𝐉𝐚𝐧𝐮𝐚𝐫𝐲 𝟏𝟗𝟗𝟔 [𝐉-𝟏𝟐𝟒]

Après avoir enfilé un vieux pyjama moche et remonter ses cheveux en un chignon abominablement énorme, Dixie enfile ses grosses lunettes qui la font ressembler à Globule et attrape un livre afin de le lire. La famille de George est adorable mais elle n'a pas l'habitude d'autant d'agitation surtout qu'ils semblent cacher des informations. La jeune fille soupire et referme son livre, incapable de lire.

Rangeant ses lunettes, Dixie se lève et change les draps du lit puis, se remet à l'intérieur et attrape un cousin qu'elle serre contre elle. Elle ferme les yeux quelques instants avant d'entendre un son. La brune se redresse et écarquille les yeux en voyant quelque chose onduler sous la couette. Lorsqu'elle la soulève, un cri s'échappe de ses lèvres en découvrant un petit serpent noir.

Il lève la tête en sifflant pour la regarder puis se met à glisser vers elle. Paralysée par la peur, Dixie ne bouge pas et il en profite pour l'attaquer. Il se jette sur son bras et la mord avant de disparaître. La jeune fille écarquille les yeux de nouveau en voyant son bras, il n'y a rien. Aucune morsure alors qu'elle a sentit ses dents s'enfoncer dans sa chair. Dixie fronce les sourcils, est-ce une hallucination?

Son cœur bat vite et elle déglutit. Est-ce qu'elle est en train de devenir folle? Secouant la tête, elle se rallonge et rabat la couette au dessus de sa tête, essayant de retrouver son calme. George quitte la grande salle avec Globule dans sa poche et monte les escaliers jusqu'à la chambre de Dixie et il entre avant de refermer derrière lui. La petite brune sort la tête de la couette.

- Désolé pour mes parents, dit-il en s'asseyant sur le lit.

Le chignon de Dixie est à moitié défait et elle a des mèches qui rebiquent un peu mais l'état dans lequel ils sont ne l'importe pas le moindre du monde, pas après avoir vu un serpent l'attaquer et disparaitre comme s'il n'avait jamais existé.

- Tu n'as pas à t'excuser, dit-elle. Ils sont très gentils, vraiment, c'est juste que c'est beaucoup de monde. Je n'ai pas l'habitude d'être autant .. bousculer.

- Oui, mais bon, c'est de ma faute, j'aurais pas du te forcer à venir avec nous, marmonne George.

- Non, c'était vraiment super, réplique Dixie, j'ai apprécier que tu veuilles que je rencontre tes parents, vraiment, ils sont super et tu as beaucoup de chance, c'est juste que ça fait beaucoup mais ça va, ne tant fait pas.

Dixie caresse Globule puis laisse tomber sa tête sur les cuisses de George, le jeune homme lui caresse la joue doucement tandis qu'elle lui sourit doucement et joue avec ses doigts. Ils sont longs et fins et elle aime bien les comparer avec les siens qui sont petits. Dixie se sent de nouveau bien et elle ne veut pas lui parler de son hallucination, il va s'inquiéter et elle ne voveut surtout pas que ce soit le cas.

- Tu devrais retourner avec eux, reprend-elle. Après ils vont s'en aller et je n'ai pas envie de te garder captif même si ça ne me dérangerai pas.

- Je les ai entendu dire qu'ils allaient parler à Dumbledore. Et j'ai appris un truc sur tes parents, ils étaient membres de l'Ordre. Mais je crois que tu le savais déjà non? Quand j'ai tenté de poser des questions à ma mère, elle m'a crié dessus. C'était vraiment bizarre et ils cachent la vérité, avoue finalement le rouquin.

- Qu'est-ce que s'est? demande Dixie.

George déteste le mensonge, donc c'est important pour lui d'informer Dixie de ce qu'il a entendu. C'est la base d'une relation et il tient à ce que la leur soit comme ça. La jeune fille n'a jamais entendu parler de l'Ordre, alors elle se relève pour le regarder. Plus elle avance et plus il y a de questions, ce qui est pénible. George regarde sa petite amie, il ne sait pas vraiment ce qu'est l'Ordre, il en a entendu parler en écoutant des conversations de ses parents mais n'en sait pas plus.

- Il me semble que c'est une sorte d'organisation secrète qui gère les problèmes liés à Voldemort et tout ce bazar, dit-il.

Dixie n'a jamais entendu parler de l'Ordre. Mais en écoutant George dire que ça a un lien avec Voldemort, elle frissonne. Est-ce pour cette raison que ses parents ont été tué ? Globule réussit à attraper les lunettes de Dixie et les met sur son nez, et le poids lui fait pencher dangereusement la tête sur le côté, ce qui fait rire sa maîtresse.

- Au moins, tu vois mes lunettes, dit-elle à George. Globule fait une très bonne cobaye.

George ricane et tend la main pour soutenir sa tête sur le point de tomber. Globule grogne, agacée et tente de redresser la tête bien qu'elle échoue, redoublant l'amusement des deux jeunes gens.

- Tu devrais les mettre, répond-il, je suis sûr qu'elles iraient à merveille avec ton affreux pyjama.

- Non, hors de question que je les portes devant toi, dit-elle. Même pas en rêve, jamais.

George l'attire sur ses genoux et caresse ses cheveux. Il se doute bien qu'elle est tourmentée et qu'elle se pose des tas de questions. Il ricane et fait semblant de bouder. Il aimerait bien la voir avec ce combo lunettes et pyjama moche.

- C'est injuste., marmonne-t-il en faisant une fausse moue.

Dixie lui sourit doucement et lui passe un doigt sur les lèvres. Elle adore l'observer, toutes ses taches de rousseurs le rend tellement beau, il en a même sur les lèvres et elle rougit doucement.

- Ce qui est injuste, réplique-t-elle, c'est que je dois porter ces lunettes quand je lis trop longtemps. C'est pas toi qui ressemble à une voyante avec!

Le rouquin frémit lorsque les doigts de Dixie passent sur ses lèvres, et il regarde les siennes. Il se souvient que ces mêmes lèvres hurlant son prénom quelques heures auparavant et il a quelques rougeurs. Dixie se met à rire et l'embrasse délicatement. George grogne et répond à son baiser avec empressement.

- Tu penses qu'elles iraient bien avec mon costume de super héros? demande-il taquin.

- Je suis sûr que tu serais incroyable avec, se moque Dixie. Vu que ta famille est là, je vais demander à Lupin si il peut m'accompagner à Londres tout à l'heure. J'aimerai fouiller le bureau de mes parents.

Dixie veut trouver quelque chose qui pourrait peut-être la mettre sur la voie. Elle ne sait pas si Lupin ou même Dumbledore va accepter mais elle a besoin d'y aller, elle n'en peut plus de toutes ses questions.

- D'accord, tu me diras si tu as trouvé des trucs, j'essayerais de reposer des questions à ma mère si tu veux.

- Profite de ta famille et ne pense pas à moi, dit-elle. Tu me manques déjà.

- Comment ne pas penser à toi? dit-il.

Ne pas penser à Dixie? C'est tout simplement impossible, et pas vraiment envisageable car elle est constamment dans ses pensées. Dixie dépose de nouveau ses lèvres sur celles du rouquin et frissonne en se souvenant de la nuit passée. 

- Et bien, ne pense tout simplement pas à moi, sourit Dixie.

George n'a pas vraiment envie de ne plus penser à elle. Il ne peut pas faire autrement. Il ne peut pas la sortir de son esprit, elle y est maintenant ancrée à jamais. Il se souvient encore de ses cris de la veille, de leurs corps s'emboîtant à là perfections, et même du goût de sa semence. Jamais il n'oublierait.

Elle se relève avec difficulté, voulant rester dans ses bras et se déshabille pour enfiler une robe et son écharpe. George en profite pour l'observer et se souvient de la façon dont il lui a arraché sa nuisette. George sourit en coin en voyant tout les suçons sur le corps de sa petite amie, et affiche un sourire assez fier.

- Ne fais pas de bêtises, plaisante-elle. 

Le jeune homme tire la langue et Globule saute dans la poche de sa maîtresse. Dixie rit et se penche une dernière fois pour embrasser George. Il répond à son baiser, voulant la retenir mais il ne le fait pas et la laisse s'en aller, laissant retomber sa tête sur l'oreiller avec un sourire idiot.

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