Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 13

Nosaka se réveilla quelques heures après son malaise, chez lui. Il se souvenait de ce qui était arrivé. Et si Mizukamiya avait suivi son ordre, Nishikage savait tout désormais.

Y aurait-il un jour où Nosaka ne lui mentirait plus ?

La porte s'ouvrit, lorsque le rose tentait de s'asseoir sur son lit. Une infirmière aux cheveux violets, venant apporter un plateau repas au cas où il s'était réveillé.

« Nosaka-san, ce n'est pas raisonnable ! Vous émergez à peine ! »

L'infirmière l'aida tout de même, avant de lâcher un soupir.

« Combien de temps ai-je dormi ?

— On vous a placé ici il y a sept heures. »

Nosaka tourna la tête vers les volets, fermés. Aucune lumière ne s'en échappait, ce qui signifiait qu'il faisait nuit. Fuyuka lui tendit son téléphone portable, que Nishikage avait laissé quelques heures plus tôt.

« Votre compagnon m'a demandé de vous le donner lorsque vous seriez éveillé.

— Merci beaucoup. »

Nosaka composa le numéro du grisé, malgré ses doigts tremblants. Il n'avait jamais oublié son numéro. Combien de fois, pendant ces mois de séparation, avait-il pleuré en voulant l'appeler et entendre sa voix ?

« Allô ?

— Froy ?

Privet, Nosaka~

— Qu'est-ce que tu fous à l'autre bout ?

— Hikaru et moi sommes revenus à Inazuma ! On est chez vous, là, avec Nishikage et la petite. Il nous a tout raconté.

— Je vois... Tu peux me le passer ?

— Il est endormi sur le canapé, avec Yayu dans ses bras. Je crois que cette journée l'a exténué.

— Et Ichihoshi-kun ?

— Il dort aussi. Ça doit être le vol qui l'a mis au tapis. »

Froy rit doucement. Il éloigna le téléphone de son oreille pour prendre une photo, l'envoya à Nosaka, puis reprit :

« Hikaru a repris contact avec Tanizaki et les anciens membres de la Outei. Tu sortiras de l'hôpital dès que possible. Nishikage restera avec toi pour éviter tout problème avec le directeur, et moi je garderai Yayu.

— Seulement si tu ne lui apprends pas de conneries. »

Fuyuka vint installer une tablette au dessus des genoux de Nosaka, puis posa le plateau-repas. Froy lui assura que tout irait, et la conversation se termina.

« Pensez à manger, surtout. Sinon je vais me faire disputer par Gouenji-san...

— Gouenji-san ? Répéta Nosaka en posant le téléphone près du plateau.

— C'est le directeur de l'hôpital Raimon. Le père de Gouenji Shuuya, répondit Fuyuka avec un sourire.

— Je vois. Qu'est-il devenu ? Et Endou-san ? »

Fuyuka s'assit sur le bord du lit, et tandis que Yuuma mangeait en même temps, ils discutèrent de leurs anciens camarades en commun. Même si Nosaka semblait apaisé, il ne voulait qu'une chose ; entendre la voix de Nishikage.

◤❦◢

Le lendemain matin, en ouvrant les yeux, Yuuma ne put pas s'empêcher de pleurer. En silence, certes, mais ses larmes coulaient bel et bien. Foutus rêves. Celui qu'il supportait le moins était revenu.

Une vue d'horreur, sur le directeur faisant face à Nishikage et le tuant, devant ses yeux. Nishikage tabassé à mort, et Yayu subissant le même sort. Pourquoi Nosaka rêvait-il de ça ?

Tu avais promis que tu ne me mentirais plus, Nosaka-san...

Nosaka se redressa, cachant son visage entre ses mains. Il murmura de nombreuses fois le nom de Seiya. Il le voulait, là, maintenant, contre lui. Il voulait être enlacé, sûr d'être protégé. Depuis quand Nosaka ressentait-il le besoin d'être autant aux côtés de Nishikage ?

« Yuuma... ? »

Il n'avait pas entendu toquer. Il n'avait pas entendu la porte. Mais sa voix, il l'aurait entendue parmi des dizaines, voire même des centaines d'autres.

« Nishikage... »

Le grisé esquissa un petit sourire, avant de s'approcher du rose, pour le serrer contre lui.

« Tu es gelé, Yuuma...

— J'attendais que tu viennes me réchauffer, murmura Nosaka en se blottissant.

— Je t'aime tellement... »

Peut-être que Nishikage était en train de pleurer, lui aussi. Le grisé lui souffla qu'il serait autorisé à sortir le lendemain, après quelques tests.

« Mizukamiya viendra t'expliquer plus en détail cet après-midi, mais sache que les prochains jours vont être assez mouvementés.

— Tant que tu es à mes côtés, je n'ai peur de rien.

— Yuuma...

— Est-ce que tu m'en veux de t'avoir menti... Pour tout ?

— Pourquoi je t'en voudrais ? Sache que peu importe ce que tu fais, je serai toujours derrière toi. Je te suivrai quoi qu'il arrive. Je te soutiendrai. Dis-moi tout ce que tu veux. Même si la vérité est trop dure à avaler, je ne te laisserai jamais seul.

— Seiya... Je ne te mentirai plus. »

Ils échangèrent un baiser, souriants, puis un second, et un troisième. Mais ils perdirent vite le compte, l'un s'allongeant sur l'autre pour mieux l'embrasser. Pour permettre à l'autre de se perdre quelques minutes dans les cheveux du plus grand.

◤❦◢

« Je maintiens qu'il fait trop chaud au Japon. »

Froy se faisait du vent grâce à un vieux cahier de cours de Nosaka, affalé sur le canapé. Yayu leva les yeux vers lui. Elle tenait son doudou lapin dans ses mains.

« T'as pas chaud, toi ?

— Nyuh ?

— Je suppose que non. »

Mizukamiya débarqua dans le salon, amusé par ce qu'il voyait.

« C'est bien, Froy, tu as trouvé quelqu'un avec la même maturité que toi.

Ya tebya bespokoyu¹. »

Le bleuté rit doucement, puis attrapa sa veste. Il passa une main sur la tête de Yayu, sur celle de Froy – uniquement pour l'énerver – puis sortit.

« Viens, on mange une glace. J'espère que Nosaka en a à la fraise. »

Mizukamiya pénétra dans l'hôpital une bonne demi-heure après son départ de chez Nosaka. Il se rendit à la chambre du rose, où devait également se trouver Nishikage. A peine eut-il ouvert la porte qu'il la referma, rouge de honte. Nishikage vint ouvrir quelques minutes plus tard.

« J'ai rien dit ! Plaisanta le bleuté en sentant le regard appuyé de Nishikage peser sur lui.

— Je suis ravi de te voir, Mizukamiya, fit Nosaka pour changer de sujet.

— Moi aussi. Je suppose que tu vas mieux.

— N'empêche, si ce que tu as vu pouvait rester entre nous...

— Je suis arrivé à un point où je m'en moque. Vous faites ce que vous voulez. »

Mizukamiya fut tout de même étonné de voir que les murs étaient autant insonorisés.

« Bon, mettons de côté votre vie sexuelle, et venons en aux faits.

— Mh... Acquiesça Nishikage.

— Nosaka, demain, tu vas prendre un vol pour l'Amérique. Et cette fois, nous y veillerons tous ; ta tumeur sera éliminée.

— Je quoi ?

— Aussi surprenant que ça puisse être, Haizaki a demandé à Hiroto et Kidou de s'occuper de tout ce qui est payement. En somme, ils t'offrent l'opération, la rééducation et le trajet.

— Il faudra que je pense à les remercier, fit Nosaka avec un sourire.

— Il y a un second point, mais je t'en parlerai en temps voulu.

— Très bien. J'ai hâte d'être demain, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris l'avion.

— Je viendrai avec toi, Nishikage et Yayu également. Froy et Hikaru-kun resteront à Inazuma.

— Ils vont s'occuper de repeindre les murs ? »

Le silence prit place dans la chambre de Nosaka. Mizukamiya se tut. Il inspira, expira, et lâcha :

« Nosaka ?

— Oui ?

— Non, rien. »

Le bleuté était en train de penser que Nosaka partait en brioche, mais il se retint de le dire. Ils discutèrent une bonne dizaine de minutes avant que Seiryuu sans aille. Nosaka s'affala sur son lit, épuisé.

« Yuuma...

— Je crois que je vais faire un petit somme. Je t'aurais bien proposé de me rejoindre, mais bon... »

Pour seule réponse, Nishikage vint s'asseoir sur une chaise, près du lit, et posa un baiser sur la tempe de son amoureux. Celui-ci lui rendit, se relevant, puis se colla à lui. Ils se serrèrent une bonne dizaine de minutes, durant lesquelles Nosaka s'endormit.

« Comment je fais pour me libérer, maintenant ? »

◤❁◢

J'ai eu deux trois soucis de feuille blanche, mais maintenant ça va mieux 👀

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

#Historia

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top