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aloha les chicas, ça va ? 🎈
«Quand j'aurai plus d'haine, j'm'en irai»
(retenez bien 🙂)
E Z M Î A
(en espérant recevoir un maximum
de réaction, bonne lecture.)
Sinan venait d'entrer avec Driss à ses côtés.
Sinan – Qu'est-ce que tu fous Nowez ?!
Driss – Il a voulu me faire la hagra (misère) !
Driss est revenu ? Je ne pus m'empêcher de me joindre dans le salon, laissant Soyla qui s'était rendormie dans mon lit.
Au moment où je suis arrivée, Nowez s'est jeté sur Driss sans parler, il avait le regard rongé par la haine, les poings tellement serrés que ses veines ressortaient. Putain... Dans quelle merde je m'étais mise ?
Sinan s'est joint dans ce déferlement de haine pour séparer Driss (qui n'avait pas eu le temps de se rhabiller). Nowez se faisait littéralement abattre par les deux hommes, devant mes yeux et ceux de Yazeen qui ne savait pas quoi faire.
Sous l'effet du stress, et puis dans le feu de l'action je n'avais pas réagis.
Mais, c'est après avoir réalisé que je me mise à vociférer : « DRISS A TENTÉ DE ME VIOLER »
Sinan avait bien entendu. Il s'est arrêté d'un coup et a lentement tourné la tête vers moi, l'air essoufflé.
Tout le monde s'était arrêté, c'était comme si on avait arrêté le monde le temps d'un instant.
Sinan – Répètes.
Moi – Driss ici présent (pendant ce temps Driss récupérait son caleçon et son pantalon) a tenté de me violer. Et nowez a seulement tenté de me défendre, je te le jure Sinan.
Dis-je en posant la main sur le coeur, comme pour lui faire un serment.
Driss – Mon frère, je t'assure qu'elle m'a chauffé ! Toi même tu sais que c'est une pute cette jeune ! Elle veut juste pas assumer devant son gars, Nowez.
Nowez se mit à rire nerveusement, prêt à frapper une nouvelle fois Driss pour ses mensonges, mais Yazeen le retint à la seconde.
Quelques instants plus tard, quelqu'un frappa à la porte. C'était une femme de l'hôtel.
Et pour finir cette soirée en beauté,
on s'était fait viré de l'hôtel pour tapage nocturne, on faisait énormément de bruit
et la majorité des clients s'étaient plains à
l'accueil. On a fini la nuit chez Ilyem,
accompagnés de Driss car Sinan ne
voulait pas le laisser partir tant qu'on
avait rien réglés.
01h00, pavillon d'Ilyem.📍
Ilyem nous avait accueillis sans hésiter. Sinan dormirait dans la chambre de sa fille, tandis qu'Ilyem dormirait avec elle, Nowez dormirait dans la chambre d'amis avec Yazeen pendant que je serais sur le canapé.
Nous étions tous assis autour de la table de la cuisine, le silence avait envahi la pièce. Ilyem venait de déplacer sa fille dans son lit.
Sinan – Reprenons.
Nowez – Ce fils de pute était sur l'autre pute.
Ilyem regardait Sinan d'un air interrogatif. Personnellement, j'avais perdu la patience pour répondre aux provocations de Nowez, j'étais trop fatiguée pour ça. Donc j'ai laissé faire, berçant Soyla dans mes bras.
D'ailleurs, Ilyem l'avait remarqué donc elle m'a dit de la suivre. Je l'ai suivie jusqu'au débarras de sa maison, là où se tenait un lit parapluie, donc elle m'a aidé à le déplier dans le salon pour pouvoir installer Soyla dedans.
Ilyem – Il s'est passé quoi ?
Moi – Driss a tenté d'avoir un rapport avec moi.
Ilyem – Ça m'étonne pas.. Il a déjà tenté avec Namira. Et... Mais qu'est-ce qu'il fou ici ?
Moi – Je sais pas... Sinan n'a pas l'air de nous croire.
Ilyem s'est rendue dans la cuisine pour pouvoir lâcher la bombe.
Ilyem – Attendez.. attendez. Vous êtes vraiment entrain de débattre sur la culpabilité de cet homme ? Est-ce une blague ? C'est le pire déchet que j'ai pu connaître dans ma vie... Sinan ! Sérieusement ! Toi même tu sais que lorsqu'on était plus jeunes, ce gars était déjà pas très nets avec les filles. D'ailleurs, je peux prendre l'exemple de ta femme qu'il avait coincé dans son bureau, dans ton agence.
Sinan s'était redressé, écoutant attentivement les dires d'Ilyem. Les sourcils froncés.
S I N A N
J'ai fini par me perdre dans mes pensées, je me sentais coupable, coupable de sa mort, coupable de son viol, coupable de ses tortures. On aurait pu fuir, fuir loin, tout les deux. Mais non... On a préféré retourner sur nos pas, l'embarquant dans la mort.
J'ai cogité durant tellement d'années, mon ange de gauche me poussait à en finir mais je tentais de persister, rien que pour elle.
J'essaie de m'adoucir mais l'humain m'rend noir.
Et elle me suppliait dans mes rêves lointains de rester fort, de ne pas céder. J'ai bien fini par me reconstruire, pour que ce soir là, on me lâche le monde sur les épaules.
Et pour que ce soir là mes vieux démons reviennent me ronger de culpabilité... Durant tant d'années j'ai tant voulu la venger, lâcher ma haine sur l'un d'eux.
Pour que j'apprenne que l'un des miens a contribué à l'un de ses calvaires ? Je la revois encore devant moi, les yeux presque clos, me murmurer qu'elle m'aimerait des étoiles à Istanbul, ma ville d'origine.
Je la revois me sourire, puis étonnement, c'est le silence complet qui me fit sortir de mes pensées, elle a fini par s'évaporer, laissant place à Driss face à moi qui me souriait bêtement.
Sur la droite, Yazeen me tenait le bras, s'attendant bien à ce que j'explose. A ma gauche se tenait Nowez, qui faisait nerveusement tapoter ses doigts contre la table de marbre, attendant patiemment.
Inconsciemment, mon souffle s'était accéléré. Mes yeux s'était brouillé d'une fine couche. J'entendais Ilyem me supplier de rester calme, mais c'était trop tard...
Moi – Sors.
Driss – Oooh, mon gars on va pas s'embrouiller pour une meuf.
Moi – Ferme ta gueule, sors si t'es un homme.
Je parlais dans le plus grand des calmes, c'est peut-être ça le plus flippant.
Driss a fini par se lever, se dirigeant vers la sortie. Je l'ai suivi, le poussant jusqu'au jardin.
Driss – Allez Nansi, fais pas le con...
Je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase que je me suis jeté sur lui, je l'ai étranglé jusqu'à le voir devenir blanc, sans souffle. J'ai fini par me lever, lui mettre des chassés sur le visages, évidement qu'il avait réussi à reprendre ses esprits, il s'est relevé et s'est jeté sur moi.
J'étais persuadé que l'un de nous n'en sortirais pas vivant. Et si ça doit être moi, je n'en voudrais à personne, je serai aux côtés de ma femme.
Je lui mettais des coups à lui faire cracher des paquets de sang, a le faire hurler, et tout se libérait en moi, j'avais l'impression de libérer progressivement la surdose de haine que j'avais enfermé en moi.
Pourquoi tout s'évaporait sous cette violence démesurée ? Je sentais la fin arriver ?
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