Chapitre 29 : L O V E
« Mais je sais ça, dit moi juste ce que je dois faire pour qu'il se rétablisse ! »
« Et ne me gueule pas dessus, j'suis pas infirmière. Je suis déjà bien gentil de te répondre à deux heures du mat' pour régler tes petits soucis ! »
« Ouais, ouais. Je suis désolé ça te va ? Maintenant dis-moi ce que je dois faire pour faire baisser sa température. S'il te plait Alix. »
« Ouais, mais ne t'en fais pas, même s'il a de la fièvre, ce n'est qu'un rhume, rien de trop grave, ok ? »
« Hum. » Soupuré-je incertain.
Et bordel, depuis quand je m'inquiète autant ?
« Ok alors commence par le rafraîchir avec un linge frais trempé d'eau avec un peu de vinaigre blanc, ou si tu as une baignoire, tu peux lui faire prendre un bain. Mais pas d'eau froide. De l'eau tiède pour éviter de lui faire un choc thermique. Et fais le boire beaucoup aussi, de la tisane de tilleul ou de thym, ça aidera son système immunitaire à se défendre. Ou de la soupe chaude, ça favorisera la transpiration et éliminera les toxines. »
« Merci Alix. Je.. J'ai jamais pris soin de personne alors je ne savais pas trop comment faire. Ça m'a un peu fais flipper. » Avoué-je, quelque peu rassuré, ce qu'Alix me dit de faire ne semble pas si dur que ça...
« T'inquiètes, on a tous des choses qu'on sais pas faire. C'est fait pour ça les amis. »
« Je sais pas où tu as appris tout ces trucs, tu devrais peut-être faire médecine, j't'imaginerais bien infirmier, mais en tout cas, j'te revaudrais ça. »
« Tu peux me le revaloir tout de suite. »
« Comment ? »
« Fais-moi une promesse. »
« Je t'écoutes. »
« Promets-moi que vous avez fini de vous entre détruire. Que vous allez enfin accépter que le passé est passé et que ce qu'il s'y est passé n'est ni la faute de l'un, ni celle de l'autre. Tout a été un coucours de circonstances qui vous a obligé à faire de mauvais choix. »
« Ouais. C'est déjà ce qu'on essaye de faire. Mais c'est pas facile. J'ai l'impression que dès que l'on fais un pas en avant, on en fait aussi dix en arrière, enfin surtout moi. Et même si je veux tout arranger, parfois j'arrives pas à faire autrement que tout foutre en l'air... »
« Mais maintenant tu as promis alors tu n'as plus le choix. Tu ne peux plus faire autrement. »
Je sens que la discussion m'échappe, alors je dis la seule chose qui me vient à l'esprit pour la clore, dans faire de vagues :
« Bonne nuit Alix. »
Je n'attends pas sa réponse pour couper la communication. Je retourne à côté d'Andrea qui est allongé sur mon lit et passe une main sur son front pour dégager ses mèches de cheveux trempés de sueur. Depuis que nous sommes rentrés à mon appartement, ça ne s'arrange pas. En même temps, j'aurais dû mieux veilleur sur lui, hier il m'a attendu sous la pluie, aujourd'hui je l'emmène à la patinoire en shirt et Tee-shirt, je manque vraiment de bon sens parfois.
Andrea me dire de mes pensées :
« Alors, il t'a dit quoi Alix ? Tu vas pouvoir me sauver ? Non parce que sérieux, j'ai vraiment l'impression que je vais crever, j'ai la tête qui tourne et mon sang qui tape dans mes tempes comme sur un tambour. »
« Dit pas de conneries, tu vas pas mourir, et je vais m'occuper de toi. Alix m'a dit que je devais te faire prendre une douche. 'Fin il a dit un bain mais j'ai pas de baignoire alors... »
« Ouais, je reconnais bien les conseils d'Alix. Je suis sûr qu'il t'a aussi dit qu'on devrais coucher ensemble pour combattre la maladie. »
Je laisse échapper un éclat de rire.
« Non, même pas. Et la douche c'était pas des conneries. Aller, viens. »
Je l'aide à se lever et le maintiens -ou plutôt le porte- jusqu'à la salle de bain.
« J'suis sûr Alix il t'a juste dit de me donner une tisane. Mais comme t'es un pervers, tu veux me foutre à poil en profitant que je puisse pas me défendre. »
« Oui, t'as tout compris, comment tu fais pour tout savoir comme ça ? Avoue tu es devin. C'est ça ton secret depuis le début. »
« Ouais, t'm'as démasqué. »
« Aller, à poil. »
La châtain rit alors que je m'approche de lui pour prendre le bas de son Tee-shirt et le faire passer au dessus de sa tête. Puis, sans pouvoir m'en empêcher, je passe une main incertaine sur son torse. Je sens ses abdominaux se contracter sous la pulpe de mes doigts.
« Je croyais qu'on devait ''juste prendre une douche''. »
« Ouais merde, désolé. » Souris-je en déboutonnant son pantalon.
« Tu sais, je peux encore me déshabiller seul. »
« Hum non, j'préfère le faire. Tu pourrais tomber et te faire mal si tu as des vertiges. »
« Evidemment. Des vertiges. »
Malgré la fièvre, il m'offre un petit sourire en coin, me laissant le déshabiller entièrement.
J'enlève ensuite mes propres vêtements et entre à mon tour dans la cabine de douche. J'allume l'eau et régle le jet sur une température d'environ 37° comme me l'a recommandé Alix.
« Putain, t'as raison, j'ai des vertiges. »
Et si je crois tout d'abord qu'il se fout de ma gueule, je comprend bien vite que ce n'est pas le cas quand il chancelle et manque de tomber. Je lâche la poire de douche pour le ratrapper.
« Hey, on va s'assoir, ce sera mieux. »
Il hoche simplement la tête. Je l'assois en tailleur et me mets en face de lui. Je reprends le pommeau et commence à doucement faire couler l'eau sur les cheveux châtains d'Andrea.
« Ça fait du bien ? »
De nouveau, il hoche la tête puis il ferme les yeux. Je souris.
J'enlève une mèche de ses cheveux de devant ses yeux clos. Et mon cœur se serre.
Et dire qu'il y a un an, il était à moi.
« Qu'est-ce que tu regardes ? »
« Toi. »
« Ouais mais je suis moche là, je suis sûr j'ai même de la morve qui coule... »
« Tu gâche tout. En plus c'est pas vrai. Tu morves pas. »
Nos regards se croisent et on éclate de rire, comme des enfants. J'attrape la bouteille de shampooing au caramel qu'Andrea à apporté avec lui et commence à faire mousser ses cheveux.
« Idiot, c'était mon gel douche, ça. »
Je fronce les sourcils.
« C'est pareil. »
« Non. Du tout. Tu devrais apprendre à lire les flacons. »
« Mais j'aimais bien l'odeur, ça sent bon le caramel. »
« Bon, au moins tu as su lire le parfum, à moins que tu n'ai juste regardé le dessin. »
Je lui mets le jet dans la figure.
« Répète voire ce que tu viens de dire. »
« Ah Éos, arrêtes ! Je suis malade je te rappelles, tu es cruel ! »
Il m'éclabousse à son tour.
« J'aime bien cette odeur dans tes cheveux. » Soufflé-je en les lui rinçant.
Il réouvre les yeux et croise mon regard. Et je suis si proche de lui, de ses lèvres. Mon regard descend sur celles-ci et je devine le sien faire de même. Je passe ma main sur sa joue, puis laisse tomber mon pouce jusqu'à sa lèvre pulpeuse, l'emmenant vers le bas avant de la libérer et de la laisser remonter en un mouvement dont je me délecte. Je voudrais le faire mien.
Merde, Alix a raison. Il faut que l'on arrête de se blesser bêtement.
« Moi aussi. Je suis toujours amoureux de toi. » Soufflé-je, si bas que je doute moi-même de réellement avoir prononcé ces mots.
-
Visiblement on m'a forcé à publier :) 🐛
Avec amour et dévotion,
Paradoxalementparadoxale.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top