Aloha chicas, ça va ?

« Tu me parles d'amour mais qu'est ce que t'y connais ? »

Je croisa le regard de Sinan et Yazeen, je fus soudainement soulagée. Malgré le fait que je n'arrivais pas à m'arrêter de trembler...

Je me mise à courir en direction de Yazeen pour fuir Nowez que je craignais.

Yazeen – Ezmîa ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Mon mascara avait envahis mes joues et mes pommettes rebondies, mes yeux étaient rougeâtres, il devait bien se douter que j'étais impacté.

Moi – Yaz.. C'est ton cousin, il est fou.

Je tentais tant bien que mal d'articuler mes mots, en vain. Je me remise à pleurer tellement profondément qu'on ne comprenait presque rien à mon charabia.

Yazeen et Sinan me regardaient en fronçant les sourcils, tentant de déchiffrer mes mots.

Moi – Il... Il m'a mit une fausse ceinture d'explosifs, il a laissé Soyla seule dans un des couloirs de l'hôtel, il savait que les collègues de Mikhaïl allaient venir me chercher...

Au même moment Nowez est arrivé.

Sinan s'empressa pour le prendre par le col de son t-shirt, le regard noir.

Sinan – Sale merdeux, qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ?

Nowez – Sikimi yala.

Au même moment trois policiers entrèrent dans l'hôtel accompagné d'une équipe de pompier pour pouvoir entendre l'incendie.

Yazeen – Vite, on s'casse !

Nowez qui avait les valises des garçons, s'empressa de reprendre sa marche pour fuir l'interrogatoire et tout soupçon.

On suivit tous derrière lui sans un mot.

Arrivés dans la voiture, Sinan était au volant mais n'avait pas encore démarré. Il attendait patiemment que Nowez qui était entrain de mettre les valises dans le coffre dynamiquement arrive.

Une fois que Nowez fut revenu et installé sur son siège, Sinan se mit à agir.

Nowez venait de se prendre un coup mémorable par Sinan...
Sur le coup, je comprenais pas vraiment.

Alors je me mise à chuchoter à Yazeen.

Moi – Il se passe quoi ?

Yazeen (en murmurant dans mon oreille)  –Avant que les flics arrivent, Nowez a dit à Sinan de lui sucer la bite.

Nowez – Putain ! J'saigne du nez maintenant.

Sinan – Ça t'apprendra, maintenant contrôle tes paroles.

Sinan se mit à démarrer dans le plus grand des calmes, comme ci rien ne s'était passé.

Yazeen – Et maintenant, on va où ?

Sinan – La ville de ma femme.

Nowez – Laquelle ? Ta turque ou Namira ?

Yazeen – No, ferme la.

Sinan – Ouais, écoute ton cousin bok kafali (face de merde).

C'était tellement gênant. Je ne savais plus quoi faire... Le trajet était tellement long et en y réfléchissant, Nowez avait laisser brûler ma valise... J'avais absolument toutes les affaires essentielles pour Soyla qui commençait à pleurer, réclamant sa tétine.

Yazeen – Elle a quoi la petite, Ezmîa ?

Moi – Bah.. Ma valise est dans l'incendie, ce qui fait que j'ai plus rien. Et, Soyla réclame sa tétine.

Yazeen – C'est pas un problème on pourra s'arrêter en acheter une.

Moi – Hm.. Il me manque également ses couches, son biberon, son lait, ses petits pots, son doudou... Et j'en passe.

Sinan – On va s'arrêter à la prochaine sortie et on cherchera sur le GPS un magasin pour que Nowez puisse t'acheter ce qu'il a fait brûler.

Nowez – Hein ?! Quoi ?

Sinan – Sus, tout ça c'est d'ta faute.

Nowez – Oublie pas qu'elle a survécu grâce à moi.

Sinan – Oublie pas qu'elle a tout perdu a cause de toi.

Tout comme prévu, Sinan s'arrêta dans un supermarché.

Yazeen – On est où là ?

Sinan – Au luxembourg.

Je sortie de la voiture avec Soyla qui pleurait toujours dans mes bras.

Sinan – Ezmîa ! attends.

Je détourna ma tête vers lui, attendant qu'il parle. Il ouvrit sa portière, se détachant par la suite.

Sinan – Laisse moi ta fille, le temps que t'aille prendre ce qu'il te faut.

J'accepte sans hésiter, j'irai plus vite comme ça. Donc je lui tendis Soyla. Il se leva avant de la bercer dans ses bras.

Sinan – Chhhh, guapa...

Il tentait de la calmer. Pendant ce temps, je pris ma route en direction du supermarché accompagnée de Nowez et Yazeen. Je fis mes courses pour Soyla et me permise de me prendre une brosse à dent et une brosse à cheveux que j'allais payer avec mon argent.

[...]

Après huit heures de route, nous étions enfin arrivés à destination.

Bruxelles, une grande ville que j'ai toujours voulu visiter. Même si elle n'a rien d'extraordinaire, cette ville valait le coup d'être visitée.

On est arrivés dans une maison d'hôtes, on a posés nos affaires, enfin leurs affaires parce que je vous rappelle que je repars à zéro...

Enfin, je n'ai même pas eu le temps de m'assoupir avec ce voyage qui m'avait fatiguée que Sinan nous ordonna de nous préparer pour partir chez une amie à lui.

Sinan – On va chez quelqu'un et ensuite on s'fait un restaurant pour décompresser.

Donc on se prépara en vitesse avant de repartir. On se rendit devant un pavillon, Sinan avait l'air impatient de rencontrer cette personne. Il toqua à la porte, sautillant nerveusement.

Yazeen – Gros, tu tapes des phases là on dirait que t'échauffe pour un combat de boxe.

La porte s'ouvrît sur une petite fille qui devait avoir 4 ans.

Sinan – Ta maman est là ?

La petite – MAMAN !

Une femme descendit les escaliers de sa maison, on l'aperçu arriver derrière la petite fille.

La femme – Nasihya ! je t'ai déjà dis de ne jamais ouvrir cette por...

Elle ne put terminer sa phrase, elle plaqua ses mains sur sa bouche, bouche bée en regardant Sinan.

La femme – Oh mon dieu... Sinan ?! C'est bien toi !

Elle se mise à courir dans ses bras, lui écraser les joues en le contemplant.

La femme – T'as changé ! Ça fait tant d'années que l'on ne s'est pas revus...

Sinan – Toi aussi Ilyem... Et tu as eu une fille ?!

Ilyem – Oui, j'suis désolée de ne pas avoir eu la force de te recontacter, je ne voulais pas te faire rappeler constamment Namira (sa femme décédée). Et... -Elle prit sa fille dans ses bras- Je te présente Nasihya.

Sinan – Salut princesse.

Sinan caressa la chevelure de la fillette avant de reprendre :

Sinan – Et moi je te présente mes cousins et une amie.

Ilyem – Ta petite amie ou une amie ?

Moi – Une amie.

Elle m'a soudainement mise mal à l'aise, j'espère que ce n'est pas une vieille garce.

Sinan reçu un appel d'un ami, ce qui allait également me faire prendre un coup dans ma misérable vie...