14🌔
Harry Styles:
[1 p.m. 04]" Et pourtant, Il avait bien essayé de combler le vide son absence.
Leur histoire était belle...
Et bien finie.
Il ne restait que ça et là les stigmates de son passage, les cicatrices du départ.
Un dernier soupçon de son parfum se dissipait en souvenir douloureux.
Et puis le rien.
Un rien bien humide. "Anonyme
-
Il va revenir. Je sais qu'il va revenir. Il ne peut pas partir. Pas comme ça. Pas après ça. Il ne peut pas m'abandonner. Ce serait trop blessant. Il reviendra. C'est une blague. Je sais qu'il blague. Ça ne peut rien être d'autre. J'ai encore ses suçons sur mes cuisses et dans mon cou. J'aimerais les faire disparaître. Ils me rappellent trop lui... J'entends quelqu'un toquer à la porte, je murmure à faible ''entrez''. Surprise, ce n'est ni ma mère, ni Gemma, ni Niall qui entre, mais Eleanor. Je me relève mollement pour m'asseoir sur mon lit et lui sourit doucement.
-Salut, Harry. Me dit-elle tristement.
-Hey. Soufflais-je.
-Je peux m'asseoir ?
Je me décale et lui laisse une place à côté de moi. Elle se met à quelques centimètres. El' est une assez bonne amie, mais elle vient rarement chez moi. Elle sait pour ma maladie, on parlait beaucoup avant.
-Que me vaut ta visite? Demandais-je gentiment.
-Tu n'es pas venu au lycée de toute la semaine. Je m'inquiétais, même si on se parle moins qu'avant, je t'apprécie, vraiment.
Je baisse la tête. Ça fait maintenant sept jours que je ne suis pas sortie de ma chambre, que je n'ai pas mangé un vrai repas. J'ai juste besoin de temps pour assimiler les choses. Pour comprendre qu'il ne reviendra pas, que cela n'empêche pas que j'ai besoin de lui. Pour arrêter de pleurer. Sauf que encore une fois, je fond en larme. Je tourne mon visage vers la jolie fille qui me tient compagnie et chuchote:
-Louis va bien?
Elle soupire.
-Harry... Personne n'a de ses nouvelles sauf Liam. Il ne vient plus au lycée non plus. J'ai entendu dire qu'il était passé voir Monsieur Miller pour lui rendre votre travail. Vous avez eux la meilleur note. Notre exposé ? Mais on avait rien fait... Il à donc tout fini seul... Alors, lui aussi. Mais pourquoi ? Pourquoi il nous inflige ça ? Je ne comprends pas. Si il m'aime, pourquoi il me laisse ? Pourquoi il nous déchire ? Pourquoi il nous fait mal ? Tu peux m'expliquer ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Mes pleurs redoublent, elle passe sa main dans mon dos et le caresse délicatement de ses petites mains.
-J-je... je sais pas. J'en sais rien. On était brisé, mais on se rendait si heureux, on se réparait. Du moins, j'en avais l'impression. Au final, on a couché ensemble et il est parti en me disant qu'il m'aimait et qu'il était désolé.
Elle sourit tristement.
-Tu dois savoir que depuis sa sœur c'est très dur pour lui de donner de l'amour. Elle a un peu comme emporté son humanité.
Je fronce les sourcils, comment ça? Comment elle peut être au courant?
-Alors tu sais? Dis je douteux.
-Harry, moi et Louis on est sorti trois mois ensembles.
-Qu-quoi?!
Elle rit doucement.
-C'était avant que les choses ne deviennent compliquées. Mais, il n'a jamais été amoureux de moi. Il ne voulait pas me faire de la peine en me disant que mes sentiments n'étaient pas réciproque. Alors il s'est mis avec moi, seulement, quand il a commencé à se droguer, il a lâché prise. Il m'a clairement dit qu'il en avait marre de faire semblant. C'était vraiment blessant, mais je vais mieux. Beaucoup mieux. Tu sais, Harry, tu devrais le laisser partir. Il n'est pas bon pour toi. Il te détruira. C'est tout ce qu'il fera.
Non. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Je vais juste en crever. Je ne peux pas m'en sortir sans appuis. J'ai besoins de lui.
-Non, El'... Je l'aime. Dans les deux cas, c'est nocif.
Elle pose sa main sur ma cuisse. Je rougis à ce contact. Je n'ai pas l'habitude d'être proche d'autres que Lou'. Alors, je suis toujours un peu gêné. Mes joues chauffent.
-Alors, laisse-moi te changer les idées. Susurre t-elle.
-Qu-quoi ? J'ecarquille les yeux.
-Wow! Elle pouffe. Du calme mon chou, je voulais juste t'inviter à une fête ce soir.
Je souffle de soulagement et ricane à mon tour.
-Je suis désolé, je suis vraiment fatigué. Je ne suis pas sur de venir.
-Chuuuut ! Tu viens, c'est tout. Elle se lève. Je passe te prendre ce soir à 9 p.m. T'as intérêt d'être prêt, ou je te traîne par la peau du cul.
Je rigole.
-Okay, p'tite furie, je serais prêt.
-À ce soir, beau bouclé.
-À ce soir, belle brune.
[8 p.m. 58]" La tristesse partira, comme tu l'as fait. " Anonyme
-
El^^ :
Je suis devant chez toi, bistouquette.
➡8 p.m. 56
Moi:
Bistouquette ? 😭 J'arrive.
➡8 p.m. 58
Je me regarde une dernière fois dans la glace. J'ai pas fait vraiment d'efforts. À vrai dire, j'en ai pas envie. J'ai laissé mes cheveux en bataille. J'ai mis un Skinny noir, un t-shirt blanc et des converses de même couleur. Je n'ai vu personne depuis un long moment, sauf Niall et ma famille. J'en veux au monde entier. J'aurais tout fait pour éviter qu'il parte. Et je suis fatigué. Fatigué de ne pas dormir, de pleurer, de l'attendre, de l'aimer. Je haïs Louis. Je haïs l'espace. Tout est foutu. Je suis foutu. Je prends ma veste en Jean, descends les escaliers et sors. Sans dire ''bonne soirée'' à qui que ce soit, comme d'habitude, personne n'est là. Je me dirige vers la voiture de mon amie et entre pour m'asseoir côté passagé. Elle démare.
-Bonsoir, Hazzouille.
Je ris doucement.
-Bonsoir, Eleouille. Alors, ou m'emmènes-tu?
Il y a un petit silence et je sens qu'il y a un problème.
-Ne te fâches pas, Harry.
-Tu me fais peur. Dis-je en fronçant les sourcils.
-On va à la fête de Liam.
Je me crispe. Elle se fout de ma gueule ou quoi?
-Il y aura Louis ?
-Oui, sûrement. Je soupire en baissant les yeux. Moi qui venais pour le changer les idées, c'est bien partie... Je suis désolée, Harry. Je veux que tu puisses te battre contre ça, que tu l'affronte en face, je veux juste t'aider.
-El' c'est à moi de m'aider. Pas à toi.
-J'en suis désolée. Essais au moins, s'il te plaît.
Je hoche lentement la tête. Quitte à mourir doucement, autant lui dire tout ce que je pense en guise d'adieux. Dans tout les cas, le mal est fait. Puis, je suis dans la voiture, alors autant y aller. J'ai vraiment besoins qu'on me prenne la main pour éviter la noyade. Je souhaite simplement qu'il ne m'aime qu'un peu en retour, qu'il soit heureux, ne serait ce qu'un petit moment, que ses yeux brillent pour toujours. Donc je ne dis rien. Je la ferme. J'accepte, j'accepte les choses. J'accepte de souffrir. On arrive rapidement, il y a déjà pas mal de monde sur le porche ce qui veut dire que dans la maison c'est un bain de foule. Une musique forte s'échappe de la maison. Il me semble que c'est ''No Control'' d'un certain boys band.
-Ça va aller ? Demande la brune, me voyant hésiter.
-Mieux que jamais. Dis-je ironiquement, elle sourit.
-Allons nous bourrer la gueule. Tu n'as pas pris de médicaments ?
Je roule des yeux devant son air de maman poule.
-Non. Je veux boire.
Elle attrape mon bras et me traîne à l'intérieur. Il y a beaucoup de gens que je ne connaît pas, mais tout de même j'en reconnais certains, comme par exemple: Zayn aux platines avec un t-shirt violet, sur lequel il est écrit en vert ''DJ Malik''. Je pouffe, c'est ridicule. Il y a aussi Liam qui bouge sur la piste de dance. Lui, il a déjà but. J'aperçois Niall et Hailee au loin également sur le dance floor. Ça ne m'étonne pas qu'ils soit là. Quand il me voit, ses yeux s'agrandissent comme des soucoupes. Il vient presque en courant, me prend dans ses bras puis il crit.
-Harreh! Je pensais pas que tu viendrais! Je suis heureux de te voir ici!
Il faut parler fort pour couvrir le bruit de la musique.
-Ouais, moi aussi! On se voit tout à l'heure! Je vais boire!
Il me sourit tristement.
-Je te surveille de loin, prends soins de toi!
Je roule à nouveau des yeux. Ils vont finir bloqué si ça continue. Je ne suis pas un enfant. Horan ne m'a rien dit sur Tomlinson, ce qui veut dire qu'il n'est pas là ! Et je sens une vague de soulagement. Tout va bien. Il n'est pas venu. Cette fois, c'est moi qui attrape la main d'Eleanor et la tire jusque l'alcool. Une fois devant le bar, je me sers un verre ou je met un peu toute sorte de boissons, je le tourne vers elle en rigolant et trinque en clamant :
-À moi le coma éthylique !
Elle rit.
-Vas y doucement quand même!
[11 p.m.59] " Il avait réussi à tout jeté de lui, tout faire disparaître. Leur histoire, son odeur, sa présence. Il ne lui restait désormais plus que les souvenirs et c'est ici que commençait le combat.'' Anonyme
Je n'ai aucune idée de quelle heure il est, ni de combien de temps j'ai passé à danser avec Eleanor, ni de si j'ai bu plus de trois ou dix-sept verres. Je me déhanche sur la piste comme tout ces corps qui s'improvisent danseurs le temps d'une soirée pour oublier le reste sur la basse et les voix entraînante, psychédéliques. On est un peu tous comme dépassé par le poison qu'on appelle cocktail. Je me laisse complètement aller et putain, que c'est bon. Ça m'avait manqué de me sentir libre et pas enchaîné par Lui. D'ailleurs, je ne pense pas à lui. Il n'est pas là. La musique est lente, mais envoûtante. El' se tortille, dos collé à mon torse, mes mains sont sur ses hanches. On s'amuse juste. Comme des adolescents normaux. Normal. C'est ce qu'il manque à ma vie. Alors enfin... C'est incroyable. C'est génial d'être banale. Je balance ma tête en arrière profitant de ce moment de plénitude. Je crois que l'alcool fait des ravages dans mon cerveau mais tant pis, l'enfer attendra demain. Je me sens juste bien. Je n'ai pas assez bu pour avoir mal au ventre mais assez pour jouir de ce moment simple. Avide de vie. Instable de nuit. Possessif de contact. Pour une fois que ce n'est pas Louis... Et là, j'ai le déclique. Ce n'est pas Louis... Merde... Qu'est-ce que je suis en train de faire? Je lâche mon amie qui se retourne face à moi, en sueur, comme tout les corps serrés qui se bousculent autour de nous sous la lumière bleuté clignotante des led. Je tourne la tête gêné, et c'est là que je le vois. Lui. Il est là. Louis est là. Il avait déjà les yeux posés sur moi. J'ai envie de lui sourire, mais il n'y a plus rien entre nous. Alors au final, j'ai envie de pleurer. Il fait un pas vers moi, comme pour venir me parler, mais sans que je m'y attende, El' agrippe ma nuque et m'attire à ses lèvres. Elle les pose sur les miennes. C'est doux, mais ce n'est pas lui. Je ne ressens rien. Pas de chaleur étourdissante, pas de papillons. Ça n'a duré que quatre secondes. Quand elle me relache, je la regarde hébété.
-J'ai vu qu'il venait, je suis désolée, j'ai paniqué. Murmure t-elle difficilement.
Je me tourne vers Louis. Il est toujours là où il était avant que ça ne dégénére. Il m'observe un sourcil relevé et la bouche entrouverte. Puis il secoue la tête de droite à gauche comme déçu et part ou fuit. Je ne saurais pas dire. Bordel de merde! Qu'est-ce qu'elle a foutu?! Je la laisse en plan pour partir à la poursuite de l'affreux Tomlinson. J'arrive dans le jardin en courant, complètement essoufflé. Je le vois sortir de celui-ci alors je le suis en sprintant, arrivant sur une route de quartier, éclairé par un vieux lampadaire, Il n'est qu'a quelques mètres.
-Louis! Criais je.
Il se fige. Il se stoppe complètement. Même de respirer, je crois. Il ne se retourne pas pour autant. Ça fait une semaine que je n'ai rien vu de lui, maintenant qu'il est dos à moi. Ça fait juste mal. Je m'avance encore un peu et lève ma main pour la poser sur son épaule mais il se retourne et attrape mon poignet.
-Non... Ne me touches pas... S'il te plaît. Murmure t-il.
Sa voix est brisée, ça me blesse. Je me noie dans ses yeux couleurs espace. Il pleure. Louis pleure. Ma poitrine se fend et les larmes se mettent à couler également. On est plus poison qu'antidote. C'est évident.
-Tu me manques... Soufflais-je sans pouvoir m'en empêcher.
Mes pleurent redoublent. Il lâche mon poignet et s'éloigne d'un pas.
-Ne dis pas ça, pas après ce que tu viens de faire avec elle. Ne me mens pas.
Je relève mon visage humide vers lui et m'empresse de dire:
-Non! C'est pas ce que tu crois! Louis, écoute moi! C'est elle qui m'a em-...
-Je vous ai vu danser ensemble, Harry...
Mes yeux se remplissent sans cesse d'eau, trempant mes joues, Louis également. Ce qui est étonnant, émouvant. Il est écorché autant que moi.
-J'essaie juste de te sortir de ma tête ! Louis! Merde!
Il met encore plus de distance et chuchote:
-Dans tout les cas, t'as pas à te justifier. On est pas ensemble. T'as rien à prouver Boucle d'or, même si ça fait mal de te voir avec quelqu'un d'autre, c'est comme ça. On s'y fera. Il recule encore, essuyant ses larmes. Je te souhaite le meilleur. Ne bois pas trop, prends soins de toi, c'est important. Bonne continuation, au revoir Harold.
Puis il se retourne et part. Et je reste là, comme un con, à mourir doucement de l'intérieur, à assimiler ses paroles, à les pleurer, à les appliquer. Plus rien ne me tient ici. Je n'ai même pas dit ce que j'avais à dire. Il ne l'a rien laissé. Il m'a tout prit. Il m'a prit notre histoire, nos sentiments, notre fin, nos au revoir, notre bonheur, notre tristesse, notre passé, nos souvenirs, nos sourires puis il a tout émietté sans rien me laisser, pas même nos promesses. Mes jambes ne tiennent plus alors je me laisse tomber au sol. Il ne veut plus jouer le rôle de l'homme merveilleux. Il ne l'a jamais été. Il m'a jeté au milieux de l'Océan, tout seul, seulement, je ne sais pas nager. Je lui en veux de ne pas m'aimer assez pour rester. J'ai la haine d'amour. Je me laisserai noyer, dans une marre de médicaments. Je rentre chez moi. C'est fini pour ce soir, pour jamais.
[1 a.m. 32] " Il me reste trop d'étoiles à vous montrer. Entre celles qui naissent, qui renaissent, celles qui font mine de s'éteindrent et celles qui brillaient avant. Il me reste trop d'étoiles à vous montrer, pour que je laisse l'aube se lever. " Page Pas Blanche
-
Je suis rentré. Chez moi. À pied. J'ai mis cinquante minutes. Je ne les ais pas vu passer. Comme toute la fin de boîte de somnifère que je viens d'avaler. Et puis celle d'avant aussi. Oups, c'est vrai que j'ai bu. Une chance en plus pour ne pas m'en sortir. J'ai pris une décision radical, je vais aller voir Louis. Maintenant. J'ai appellé Liam, par chance, il a répondu. J'ai eu son numéro grâce à Eleanor. Il m'a dit que Louis était chez lui. Il m'a donné l'adresse, et là, maintenant, j'y vais. À pied. Encore. En espérant ne pas mourir avant d'y arriver. Je suis vraiment fatigué. Mais ça ira. J'y suis presque. Sa maison n'est pas si loin. Alors, j'avance.
J'avance et je pense à tout ce que je vais laisser. Et quand j'y réfléchie, au final, pas grand chose. Ma mère, ma sœur et Niall. Les autres sont futiles. Je n'aurais été qu'une tempête dans cette apocalypse. Une éclipse. Une tornade. Je n'aurait que tout détruit sur mon passage. Je ne les aurait rendu que trop triste. Je ne les aurais que cassé en petit morceaux, comme un miroir. Un miroir reflétant ce qu'ils aimeraient que je sois. Mais hélas, je suis ce que je suis et au final, je haïs la vie. Je haïs l'espace. Tomlinson à triché, il a joué avec mes sentiments. Il a voulu s'amuser de mon âme. C'est triste mais je n'en ai plus depuis longtemps. Je déteste la mort autant que je déteste l'existence. Et pourtant... Je vais bientôt la rejoindre. C'est étrange de se dire que demain, je n'ouvrirai sûrement pas les yeux. Je ne me murmurais pas à moi même : ''Non... Sérieusement? Je suis encore là ? '' Je n'irai plus embrasser ma mère. Je n'entendais plus ma sœur me parler de ses problèmes de cœur, on ne se chamaillera plus pour savoir qui aura le dernier gâteau, elle ne me réconfortera plus quand les choses iront mal. Niall ne me fera plus ses blagues pourries. Je rigole tout seul face à cette pensé. Il ne me réprimandera plus quand j'aurais trop bu. Et puis il y a Louis... En parlant de Louis. Je crois que je suis arrivé... Wow... Je vois un peu trouble. Mes jambes flageolent et j'ai vraiment sommeil. Je me traîne péniblement jusque sur le Péron et toque à la porte. Il est 1 a.m. ça m'étonnerais qu'un des membres de sa famille m'ouvre, peut-être même pas lui. Je vais lâcher mon dernier soupir sur un Péron, tout seule. Si on m'avait dit ça plus tôt... C'est nul comme mort... J'entends des bruit de pas, puis la porte s'entrouvre laissant apparaître un gros Monsieur chauve. Je plisse les yeux.
-Louis..?
Wow... L'amour rend vraiment aveugle. Il était pas comme ça avant.
-Non, mon p'tit gars. Moi c'est Patrick. Si tu cherches les Tomlinson c'est la maison d'a côté. Il pointe la droite et je ris. Je suis pas doué. T'as pas un peu bu, gamin?
-Écoute moi bien, Bob. L'homme de ma vi-... Non. Ducoup, l'homme de ma mort, m'attends dans la ''maison d'a côté. '' si tu veux bien, on en parle plus tard.
Et je quitte ce charmant vielle homme en titubant. Je suis vachement détendus pour quelqu'un qui s'apprête à crever. J'arrive devant la BONNE porte et frappe à nouveau en priant pour ne pas m'être trompé. J'entends encore des pas feutrés, puis la porte s'ouvre.
-Harry! Mais qu'est ce tu fous là ?! Comment t'as eu mon adresse?! Je pouffe devant ses questions stupides. C'est pas vrai... T'es défoncé en plus... Je supporte pas ça. Tu le sais. Pourquoi t'es là..?
Ho Oui... Tout ça m'avait fait oublier que nous c'était plus comme avant... Je baisse la tête. Je vais sûrement perdre connaissance avant que le soleil se lève et j'ai trop de choses à lui dire pour que l'aube arrive. Mes larmes commencent à couler encore une fois. Je suis si faible. Mais je me laisse aller, c'est la dernière fois. La dernière fois que je pleure pour lui. La dernière fois que je pleure tout court. La dernière fois que je l'aime.
-Tu.. Tu sais, tout à l'heure tu m'as pas laisser te dire ce je pensais de tout ça. Tu ne m'as laissé que ton point de vue. J'estime que moi aussi, je dois m'exprimer sur le sujet... Murmurais je.
-Haz'...
Je relève la tête. C'est la première fois qu'il m'appelle ça, mais je ne le laisserai pas faire.
-Non, Louis. Laisse moi finir. Il hoche la tête, le regard inquiet. C'est vrai, je suis essoufflé et je peine à tenir debout. J'appuie une de mes mains contre un des piliers. Tu te rappelles? Quand on était dans ma sale de bain et que tu m'a promis que tu me tiendrai quand les choses iront mal? Ses yeux se remplissent d'eau et il détourne le visage, honteux de ne pas savoir tenir ses paroles. Je n'ai pas eu le temps, moi, de te le promettre. Alors, je te promet, que quand les choses iront mal, tu pourras me parler, que je sois la ou pas. Il fonce les sourcils. A propos d'Eleanor, il faut que tu sois au courant. Elle a tenté de me consoler, même si elle n'a pas tes mots. Et peu importe. J'aurai qu'à essayer de te remplacer avec une autre, je ne pourrai pas, je n'y arriverai pas. Au fond, je lui en voudrait toujours d'être elle, de n'être qu'elle et même pas toi. Maintenant, si tu veux partir, je comprends. Enfin non, je ne vais pas mentir, je ne comprends rien. Tu crois que c'est comme tes drogues ? Que ça te tue quand tu t'en sers ?
-De quoi tu parles..? Pleure t-il.
-De tes sentiments, Louis. De tes putains de sentiments. Tu vas me perdre. Et je t'interdis de te dire que c'est parce que la vie en avait décidé ainsi. J'hoquète de douleur. Mentale ou physique, je ne fait plus la différence. Tu vas me perdre, et ce sera uniquement parce que tu n'as rien fait pour me garder..! Je lâche un gémissements pathétique, mais j'en ai plus rien à foutre. J'ai si mal... Tu me manques. Tu me manques mais j'en parle peu. J'ai beau t'imaginer dans mes dras, me serrant contre toi. Quand j'ouvre les yeux, ma chambre vide me rappelle qu'encore une fois, ce soir, tu ne t'es pas endormi dans mes bras. Mon être ne le supporte pas. Les souvenir sont douloureux. Les souvenirs sont vraiment douloureux. Mon âme ne tiendra pas le coup, je ne trouverai jamais d'issue à tout ça. Bordel, tout aurais pu être si simple si on ne s'était pas fait jouir de belles paroles, si on ne s'était pas caresser du regard, si on ne s'était pas attaché du passé. Mais même si c'était à refaire. Je le referai sans hésiter. Tu es ma plus belle erreur. Et cette fois, on explose tout les deux en sanglot. L-Louis, je suis vraiment, sincèrement, merveilleusement, tristement, apocalyptiquement, fou amoureux de toi. Alors, juste une dernière fois, j'ai besoins d'être celui qui fait trembler ta poitrine, avant que tu ne t'en aille pour toujours, je veux faire battre ton cœur. Je t'aime si fort, si mal et je suis tellement désolé d'haïr toujours autant l'espace.
Ses pleures n'ont pas cessé de redoubler durant mon discours improvisé. Si on m'avait dit que l'amour ne relevé pas, qu'il tuait, je ne me serais jamais autant approché de lui. Ma tête tourne, rien est clair. Seigneur que j'ai envie de dormir. Mes jambes me lâchent et je tombe au sol. Je ne sens même pas l'impact, tout va bien.
-HARRY! Il cours vers moi et me prends dans ses bras. Merde! Mais qu'est ce que t'as branlé ?! Crit-il
-Je... Pas grand choses. Chuchotais-je en riant.
-T'as pris quoi?!
-Des... Heu... Des somnifère ? Ses larmes tombent sur mon visage, je pose la main sur sa joue et les essuis.
-Combien?!
-Pas beaucoup Louis, tout ira bien.
-T'en as pris combien?!
-Deux...
-Deux quoi?! Harry! Deux putains de quoi?!
-Deux... Deux boîtes. Deux putains de boîtes.
Il sanglote.
-Bordel de merde...
Une voix douce de femme s'elève de la porte d'entrée.
-Louis? Ça va? J'ai entendu crier.
-Maman! Appelle une ambulance tout de suite!
-Quoi?! Mais pour-...
-TOUT DE SUITE!
Elle court à l'intérieur et j'écarquille les yeux comme je peux. J'essaie de me débattre mollement, mais il me serre, je ne peux plus bouger, je n'ai plus de force. L'eau qui s'écoule de ses joues mouillent mon pull.
-Non..! L-Louis..! J-je veux pas... Je veux plus.
-Moi non plus, Harry. Je ne veux plus. T'avais pas le droit de me faire ça. Pas à moi. Pas après Elle.
C'est vrai... C'était égoïste. Je n'aurais jamais dû...
-Je suis tellement... T-tellement désolé... Je crois bien... Je crois que je... Je veux pas mourir... Louis, je veux pas mourir...
Je ferme les yeux. C'est trop dur de résister mes paupières sont si lourdes, tout mon corps est si lourd... Je me sens apaisé dans ses bras. C'est chaud, c'est calme. La fin est calme. On peut donc fermer le livre. L'histoire est terminée.
-Hé, Boucle d'or, je sais pas si tu m'entend. Il renifle. Mais, moi aussi, je suis amoureux de toi comme un dingue. Je souris faiblement, toujours réveillé. Il serre très fort ma main et murmure d'une voix déchiré: Tiens bon, sois fort, j'ai besoins de toi. Je vais arranger ça, c'est promis. Je te tiendrais quand les choses iront mal, n'est ce pas? Je ne te lâcherai plus, juré. Il pose sa bouche chaude contre mon front puis souffle: Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime tellement...
La voix de femme se fait encore entendre:
-Ils arrivent... J'espère que ce n'est pas encore de ta faute.
-Si, ça l'est...
Enfin, je lâche complètement prise. L'inconscience est si douce entre ses mains. Tout est flou. Tout s'efface. Je ne reconnais plus rien. Mais les voix qui me guident sont familières et au milieu d'elles, tu me cries d'exister à tout prix. Et devine quoi? Je te suis. Même si j'aurais préféré hurler des ''tais toi'' à tes ''bats toi''.
Louis Tomlinson:
Il s'éffondre en un bruit sourd. Les yeux révulsés. Les membres lourds. Un orchestre sans bruit. Et c'est à ce moment que je me dis: ''C'est dans ton lit, tard le soir, que tu réalisera qu'il ne sera plus là, dans ces draps, ni même dans tes bras. Tes belles paroles n'ont pas suffit, mec. Il préférait la dur réalité aux délicieux mensonges.''
Je vois les lumières des urgences et les sirènes stridentes envahissent le quartier. Tout s'active autour de nous. Ils me l'arrachent des bras. Ils me le prennent.Je crois que jamais je n'avais vu autant de lumière dans les rues et si peu dans les esprits. Encore une fois. C'est arrivé encore un fois. J'ai encore merdé.
-C'est comme ça, je fini toujours par détruire ce que j'aime.
-Monte dans le camion avec lui, Louis. Ne fait pas la même erreur qu'avec Elle. Ne le laisse pas alors qu'il a besoins de toi. Murmure ma mère.
-Je...
-Louis, je t'aime. Vas y.
C'est la première fois. La première fois depuis que F est partie qu'elle me le dit. Alors je l'écoute. Je serais là.
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