T - Je savais que je te trouverais ici.

Le plus vieux se planta devant son acolyte avec un sourire triste sur le visage. Damien était assis sur un petit monticule de terre à côté de la voie ferrée et s'est contenté de lever légèrement la tête sans rien dire à la remarque de son ami. Thomas ne pouvait pas voir son visage à cause de la capuche de ce dernier sur sa tête mais il devinait un flot de vague de tristesse, de désespoir et de souffrance.

T - On marche un peu? souriait-il en lui tendant la main.

Le plus grand hocha et saisit sa main pour s'aider à se relever. Ils se dirigèrent vers la voie ferrée à -à peine- deux mètres de là. Machinalement, le bouclé se mit à marcher sur l'extrémité du rails en semi-équilibre et son ami l'imita instinctivement.

T - Comment tu te sens?

D - Comment tu penses quand je me sens, Sherlock Holmes?

T - Si tu enlevais ta capuche pour que je puisse voir tes yeux, j'aurais deviné et je ne t'aurais pas posé la question, lui sourit-il.

Le plus jeune sourit faiblement avant de souffler et de faire balancer sa capuche contre son dos d'un geste. Puis il plongea son regard dans le sien.

T - Je suis dés-

D - Non Thomas. C'est moi qui suis désolé. J'aurais dû t'écouter. J'suis un gros con.

T - J'avoue, riait-il.

D - Oui bah ça va, riait doucement Damien à son tour.

Ils lâchèrent du regard et continuèrent leur marche sur la voie ferrée rouillée, dans le calme et le silence apaisant de la nuit. Une légère brise sifflait dans les arbres et caressait leur visages attristés.

D - Merci d'être là. Je pensais pas que tu reviendrais après tout ce que j'ai pu te dire.

T - Tu le pensais vraiment?

D - Oui mais..-

T - Quoi?!

D - Mais non j'rigole abruti, riait-il franchement.

T - Connard, riait son ami à son tour.

D - T'es tellement pas un mec minable et pathétique. C'est moi qui le suis. Jamais j'aurais pensé ça de toi Thomas. T'es un mec bien. Genre vraiment bien. J'sais pas comment t'as fait pour pas m'en foutre une.

T - J'en avais très envie mais je voulais pas risquer de te perdre définitivement. Tu me dois une baffe n'empêche.

Le bouclé perdit l'équilibre et commença à basculer mais leva les bras par réflexe. Damien saisit son bras et l'aida se redresser. Leur regard se croisèrent et le plus jeune ne lâcha pas le bras de son acolyte.

D - Je suis vraiment désolé.

T - J'pensais que tu me laisseras me casser la gueule, souriait-il.

D - Je tiens à toi.

T - ...

D - Pardon d'avoir mis autant de temps à te le dire.

T - Ce Damien-là m'avait manqué.

Ce dernier souri avant de descendre de sa barre de ferraille et de serrer son acolyte dans ses bras.

D - Quand je dis que je te mérite pas.

T - Arrête j'vais rougir.

D - Abruti.

T - ...

D - ...

T - Comment tu te sens Damien?

D - Mal.

T - ...

D - On m'a craché à la gueule toute la journée. Littéralement. Et accessoirement, on m'a fait boire l'eau des chiottes.

Thomas se crispa mais ne dit rien et resserra l'emprise de ses bras autour de la taille de Damien.

D - J'ai peur de pas pouvoir finir mon année, chuchota-t-il en serrant son ami dans ses bras, tremblant.

Ils se sont lâchés puis se sont regardés. La brise continuaient de souffler dans les arbres et dans leur chevelure. Ils s'étaient compris en un regard.

D - Tu es sûr..?

Après un hochement de tête et un regard, les deux adolescents se contentèrent de se prendre la main et de regarder droit devant eux.

La brise continua de souffler toute la nuit dans leur cheveux et dans les arbres, leurs chevilles n'ont cessés de courir toute la nuit. Ils ont suivis le chemins des rails ou celui du vent. Ils ont marchés jusqu'à on-ne-sait-où.

On ne les a plus jamais revu après ça.

Ils sont partis.

Ils ont juste..

..disparu de la surface de la planète.

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[686 mots]

ptdrr je- quelle fin de merde.

je la trouve tellement éclaté, elle rendait tellement mieux dans ma tête.

bref j'ai pas la force de me creuser encore plus la tête, j'espère que vous avez aimé quand même.

(remerciez emmdits, j'aurais jamais écrit la suite en une soirée sans elle ptdrr)

bonne nuit!