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Holà chicas, ça va ?
«J'rêve d'effacer tes cicatrices et pour sauver le monde entier je donnerai pas un grain de ta vie.»
E Z M Î A
Il m'a tapoté le dos en tirant une taffe sur son mégot.
– Allez, lève toi on rentre.
– Non... J'veux sortir.
– Pour aller où ?
– Où le vent nous mènera
– Ouais donc on rentre.
– Nowez, s'il te plaît, j'ai besoin de sortir.
Il a reprit sa marche en silence, et je l'ai suivi. J'étais tellement contente quand il est passé devant l'appartement sans y entrer et descendre les escaliers jusqu'à sa voiture.
On a roulé longtemps et comme à notre habitude sans un mot. Il a fini par s'arrêter dans les hauteurs de la ville, sur un parking vide et là où on pouvait bien observer la ville lumière.
Moi – C'est beau !
Nowez – Pourquoi t'es devenue une pute ?
Moi – Hein !?
Nowez – Pourquoi tu t'es prostituée ?
Moi – Parce que je me suis faite manipulée bêtement. Je voulais de l'argent et j'étais naïve.
Nowez – Ok.
C'était vexant... Mais bon c'est du Nowez tout craché.
Moi – Alors, ta copine se souvient de toi ?
Nowez – J'ai fini par comprendre que c'était mort...
Moi – Tourne la page Nowez, c'est mieux pour toi.
Nowez – Et si elle figurait sur tout le livre ?!
Moi – Fais moi confiance, fais le deuil de cette relation.
Nowez – J'ai l'impression qu'elle est morte, que je l'ai perdue le jour de son coma mais que j'avais une chance de la revoir. Ça m'tue de l'intérieur de la voir me regarder sans pouvoir se rappeler de moi.
J'lui ai mis une tape amicale sur l'épaule et il m'en a remise une mais brusquement.
Moi – Doucement !
Nowez – Excuse, Mia khalifa.
Moi – J'espère qu'elle est belle cette femme, comme tu me compares tant à elle !
Il a posé sa tête sur son siège en levant son regard vers le ciel.
Nowez – Aaaarh, si tu savais.
Moi – Pourquoi tu vis encore chez ta mère ?
Nowez – J't'en pose des questions ?
Moi – Pourquoi t'es méchant comme ça ?
Nowez – Pourquoi t'es conne comme ça ?
Moi – Mama mia, tu m'énerves.
Nowez – Allez Mîa, ferme la un peu.
J'ai exécuté voyant que je l'agaçais. Il a sorti son joint de sa poche et l'a allumé, la tête sur le côté comme à son habitude. Il a tiré une taffe et me l'a tendu. J'ai également tiré dessus et pour une fois sans m'étouffer pour ensuite lui rendre.
On est resté tellement longtemps ici que j'ai fini par m'endormir.
7:00 am.
Je sentais ma tête soudainement suspendue dans le vide alors j'ouvris les yeux.
Je voyais le sol, sur le moment j'ai pas compris jusqu'à ce que mon cerveau percute : Nowez me portait comme un sac de patates dans le couloir du bâtiment de Yesta.
Il montait les escaliers en soupirant bruyamment.
Nowez – Putain elle est lourde cette conne.
Il m'a posé sur le canapé du salon avant de partir dormir à son tour.
Plus les jours passaient, plus je me sentais observée lorsque je sortais Soyla ou même suivie. Mon soupçon a porté ses fruits ce jour là...
Il était quatre heure de l'après midi lorsque je me promenais dans le parc du quartier aux côtés de Soyla qui était dans sa poussette.
Je marchais sereinement jusqu'à ce que je croise Mikhaïl... Son fidèle cigare à la bouche et son air provocateur scotché au visage.
Mikhaïl – Tiens, tiens... Comme on se retrouve ma belle Mîa.
Je ne répondais pas, j'avais tellement chaud d'un coup.
Mikhaïl – Tu pensais pouvoir nous berner comme ça sale grosse pute ?
Moi – Je... je...
Mikhaïl – Ferme ta gueule et viens avec moi.
Moi – Ne joue pas à ça, tu sais très bien qu'ils reviendront me chercher.
Mikhaïl – Quand ? Comment ? Toi même tu sais que c'est fini pour toi.
J'me suis mise à hurler « À l'aide » en essayant d'attirer l'attention sur moi, en vain. Certes les jeunes qui jouaient au foot, les vieilles femmes qui passaient à côté de moi, les adolescentes sur les bancs m'entendaient et me regardaient, mais personne n'agissait. C'est d'ailleurs le problème de cette génération.
Mikhaïl m'a directement attrapé par les cheveux pour m'emmener de force avec lui, laissant Soyla qui pleurait, seule.
Moi – MA FILLE !!!
Je pleurais en me débattant, on peut dire que là j'étais clairement au centre de l'attention.
Et comme c'était initialement mon quartier et que personne ne m'aimait à cause de mon job qui s'était répandu partout, visiblement personne ne se mouillait pour me venir en aide.
Je voyais déjà la fin arriver, la fin sans ma fille. Mikhaïl m'a fait entrer dans son fourgon m'entraînant dans le noir complet.
OMNISCIENT
Non loin de là se tenait Akram, le petit frère de Nowez. Il jouait dans le citystade du quartier avec ses amis, mais c'est lorsqu'une voix féminine se mise à hurler à proximité qu'ils s'arrêtèrent de jouer. Porter leur attention sur la scène.
Akram a instinctivement reconnu Ezmîa alors il s'est mit à courir chez lui pour prévenir son frère qui n'était visiblement pas chez lui mais a l'hôpital. Tandis que sa mère était chez leur voisine Neyla.
Akram se tenait donc seul, face à lui même. Alors il décida d'appeler sa mère, donc il sonna chez leur voisine de palier à de multiples reprises et c'est la fille de la voisine qui ouvrit la porte.
Akram – Emelia, tu peux appeler ma mère s'il te plaît c'est vraiment urgent.
Emelia – Pas de problème, entre si tu veux !
Akram – Non, j'ai pas le temps, d'ailleurs tout est question de temps là...
Emelia – Ok attends j'arrive.
Elle est revenue quelques secondes plus tard avec ma mère.
Akram – Mama, Ezmîa et la petite sont en bas et y a un gars qui les fait rentrer de force dans sa voiture !
Yesta – Quoi ?! Il est où ton frère ? et Sinan ?
Akram – Je sais pas, personne est chez nous.
Yesta s'est précipitée pour prendre son téléphone et appeler Sinan.
Akram n'aurait pas pus agir seul, c'est évident, donc il fallait quelqu'un de taille... Mais le temps s'écoulait tellement vite.
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