Escapade (Ellie)

Je dévalais les escalier, comprenant que Nalia était vraiment en détresse. J'ignorais tout d'elle, mais lorsque quelqu'un vous regarde avec ces yeux là, et que vous comprenez que vous êtes son seul espoir, seul un fou pourrait refuser de l'aide.

Ma main appuya sur la sonnette des Duchamp, et ne pouvant plus attendre, je n'arrêtait pas de sonner, jusqu'à ce que Mme. Duchamp n'ouvre la porte, assez mécontente. Je ne lui laissai même pas le temps de dire un mot, que je lui jeta mon invention:

-Madame, vous devez absolument m'aider. Mon frère et son amie sont coincés dans l'appartement, et nous devons aller à la Mairie pour un rendez vous d'une importance capitale! Le temps d'appeler les secours, il sera déjà trop tard... Vous...

-Un rendez vous?m'interrompit t'elle, méfiante.

Je continuai mon mensonge:

-Oui pour...une adoption. Nos parents sont déjà sur place, et la Mairie est loin, et...

-Vous avez pensé à appeler pour leur expliquer la situation?

Je commençais à désespérer:

-Oui, mais il n'y a rien y faire! Où se trouve votre balcon?

-Mon balcon? La deuxième chambre à gauche, mais...

-Merci!

Le cœur battant, je franchis la porte, et le dirigea colon ses indications, prenant conscience que la structure de leur appartement était assez similaire à la nôtre. Entrant dans la chambre, je fonçais droit vers la baie vitrée, et ouvrit en grand la fenêtre. Je sortis sur le balcon, et lançai:

-Arthur?

Quelques instants plus tard, une voix me répondit:

-Ellie? Tu as réussi?

-Oui, envoie moi Nalia, je la réceptionne. Ce n'est pas très haut, il n'y a pas grand chose à craindre.

J'entendais que la voisine se rapprochais, et je vis les pieds de Nalia descendre. Je lui confiai:

-Nalia, suspends-toi par les mains, et saute vers ma direction.

Je devinai qu'elle hésitai, mais elle prouva son courage en faisant exactement ce que je lui avait dit.

-Saute!lui criais-je.

Elle s'exécuta, et atterri dans mes bras. Elle souffla, et se déplaça sur le côté, encore sous le choc.

-Arthur!lançai-je.

Il fit exactement la même chose que son amie, et je ne m'attendais pas à ce que mes jambes fléchirent à ce point lorsqu'il atterri dans mes bras. Je lui soufflai:

-Tu est un peu plus lourd qu'à tes cinq ans...

Il me sourit, et il me semblai avoir retrouvé cette complicité qu'on avait perdu ces dernières années. Il fonça voir Nalia. J'aurais oublié la voisine si elle n'avait pas parlé à cet instant:

-J'exige qu'on m'explique ce cirque!

-Pas le temps, répliqua mon frère.

-On à un rendez vous, vous vous rappelez?complétais je.

Arthur s'inquiéta aussitôt:

-Mais on a rien pour ce débrouiller...pas d'argent, de téléphone...

Je ne pu m'empêcher de lâcher un sourire en lui désignant mon sac:

-Qu'est-ce ce que vous ferez sans moi...

***

Nous nous dirigions vers la station de métro, sans parler. Nous allions chez une amie d'Arthur, une dénommée Victoire. Je m'aperçus alors qu'à part leur chaussures, ils n'avaient rien de chaud, à part leur pull. J'enlevai mon manteau et le tendit à Nalia, qui, surprise, allait refuser, mais j'insistai:

-Je suis habituée...

Elle accepta alors, et se réchauffa dans mon manteau. Je tendis alors mon bonnet et mon écharpe à Arthur, mais il répliqua, à moitié amusé:

-C'est pour les filles...

Je levai les yeux au ciel, et enfonçai mon bonnet dans sa tignasse rousse, mais gardai l'écharpe pour moi.

Nous arrivions dans l'entrée de la station de métro, descendîmes les escaliers, et Nalia, tellement préoccupée, manquais de trébucher. Après avoir pris nos tickets, nous atteignions le quai, et prenions le premier métro qui venait. Je n'avais aucune idée où Arthur nous guidait, mais je devais apprendre à lui faire confiance.

Plusieurs fois ma mère a tenté de m'appeler. Mais Nalia tenait tant à ce qu'on se face oublier, que je pris la décision de l'ignorer. Alors venaient les messages. J'ai préféré éteindre mon iPhone afin de qu'elle ne remarque pas que je les lisais.

Je jette une regard à Nalia et à Arthur. Ils sont si proches l'un de l'autre, et se tiennent la main, et cela sans s'en apercevoir. En d'autres circonstances, je n'aurais pas hésité à le taquiner dessus, mais là, je savais qu'en aucun cas, il ne fallait les déranger. Nalia avait besoin de tendresse, cela se voyait. Et mon frère...avait besoin d'amour.

Tandis que je m'égarais dans le pensées, Arthur me fit signe comme quoi on arrivait. En effet, une station arrivait à grande allure, et il valait mieux pour nous de ne pas la manquer. Nous descendîmes, et nous nous freinions un chemin dans la foule, vers la sortie.

Je lança à l'adresse de mon frère:

-Elle habite où, ton amie?

Il désigna une rue:

-L'immeuble au fond...

Mais mon attention restait focalisée sur Nalia. Elle regardait toujours dans le vide. Je voulais lui demander ce qui avait bien pu se passer, chercher des solutions, mais au fond de moi, je savais plus raisonnable d'attendre d'être chez Victoire.

Nous nous rapprochions de l'immeuble, et lorsque nous atteignîmes la porte, Arthur sonna à la porte. Il n'eut d'abord aucune réponse, puis, une voix féminine sortit du micro:

-Oui? Qui est-ce?

-C'est Arthur. Désolé pour la visite imprévue, mais c'est urgent.

-Ok, vas-y.

La porte se déverrouilla, et nous entrâmes dans l'immeuble. Nous commencions à monter les escaliers, et mon frère m'informa:

-C'est au cinquième étage.

L'escalier me sembla interminable, et je soufflais de soulagement lorsque je vis une jeune fille, sûrement Victoire, nous attendre au seuil de sa porte. Arthur commença:

-Il y a eu un...imprévu.

Elle acquiesça, et nous laissa entrer. L'appartement était bien rangé, et semblait n'y avoir personne d'autre que nous. Nous nous déchaussions, élevèrent nos affaires d'hiver, et entrâmes dans le salon.

Nalia s'affala sur le canapé, et ne fit aucun geste lorsque Arthur s'assit à ses côtés, et passa un bras au dessus des épaules de la jeune fille, tentant de la réconforter. Je m'assis sur un fauteuil, et Victoire sur un autre. Nous regardions tous Nalia, qui au bout d'un instant, déclara, tremblante:

-Tout ce que je pourrais vous dévoiler ici ne doit être répété à personne...

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