• VOTES TOUT DE SUITE !! :) •

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     quelques rayons de soleil timides vinrent me tirer de ma léthargie. j'avais tellement bu hier soir... les autres devaient être en train de me chercher partout... où étais-je ? je lançai un vaste regard à travers la pièce, qui se trouvait être un placard à balais plutôt énorme.
je me levai soudainement, en tapotant mes vêtements. je fus prise d'un violent mal de tête et mes jambes se dérobèrent odieusement, avant que mes genoux n'atterrissent gaillardement sur le sol en parfait marbre de ce placard à balais peu ordinaire.

Il y'avait une énorme fenêtre dans la pièce, chose que je trouvais assez bizarre. On ne devait pas avoir la même définition de placard à balais... pourtant c'était bel et bien un local à produit d'entretien, et, d'après le nombre de produits détergents qui se trouvaient rangés parfaitement dans les étagères en face de mon matelas de fortune, je devinais aisément que cette " maison " si s'en était une, était très volumineuse, pour ne pas dire gigantesque.

Je relevai la tête, toujours prise de ces vertiges qui n'en finissait pas, avant de prendre mon courage à deux mains et de me relever encore une fois. Le local tanguait, comme si j'étais sur un bateau en haute mer, près a chavirer à n'importe quel instant. Je secouais la tête vigoureusement : hier je n'avais pas rêvé ; c'était toi, Eren. C'était toi qui était venu, par je ne sais quel moyen, me tirer de cette beuverie, dont je ne saurai me sortir si tu n'étais pas venu.

Alors pourquoi n'étais-tu pas là, ce matin, avec moi ? Que faisais-tu ?
J'atteins la porte avec une rapidité et une détermination que je ne me connaissais pas. Peut-être était-ce parce que je pensais te retrouver derrière la grande porte métallique ? Je souris lorsque je parviens à actionner le mécanisme de cette porte aussi lourde que les vannes pourries de Connie.

La lumière vive du soleil m'aveugla.
Je regardai partout, analysant les moindres recoins du couloir dans lequel je me trouvais. J'avais raison, cette " maison " était titanesque. Même les couloirs étaient énormes, démesurément grands. Je refermai la porte du local à balais avant de courir vers ce qui me semblait être la potentielle sortie.

Je ne croisai personne dans ces couloirs. Où étais-tu, Eren ? Ne me fais plus attendre. Je veux te serrer dans mes bras, pleurer, rire, sentir le parfum vanille que tu portais naturellement depuis que je te connaissais, voir ton visage s'illuminer de surprise ? Je ne savais pas, je voulais juste être rassurée, savoir que tu étais encore là, que je n'avais pas rêvé hier soir.

Et bien vite, je bifurquai dans un énième couloir qui semblait donner sur une sorte de salon. j'entendis un rire, pas n'importe lequel, celui d'une fille.
Mon cœur rata un battement, peut-être était-ce la fille de ton oncle... enfin j'espérais. Je clignai des yeux plusieurs fois, que pourrai-je dire si elle me voyait ? Que j'étais l'amie d'Eren ? Ce n'était pas crédible... je puais l'alcool et j'avais les cheveux en bataille.

__ " Eren, tu es tellement doué ! - Fit une voix féminine, la même que tout à l'heure, miaulant presque.

Ça y est, j'avais la confirmation que tu te trouvais dans ce salon, en compagnie d'une fille, qui semblait ne pas être ta cousine, mais, j'éradiquai ces idées de ma conscience, illico presto.
" Quelle défaitiste ! " aurais-tu certainement dit, si jamais je rebroussais chemin, si près du but. Alors je pris une grande inspiration et courut jusqu'au salon, énormissime, aux proportions démesurées et aux reflets dorés : ton oncle devait sûrement être très riche, pour posséder un domaine pareil.

Je débarquais dans le salon, en grande trombe. Mais vous ne vous souciez pas de mon apparition. Je détaillai rapidement la jeune fille à tes côtés, avant de me mordre la lèvre inférieure : qu'elle était belle !

__ " Eren ! - Hurlai-je de toutes mes forces, alors que tu tournai la tête, surpris. Tu écarquillais les yeux de stupeur, avant de te lever, suivi de la fille derrière toi, qui te tenait par le bras.

__ " Eren chéri, qui est-elle ? - Fit-elle de sa voix mielleuse.
__ " E-eren chéri ? - Repris-je, troublée.

__ " Eh bien, oui, nous sommes fiancés ! - Fit-elle en agitant ses doigts de loin, montrant clairement une fine bague brillante, tout en élégance, taillée dans ce qui pouvait très bien être du diamant. Je regardai immédiatement les doigts de Eren et remarquai une bague bien plus discrète sur son annulaire gauche. Je fus estomaquée.

J'avalai difficilement ma salive.
__ " C'est vrai, Eren ? Vous êtes... vous êtes fiancés ? - Demandai-je calmement, même si ma voix trouble et mes yeux brillants trahissaient ma volonté de paraître calme et raisonnable.

Eren, tu me détaillai sous toutes les coutures, ton regard fuyant exprimant ta nervosité. Tu paraissais très calme, très distant. Mais les yeux ne trompent pas, le regard ne ment pas. Tes larmes, qui menaçaient de couler à n'importe quel moment, me rendaient plus nerveuse que jamais.

__ " Réponds ! - Hurlai-je, finalement.

__ " Mais tu vas te calmer, toi ?! - Hurla la jeune fille. - Pour qui te prends tu a hurler sur Eren ! D'ailleurs, qui c'est, chéri ? - Poursuit-elle en prenant soin d'insister sur le dernier mot, comme pour m'enfoncer une dague dans le cœur.

__ " Oui. Oui, nous sommes fiancés.
Tu l'avais dit en me regardant droit dans les yeux, moins troublé que tout à l'heure, une expression glaciale affichée sur ton visage d'habitude si expressif.

__ " Et, [N/c], ne t'en fais pas, ce n'est qu'une idiote sans vergogne qui m'a suivi jusqu'ici, je vais me charger de la faire sortir d-... - Tu disais ça d'une traite, les yeux parfaitement vides de sentiments avant de te faire couper par la brune qui te servait de fiancée.

__ " Ne te fatigues pas, Eren chéri, elle n'en vaut pas la peine ! Tu n'as pas honte de stalker les gens comme ça, petite idiote ? - Je ne répondis rien, les yeux embués de larmes, le visage baissé, les poings serrés. Que pouvais-je bien dire ? Si pour Eren, je n'étais qu'une idiote sans vergogne qui ne savait rien faire d'autre que de le suivre, alors je pense que nous n'avions plus rien à nous dire, à faire ensemble.

__ " Gardes ! Gar-

__ " Ce n'est pas la peine, je vais m'en aller toute seule. - Fis-je en empruntant le même chemin que tout à l'heure, sans un regard en arrière, sans un regard pour toi, Eren. Pourtant, je sentais ce regard inquiet que tu me jetais auparavant, lorsque tu semblais te soucier de moi. Je revins sur mes pas.

__ " Rassures-moi, Eren. - Fis-je sans te regarder. - Tout ce qui a bien pu se passer entre nous, c'était bien faux, non ? Rien n'était vrai, rien de tout ce que tu disais, rien de tout ce que tu me faisais croire, rien de tout ce qu'on a bien pu faire n'était réel. Tu te servais juste de moi, pas vrai, Eren ? - Avais-je dit, en relevant la tête, tout sourire, malgré les larmes qui dévalaient mes joues.

__ " Qu'est ce qu'elle ra-...
__ " Eh bien, je ne te savais pas aussi perspicace, mademoiselle pleurnicharde. - je n'avais pas ouvert les yeux, le faux sourire que je t'avais lancé toujours affiché sur mon visage en larmes. J'acquiesçai fermement. - Hum, je vois, je vois tout à présent, je comprends aussi.

__ " Sors d'ici maintenant ! - S'impatientât la brune.

__ " Heureux ménage et bon vent, Eren ! - Fut la dernière phrase que je t'avais lancé, avant de finalement sortir, escortée par les gardes de mademoiselle ta fiancée, qui avaient finalement accouru. Ils me jetèrent dehors, sur l'asphalte chaud dû au soleil d'été. Je m'écrasai contre celui-ci, avant de pleurer toutes les larmes de mon corps, ne me souciant pas du lieu où du moment, devant la maison dans laquelle j'avais appris tes fiançailles.

Mon téléphone sonna pour la deuxième fois. C'était Mikasa.

__" M'enfin où es-tu ?! On te cherche depuis douze heures petite idiote- je rigolai, ça faisait trois fois que je me faisais traiter d'idiote aujourd'hui. - Pourquoi tu rigoles, imbécile ?! On va rater l'avion si tu ne viens pas maintenant, je veux te voir ici dans trois minutes c'est compris ?!

Et elle continua à blablater, ce qui me remontait un tant soit peu le moral. J'avais oublié qu'il n'y avait pas que lui dans ma vie et que j'étais entourée d'incroyables personnes, qui m'aimait à leur manière, même si Mikasa était un peu brutale dans son amour.

__ " Merci, Mikasa. - Je reniflai.

__ " Hein, quoi ? - Elle se tut un instant, comprenant que je n'étais pas dans mon état normal, peut-être ? Quoique, elle redevint plus douce. - Bon, traines pas en chemin okay ? Ewen se fait un sang d'encre.... et moi aussi. - Elle raccrocha après cet aveu insoupçonné.

Quelle formidable amie...
Je levai les yeux au cieux avant de les poser sur cette incroyable bâtisse, une dernière fois. Je pris mon téléphone, me passai une main dans les cheveux, avant de m'aventurer dans ces rues inconnues, dans l'espoir de trouver un taxi.... et de relativiser. Je ne pouvais plus pleurer, je n'y arrivais plus pour l'instant.
Mais, j'avais décidé qu'à partir de maintenant, tu n'existais plus. Et que je serai intouchable, que je ne serai plus faible... euh, comment on le dit en Anglais... untouchable ?