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Holà chicas, bonne lecture 🃏
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«Mais ta haine pour ce monde est plus fort que ton amour pour moi»
E Z M Î A
Je me sentais tellement mal, à rester là, face à lui. C'était vraiment embarrassant. De plus, il me fixait du regard en fronçant les sourcils.
Client – On se connaît, non ?
Moi – Absolument pas.
Bien sûr qu'on se connaissait, j'avais tellement honte d'ailleurs. Je finis par me lever en m'adressant à Enes.
Moi – Enes, j'arrive, j'me sens mal je vais me rafraîchir.
Enes – Vas-y, pas de problème.
Moi – Merci.
Je suis partie du bureau pour me rendre au toilette, je comptais rester là un bon bout de temps jusqu'à ce qu'il parte, mais rien allait se passer comme prévu... Au bout d'une dizaine de minutes, les portes des toilettes malheureusement mixtes s'étaient ouverte sur lui, ce fameux client. Il me regardait d'un air malicieux.
Client – Bien sûr qu'on se connaît, Mîa... T'as honte ou quoi ? Tu veux que j'te rafraîchisse la mémoire ? Mikhaïl, le réseau entre le café et la pharmacie, ça te rappelle rien ?
Moi – Je ne suis pas amnésique. J'en ai fini avec tout ça, je ne veux plus y être associée.
Client – Ohhh.. Tout les ien-clis de Mikhaïl savent que t'as fuis, ils savent également que t'es recherchée. Tu sais très bien qu'après avoir signé ce contrat, tu étais sa propriété ? Sa p'tite pute. Bon allez, à bientôt.
Moi – C'est ça, casse-toi.
La peur me rongeait le ventre... La peur de retomber une énième fois dans les mailles du filet, de me refaire séquestrer par ce psychopathe qui pense que le monde lui appartient. Mais en réalité... Rien allait se passer comme je le pensais, tout allait enfin jouer en ma faveur et je ne remercierai jamais assez le tout puissant pour ce dénouement.
Je suis retournée dans le bureau d'Enes, tout naturellement comme si rien ne s'était passé et il avait l'air de se douter de rien et c'était largement mieux comme ça.
La fin de la journée s'annonçait enfin, après avoir passé encore quelques clients avec Enes, Sinan me fit un petit récapitulatif avant de me laisser partir. Lui était resté avec Yazeen pour la fermeture.
Lorsque je suis rentrée à l'appart, je me suis aperçue que j'étais seule, Hakina n'était pas là, ni Nowez et pour couronner le tout cela entraînait aussi ma fille. Enfin, je savais qu'ils n'allaient pas me la kidnapper, mais je n'étais pas bien à l'idée de savoir qu'elle n'était pas à mes côtés et de ne pas savoir où ils étaient.
Je me suis assise sur le canapé et j'attendais leur retour. Yazeen et Sinan sont mêmes arrivés avant eux.
Moi – Les gars vous savez pas où ils sont ?
Yazeen – Au parc, j'crois.
Je suis partie faire à manger dans la cuisine, je faisais des lasagnes. Ils sont arrivés une demi-heure plus tard, Soyla était dans les bras d'Hakina et elle tenait un ballon de baudruche, ils avaient été à Macdonald's. Nowez s'est directement mît par la fenêtre pour allumer sa cigarette. Moi, j'ai pas hésité une seconde pour prendre ma fille dans mes bras et remercier Hakina. Soyla avait plein de glace autour de la bouche, donc je suis retournée dans la cuisine pour lui essuyer la bouche.
Lorsque je suis revenue dans le salon, ils s'étaient tous installés sur le canapé pour regarder Fast and Furious, j'me suis installée sur le fauteuil à côté avec Soyla qui jouait avec mon collier. Yazeen a fini par me la prendre, ils sont vraiment fusionnel, dès que Soyla est avec lui, elle ne le quitte plus.
Sinan était sur son téléphone pendant qu'Hakina et Nowez étaient restés concentré sur le film, Hakina faisait des papouilles sur le bras de Nowez, sa tête sur son épaule. Puis lorsque le film fut terminé, on est passés à table. C'était une soirée ordinaire.
Le lendemain, c'était toujours la même rengaine, sauf que cette fois, j'avais mon bureau et c'est Yazeen qui m'avait gardé ma fille puisque Nowez et Hakina ont voulu passer une journée ensemble.
J'étais sur mon ordinateur à l'attente d'un client, je venais de me créer un compte twitter en cachette pour me passer le temps, et c'est au moment de valider mon compte qu'Enes est apparu dans mon bureau, j'ai fermé la page directement sous la panique, j'voulais rester professionnelle et ne pas faire celle qui fout absolument rien...
Enes – T'es sous pression ou quoi ?
Il s'est mit à rire en s'asseyant sur le siège face à moi.
Moi – Ah mais non, je... Bon, laisse tomber, c'est trop compliqué.
C'est fou comment je mens souvent en ce moment...
Enes – Tu veux aller au restaurant avec Sinan ce midi ?
Moi – Pourquoi pas.
Enes – Ça marche, mexicana.
Il me jeta une bouteille d'eau que je rattrapa au vol.
Enes – C'est cadeau, t'es toute rouge bois de l'eau.
Je me mise à rire pendant qu'il refermait la porte, j'suis rouge parce que j'me suis mise à paniquer bêtement et pas pour ma chaleur, sacré Enes... Bon, après avoir passé une dizaine de clients dans la matinée, Sinan m'appela pour aller manger avec Enes.
On est allés au restaurant chinois, il y avait également une fille avec Enes, elle s'est juste présentée mais n'a pas dit quel lien elle avait avec lui, mais il me semble que c'est sa femme. En réalité, elle parlait peu. C'est surtout les garçons qui étaient devenus des moulins à paroles. Ils parlaient de travail, des nouvelles voitures recrues à l'agence, des collègues...
Puis l'après midi, on est retournés à l'agence, j'avais laissé ma porte ouverte puisque je mourrais de chaud cette-fois ci (pas comme ce matin), et puis entre deux clients je jetais un coup d'œil à l'accueil, puisque mon bureau était situé face à l'entrée donc l'accueil. Il était complètement vide. Donc je me remise sur mon compte twitter, et c'est soudainement lorsque j'entendis des pas que je me remise à porter mon attention sur l'accueil. J'aperçus mon client d'hier, celui qui connaissait Mikhaïl, il m'a fait un clin d'œil avant de passer dans le bureau d'un collègue.
J'ai fini par cogiter, me creuser la tête pour savoir comment je devais procéder pour me débarrasser de ça... Fuir une énième fois ? A quoi bon, il finirait par me suivre à la trace. Faire face ? Pour quoi faire ? Je suis toujours repartie perdante. Lui donner de l'argent ? Ce gars est blindé aux as... Je sais que si j'informe les garçons, ils vont vite partir en vrille, et j'ai pas envie que ça se finisse sur un drame comme pour la mort de la femme de Sinan.
L'après-midi était de nouveau passée, on est rentrés avec Sinan, j'étais restée silencieuse sur la route.
Sinan – T'es malade ?
Moi – Fatiguée.
On est entrés dans l'appart, là où se tenait Yazeen et Soyla. Yazeen lui coiffait les cheveux sur la table du salon, ça m'a fait sourire.
Yazeen – Vous êtes déjà là !
Sinan – Alors ton jour de repos ?
Yazeen – Bah on s'est éclatés avec ma pote Soyla, et vous le taff ?
Moi – Ça va, mais il fait vraiment chaud !
Sinan – C'est une petite joueuse, celle-là, elle crève sous vingt-cinq degrés.
Moi – Quarante degrés !
Sinan – C'est pareil... Tu survivrais pas en Turquie.
Yazeen – En parlant de ça, on va au bled cet été.
Sinan – Si je peux, ouais, mais sinon te prive pas vas-y pendant tes vacances.
Yazeen – T'inquiète pas pour ça, le bled m'attend.
Sinan – Ils sont où les mariés ?
Yazeen – J'sais pas ils donnent aucun signe de vie.
Sinan – Ça s'voit ils ont croisés le cousin d'Ezmîa qui les a séquestrés.
Moi – Eh ! Laissez Ramirez, il aime juste beaucoup la compagnie.
Yazeen – Non, j'pense qu'ils sont juste entrain de profiter dans tout les sens du terme.
Sinan – Hm, peut-être bien.
Yazeen a collé ses mains sur les oreilles de Soyla, comme si elle comprenait...
Yazeen – Mais c'est une certitude, il m'a dit qu'elle était vraiment nympho, on dirait pas comme ça hein ?
Moi – J'veux pas savoir, la-la-laaaa.
Sinan – Persécute pas les âmes sensibles, Yaz.
Yazeen – J'suis entrain de casser sa sombre innocence, là.
Moi – Bon, j'veux plus vous entendre j'vais prendre ma douche.
J'me suis levée, j'ai fais un bisou à Soyla et je suis partie prendre ma douche. En sortant de la douche, Sinan avait commandé pizza et donc on est passés à table puis je suis aller laver Soyla avant de la mettre au lit.
Il commençait à pleuvoir, ça faisait du bien après cette canicule donc j'ai ouvert les fenêtres du salon, j'suis la seule à apprécier le bruit de la pluie ?
Il devait être onze heure du soir lorsque le couple rentra.
Hakina – SALUUUT !
Sinan – La petite dort.
Hakina – Oups..
Elle parlait en retirant ses escarpins trempés.
Yazeen – Alors vous avez fait quoi ?
J'me suis mise à sourire en savant pertinemment pourquoi il posait cette question, donc j'ai regardé Sinan qui me regardait déjà.
Hakina – Bah.. On a fait un tour en ville, on est allés au restaurant, au spa... Et vous ?
Sinan – Travail.
Moi – Pareil.
Yazeen – Garderie.
Nowez s'est assis sur le fauteuil, il était trempé et il mouillait aussi le fauteuil, j'avais envie de l'embrouiller mais je me suis contenue.
Moi – Bon je vais dormir, bonne nuit tout le monde.
Évidement tout le monde m'a répondu, sauf lui.
Le lendemain allait s'annoncer très mouvementé, si j'avais su tout ça...
C'était toujours la même routine durant la matinée, j'avais squatté le bureau d'Enes pour profiter de son ventilateur qu'il m'a finalement gentiment prêté pour la journée voyant que j'étais en détresse.
Puis je suis retournée dans mon bureau, aujourd'hui Sinan ne travaillait pas, Yazeen s'occuper de faire le contrôle des voitures, je devais donc me débrouiller seule.
Je m'amusais à appuyer sur le capuchon de mon stylo pour me détendre, lorsque je reçu un client qui toqua à ma porte.
Moi – Entrez !
Ce n'était pas un client, mais deux clients... Parmi ces deux clients se tenait Mikhaïl et l'indicateur qui s'avérait être mon ancien client. C'était enfin la fin...
Mikhaïl – Bah, alors, tu pars sans moi ? Tu croyais que j'allais te laisser ?
Moi – Finalement, c'est peut-être bien toi la pute ? Tu restes collé à moi, à me sucer comme une sangsue.
Bon, j'étais déjà morte donc autant vider mon sac.
Mikhaïl – Ok, ok, attends. On va voir dès maintenant qui de nous deux est la pute.
Il s'est précipité vers moi avant que je puisse crier pour m'attraper par la nuque brutalement et me fourrer un chiffon dans la bouche afin d'étouffer mes cris.
Mikhaïl – Maintenant, Larik, viole la.
Larik (client) – Hein ? Quoi ? C'était pas convenu ça.
Mikhaïl – Ferme ta gueule je t'offre une prestation ! VIOLE LA !
Il se mit à nous menacer avec son pistolet, je restais crispée.
Larik – Non, moi j'l'ai retrouvée, tu m'passes mon biff' et on en reste là.
Mikhail se mit à tirer sur ma fenêtre qui s'écroula. Ce qui fit intervenir mes collègues directement. La porte s'ouvrît sur Enes et la secrétaire de l'accueil.
J'essayais de leur ordonner de partir, je ne voulais pas qui leur ôte la vie par ma faute. Ma voix était inaudible, je ne pouvais même pas articuler, Mikhaïl avait bloqué mes bras.
Mikhaïl – Si vous bougez, vous êtes morts. Toi, Larik, exécute ce que je te dis avant de te prendre une balle dans le crâne. Les autres, gardez les mains en l'air.
Je regardais Enes qui ne savait pas comment agir, j'avais les larmes qui ruisselaient sur mes joues, je pensais à Soyla.
Larik stressait aussi, et étonnement je lui souhaite la mort après m'avoir fait subir un énième massacre, j'étais fatiguée et lassée de cette misérable vie. Il était l'un des acteurs de mon malheur, pourtant je ne lui avais absolument rien fait... Comment vous faites pour pouvoir être l'un des contributeurs du malheur injustement justifiés des autres ?
Le temps passait tellement lentement, Enes me fit un clin d'œil, peut-être qu'il tentait de me rassurer je ne sais pas et puis de toute façon ça ne marchait pas. Sauf que... Je finis par entendre les sirènes de la police. Mikhaïl s'était remit à tirer...
Je priais pour que ça ne soit pas une putain de balle perdue... Et c'est lorsque je releva mon visage que je me rendis compte qu'il avait loupé Larik.
Une équipe de policiers équipés de pare-balles étaient présents, ils pointaient leurs armes sur Larik et Mikhaïl pendant que je restais pressée contre Mikhaïl.
Policier 1 – Lâchez la victime ou on tire.
Mikhaïl – Allez-y, j'vous en prie.
Les secondes s'écoulaient lentement, comme dans un sablier... J'étais au milieu d'un champs de bataille et je priais pour en sortir saine et sauve... C'est à ce moment qu'apparut Yazeen a l'encadrement de la porte aux côtés d'Enes et la secrétaire qui avaient les mains en l'air. Il avait l'air plein d'incompréhension et c'est seulement lorsqu'il me vu qu'il se mit à crier mon nom.
Mikhaïl dans un élan se mit à lui pointer l'arme en pleine face et c'est toujours dans le feu de l'action qu'une policière finit par réussir à lui dérober sur pistolet en effectuant une clé de bras. De là, Mikhaïl se mit à m'étrangler d'une force démesurée mais les policiers arrivèrent en masse pour l'évacuer et le menotter ainsi que Larik.
Je pus enfin reprendre mon souffle, écroulée parterre. Enes se précipita vers moi pour me prendre dans ses bras et me rassurer tandis que Yazeen appela Sinan avant de me rejoindre.
Je finis par passer à un long interrogatoire ainsi que tous mes collègues. J'avais fini au commissariat, et c'est lorsque l'un des commissaires m'indiqua qu'il était fiché et qu'une masse de plaintes avaient été déposées contre lui que je me rendis compte que j'étais enfin véritablement libre... Je déposa également plainte, il m'affirma même que ce bourreau allait pourrir en prison puisque c'est ainsi qu'ils allaient également réussir à démanteler le réseau de Paris.
Après avoir passé de longues heures là-bas, Sinan et Yazeen m'attendaient dans la voiture de Sinan... Il était trois heure du matin et ils s'étaient endormis. C'est lorsque j'ouvris la portière qu'ils se réveillèrent en sursaut.
Moi – Ça y est, c'est terminé...
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