{Chapitre 7} Devoir Écrit ✔️
J'en avais plus que marre. Albus et Scorpius ne me parlaient plus. Je me sentais seule au monde. Totalement seule. Le fait que je n'aie pas d'amies filles dans ma maison y était aussi pour quelque chose.
- Anastasia ! La voix d' Albus me rattrapa mais je lui ai même pas laissé le temps de m'atteindre, j'ai justement pressé le pas.
- Sang, ai-je lancé à l'attention du tableau qui représentait un bouffon vert.
- Merci d'être plus aimable à l'avenir, m'a sifflé le petit personnage tellement pas impressionnant que sa phrase qui avait tout d'une menace était presque drôle à entendre venant de sa bouche.
Je n'ai même pas répliqué comme à mon habitude, et je suis rentrée dans la salle. D'une certaine façon, jamais beaucoup cette salle, avec son atmosphère un peu effrayante, le clapotis de l'eau sur les vitres. Mais j'avais toujours l'impression d'être une pièce rapportée à cet univers. Si j'avais écouté ma mère, j'aurais été à Beaubâtons, n'en aurais jamais appris plus sur mon père et mes origines. Et, alors que je traversais la salle, la désagréable impression que je ne devrais pas être là, que je devrais être morte s'immisça en moi. Une désagréable impression qui n'était pas près de me quitter.
. . .
- Très bien, chers élèves. Il n'est pas dans mon habitude de faire des devoirs écrits, mais on m'a rapporté un mauvais comportement venant d'élèves de toutes les maisons. La feuille devant vous est un test. Vous avez toute notre heure de cours pour le répondre au sujet qui vous sera indiqué. J'attends un parchemin d'environ 45 cm ou plus de votre part. Bonne chance.
" La répertoration des Animagi"
Ce sujet m'intéressait bien, contrairement à un bon nombre de mes camarades que je voyais faire des grimaces à la vue de leur intitulé. Je me suis mise au travail, sans ne plus réfléchir à rien. Tout ce qui comptait était la note que j'aurais au terme de l'évaluation. Je ne pensais plus à mes problèmes, si bien que lorsque Mcgonagall lança à la cantonade " Je ramasse tout !", je sentais que j'avais réussi. J'étais fière de moi. Jusqu'au moment où elle était en train de ramasser la copie de Scorpius qui était juste devant moi, et que je me rendis compte avec effroi que, certes, j'avais fait mon devoir. Mais qu'il était intégralement écrit en français.
. . .
Je marchais, totalement démoralisée, avec les autres Serpentard de première année, vers la bibliothèque ou nous avions une heure d'initiation à l'étude de runes. Bref, tout ça pour dire que nous étions dans le grand escalier des portraits. Tout d'un coup, la voix d'un portrait nous fit tous nous arrêter.
- Vous savez, je vais vous donner un bon conseil, dit-il en me regardant dans les yeux. La vérité finit toujours par éclater aux yeux de tous.
- C'est le portrait de Dumbledore, murmura une petite voix. Qu'est-ce qu'il voulait dire à votre avis ?
Je repris mon chemin, sans me soucier de la voix de Gabrielle Smith, qui passait par là et qui avait tout entendu, qui lançait :
- Vous ne trouvez pas ça étrange, vous ? Il l'a dit en regardant Anastasia dans les yeux. Aurais-tu quelque chose à nous dire ? me dit-elle en me barrant le passage. Je la repoussai et continuai mon chemin, seule, vers la bibliothèque.
Était-il possible que Dumbledore- du moins celui du tableau- soit au courant de mon secret ? Cette journée était décidément la pire que je n'aie jamais passé à Poudlard... Et ça n'allait pas s'arranger.
. . .
Je mangeais tranquillement mon repas, lorsqu'une main se posa sur mon épaule. Je me retournai, et vis avec surprise le professeur Londubat qui avait l'air un peu perdu.
- Le professeur Mcgonagall veut de parler. Suis-moi.
Comprenant que Mcgonagall, qui corrigeait les copies à la vitesse de la lumière, était tombée sur la mienne et voulait me parler, je ne dis rien et rassemblai mes affaires.
- Alors Mme Mystère ? T'es petits secrets sont ils révélés au grand jour ? lança Gabrielle Smith. Dommage, j'aimais bien pouvoir me moquer de ta petite tête. Enfin, tu ne seras sûrement plus parmi nous demain matin, donc...
- Avances, et ne fait pas attention à elle. Moi aussi on se moquait de moi à ton âge, me confia le professeur Londubat. Ça finira par s'arrêter un jour, tu verras.
On a emprunté un dédale de couloirs, et je me suis retrouvée devant une statue de griffon.
Le premier directeur devait être allé à Griffondor... Quel favoritisme.
- Dragée.
Le griffon tourna pour laisser place à une petite porte, que le professeur Londubat poussa.
- Ah, Miss Blanc. Nous vous attendions...
Une quinzaine de paires d'yeux me fixèrent tout d'un coup.
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