One-Shot : [OC]
(Bonjour ! Bienvenu dans ce premier chapitre de ce nouveau livre d'OS ^^
Ce premier chapitre est au sujet d'un de mes OCs, et comporte des scènes violentes et de la maltraitance infantile.
Si ces sujets vous mette mal à l'aise, je vous déconseille de lire ce chapitre.
Mis à part tout ça, bonne lecture ^^)
« Mère... Suis-je un monstre ? »
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L'humanité a toujours été barbare, envers elle-même ou la nature, mais comment expliquer cette férocité ? Même les hommes ne savent pas répondre à cette question, et essayent de se réconforter dans une idée que s'ils sont mauvais, c'est bien à cause d'un esprit malveillant qui a posé cette violence en eux, non ?
C'était l'idée présente en majorité il y a fort longtemps, qu'importe le courant de pensé, pour tous et chacun, il y avait cette idée qui affolait les populations et qui n'avait qu'un seul salut : la purification de « l'âme » et le combat contre les forces du mal.
Mais que se passe t'il quand une divinité vraiment mauvaise décide de manipuler une population, se cachant entant qu'humain, en souhaitant assouvir ses fins et créer un véritable symbole maléfique, autre que ceux existant déjà, pour pouvoir combattre ce dernier et assoir son pouvoir sur ces pauvres humains effrayés ?
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Le village était calme, mais ce n'était pas un calme rassurant, c'était comme si la population de ce bourg était morte. Ce n'était pourtant pas le cas, mais ça ne changeait en rien l'ambiance pesante qui régnait en ces lieux.
Il n'y avait aucune lumière dans les maisons, et le seul endroit éclairé était ce qui semblait être la place du village. On pouvait y voir, grâce aux torches enflammées, une ronde de gens observant en son milieu, un groupe de 3 personnes. Une femme et deux enfants.
La femme était grande, très grande, elle possédait une peau d'une blancheur presque inquiétante, ses cheveux étaient de la même teinte et elle avait la stature et le visage un peu plus masculin. Ses yeux étaient d'un bleu glacé, contrastant avec le sourire presque joviale qu'elle affichait face à son publique. A ses côtés, il y avait une petite fille, son portrait craché, bien que sa peau eût moins l'air cadavérique que celle de sa mère et son visage ainsi que sa stature beaucoup plus douce, et que ces bras étaient parsemés d'écailles d'un blanc pétillant, brillant de milles couleurs à la lumière. La petite était cachée derrière les jupons de sa mère, semblant comme intimidée et mal à l'aise. Quant à l'autre enfant, il faisait un peu « tache », la peau brune et remplie de cicatrices, les cheveux blancs mais sale, les iris du même bleu que sa famille, certes, mais avec la sclérotique d'un rouge assez inquiétant, comme s'il avait une infection dans les yeux. Lui aussi, tout comme sa sœur, avait des écailles, mais à la différence de cette dernière, ces écailles étaient d'un rouge sombre se confondant avec sa peau mate. Bien que sa sœur eût le droit de se cacher derrière sa mère, le garçonnet, lui, n'avait pas ce luxe.
Il sentait les yeux des humains le regardant avec un mépris et une rage intense, mais ses propres yeux renvoyaient ces regards avec encore plus de violence. Et s'il le pouvait, il leur aurait fait payer les cicatrices sur son corps, à tous, et même à sa mère. Surtout à sa mère. Mais il ne pouvait rien faire, enchainé par des fers invisibles qu'on appelait la peur, la peur de franchir le pas du meurtre, la peur de recevoir encore pire que des jets de cailloux et des coups de bâtons de fer brulant.
Quand la grande dame blanche prit la parole, tous la regardèrent.
« J'apprécie votre ferveur à l'ouvrage, mais il se fait bien tard, mes chers amis, veuillez aller vous reposer, nous reprendrons notre besogne demain. »
Oh, que cette femme était courageuse, un véritable martyr dans la tête des nobles gens, car c'était une femme qui avait perdu presque tous ses enfants, ainsi qu'un bambin fraichement venu au monde, et pire que tout, le mal, qui lui avait raflé ses rejetons à la vie, avait fait de son fils son suppôt, son incarnation maléfique d'après les affirmations de la Mère. Dès lors, elle ne considérait plus sa progéniture comme son enfant, mais le garder avec elle, stipulant qu'avec les cailloux et le feu, l'esprit maléfique sortirait du corps du petit et que si l'enfant était abandonné au loin, il trouverait le moyen de maudire le village, ou de causer du tort à d'autres familles et donc elle souhaitait garder son « fardeau » pour éviter que d'autres n'en souffrent.
Pourtant si on demandé au petit garçon sa version des faits, il pourrait vous raconter une étrange histoire, celle d'un homme accompagné d'insectes blancs venu un soir pour enlever ses frères et ses sœurs, mais qui ne put point le faire pour lui et sa jumelle, n'ayant plus de temps, la mère étant revenue. On aurait pu s'attendre à une réaction hystérique, de la part de la femme, suite à la disparition de sa portée, mais non. Au lieu de ça, elle soupira simplement et prit ses deux enfants restants contre elle. La jeune fille dormait et n'avait rien vu à la scène, et le jeune garçon avait les yeux grands ouverts, ne comprenant pas la réaction de sa créatrice et encore moins les mots qui suivirent :
« C'est embêtant, j'avais des projets pour eux. Mais bon, tout cela fait avancer mon projet principal... »
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Il faisait chaud, en cette après-midi d'été, il faisait très chaud, et les maisons peu élaborées de l'époque ne gardait absolument pas le frais. Et c'était seulement en ces périodes de chaleurs folles que le jeune, maintenant adolescent, appréciait être dans sa « chambre », une sorte d'étable ne laissant passer quasiment pas de lumière sauf avec un trou au plafond. La prison était faite en argile semblerait-il, ce qui gardait un minimum la fraicheur. C'était tout ce qui était positif dans cette pièce. Sinon il n'y avait rien de bon. Il y avait, la plupart du temps, une odeur, une odeur forte de viande qui se décomposait, la nourriture du jeune homme, un mélange d'animaux les moins bons à manger aux yeux des villageois revenant de la chasse, et de reste d'humain ayant commis des délits dans le hameau ou d'étrangers, le village étant devenu extrêmement hostile envers le monde depuis la montée en puissance de la femme blanche, la Mère.
On ne se posait jamais de questions sur les actes de la nouvelle dirigeante, et sur l'état du jeune homme, le fait qu'il était un démon sur terre étant de plus en plus encrée dans le subconscient des habitants de cet endroit. Alors lui donner les cadavres de ceux qu'on ne voulait pas enterrer sur nos terres était le meilleur compromis, car on ne pouvait pas laisser les cadavres à l'air libre dans le village ou ses alentours, au risque d'attirer de terribles maladies et des bêtes sauvages. De plus, physiquement, le métisse était bien moins « humain » que dans son enfance, alors autant faire de lui un véritable monstre dévoreur de chair. Il était devenu plus grand que la moyenne, faisant déjà la taille des hommes du village à seulement 15 ans, ses yeux avaient toujours cette teinte rouge, ses dents étaient comme celles des chiens les plus féroces, ses cheveux étaient d'une longueur impressionnante mais encore plus sale qu'avant, avec des trous à certains endroits dans son cuir chevelu et son corps était d'une maigreur effroyable, et pourtant, il était encore en vie, capable de réfléchir, de se trainer au sol, de marcher en titubant.
Il ne voulait pas mourir. Il n'allait pas mourir.
Son seul réconfort était dans la prière d'une divinité, une divinité qui, tout comme lui, était synonyme du mal, et comme il ne pouvait s'empêcher de faire un lien avec lui-même, il pensait que lui aussi, on lui avait administré ce rôle qu'il n'avait pas choisi. Il l'avait connu lors d'une des nombreuses humiliations publiques qu'il subissait. Ce jour-là, il avait croisé le regard d'un bouc noir de geais, au regard bien plus humain que tous les monstres qui le battait sans arrêt. Et dans une psychose du désespoir, il crut entre-apercevoir un esprit dans cet animal, quelqu'un qui pourrait l'aider, ou qui du moins, compatissait.
Plus tard, les simples gens donneront à l'idole de l'adolescent des surnoms tel que Satan, ou La Bête, mais pour l'instant, personne ne connaissait vraiment le nom de cet éternel, et dans le village, personne ne pensait à son existence, tous bien trop occupé à considérer l'enfant comme le produit du malheur, donc prendre en compte un autre être maléfique serait bien trop compliqué, et pour la Mère, cela serait même contre intuitif car elle savait, pour l'instant, qu'elle n'avait pas récupérer assez de puissance pour pouvoir faire mine de combattre le Malin.
Mais pour le jeune homme, savoir son nom ou savoir si il était connu de son village ou d'ailleurs, tout cela était superflue. Tout ce qu'il souhaitait, c'était que cet homme l'arrache de cette vie, loin de ce village. Il en rêvait nuit et jour, se fut sans doute son seul moyen de s'accrocher à la vie, il avait gouter à la compassion, il voulait retrouver cette sensation.
Mais cela n'arriva jamais, personne n'était venu à sa rencontre pour le sortir de là, et pourtant, malgré ses espoirs brisés, il ne renonça pas à son adoration pour son idole, bien au contraire, elle devint encore plus forte, comme maladive, mais c'était la seule chose qui le faisait encore marcher malgré son corps amaigri. Et dans ce désespoir, cette folie produite à cause d'une vie tortueuse, naquis dans son esprit une nouvelle idée : Si son idole ne venait pas, c'est lui qui allait venir à lui.
Et il fera tout pour le faire. Quitte à se défaire lui-même de ses chaines et réduire ce village à feu et à sang.
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Il ne s'était jamais sentit aussi bien. Jamais.
Pourtant, le cadre autour de lui devrait le faire se sentir mal, au moins un peu. Mais non, il ne tirait que de la satisfaction de ce qu'il venait de faire. Il pouvait sentir son corps remplie d'une chaleur nouvelle, d'une libération lui faisant pousser des ailes, il se sentait même léger. Néanmoins, il ne devrait pas se sentir ainsi, contenu de la forme qu'il avait épousé pour se libérer de son ancienne vie. Il n'avait plus rien d'humain, même pas une forme humanoïde, sauf à l'intérieur de son nouveau corps, son armure, une anatomie de monstre rouge de sang, rouge de rage, couvert d'écaille.
Son corps était tel qu'on avait l'impression qu'il avait écrasé le village, et contenu qu'il n'était encore qu'un jeune adulte, il savait qu'il grandirait bien plus et qu'il pourrait écraser des choses plus importantes que des simples villages. Pourtant, il n'avait pas tué tous ces gens qu'en les écrasant, non, sa transformation en reptile ne fut qu'à la fin de son massacre, avant cela, il les avait frappés avec des armes, rustiques ou non, tout ce qui lui passait sous la main, tout ce qui pouvait l'aider à accomplir sa délicieuse et macabre vengeance. Au bout du compte, le village au silence mortuaire était vraiment mort.
Il voulait montrer sa puissance, il voulait, au fond de lui, qu'on le remarque, qu'on lui donne un rôle lui permettant de faire sortir encore plus de rage, toujours plus de noirceur, car même s'il a détruit son bourg d'enfance, son lieu de torture, et que plus une seule âme ne résidait ici, il avait encore cette aigreur dans le cœur, cette violence dans le sang. Et elle n'allait pas partir, elle était comme inscrite dans son être, comme une chose qu'on ne pouvait plus lui retirer.
Plongé dans ses songes, dans sa délectation de la victoire, il entendu malgré tout des sanglots, de vifs sanglots signalant qu'une personne était encore en vie au milieu de cet abattoir. Il n'aurait fallu que d'un coup de queue au dragon rouge pour anéantir le bruit parasite que produisait le rescapé, mais il ne le fit pas, se tournant vers la personne.
Et les sanglots devinrent à ses oreilles une douce mélodie, car la personne qui les versait était sa jumelle. Cette petite fille, maintenant devenu jeune femme, une beauté parmi les simples mortelles de ces lieux, avait son beau visage déformé par les sanglots et la peur, pourtant, elle ne partait pas, elle ne fuyait pas, elle tenait dans ses bras le corps mutilé de sa défunte mère, ne sachant même pas que cette dernière avait simplement fuit hors de son corps, faisant croire à sa mort, laissant égoïstement sa fille pour combattre la fureur de son frère. Mais elle n'avait plus la force de se battre, la vue des corps des habitants de son terrain d'enfance la rendait malade et enragée, mais elle ne voulait pas se battre, clouée au sol par l'effroi.
Son jumeau s'avança alors vers cette cadette qui ne l'avait jamais aidé, qui n'avait jamais tendu une main vers lui, qui avait vécu dans l'amour et le confort alors que dans la pièce à coté, son jumeau hurlait de douleur. Oh qu'il aimerait la broyer, la déchiqueter, voir son sang se rependre comme une mare, rejoignant les autres mares pour former un lac rouge, son lac synonyme de succès. Mais il ne le fit pas, car il y avait une chose encore plus jouissive que tout ça : voir la terreur dans ses yeux.
Il s'approcha alors de la blanche, la regardant dans les yeux pour se délecter de toute l'horreur qu'il pouvait lire puis regarda le corps éviscéré de sa mère, et après cette contemplation, il murmura :
« Oui mère... Je suis un monstre. »
(PU-TAIN- FINI !!! (J'ai l'impression que ça a prit des lustres alors que le chapitre est tout petit-)
Bon, merci d'être arrivé jusqu'à là, j'espère ne pas avoir trop fait de faute et que le texte est compréhensible ! >-< Cet OS est un remake de l'histoire d'Argon, l'OC mis en valeur ici, j'ai essayez de rapporter des choses nouvelles dans cette nouvelle version.
Merci d'avoir lu ce premier chapitre dans ce livre, en espérant qu'il a été agréable à lire ! ^^
Bye bye ^^)
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