- Bien, on en a fini pour l'entraînement d'aujourd'hui ! On se voit lundi, et en attendant, reposez-vous. Ça serait dommage de perdre notre match contre Serpentard !

Fred avait vraiment une source d'énergie débordante et inépuisable. Jamais il ne semblait fatigué. Lorsque nous nous séparions, je sentis quelqu'un m'attraper par le poignet.

- Hé, Anastasia.... Ça te dirait de faire un tour vers le lac ? me proposa Ben Dragonneau, l'air un peu gêné.

- Oh, oui, bien-sûr !

Nous nous mîmes à marcher en direction du lac, dans un silence qui n'était pas du tout pesant. Juste apaisant.

- Il se pourrait que j'aie légèrement parlé de toi à mon grand-père. Et il m'a donné quelque chose pour toi. Je ne sais même pas ce que c'est.

- Et, sans vouloir te mentir, je ne le sais pas plus que toi, lui répondis-je du tac au tac alors qu'il sortait un petit paquet enveloppé de papier craft de son sac.

- Ton grand-père s'appelle Ethan Dragonneau, n'est-ce pas ? repris-je.

- Oh... En fait, c'est mon arrière grand père qui m'a donné ce paquet.

- Sans vouloir être méchante ou intrusive, comment peut-il être encore vivant ?

Il ricana. Mais pas méchamment. Un petit rire, comme si l' histoire était assez drôle.

- Il a été pote avec Flamel, alors, pour la longévité, ça aide... Et, il m'a aussi donné ça quand je lui ai dit que tu adorais le cours de soins aux créatures magiques.

Il me tendit un exemplaire du grand Best seller Les animaux fantastiques et où les trouver, de Norbert Dragonneau.

- Et, il a insisté pour que tu ouvres le paquet seule. Alors, je vais te laisser.

- Attends !

Alors qu'il allait partir, il se retourna, et attendit que je continue.

- Comment peut-il être sur que cela m'est destiné ? Je veux dire, comment peut-il savoir que c'est à moi que doit revenir ce paquet, alors que ça pourrait être à n'importe qui d'autre.

- Il m'a demandé une photo de toi, et il m'a demandé quel était ton prénom. Ensuite, il a paru persuadé que ce paquet était pour toi . Bonne soirée, Anastasia.

Il me sourit, mais ce n'était pas assez d'informations .

- Bonne nuit, Ben.

Une fois qu'il fut parti, j'ouvrais avec délicatesse le paquet. Une couverture en tissu bleu se présenta devant moi. Un deuxième carnet, noir,assez épais était avec lui. Prise de curiosité, j'ouvris la première page du carnet noir. L'inscription menaça de me faire vaciller.

Techniques et recettes de Severus Rogue

Pourquoi diable Norbert Dragonneau pouvait posséder ça ? Je pris une petite inspiration, puis ouvris le deuxième carnet.

Ce carnet appartient à Nagini.
Si vous êtes capable de lire ces lignes, alors vous parlez Fourchelang et vous êtes capable de me sauver.

Le monde devint noir.

. . .

-Je ne pense pas que cela soit très profitable à notre entreprise, disait une grande femme.

- Il faut retrouver Severus Rogue. Il détient la clé à tous nos soucis.

- On raconte qu'il a eu une fille avec une Black. Une fille qui aurait d'immenses pouvoirs. Elle est la clé, si vous voulez mon avis, renchérit un homme à la combinaison noire.

- Si vous voulez, je peux vous aider dans cette entreprise.

La femme qui avait parlé. Je connaissais sa voix. Elle fit quelques pas dans la piece, en sortant de l'ombre.

- Je la connais très bien.

Ce petit sourire sadique. Ces talons hauts qui ne la quittaient jamais. Ma mère était bien là.

. . .

Je pris une grande inspiration, comme si j'avais été en apnée durant un long moment. Je toussai, et reconnus enfin le décor autour de moi. L'infirmerie.

- Albus ! Tu nous as fait une belle peur ! lança Scorpius en entrant dans l'infirmerie, avec toute l'équipe de Quidditch à sa suite.

Une cacophonie de voix résonnaient dans ma tête. Insupportable. Je me plaquai les mains sur les oreilles, lorsque Ben sembla me remarquer.

- Anastasia ! Ça va ?

Les voix se firent plus fortes, et devinrent impossibles à supporter.

- Mademoiselle Blanc !

Mme Joy arrivait, avec des bouchons d'oreilles dans les mains. Elle me les mis dans les oreilles. Je pus enfin me détendre.

- Laissez les tranquille ! Tous les deux, ils ont besoin de repos !

- Je suis vraiment désolé, Anastasia. Je n'aurais jamais dû te donner le carnet.

- Quel carnet ? fit Scorpius.

J'entendais leurs voix, bien qu'un peu étouffées.

Le professeur Mcgonagall arriva, avec Ginny Weasley et une femme dont je connaissais très bien la silhouette. Celle que je détestais plus que tout.

- Ma fille, lança ma mère en se plantant devant moi.

- Mère.

Elle essayait de rentrer dans mon esprit. Je consolidai la barrière que mon père m'avait appris à placer. Le silence dans l'infirmerie se fit plus pesant, comme si tout le monde avait compris qu'il fallait se taire.

- Qu'as tu donc fait, encore, pour te mettre dans un tel état ? Tu me fais honte.

Le ton de sa voix était tranchant sans appel. Le regard des membres de l'équipe allait de ma mère à moi, et vice-versa. Même Albus, qui était dans le lit en face de moi froncait tellement fort les sourcils qu'on avait l'impression qu'il avait pris 20 années d'un coup.

- Rien dont tu ne doive t'inquiéter.

- On m'a donc appellé pour rien ? Très bien. Professeur, j'aimerais votre autorisation pour transplaner.

- Mais, mais... vous ne vous dites pas au revoir ? Le but était d'être là lorsque votre fille se réveillerait et de la rassurer, demandait Mcgonagall avec une tête totalement scandalisée.

La pauvre, elle n'avait pas l'air de savoir quoi faire.

- On se voit aux vacances de pâques. Ne fait pas comme mon frère. Ne nous déshonore pas au point de devenir une traître-à-ton-sang.

- Même si je ne le connaissais pas, tu pourrais faire tout et n'importe quoi, tu n'arriverais jamais à la cheville de Sirius.

Elle m'a regardé quelques secondes, interdite.

- Au revoir, mère.

- Au revoir Anastasia. Ne compte pas sur moi pour te recueillir le jour où tu deviendras irrécupérable.

Elle a tourné les talons et est partie. J'étais assez fière. Pour une fois, nous nous étions battues à notre façon, en redoublant d'insultes blessantes. Et j'avais réussi à toucher là où ça faisait mal. Pour la première fois, j'avais gagné.