ses yeux vitreux regardaient lacement le vide et une fine fumée s'échappait de la cigarette allumée qu'il tenait encore faiblement entre ses doigts gelés : il était ailleurs.

j'ignorais -comme tout le monde- le sujet de ses pensées, mais l'humidité qui perlaient aux coins de ses yeux m'en donnait une idée. 

je m'assis silencieusement à côté de lui, sans oser dire un mot et briser le silence qui régnait sur ce balcon. j'aurais voulu avoir le courage de lui demander ce qui n'allait pas. au lieu de ça, je suis resté comme tétanisé, de peur de déranger le fil de ses pensées, ou de peur qu'il ne m'envoie balader. je ne le connaissais pas tant que ça, je n'étais pas censé m'immiscer dans son intimité, si?
pourtant, il avait remarqué ma présence insignifiante, puisqu'il m'a lancé :

- ça va?
- euh..- tu parles à moi..?
- tu vois quelqu'un d'autre? souriait-il faiblement. 

j'ai timidement ris et nos regards se sont croisés un instant. et j'ai vu, malgré son joli sourire, toute sa souffrance renfermée dans ses beaux yeux océan glacé.  

je l'ai vu, parce que je l'avais reconnue. moi aussi, je connaissais ce sentiment, malgré mon incertitude sur ce qu'il pensait, je savais parfaitement et inexplicablement ce qu'il ressentait. alors, j'ai tristement souris. et il semblait avoir comprit aussi, puisqu'il m'a rendu ce sourire, et nous nous sommes rapprochés l'un de l'autre. 

il semblait que nous nous connaissions par cœur et étions amis depuis des années à cet instant. 

mais nous étions encore des inconnus. 

jusqu'à ce qu'il m'embrasse. 

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[260 mots]

pour pallier mon inactivité, j'poste ce mini os nul que j'ai écrit en classe (pardon à mon prof d'histoire que j'écoute jamais)

bisous