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Holà chicas, bonne lecture 🃏
« Il est jamais trop tard... Sauf si je t'ai montré mon âme.»
E Z M Î A
Un long silence pesant s'était installé entre nous... Il avait duré peut-être une vingtaine de secondes jusqu'à ce que Nowez finit par agir.
Sihya souriait bêtement quand soudainement, elle sentit sa joue pivoter brutalement... C'était Nowez qui venait de lui flanquer une gifle.
Nowez – Ça t'apprendra à toujours l'ouvrir à tord et à travers, bouffonne.
Sihya – MAIS T'ES SÉRIEUX LÀ ?
Sinan a commencé à monter en pression, je l'ai vu à son visage qui se crispait.
Sinan – Oh ! Tu joues à quoi toi ? - Il parlait en poussant Nowez sur le côté - Depuis quand on touche à la famille gros ?
Nowez – J'en ai rien à foutre elle prend trop ses aises, faut la faire redescendre en pression.
Sinan – Moi aussi j'en ai rien à foutre Nowez ! Tu fais pareil tout les jours en insultant Ezmîa et nous on te dit rien ! Calme tes pulsions parce que c'est moi qui vais te remettre en place, maintenant.
Sinan était le plus vieux des cousins donc c'est lui qui avait en quelques sortes le rôle du chef, et visiblement il tenait ce rôle très à coeur.
Nowez – Bah viens, je t'attend.
Il détourna ensuite son regard vers Sihya qui tenait sa joue qui contenait la trace rougeâtre des cinq doigts de Nowez, elle le regardait également, les sourcils froncés.
Nowez – Écoute-moi bien, si tu recommences à trop ouvrir ta grande gueule j'hésiterais pas à t'en refoutre une autre !
Sinan – Essaye, seulement.
Sihya – On va régler ça avec mon père, on verra !
Hakina était perdue, elle a fini par tirer à l'étage Nowez qui commençait à s'énerver progressivement. Elle avait bien fait de le faire monter dans sa chambre avant qu'il ne finisse par exploser.
Je voyais bien son souffle accélérer dynamiquement, il était semblable à une cocotte minute !
Sinan – Toi aussi Sihya, ferme la !
Sihya – De toute façon, tout ça c'est de ta faute Ezmîa !
Moi – La claque que t'as reçu ne t'as visiblement toujours pas remis le cerveau en ordre.
Sihya – Répètes ça, j'veux bien entendre.
Moi – En plus de ça, t'es bouch...
Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase que Yazeen a attrapé ma fille pour la porter et m'a entouré le cou de son bras pour m'emporter sur la terrasse avant que je ne puisse terminer ma phrase. Il tentait d'apaiser les tentions, en vain...
Pendant ce temps, Sinan est parti dans la cuisine faire la morale à Sihya, mais c'était certain que ça entrait dans une oreille pour ressortir par l'autre... Enes a finit par nous rejoindre sur la terrasse, embarrassé par cette situation inattendue.
H A K I N A
On se tenait dans notre chambre, j'essayais de calmer Nowez mais il était ailleurs, il ne m'écoutait pas.
Son joint entre les lèvres, il fumait par la fenêtre en tapotant nerveusement son poing sur le rebord de la fenêtre. Le regard rivé sur le ciel nuageux.
Hakina – Si tu te sens mal ici, on peut repartir... J'ai bien vu que ta famille ne te porte pas dans son cœur, la mienne t'accueillera à bras ouvert, c'est sûr.
Il me regardait longuement, en tirant une dernière taffe de son joint avant de répondre :
Nowez – J'ai envie de voir personne.
E Z M I A
Quelques heures plus tard, nous voilà tous réunis devant cette grande table au restaurant, Sinan avait insisté pour qu'on sorte se changer les idées. Heureusement que Yazeen était là pour détendre l'atmosphère, puisque c'était assez tendu, personne ne parlait.
Yazeen – Tu prends quoi Hakina ?
Hakina – Des pâtes bolognaise et un ice tea.
Sihya se mise à murmurer dans son coin :
Sihya – Et voilà qu'elle profite de Yazeen, maintenant.
Sauf que dans ce lourd silence, on pouvait même entendre les mouches voler... Alors, Nowez releva machinalement ses yeux en direction de sa cousine.
Nowez – T'as dis quoi ?
Sihya – Non, rien.
Nowez – Bon vas-y, j'peux pas rester avec une conne comme ça, Hakina lève toi, on s'casse.
Sinan – Non, reste ici frérot.
Nowez s'est levé suivi d'Hakina et ils ont quittés la table... C'est Yazeen qui est parti les rattraper en route pour les inciter à rester avec nous. Quelques temps plus tard, ils sont revenus et on s'est mit à manger en silence complet. Il n'y avait que Yazeen et Soyla qui le couvraient, il l'aidait à dessiner.
Enes a fini par me parler dans l'oreille pendant que Sinan parlait à Yazeen.
Enes – Elle a quel âge ?
Je lui ai donc répondu dans l'oreille, pour poursuivre ce petit jeu.
Moi – Deux ans depuis quelques jours.
Enes – C'est fou comme c'est ton portrait craché, tu l'as faite passée dans une photocopieuse c'est ça ?
Je me suis mise à ricaner rapidement avant que Sihya finisse par s'exclamer de nouveau.
Sihya – Dites-nous si on vous dérange.
J'ai donc relevé la tête instantanément et c'est là que j'ai remarqué que Sihya et Nowez m'observaient.
Sinan – Sihya, viens ici.
Il désigna une place à côté de lui du regard donc elle exécuta ses ordres. Et ce fut certainement pour elle le commencement d'une longue leçon de morale qui avait durée une dizaine de minutes. Lorsqu'elle se releva pour regagner sa place, Sinan s'exclama haute voix.
Sinan – Encore une nouvelle remarque, et tu retournes chez ta tante.
S I N A N
Je finis par me lever de ma chaise pour aller régler l'addition au comptoir. Puis, je revins a la table pour leur dire qu'on pouvait y aller après cette soirée bâclée. Ils se sont tous levés suite à ma prise de parole.
Sinan – Sihya, j'en ai pas fini avec toi. Montes dans ma voiture.
Sihya est donc sortie la première du restaurant sans nous attendre et elle est montée à l'avant de ma voiture.
Hakina est montée dans la voiture de Yazeen pour éviter Sihya, c'était sûr. D'ailleurs, il était parti attacher Soyla à l'arrière de sa voiture.
En me retournant, j'ai aperçu Ezmîa et Enes qui continuaient à parler derrière ma voiture. Non loin de là, se tenait également Nowez devant la porte du restaurant qui fumait sa cigarette, le regard rivé vers la voiture.
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