4
chapitre 2.
LANA.
Ce que j'aimais le plus chez toi, c'était quand tes doigts s'accordaient sur les touchent du piano, quand tu jouais ton morceau préféré et qu'en même temps tu me racontais l'histoire de ce morceau.
"C'est l'histoire d'une princesse. Une princesse à la beauté époustouflante et à la jeunesse débordante. Elle était follement amoureuse d'un roi. Un roi imposant, humble et au charme incroyable. Ce roi était marié et amoureux de sa femme. Alors prise d'une profonde tristesse, elle écrivit ces notes et les joua sur son piano à queue." Puis tu continuais à parler, pensant que je ne t'écoutais pas, car tu parlais plus à toi-même qu'à moi.
"Ce que j'aime le plus dans ce morceau, c'est le changement d'air. Il n'y a peut-être que moi qui voit ça, mais ça me touche et quand on y réfléchit, qu'on le joue avec tout l'amour du monde, on comprend.
Je n'aime pas le début, la première partie. C'est triste, sans espoir, enfin on a l'impression qu'elle est éprise d'une telle tristesse, qu'aucune issue n'est possible, on se sens piégé dans sa cage thoracique, où un trou noir gît et engouffre tout l'espoir et l'amour qu'elle portait dans son corps. C'est l'effet du La.
Puis dès qu'on appuie le Sol, on a l'impression que la princesse a encore de l'espoir, qu'elle pense que le roi quittera sa femme pour elle et qu'ils pourraient vivre heureux. Et ça recommence, l'espoir repart. Puis il revient et s'en va encore.
On peut donc penser qu'elle combat son trou noir intérieur, qu'elle ignore son coeur qu'il la fait souffrir, elle pense à s'abandonner à la douleur, à vivre avec, mais elle combat, elle essaie de récupérer l'espoir qu'elle a perdu, elle essaie. On peut le voir quand on écoute les notes en profondeur.
Enfin, la fin est brute, fatale, on sait immédiatement qu'il n'y a aucune issue, qu'elle s'est décidée de se laisser mourir de chagrin à l'intérieur, qu'elle s'abandonne à la douleur dans son coeur."
J'ai toujours pensé que tu en faisais trop, avec ton piano, que tu étais trop sentimental. Si tu savais comme je regrettes maintenant, je passe des heures et des heures assise sur ton tabouret face à ton piano, je tape au hasard, je ne sais plus si c'est un Do ou un Mi. Je ne fais plus la différence. Je ne l'ai jamais faite.
Peut-être que j'aurais dû te comprendre, ou te demander de me faire comprendre. Ca te tenait tellement a coeur et moi je ne voyais pas à quel point. J'ai été tellement stupide, idiote. Si j'avais pu venir te voir ce soir-là, si j'avais pu rentrer avec toi.
Comme tu dirais, "on peut refaire le monde avec des Si mon amour."
- bobby 🌼
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top