereine :

Nowez – Ose partir et c'est moi qui me casse.

J'ai haussé les sourcils en lui faisant un clin d'œil avant de reprendre ma marche.

Je suis montée dans mon taxi pour prendre la route jusqu'au centre ville puis je suis redescendue pour faire demi-tour, à pieds. J'étais sortie seulement pour faire réfléchir Nowez, je n'allais voir absolument personne. Et puis.. Marcher seule en prenant l'air frais, ça faisait du bien aussi.

J'ai marché environs une trentaine de minutes avant de revenir devant la maison, déterminée à m'expliquer une énième fois avec mon mari.
Sauf que... Devant la porte se tenait mes valises. Et par la fenêtre se tenait Nowez.

Nowez – Maintenant, casse-toi.

Hakina – T'es sérieux là ?

J'ai essayé de rentrer, mais c'était fermé à clef.

Hakina – Ouvre Nowez !

Nowez – tu vas partir d'ici.

Hakina – Comment ça partir d'ici, tu rigoles là ?

Nowez – T'as voulu faire la folle, maintenant t'assume. Moi je n'ai plus rien à te dire.

Hakina – Tu veux te débarrasser de moi c'est ça ? Tu m'as remplacé par une autre pute plutôt ! Avoue le ! Je suis sûre et certaine que c'est le cas. Une meuf qui pourra te faire des enfants.

Nowez – Bah ouais logique, d'ailleurs elle est dans ma chambre là.

Hakina – MAIS PUTAIN TU TE FOUS DE MOI !

Nowez : Cris pas, tu casses la tête. Barre-toi chez tes parents, pour l'instant c'est mieux pour nous.

Hakina – Y'a bel et bien quelqu'un d'autre dans ta vie alors si tu me chasses comme ça. Tu veux rester avec ta pute ?

Nowez – Je rentre même à Bruxelles avec elle et les autres, c'est une belle turque comme je les aime. Au moins là-bas, j'serais loin d'tes vieilles crises d'hystérique.

Hakina – Tu me dégoûtes... Après tu t'étonne que ta famille ne t'apprécie pas. T'as vu comment t'es vicieux ? Vas-y, moi je vais la où je serais toujours acceptée : Ma famille.

Nowez – Maintenant barre-toi, s'il te plaît.

Sinan a fini par m'ouvrir la porte. J'ai pas perdu une seconde de plus pour monter à l'étage, là où Nowez était. J'ai ouvert la porte de notre chambre, l'air enragée... J'avais même retirée mes chaussures sur le chemin pour aller plus vite.

Hakina – Elle est où ta pute ?

Nowez – Nul part. Maintenant casse-toi avant que je m'énerve.

Yazeen a fini par me sortir de la chambre, j'ai pas protesté.. Je savais que c'était peine perdue.

Hakina – Tu le regrettera tôt ou tard.


E Z M I A



Il était six heures du matin lorsque j'étais dans cet avion en route pour Bruxelles. Sur mes genoux se tenait Soyla, j'ai eu beaucoup de mal pour la détacher de Yazeen cette nuit, puisqu'elle ne voulait pas le quitter, on aurait dit qu'elle ressentait notre départ... À ma gauche se tenait Enes, il avait décidé de rentrer avant tout pour l'agence mais aussi parce que l'ambiance pesante était lourde à subir même quand on est seulement spectateur.

Puis, à ma gauche se tenait Nowez. Il s'était beaucoup embrouillé avec sa femme hier donc il a décidé de partir avec nous sur un coup de tête. Tandis que moi, je devais impérativement rentrer à cause du père de Soyla qui m'avait traînée en justice.

Je ne trouvais pas le sommeil sur mon siège, j'angoissais à l'idée de le revoir, de notre confrontation qui ne fait que d'approcher...

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