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Holà chicas, bonne lecture 🃏


«Nos cœurs unis par cette danse que ta lumière peut apprendre à mon ombre»


E Z M Î A



Il était vingt-et-une heure lorsque nous étions tous réunis dans la cuisine autour d'un plat de tiramisu qu'Hakina avait fait.

Yazeen – Donc Sinan tu nous rejoindras quand au bled ?

Sinan – La deuxième semaine j'essayerais de m'arranger avec Achraf pour qu'il puisse gérer l'agence.

Yazeen – Et toi Nowez ?

Nowez – Tout dépend d'Hakina, moi j'en ai rien à foutre.

Il était exécrable depuis qu'il était rentré ce matin, alors déjà que d'habitude il est pas aimable mais là c'est pire.

Hakina – Ouais, on verra si l'argent nous le permettra.

Nowez – T'as envie de vacances ?

Hakina – Bah ouais...

Nowez – Donc l'argent n'est pas un problème.

Yazeen – De toute façon on ira dans la maison de la famille à Antalya.

A les entendre parler, j'étais tellement pressée... Je voulais partir loin de tout, vider mon esprit et profiter un maximum. On a finit par chercher une valise à colryut dans la semaine après le travail avec Sinan parce que je n'en avais plus. Puis j'ai commencé à la remplir progressivement jusqu'au jour venu. J'étais tellement excitée à l'idée de partir... Il était trois heures de l'après-midi et Sinan s'était prit une pause au boulot pour nous rejoindre afin de nous dire au revoir.

On attendait Nowez et Hakina qui étaient partis au laboratoire pour qu'Hakina fasse une prise de sang.

H A K I N A

Ça faisait une heure que j'étais couchée sur ce siège, je devais rester comme ça avant de me faire piquer. Je trouvais le temps tellement long sachant qu'on allait s'envoler en Turquie d'ici quelques heures...

Une infirmière finit par arriver avec une seringue, elle prépara le tout pour pouvoir me piquer et je détourna mon regard, je craignais les piqûres et Nowez le savait donc il me tenait la main.

Infirmière – Monsieur est attentionné avec madame.

Elle parlait en me piquant pour me distraire mais ça n'avait pas marché, je serais les dents en fermant les yeux.

Infirmière – C'est terminé, vous pouvez ouvrir les yeux !

Elle me donna quelques instructions avant de jeter la seringue et se lever.

Infirmière – Bon, passez une bonne journée ! Et ne vous inquiétez pas elle va pas s'envoler, vous pouvez la lâcher c'est terminé ahahah !

Elle fit un clin d'œil avant de s'en aller, une vraie catin. Dès qu'elle referma la porte, je lâcha la main de Nowez et remit ma veste.

Nowez – T'as quoi ?

Moi – Gngngn, "monsieur est attentionné", tu crois que j'ai pas vue comment tu la draguais cette fille ? Tu dégoûtes.

Nowez – Qui a la bague au doigt sale conne ?

Moi – Je sais très bien que tu commences à draguer les autres comme je suis infertile, je le vois je suis pas folle ni conne !

Il s'est levé en soupirant et m'a attendu pour sortir. Dès qu'on est allés sur le parking il s'est allumé sa cigarette, sûrement pour me provoquer... Mais je l'ignora complètement sur le trajet.

On a fini par arriver à l'appart, là où tout le monde nous attendait. J'ai vérifié qu'on avait rien oublié dans nos valises puisque après notre voyage nous retournons à la maison. On avait acheté un pavillon à Lille, près de chez ma grand-mère.

Après avoir terminé ma vérification, j'ai fermé nos valises et j'ai mis mes lunettes de soleil. Nowez a porté nos valises et on est tous descendus. J'me suis rendue compte qu'il avait un joint entre les lèvres, et j'étais tellement fatiguée et lassée que je n'ai même pas prit le temps de l'embrouiller... Lorsqu'on fut tout les deux dans notre voiture, je mis ma capuche et regarda le paysage défiler par ma fenêtre en pleurant silencieusement.

Pourquoi les autres, ceux qui abandonnent leurs enfants, qui les battent, les délaissent sont fertiles, et nous... Qui n'avons rien fait pour mériter cela, ne pouvons pas et surtout jamais avoir une descendance... J'me sentais inutile aux yeux de Nowez désormais, j'avais honte de ne pas pouvoir lui offrir la vie. Je sais très bien qu'il faisait mine de s'en foutre, mais ça le tuait aussi de l'intérieur... Il garde l'intégralité de ses peines en lui, je ne l'ai jamais entendu se plaindre... Si j'étais comme lui, je deviendrai folle.. Et lui, au lieu de se confier à sa femme il préfère noyer ses problèmes en restant sous drogue.

Lorsqu'on est descendus de la voiture, il a dû s'apercevoir que je pleurais malgré que mes lunettes cachaient mes yeux, je reniflais sans cesse. Donc il m'a fait un bisou aussi rapide soit-il avant de récupérer les valises dans le coffre et de rejoindre les autres.

Arrivés à l'aéroport, on a du attendre trois longues heures avant qu'on puisse enfin décoller, c'était terriblement long... Je parlais avec Yazeen de la Turquie, je suis originaire d'Istanbul et lui aussi. On s'est installés dans l'avion, j'étais au milieu. La colonne partait de Yazeen qui était à côté de la fenêtre, Ezmîa qui était à côté avec Soyla sur ses genoux, Nowez, puis moi.

Nowez était complètement stone, je le voyais... Y avait pas plus défoncé que lui ! Yazeen aussi l'avait remarqué, il lui avait fait la morale discrètement avant qu'on entre dans l'avion. Et dans l'avion, il s'est endormi sur l'épaule d'Ezmîa, c'était le comble.

E Z M Î A


J'avais fini par m'endormir, Yazeen a fini par me prendre Soyla pour l'occuper. Après trois heures de vol, Yazeen me réveilla pour m'annoncer qu'on était arrivés. J'ai regardé par le hublot le paysage en souriant. Puis j'ai bougé mon épaule pour que Nowez se redresse.

On est arrivés à l'aéroport avec nos valises, j'étais vraiment trop contente... J'ai mis une casquette à Soyla et je l'ai laissé marcher pour se dégourdir les jambes. Yazeen a voulu qu'on fasse une photo pour Sinan, il voulait lui foutre le seum le pauvre... Bon sortis de l'aéroport, j'étais pressée de découvrir la maison ! Sauf que...

J'ai rallumé mon téléphone, et j'ai reçu une notification de la part de ma mère sur whatsapp. Je cite : «Comme tu n'en fais qu'à ta tête, je vais devoir agir Mîa.» Et si j'avais su ce qu'elle avait préparé à mon insu, j'aurai déjà fuis depuis longtemps Bruxelles.

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