Mes parents étaient au bord du divorce. Mon père passait son temps dehors à faire je-ne-savais-quoi depuis son licenciement, inquiétant ma mère quelques fois. Alors, c'était devenu une habitude pour moi de les entendre se disputer jusqu'à 23 heures. Si tu savais à quel point rien que de penser à toi me rendait extrêmement heureuse.

Amanda ouvrit la porte de chez elle, le sourire aux lèvres, les pensées dirigées vers le beau blond qui l'avait fait complètement craquer.

Elle entendit des sanglots, puis des cris, des insultes, un vase qui saute et explose contre le mur. Elle oublia de suite Matthew, et retint ses larmes tout en montant les escaliers de sa maison, essayant d'être le plus discrète possible.

Quand elle ferma la porte de sa chambre, elle se colla, dos à la porte, et s'accroupis, les yeux embués de larmes qu'elle essayait quand même de faire partir.

Près de six mois que ça n'allait plus entre les parents Morret. Depuis leur déménagement, rien n'allait. Elle savait son père infidèle à sa mère, et Amanda savait cette dernière au courant. Elle était également au courant que les deux anciens amants ne s'aimaient plus comme autrefois.

Pour les parents, tout aurait été plus simple si ils n'avaient pas Amanda à la charge. Divorcer la rendrait trop triste, et la renfermerait sur elle-même.

Amanda continua de pleurer collée au bois de la porte, quand les cris diminuèrent, elle entendit une porte claquer, et des sanglots.

La jeune blonde, ouvrit la porte de sa modeste chambre et alla dans la pièce principale. Elle prit sa mère dans ses bras, lui caressant le dos.

« Tout ira bien maman » Elle lui murmura, avant de lui donner un baiser sur le front.

Ses pensées se dirigèrent une nouvelle fois sur Matthew, et elle ne put s'empêcher de sourire niaisement en l'imaginant lui dire que tout irait bien, elle savait que l'amour qu'elle lui portait la détruisait. Mais elle s'en fichait. C'était plus fort qu'elle.

Matthew la rendait heureuse, inconsciemment.

Quand j'allais mal, je pensais à toi, et tout allait mieux. Je ne peux pas décrire ce que je ressentais, parce que c'est indescriptible. Je me répétais sans cesse que tout irait bien juste parce que tu étais là; quand j'étais à tes côtés j'avais l'impression que rien ne pouvait m'atteindre parce que tu étais là avec moi, et que je savais que tu me protégerais quoiqu'il arrive. Et malheureusement, c'est arrivé, mais tu ne m'as pas protégée.