Chapitre 4


  Erya, écrasée sous le poids des armes, ne pouvait pas bouger le cou. Elle était sure de subir des courbatures pour une bonne dizaine de jours. La moindre secousse de la charrette lui faisait mal, et malheureusement pour elle, le sol était assez rocheux et valloné. 

  Apres une énième secousse, le chariot s'arrêta, et il sembla que le temps s'éternisait pendant qu'Elia soupçonnait Clairane d'être partie. Elle s'efforçait à tendre l'oreille, mais seuls des bruits sourds retentissaient sur le sol de la charrette. Erya ne put s'empêcher de retenir son souffle lorsqu'elle entendit le couvercle du tonneau se soulever. 

  Les secondes paraissaient éternelles, puis il lui sembla que la personne qui devait être un garde vérifiait les deux autres tonneaux. Elle souffla de soulagement quand une voix tonna:

-Il n'y a rien d'autre que des armes. La fille ne mentait pas. 

-Tu a vérifié à l'intérieur?en lança une autre. 

-Personne n'irait se terrer en dessous, tu sais combien ça pose, les armes?

  Le confirmant en silence, Erya se demandait intérieurement combien de temps devrait-elle encore rester là, avant de devenir claustrophobe. 

  Les inconnus semblaient enfin s'être mis d'accord sur le fait que ces tonneaux n'était pas dangereux, ainsi qu'Erya sentit lourdement le mouvement de la charrette. Tressaillant de partout, la charrette semblait rouler sur des grandes salles de pierres, au dépit de la clandestine. 

  Elle tendait l'oreille, espérant de refleurir ou de se concentrer sur le moindre son ou indice, mais cela semblait être impossible lorsque chaque partie de on corps la faisait souffrir. 

Le tonneau prenant d'un coup, il parut à la jeune fille que son calvaire fut enfin terminé, lorsqu'une voix retentit: 

-On devrait l'emmener dans la réserve, au sous-sol du château. 

-Et comment, idiot? Tu sais très bien combien ça pèse! 

-Laissez, les gars, je le conduis à l'écurie, lança une autre voix. 

-Comment?

-Ordre du prince. 

Quelques secondes plus tard, un garde lâcha:

-Très bien, ça nous en débarrassera. 

-Parfait! s'exclama la voix masculine. 

  Elle n'eu pas le temps de souffler que le chariot redémarra. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle se posa la question de comment sortir. Elle ne pouvait pas le faire seule. Encore moins discrètement. La panique montait, et elle remarqua alors que le chariot devait être arrivé, étant donné que des pas résonnaient sur le plancher. 

  Elle cru rêver lorsqu'elle entendit: 

-Tu peux sortir toute seule ou bien tu as besoin d'aide? 

Son coeur manqua quelques bonds. Il lui sembla halluciner lorsque la voix répéta: 

-C'est bon, il n'y a personne. Tu es dans le quel? 

Il sembla à Erya l'entendre soupirer, ouvrir puis fouiller le tonneau voisin.  

-Si je te dis que c'est Clairane qui m'a envoyé, ça te rassure? 

  En effet, cela lui semblait plus raisonnable, mais elle hésitait. Et puis, avait elle le choix? 

Le couvercle de son tonneau s'ouvrit, puis le tonneau se souleva...non, il tangua. Oui, il tanguait sous le souffle affolé d'Erya, comprenant ce qui allait se passer une fraction de secondes après. 

Il s'écrasa lourdement contre le sol, roulant légèrement, et Erya avait eu toute les peines du monde à ne pas étouffer de cris. Les armes étaient sorties pour la plupart, laissant la lumière du jour s'engouffrer dans le tonneau. N'ayant plus le choix, Erya du se résoudre à sortir du tonneau à l'aide de mains qui s'étaient présentées devant elle. 

Lentement, mais surtout maladroitement, la clandestine sortie de son enfer, découvrant le mystérieux personnage qui se trouvait devant elle. Un jeune homme qui devait avoir entre 17 et 20 ans lui souriait, tout en la rassurant:

-Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité désormais. 

Ne sachant pas quoi répondre, elle lui demanda la question qui semblait la plus évidente à poser:

-Je...euh...comment tu était au courant? 

-C'est Clairane qui m'a averti.  Elle m'a dit avoir vu des personnes te kidnapper et t'enfermer dans ce tonneau, puis t'emmener en direction du château. Elle préférait me prévenir qu'agir seule.

 La jeune fille fit passer du mieux qu'elle pouvait sa surprise pour du bouleversement, et le laissa  continuer: 

-Je sais juste que tu es la fille de la duchesse de Marty. Je suis désolé, j'ai appris sa mort que hier. Ton voyage a pris beaucoup moins de temps que prévu?

Erya baissa les yeux pour feindre de la tristesse pour une personne qui lui était connue désormais que de nom, et chevrota:

-Oui. Je...les brigands qui m'on kidnappée ont confié le chariot aux gardes pour je ne sais quelle raison. Mais bon...

Elle se décida alors à regarder ses yeux noirs en face, et préféra jouer son jeu de rôle jusqu'au bout:

-Je...je n'ai plus trop envie d'en parler.

L'inconnu eu alors une mine embarrassée:

-Excuses moi. Je...je n'aurais pas du en parler. Il vaut mieux que je t'accompagne dans ta chambre. 

-Comm...hein?

Elle se pinça pour son manque d'adresse, mais se détendit devant le sourire du jeune homme:

-Ta chambre. Le conseiller n'est pas au courant de ta venue. Ni la moitié de la cour, à vrai dire. En ce moment, le conseiller se méfie des inconnus. C'est le prince qui s'est débrouillé pour te faire venir en cachette. Mais les brigands ont je crois facilité la tache...

Elle ne comprenait rien. Enfin, si; elle savait jute que si la véritable fille de la duchesse se montrait, elle était en très mauvaise posture. Et également que Clairane devait avoir de bonnes raisons d'haïr ce Royaume pour inventer toute cette histoire afin de laisser Erya mener à bien sa mission. 

-C'est...débuta-t-elle alors. Très gentil de sa part. Mais...pourquoi le conseiller se méfie-t-il des inconnus?

Elle espérait ainsi récupérer quelques informations discrètement. Le gardons fronçantes les sourcils d'étonnement, puis lui expliqua:

-Le prince n'a que dix-huit ans. Il faut en avoir vingt pour diriger le Royaume. C'est écrits dans les textes de lois. En attendant, un conseiller se doit de l'épauler et aider à diriger le Royaume. 

Il marqua une pause avant de continuer, en marmonnant:

-L'aider à diriger, ou bien faire en sorte de prendre le pouvoir discrètement. Il vaut mieux qu'il ne découvres pas ta présence immédiatement. 

Elle acquiesça, ne voulant pas risquer une nouvelle maladresse. 

Durant le chemin à travers le palais, Erya ne pu soutirer plus d'information, hormis le fait que le jeune homme se nommait Jeck. 

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