" and i don't want your pity, i just need somebody near me. "
- mitski, nobody.

• POV EREN •

     Les rayons du soleil avaient depuis longtemps passé la barrière des fenêtres, venant fondre contre mon visage endormi.
   Se réveiller avec du soleil, au côté de la personne qu'on aime sans stress... que demander de plus. J'émis un faible sourire avant de me tourner vers [T/p] qui s'était appropriée mon bras droit comme oreiller de fortune, malgré tout les oreillers plutôt confortables qu'il y'avait sur le lit.
      Je soupirai puis l'observais avec toute l'attention du monde. Qu'est ce qu'elle était belle. Sa peau [C/p] rayonnait au soleil, qui n'avait pas l'air de la déranger plus que ça ;
      Ils avaient l'air de ne faire qu'un à ce moment précis. Je caressai sa joue et jouait avec ses cheveux [T/c], dans le but de la réveiller en douceur, mais rien n'y fit. c'était une grande marmotte.

        Son doux visage, ses yeux, ses mains, sa personnalité ; elle. Y'avait pas a dire, j'étais tombé amoureux. Lentement, sûrement. Amoureux de [T/p] [T/n], et ce, depuis son premier jour à la fac.

  flashback-

     12h20, heure de pointe de tout les étudiants à la cafétéria de la fac.
    Je jetai un regard ennuyé à la salle, cherchant du regard Mikasa et Jean qui n'arrivaient pas. Les étudiants s'affairaient, tout le monde mangeait, parlait, riait.
Personne ne se souciait de toi, [T/p].

     Comme si tu n'existais pas. Comme si tu étais vouée à rester cachée dans l'ombre.
      Ce jour-là, tu étais vêtue d'un jean oversize sombre et d'un sweat de la même couleur. Tu avais lâché tes cheveux ( nda : si t'es noire on a qu'à dire que t'avais des braids ! ) qui te recouvrait légèrement les yeux et tu tenais ton plateau fixement, comme si tu avais peur que quelqu'un ne le renverse. Tu étais plutôt grande, alors si tu essayais de passer inaperçue, c'était raté.
   Du moins, c'est ce que je croyais.

       J'avais l'air d'être le seul à me douter de ton existence ici... Tu promenais craintivement ton regard dans la salle, je devinais que tu cherchais une place assise.
Je ne t'avais jamais vue avant alors je voulais devenir ton ami, car j'étais l'ami de tout le monde ici. Je levai la main et criait dans ta direction. Tout le monde se tourna vers moi, même toi, [T/p].
   Je souris, j'étais très sûr de moi.
  Je pensais que tu viendrais naturellement vers moi, comme tout le monde ici.

      Mais tu te contentas de me regarder sans pour autant bouger. dans tes yeux, je percevais plusieurs émotions défiler, les unes après les autres ; l'incompréhension, la méfiance, la peur puis, sans crier gare, je crus voir de la reconnaissance parcourir tes yeux [C/y] pour ne plus s'arrêter.
   mais, ce jour-là, tu partis sans dire mot.
tu continuas ton chemin, alors que tout le monde avait l'air de te regarder.
     Les gens rigolaient à ton passage et moi, je ne comprenais pas pourquoi.
     Je t'avais vu habilement éviter des croches pieds et je me disais que tu étais très douée. Je ne savais pas encore pourquoi tu faisais ça et ce que cela te coûtait de venir à la cantine-, non, à la fac tout les jours.

     _(┐「ε:)_

        Puis, les jours passaient et se ressemblaient. Je ne t'avais plus revue, pourtant je venais tout les jours à la cantine.
    Je m'asseyais toujours au même endroit, pensant bêtement que tu viendrais me rejoindre un de ces jours. J'avais même entrainé mes amis dans ma perpétuelle quête de te revoir. Ils ne comprenaient pas mais ne posaient pas de questions, heureux que je m'investisse corps et âme dans une quelconque chose, depuis la mort de ma mère adoptive.
    Deux semaines plus tard, j'avais perdu espoir. Peut-être que tu n'étais pas étudiante dans cette fac, car nous avions une cantine libre et ouverte à tous. Peut-être que tu étais de passage. Mais, bien que cette option soit la plus réaliste d'entre toutes les autres auxquelles j'avais pensé durant ces deux longues semaines, je m'accrochais à l'idée que tu n'avais juste pas pu venir. Je ne voulais pas imaginer que tu ne sois pas de cette université et que je ne sache même pas ton nom. J'en étais presque malade.

_(:3 」∠)_

     Pourtant, un jour, tu es réapparue.
  Tu avais noué tes cheveux cette fois-ci, laissant paraître ton visage au monde, comme si tu avais totalement changé de philosophie, comme si tu étais prête à affronter le monde.
     Je ne savais pas pourquoi je pensais de telles choses, mais à mon plus grand malheur c'était bien ça, tu voulais t'affirmer.
      tu cherchais quelqu'un du regard.
Peut-être des amis ? Ah, oui, je ne savais pas encore que tu n'avais pas d'amis.

      Je n'arrivais pas à détacher mes pupilles de toi, je me disais que peut-être que sentir mon regard insistant sur ta personne te ferait finalement tourner les yeux.
    Mais, non, tu ne détournas pas le regard.

  __ " Ah tiens tiens, c'est elle ta mystérieuse amie ? - Posa soudainement Sacha en mordant dans sa cuisse de poulet frit. Mes amis détournèrent tous le regard vers toi.

  __ " Tu parles d'elle ? c'est vraiment elle ? - Fit Mikasa. - Je la connais, je l'ai vu dans le bureau de quat'yeux la dernière fois, elle passe vraiment inaperçue.

  __ " Ça on l'avait pas remarqué, merci Mikasa ! - Répondît Connie, sarcastique, ce qui lui valut un regard noir de la part de La brune. Je souriais puis tournai la tête vers toi. Finalement tu me souris aussi, bien plus timidement, mais ça avait suffit à me procurer un immense plaisir, mon cœur s'emballa. Si tu avais répondu, alors ça signifiait qu'on étais amis, non ?

  __ " Cette fille me fait de la peine, pas vous ? - Dit Armin, soudainement sorti d'un  long silence plutôt inhabituel. - Ça se voit qu'elle n'est pas bien. Je l'ai plusieurs fois vu se faire-... - Il hésitait.
  __ " Se faire ? - Demandais-je.

  __ " Eren, vaudrait mieux que tu restes loin d'elle et que tu t'occupes de tes affaires. - Déclara Jean. - Je ne pense pas qu'elle ait besoin de plus de troubl-...

  __ " Qu'est ce que tu racontes, toi ? - Répondis-je au quart de tour. - Si elle n'est pas bien comme vous le dites, alors elle a besoin d'aide ! Je vais lui parler.

    
     Je m'étais levé pour te rejoindre mais tu avais disparu. Je cherchais partout du regard, quittai la cantine même, mais tu n'étais nulle part. J'étais tout simplement dégouté.
   Quand allais-je encore te revoir ?
  Allais-je seulement te revoir un jour ?

       Mes amis essayèrent de me parler durant tout le reste de la journée, mais je leur en voulais. Je leur en voulais de t'avoir placée dans une case sans même te connaître, de m'avoir fait raté l'occasion de te parler. Pourtant, je ne pouvais pas les blâmer entièrement, si je n'étais pas venu te voir, c'est parce que j'avais extrêmement peur de ta réaction. Si les autres te trouvaient translucide, moi qui t'avais remarqué le premier trouvais ta présence intimidante et j'avais le trac de venir te parler. Rien que le fait d'y penser faisait palpiter mon cœur.

     bon sang, qui étais-tu ?

(#^.^#)

        Un long mois venait de s'écouler sans que tu ne nous gâtes de ta mystérieuse présence, même une fois, une seule. J'avais finalement laissé tomber, je laissais couler les choses, me consolant comme je pouvais avec ces histoires de destins auxquelles je ne croyais pourtant pas. Mais je voulais m'accrocher au destin, si tel était notre destin alors nous nous reverrons sûrement, non ?

_(:3」z)_

Nous étions en plein mois de Janvier, et je ne t'avais toujours pas revue. Je repensais sans cesse à ton visage, à ton sourire sans pour autant le revoir. Alors j'avais décidé de prendre le taureau par les cornes.

__ " Pourquoi tu veux savoir tout ça, dis moi ? - Avait finalement lâché Hanji, me regardant droit dans les yeux avec un sérieux que je ne lui connaissais pas. Peut-être que tu étais un sujet important pour elle.

Oui, j'étais venu voir Hanji, totalement désespéré. Mais, elle n'avait pas l'air de vouloir me parler de toi et, elle affichait ce regard triste depuis tout à l'heure. Pourquoi tout le monde prenait des pincettes quand il s'agissait de toi ? Tu avais l'air d'avoir une existence plutôt accablante...

__ " Je-
__ " Écoutes, Eren. - Me coupa-t-elle. - Si tu veux savoir quelque chose sur elle, ne fais pas comme les autres et pour une fois vas lui parler, je suis sûre qu'elle serait heureuse de voir que quelqu'un s'intéresse enfin à elle.

enfin ?
__ " Je- Hanji, dites moi au moins comment elle s'appelle, je vous en prie ! - Lui dis-je, les yeux presque larmoyants. C'était tellement agaçant de ne rien pouvoir savoir même en faisant des efforts. J'en devenais fou.

__ " Et bien, demandes lui. - Fit-elle. -
Si tu ne sais pas comment l'aborder, lui demander son prénom c'est bien non ?

Elle ne m'avait rien dit de plus.
J'étais sorti, désespéré, énervé. Comme si mon cœur était entouré d'un étau qui se resserrait car j'avais échoué à savoir qui tu étais, car je n'avais rien pu obtenir de concluant. c'était un échec cuisant.
J'étais tellement perdu dans mes pensées que je rentrai dans quelqu'un violemment.
Je n'avais pas grand chose de mon côté, mais la personne en face de moi s'était lamentablement échouée contre le sol carrelé des couloirs de la fac.

J'orientai mon regard vers le sol, histoire de voir qui j'avais malencontreusement cogné et mes yeux n'en revinrent pas.
     

C'était toi, [T/p].