𝘊

Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

C'est là, que je t'ai vu pour la première fois.

Tu posais nu, dans l'arrière-cour.

Assis à même la terre, un bouquet dans les mains, les cheveux parsemés de pétales écarlates.

Les légers rayons du soleil faisant ressortir les courbes enchanteresses de ton corps.

Ta bouille d'angelot me séduisait.

Ton air peu sûr de toi m'attendrissait.

T'es yeux brûlant de désir m'excitais.

Je ne pouvais détacher mon regard de toi.

Tu m'avais ensorcelé.

Je vivais non loin.

Dans un taudis voisin.

Vivant tranquillement, ma vie de troubadour citadin.

Achetant t'es lilas, fleurissant à la fenêtre.

Dont tu avait le don pour qu'ils soit si éclatants, transmettant chacun de t'es sentiments.

Sans même le savoir je savais tout de toi.

Et inversement.

Nous étions, par la décision de cupidon, les condamnés stupides, désormais enchaînés.

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top