𝐈𝐈. 𝒚𝒐𝒖 𝒂𝒓𝒆 𝒂 𝒎𝒐𝒏𝒔𝒕𝒆𝒓 𝒇𝒓𝒐𝒎 𝒉𝒆𝒍𝒍



𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ...


Le piano était vide de toute présence. Un peu comme son être, vide de toute vie. Le pianiste ne chantait plus cette maudite chanson. La voix ne la rabaissait plus dans sa tête. A quoi bon lorsqu'elle n'était plus rien qu'une pauvre carcasse abîmée par un trop plein de corps, trop plein de mains lubriques et trop plein de virilité affamées.

Son épiderme violacé par endroit, rougie par d'autres et saignant entre ces cuisses peignaient l'horreur qui consumait depuis bien longtemps son âme éteinte. Son trench peinait cette fois-ci à cacher l'enfer de ce soir.


... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


L'étoile n'en était plus, elle avait brillé, brillé, brillé jusqu'à ne plus être qu'une vulgaire pauvre pierre prête à imploser. Elle avait scintillée au dépend d'hommes vicieux de luxure, elle avait tant rayonnée de son être pour des fantasmes obscènes, elle avait donné de son corps pour des bestiaux affamés d'érotisme qu'il ne restait plus d'elle qu'une carcasse dont la douleur faisait écho au creux de sa poitrine meurtrie.

Cette fois-ci, accoudée au bar, Mia n'enleva pas sa longue veste comme à son habitude depuis qu'elle est venue dans ce lieu. Son trench, long et fermé lui permettait de couvrir ce qu'elle souhaitait à tout prix oublier ou simplement effacer en faisant appel à la délicieuse tendresse addictive de Tae.

Depuis cette première fois où le noiraud lui avait fait affectueusement l'amour refusant de se faire payer, Mia était revenue au Shameless plusieurs fois. Selon lui, c'était un 'cadeau de la maison', une manière de lui assurer qu'à ses côtés, elle était en sécurité et qu'elle pouvait se laisser entièrement aller sans crainte. Parce que même s'il n'a jamais fait la remarque, le noiraud avait semblé avoir perçu le mal être qui rongeait l'étoile. Son intérêt premier était de la satisfaire et lui faire atteindre satisfaction en toute bienveillance et respect.

Il l'avait fait. Et bien plus.

Parce que Tae était un artiste de la chair, dont le talent était d'écouter ces clientes pour leur offrir ce qu'elles souhaitaient. Il offrait son corps pour leur bien-être et leur fantasmes.

Et Mia y avait trouvé son compte ; payer pour des moments de tendresses, des moments d'amour factice. C'était ce qu'elle souhaitait, ce qu'elle était convaincue de simplement mériter. Alors souvent, sans pour autant que ce soit à un rythme régulier ou un rendez-vous imposé, Mia apparaissait à l'entrée du bar, vêtue de son long trench ébène et de cette robe velours noire ou rouge, accueillie par la voix profonde et grave de son pianiste préféré.

Il la chantait et caressait son piano comme il savait si bien le faire ne détachant son regard de celui gris et fade de la blonde. Il chantait cette même musique qui agaçait Jimin, cette même chanson qui semblait être faite pour l'étoile, il chantait pour qui voulait bien l'entendre jusqu'à ce que le bar ce vide. Jusqu'à ce qu'ils ne restent que lui, le pianiste, le barman silencieux et elle, l'étoile brisée.

Tel un rituel imposé, il se levait pour la rejoindre au bar, là où la blonde l'attendait patiemment un verre à la main -le tatoué avait appris entre temps ce qu'était la galanterie selon Tae-. La boisson était toujours offerte par ce dernier, comme s'il tenait à ce qu'elle soit toujours la bienvenue, comme s'il tenait à renforcer cette illusion d'amour factice, prenant soin d'elle jusqu'au moindre détail.

Il n'en était pas obligé, mais le bouclé était un artiste dans son domaine. Il était parfait. Il était parfait dans ce qu'il faisait. Il était parfait dans l'illusion qu'il lui offrait.

Et ensuite s'en suivait quelque heures durant lesquelles Mia se sentait revivre, se sentait femme et non objet. Dans l'intimité de cette chambre aux teintes sensuelles du désir, l'étoile scintillait si fortement sous les doigts experts du noiraud que le soleil ne pouvait rivaliser à ces côtés.

Chaque soir était unique et différents.
Chaque étreinte avait un goût bien à elle ;
Le désir des étreintes ardentes tel l'astre de feu qu'elle était,
La folie des nuits sans fin tel un monde au crépuscule infini,
Le courage de lâcher tout contrôle pour la puissance de la vulnérabilité,
L'adulation de l'être qu'était Mia tel le joyaux que voyait en elle le pianiste,
Le pouvoir de contrôler chaque ébats au gout de bienveillance.
Chaque unions faisait figer le temps pour laisser ces deux anges déchus créer leur propre monde.

La blonde et l'artiste avaient fait le tour de cette chambre et de ces meubles. Et comme il le lui avait proposé lors de leur première rencontre, le noiraud lui avait fait découvrir à sa manière toutes les palettes que pouvaient prendre une jouissance.

Toujours aussi tendrement et avec bienveillance, il l'avait collé un soir contre la baie vitrée d'où le soleil peinait à se réveiller pour lui prouver qu'il était aussi possible d'aimer ainsi, sans pour autant que cela soit violent ou rude.

Un autre, il avait a tenu à lui montrer à quel point elle pouvait être si merveilleuse une fois qu'elle atteignait le paradis de ses touchers lubriques et les ondulations ensorcelantes de son bassin contre le sien. Son regard n'avait pas quitté le siens gris et pourtant bien plus profond qu'à l'accoutumée alors qu'ils ne faisaient qu'un face au grand miroir de la coiffeuse. Ces mains vénéraient la douceur de son corps et les galbes de ces seins alors qu'il chérissait son être à chacun de ces coups de rein de plus en plus profond. Mia connaissait si bien cette position, mais jamais ô grand jamais elle n'avait connu pareil plaisir.

Chaque soir avec Tae était comme une première fois pour Mia, découvrant à chaque fois de nouvelles sensations, bien plus agréables, bien plus intenses et addictives de celles qu'elle connaissait.

Les touchers de Tae étaient une constante première fois.

Comme celle où il s'était agenouillé face à elle, sans un mots pour l'aduler de sa langue experte et de ces lèvres qu'elle rêvait de gouter. Mia avait cru perdre pied ce soir-là. Jamais elle n'avait eu un homme littéralement à ces pieds se préoccupant ainsi si bien de son plaisir. Elle n'avait su que faire, découvrant de nouveau de nouvelles sensations inédites, ardentes et enivrantes ne sachant que faire. Timidement, elle avait osé entremêler ces fins doigts à la chevelure ébène de l'artiste afin de le guider à travers l'apogée de son propre plaisir. Il ne cessait de la complimenter de ces mains caressant ces si jolies cuisses, laissant à chacun de ces toucher une horde de frissons au gout d'un " tu es merveilleuses" ou " regarde à quel point tu es si belle, princesse". Ces fins doigts parlaient pour lui, caressant comme s'il prenait soin de son précieux piano qu'il faisait chanter. Mia aussi, chantait, gémissait et répétait son surnom sous la mélodie du plaisir.

Et jamais auparavant elle n'avait fait cela, guider durant l'acte et non être guidée.

Pour une fois, et grâce à Tae, Mia apprenait à se laisser aller, à prendre son pieds et diriger de son plein grès pour briller un peu plus.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ...


Mais ce soir, Mia, l'étoile beaucoup plus brisée qu'à l'accoutumée était venue plus tôt que d'habitude au bar à jolis garçons. Le Shameless était encore plein. Les rideaux de velours grenades étaient encore ouverts. Les jolis hommes aux sourires charmeurs se pavanaient encore en grand nombre entre les tables et les clients, les rires voluptueux et les regards libidineux.

L'odeur du plaisir, de la débauche et de la volupté embaumait les lieux de manière entêtante, aperçu d'un paradis libidineux à portée de main. L'enfer de la luxure faisait danser les flammes du désir à plein feu, offrant à qui le souhaitait une visite sensuelle vers le paradis. Ils étaient tous vêtu d'une chemise blanche, entre-ouverte, juste assez pour tenter les regards teintés d'envie. Ils portaient chacun leur parfum et leurs auras s'occupaient d'engloutir le lieux d'un soupçon d'érotisme toujours mêlée à la sûreté.

Si le Shameless connaissait une si grande clientèle et portait une réputation fiable dans le milieu, il le devait à ces jolis garçons qui faisaient tout pour respecter avant tout chaque personnes qui faisaient appel à leur service. Le respect était le maitre mot de leur établissement, bien plus qu'une maison close, c'était un lieu où l'ouverture d'esprit et la liberté étaient prôné. Chaque femme et même certains hommes qui souhaitaient avoir un rapport avec l'un des jolis garçons savaient qu'ils étaient entre de bonnes mains, protégés et à l'abris de mauvaises expériences.

Ce bar à garçon est le genre de lieu où de nombreuse personnes pouvaient explorer leur sexualité et fantasmes en toute sérénité et confiance. Le consentement y était primordial et le bien-être du client une priorité. Voilà pourquoi Mia s'était tourné vers ce lieu, bien qu'hésitante aux premiers abords. Elle y avait trouvé ce qu'elle cherchait.


... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚



La blonde pouvait actuellement entendre la musique lascive faire tourner certaines têtes alors que les artistes de la chair promettaient jouissance à qui voulait bien déposer quelques billets pour assouvir leur fantasme. Elle était venu bien trop tôt dans la soirée, ce n'était pas son bouclé dont elle ne savait rien qui chantait mais une autre voix, un autre dont Mia ne reconnaissait pas les traits.

Elle était venue bien plus tôt qu'à l'accoutumée, bien moins vêtue sous son trench et surtout bien plus vide. Si la détestable voix dans sa tête s'était tue, il en était une toute histoire pour ce qu'il restait de son cœur. Malgré les rires et la musique l'entourant, elle l'entendait battre en elle, contre ces tempes et à travers chacun de ces membres.

Fortement.

𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ...

Puissamment.

... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚

Violement.

𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ...


Comme s'il souhaitait s'effiler à travers ses côtes pour n'en rester que de fines tranches sanglante et inutiles. Il cognait à lui en faire des bleus supplémentaires sur sa poitrine, afin d'en ajouter à sa collection de planètes et étoiles décorant son épiderme meurtris.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ...


Ses fins doigts manucurés frappaient d'un rythme soutenu sur le bois du bar, à la même cadence que son organe qui pompait maladroitement son sang. Elle en avait déjà versé ce soir, presque abondamment. Ces jolies cuisses porcelaines en étaient teintées d'une jolie couleur vermeille sous son trench ainsi que sur son petit ventre. Et si on l'observait de plus prêt on remarquerai que ce n'était pas du rouge à lèvre qui colorait ces lèvres pulpeuses et tentatrices d'un grenat enchanteur mais bien la sève de son être.

Les rires, la musique, les tintements des verres, les paroles suggestives qui volaient dans l'air, son cœur qui hurlait à l'agonie ... tout, tout, tout s'emmêlaient dans l'esprit si vide de l'étoile si brisée pour n'en faire qu'une tempête dévastatrice. Il pleuvait discrètement contre sa peau, sa sueurs perlant le long de son échine et ces tempes. Il ventait au sein de sa poitrine secouant son organe vitale telle une feuille fragiles à peine accrochée à sa branche et essoufflant ces poumons.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


Une ombre passa devant elle de l'autre côté du bar, nuage tentant de la tirer de la tempête mais en vain. Peut-être que le tatoué lui parlait, elle ne savait pas trop, son cœur faisait beaucoup trop de bruit. Et ces pauvres bras ne pouvaient cesser de s'agiter de petits spasmes incontrôlés, un peu comme ces jambes qui tremblaient de manière frénétique sous le bois du bar.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


C'était beaucoup trop vide dans sa tête et Mia ne savait pas si cela lui plaisait ou non. Ca lui faisait peur de se sentir aussi seule, aussi abandonnée malgré l'endroit bondé. Les âmes l'entouraient, de toute part, mais la sienne se mourrait toute seule dans un coin de son être. L'étoile qui ne scintillait plus en venait même à demander à la petite voix agaçante de sa tête de revenir, de lui tenir compagnie.

— Ne m'abandonne pas s'il te plais.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


Peut-être que le barman avait abandonné sa tentative de communiquer avec elle, laissant simplement un verre devant elle de ce qui semblait être du rhum. Ce que lui proposait habituellement Tae, la clé de son répit. Celui qui lui ouvrait le temps de quelque heures la porte vers un repos et une paix interne que rien d'autre ne lui offrait.

D'ailleurs, où était-il son pianiste au toucher d'ange ? Où était le démon qui la comprenait et mettait de la couleur dans son monde gris et fade ?

Le temps s'écoulait malgré elle et aucune trace du chanteur.


— Reviens, rappelle moi à quel point je suis pathétique.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


— Je t'en supplie, ne me laisse pas.


Tu es bien plus brisée que je ne l'ai jamais vu, je ne pourrai faire mieux. Ce client, ce soir t'as achevé jolie étoile, c'est ta fin.


— Oui, s'il-te-plais, reste.


Je n'ai plus aucun intérêt à subsister.


— Reste ...


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


Ces murmures sortaient dans un nuage désespéré et cela lui importait peu de passer pour une folle à parler seule. Parce que peut-être ce soir, elle venait de perdre le peu de raison qui lui restait. La vie l'avait déjà quitté depuis un long moment, mais grâce au toucher du noiraud, elle ressuscitait, lentement, mais surement. Son corps hâlé et doré faisait briller le siens opalin. A deux ils créaient leur propres univers où le temps se figeait, où plus rien ne comptait à part leur tendre union à la chaleur d'un amour factice, aussi froid qu'ardent.

Mais ce soir, bien que Mia s'était précipité en avance au Shameless, Tae, lui était en retard. Le temps s'écoulait lentement, mais aucune trace du noiraud. Ni sa voix grave, ni son parfum rassurant.

Il n'était pas là, il l'avait aussi abandonné ce soir.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜-


Elle était si éprise par les tourments qui ravageaient son être intérieurement que Mia sursauta d'effroi lorsqu'une main se posa sur son épaule, délicat et légers toucher. C'était Jimin et son sourire beaucoup trop éclatant pour la soirée épuisante qu'il venait de passer.


— Hey, on va devoir fermer.


Fermer ? Quel heure était-il ?

Mia était restée si longtemps plongée dans son cauchemars qu'elle venait à peine de remarquer qu'il ne restait plus que le barman, Jimin et elle. Il manquait quelqu'un ...


— Je suis désolé mais je vais devoir te mettre à la porte.


La voix du jeune homme lui paru lointaine malgré le silence qui régnait à présent au Shameless.


— Tu peux essayer autant que tu le souhaite, j'ai déjà tenté de lui parler, elle est ailleurs.


Le tatoué qui effectivement avait déjà essayé de lui parler pour lui offrir un petit remontant s'était contré face à un mutisme de la part de la blonde. Mais étrangement, les mots de Jimin la réveillèrent.


— Tae ... il n'est pas encore venu.

— Oui, il ne vient pas ce soir.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


— Non ... Tae, il-il doit venir.

— Mia c'est ça ?


Le jeune homme à la chemise blanche s'était installé à ces côtés, son sourire beaucoup trop rayonnant toujours collé à ces lèvres pour prendre le temps de tenter d'attirer son attention. La blonde ne pris pas la peine de lui répondre, semblant se rendre compte enfin de la grande absence du noiraud, la clé de son bien-être.


— Ecoute, Tae est malade, je lui dirai que t'es passée promis.


𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


Il ne vient pas ce soir.

Il ne vient pas ce soir.

Il ne vient pas ce soir.

Je suis vraiment désolée, même lui t'abandonne ce soir.

Il ne vient pas ce soir.

Il ne vient pas ce soir.

Il ne vient pas ce soir.

C'en est trop pour toi, il serai peut-être temps que tu te reposes tu ne crois pas ?

Même lui l'abandonne, même la voix qui parle dans sa tête, ressemblant étrangement à celle grave de géniteur la prenait en pitié. Mia ne semblait pas avoir entendu le reste de ce que lui avait dis Jimin. Et si jusqu'ici, seul ces jambes et ces mains témoignaient du tumulte ravageant son être, à présent, son corps en entier hurlait à l'agonie.

Son souffle devenait de plus en plus hachuré.

Il ne vient pas ce soir.


𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


Il ne vient pas ce soir.

Sa poitrine se relevait de manière si chaotique que son corps ne semblaient pas suivre. Ces poumons, son cœur, ses organes souhaitaient quitter cette carcasse pourrie depuis bien trop longtemps, rongées par le mal-être.


𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚



Les galaxies peuplant son être devaient quitter son univers, ces organes semblaient désirer à tout prix se déverser sur le sol, à ces pieds dans une mer rougeâtre pour peindre la toile de son mal être. Son estomac se tordait et ses intestins souhaitaient eux aussi s'étaler sur le bois du bar. La nausée prenait possession de son être en rythme avec ce cœur qui paraissait bien plus défaillant qu'à l'accoutumée.

Il ne vient pas ce soir.


— Ou-oui ... il ... il doit venir.

— Il ne travaille même plus ici, faudrait que tu le comprenne.


Agacé, le barman avait parlé sans pour autant jeter un regard aux deux autres encore accoudés au bar. Il était déjà vêtu d'une veste en cuire et un casque de moto sous le bras, prêt à quitter les lieux.


— Jungkook ! Tu vois bien qu'elle ne vas pas bien, un peu de tact.

— Je veux juste fermer et rentrer dormir.


Sa voix était ronchonne et teintée de sommeil. Il avait passé toute sa soirée jusqu'au petit matin à servir les clients et repousser poliment celles qui osaient le draguer le pensant lui aussi faisant parti de ces jolis garçons.


𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚 ... 𝑡𝑎𝑑-𝑡𝑎𝑑𝑜𝑢𝑚


Mais même la discussion des deux jeunes hommes ne parvenait pas à la blonde qui se sentait couler à l'intérieur d'elle même, engloutie par tout ce feu ardent qui la consumait depuis des années. Se relevant de manière titubante, marmonnant des mots incompréhensible, l'étoile avait finie par imploser.

Son univers était sens dessus dessous.

Ses planètes se sont entrechoquées.

Ses étoiles avaient implosées.

Et les flammes de l'enfer dans lesquels elle était plongée avait fini par tout dévorer.

Elle n'était plus qu'une carcasse vide.

Elle n'était plus rien, s'échouant lamentablement au sol.

Mia n'était plus cette étoile brillant sous le feu des projecteurs, volant la vedette aux autres étoiles et même à la lune.

Ce soir, la débauche en avait fini d'elle.

Ce soir, Mia n'était plus.

Ce soir, Tae n'était pas là pour lui offrir le peu d'amour factice qui aurai pu la sauver.


Mais avait-elle réellement besoin d'une illusion pour soigner ces maux lorsqu'elle vendait son corps à longueur de journées ? Ne faisait-elle pas qu'agrandir la plaie saignante au sein de sa pauvre dignité bafouée ?


heaven pain

nda ; hey petit papillon, merci d'avoir pris le temps de me lire ! j'espère que cette seconde partie, bien que pas très joyeuse t'ai autant plu que la première. je t'avoue que même si je ne suis pas aussi fière que la première, je reste assez satisfaite du résultat et de ce petit amas de mots.

j'espère que la suite dont je n'ai pas encore de date de publication te plaira et que tu l'attendras avec impatience ! love you Little butterflie

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