Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 16 - ᴬᶰᵈʳᵉ́ - Été 1943
♫ : The neighbourhood - Sweater weather
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Chapitre 16
Point de vue d'André
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Été 1943.
Être avec Jäden a été inimaginable au départ. Pourtant, me voilà avec lui maintenant et je ne vois pas sans lui. Nous avons pris l'habitude de nous tutoyer lorsque nous sommes seuls.
Joseph n'est pas au courant pour nous. Je pense sincèrement que c'est mieux. Je ne sais pas même quelle serait sa réaction de savoir que je sors avec un homme, encore plus avec un Allemand, même si Jäden et mon frère s'apprécient quand même.
Je me dirige vers mon ancienne chambre afin de voir mon amant, avec un air joyeux. Il est installé derrière le bureau et semble occupé par des papiers. Je le contourne pour passer derrière lui et passe mes bras autour de lui, l'enlaçant.
— Tu devrais te reposer. Cela fait des heures que tu travailles, lui conseillé-je.
— J'ai beaucoup de travail.
Je me décolle de lui avant de lui masser doucement la nuque et les épaules, à travers ses habits, dans le but de le détendre. Il soupire d'aise.
— Tu devrais me faire des massages plus souvent.
Je ricane, amusé par sa réflexion. Il est vrai que lorsque nous passons du temps ensemble, nous discutons et nous nous embrassons seulement.
— Je pourrais te faire d'autres types de massage... susurré-je malicieusement tout bas contre son oreille.
Le lieutenant tourne légèrement la tête vers moi, un peu surpris par mes avances. Ses joues sont rougies par la gêne, me semble-t-il.
— Et pourquoi pas maintenant ? Propose-t-il en rentrant dans mon jeu.
— Et ta paperasse ?
— Tu peux t'occuper de moi pendant que je bosse.
Un rire s'échappe de ma bouche. Décidément, je ne me suis pas du tout attendu à cela. Mais cela me plaît.
Je me glisse sous la table du bureau en bois et défais tranquillement le bouton de son pantalon. Je descends un peu son bas et son sous-vêtement ; il se retrouve alors à moitié nu. C'est la première fois que je le vois ainsi.
Son sexe est déjà semi-dur. Tandis que je le caresse avec ma main pour lui donner davantage de vigueur, j'entends sa respiration s'accélérer doucement. J'étale tranquillement la présemence sur le reste de son membre.
Quand son érection est suffisamment rigide, je me penche pour lécher sa longueur. Il tremble légèrement sous moi, sous le bien-être que je lui procure. Je suce alors aussi son gland pour le faire languir.
Lorsque je juge qu'il est suffisamment frustré, je prends enfin son membre en bouche. Je m'applique dans la fellation que je lui donne, faisant attention à ne pas le blesser avec mes dents. J'alterne le rythme tout comme la profondeur. Je fais de mon mieux pour le satisfaire.
Le blond gémit tout bas et empoigne mes cheveux de ses doigts pour m'encourager. Je le prends le plus loin possible, tout en pressant légèrement ses testicules, en faisant attention pour ne pas m'étouffer.
Il vient rapidement en quelques minutes et j'avale silencieusement en grimaçant.
— C'était parfait. Merci, me remercie-t-il lorsque je me relève et qu'il remet correctement ses vêtements.
Je lui souris en retour. Mon propre sexe est douloureux, pressé contre mon bas ventre, au point que mon pantalon devienne étroit. Je n'y prête cependant pas attention.
— André, attends, dit-il alors que je me suis apprêté à sortir de la pièce. Approche.
Je le regarde curieusement avant d'obéir. À côté de lui, il pose alors ses lèvres contre les miennes avec passion. Je réponds à son baiser tout en m'accrochant désespérément à lui. Jäden lèche mes lèvres et je les entreouvre afin qu'il glisse doucement sa langue à l'intérieur. Ce bisou langoureux devient de plus en plus passionné.
Il passe ses mains sous mes cuisses pour me porter et me poser sur le bureau, après avoir balayé d'une main tout ce qu'il s'y trouvait. Assis, les bras autour de son cou, je continue à l'embrasser.
Jäden dépose des bisous sur ma nuque et me mords légèrement. Des suçons vont sûrement apparaître mais je n'en ai rien à faire sur le moment ; je ne pense pas au fait que s'ils sont visibles, Jo risque de les voir.
J'halète, les yeux mi-clos, penchant davantage la tête pour lui laisser l'accès.
— Jäden, si tu vas plus loin... Je ne pourrai plus résister...
L'interpelé me regarde intensément. A ce moment-là, il a pris sa décision.
— Alors laisse-moi te faire moi l'amour.
— Il n'y aura plus aucun retour en arrière après ça, le préviens-je.
— Je sais. Au diable les conséquences. Tout ce qui compte, c'est toi. C'est nous.
Il me soulève jusqu'au lit et m'y dépose. Nous aurions pu le faire sur le bureau mais pour une première ensemble, la couche est plus confortable.
Allongé sur le matelas, je le regarde intensément tandis qu'il retire son propre haut. Sa peau semble douce et musclée. Il est tout simplement magnifique.
Lorsqu'il se met à califourchon sur moi pour m'embrasser, j'en perds la tête. Un peu trop pressé, il arrache brusquement ma chemise, faisant sautant tous les boutons dans tous les sens.
— Ma chemise ! Protesté-je, mécontent.
— Chut, ordonne-t-il avant de me déposer un doux baiser chaste sur les lèvres afin de me faire taire, je les ferai recoudre. Au pire, je t'en rachèterai une.
Il dévore mon cou mais ne s'y attarde pas. Il taquine mes tétons durcis avec sa langue puis avec ses dents. Je couine sous lui.
Il baisse mon bas ainsi que mon sous-vêtement qu'il glisse le long de mes jambes pour les retirer. À présent exposé dans mon plus simple appareil devant lui, il me contemple.
— T'es beau.
Son compliment me fait sourire. Jäden descend un peu puis embrasse mes cuisses qu'il écarte. Mes jambes tremblent légèrement, sous l'excitation, mais il les maintient pour que je ne les referme pas.
Il me prépare tranquillement avec ses doigts et de la salive. Quand je juge que c'est suffisant et que c'est trop lent, je bouge moi-même pour me procurer davantage de plaisir.
— Petit impatient, me gronde-t-il en pinçant légèrement la hanche, à la fois amusé et autoritaire.
— Prends-moi, le supplié-je.
Cette fois-ci, c'est lui qui rit, amusé par mon envie pressante. Il ne tarde pas à retirer le restant de ses habits et je l'y aide. Quelques secondes plus tard, nos corps s'entremêlent lentement. Il est enfin en moi. Nous ne faisons plus qu'un. Il s'assure que je me sens bien avant de commencer à bouger. Nos corps se découvrent enfin.
Mes gémissements sont réguliers puis deviennent de plus en plus saccadés au fur et à mesure de ses mouvements, gestes qu'il amplifie sur une zone sensible en moi. Nos corps sont brulants de désir. J'en suis presque fiévreux.
Mes membres tremblent après une durée indéfinie, sentant un puissant orgasme arriver. Je me resserre autour de lui tandis que je jouis. Il ne tarde pas non plus puisqu'il vient dans la foulée. Essoufflés, transpirants et collants, il pose son front sur le mien pour reprendre sa respiration avant de sortir doucement de moi.
***
Après avoir effectué un brin de toilettes et enfilé un sous-vêtement, nous nous allongeons enlacés dans le lit, moi blotti dans ses bras musclés, la tête contre son torse. Je crois que ni lui ni moi ne réalisons vraiment ce que l'on vient de faire.
— C'était... commence-t-il par dire, avec une pointe d'hésitation.
— Incroyable, finis-je sa phrase.
— Oui, c'était génial.
— Est-ce que c'était la première fois que... ? demandé-je, un peu curieux.
— Je l'avais déjà fait mais jamais avec un garçon, avoue-t-il un peu gêné. Et toi ?
— J'ai déjà eu des rapports il y a longtemps avec des gars mais rien de sérieux... Depuis quand sais-tu que tu aimes les hommes ?
— En réalité, j'aime aussi les femmes, précise-t-il. Je refoulais au fond de moi cette part d'homosexualité depuis toujours... Enfin jusqu'à toi.
Mes lèvres s'étirent doucement et je me redresse légèrement pour être face à lui avant de l'embrasser tendrement.
Une idée me vient. Je me lève pour aller chercher mon carnet de dessins avant de m'asseoir à nouveau sur le matelas. J'échange un sourire complice avec Jäden même s'il se demande sûrement ce que je compte faire.
Concentré, j'esquisse un portrait tout en le levant les yeux de mon cahier pour détailler l'homme en face de moi de temps en temps. Le silence est apaisant. Seul le bruit du crayon se fait entendre.
Des heures passent avant que je finisse enfin. Curieux, il attrape l'ouvrage, me l'arrachant presque des mains.
— Hé ! Rends-le, moi !
— Je ne m'attendais pas à ça, avoue-t-il en regardant le résultat. T'es vraiment doué de tes mains, ajoute-il en souriant.
Un rictus se dessine sur mes lèvres, à demi-amusé. Je suis un bon artiste, c'est vrai.
— Je sais.
Il commence à feuilleter les autres dessins. J'écarquille les yeux en me rendant compte qu'il risque de tomber sur des esquisses de lui, plutôt suggérants...
— Hé bah... T'es un petit coquin, toi, dit-il en découvrant une scène osée, avant même que je puisse lui retirer le cahier.
Il relève les yeux vers moi. Je suis écarlate, tellement je suis gêné, et je détourne le regard pour éviter le sien.
— C'était censé rester secret, couiné-je honteux.
Il m'attrape la taille pour me faire basculer, allongé sur le dos et sous lui.
— Si tu ne me dis rien, je ne pourrai jamais exaucer tes vœux...
Un léger bruit venant du couloir se fait entendre. Nous nous regardons d'une manière interrogative, intrigués, se demandant si nous n'avons pas plutôt rêvé. Mon Allemand se leve pour y jeter un coup d'œil. Il revient en haussant les épaules.
— Ça doit être un coup de vent. Jo n'est pas prêt de rentrer, nous rassuré-je.
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Chapitre assez chaud !
J'espère qu'il vous a plu, faites-moi en part dans les commentaires.
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