𝐉𝐚𝐧𝐮𝐚𝐫𝐲 𝟏𝟗𝟗𝟔 [𝐉-𝟏𝟐𝟒]

Quand Dixie commence à parler, elle est inarrêtable, c'est pourquoi elle se met à expliquer tout un tas de choses sur les moldus au père de George, même les faits qui ne sont pas intéressant. Ça fait du bien de pouvoir parler des moldus avec quelqu'un parce qu'elle en parlait toujours avec son père et ça lui manque beaucoup et elle se retient de se jeter dans les bras de Arthur Weasley pour le remercier de l'écouter.

Dans la grande salle, George s'installe à la table et attrape Dixie pour qu'elle s''assoit à côté de lui. Ron pose ses fesses de l'autre côté de son frère et commence à s'empiffrer comme un ogre, ce qui arrache un grognement de Fred qui essaie d'attraper de la brioche. Dixie se tourne vers le père de famille et l'écoute parler d'un objet étrange qui la trouvé il y a peu. Le visage de la jeune fille s'illumine.

- C'est un aspirateur, dit-elle. Les moldus s'en servent pour enlever la poussière et les saletés du sol, c'est très pratique mais c'est bruyant.

- C'est formidable, s'exclame l'homme.

Dixie lui sourit timidement, en observant cette famille, elle ressent un manque violent de la sienne. Ils semblent tellement heureux et ils sont là les uns pour les autres, elle trouve ça magnifique. La brune se penche vers son petit ami et se mord la lèvre.

- Tu es sûr que ça ne te dérange pas que je sois là? demande-t-elle.

- Évidemment, répond George. Tu ne dérangeras jamais.

Dixie n'a pas envie de gâcher leurs retrouvailles mais elle doit avouer que c'est agréable d'être entourée et elle sourit en entendant la réponse du jeune homme. Elle pose sa main sur la sienne, sous la table et la serre doucement avant de piocher quelques biscuits. Être tous ensemble lui donne l'impression de retrouver un semblant de famille bien qu'elle n'en fasse pas partie mais, se retrouver devant deux parents qui prennent soin de leurs enfants, a quelque chose de réconfortant.

Discrètement, elle essaie de se faire un peu d'air parce qu'elle commence à étouffer avec son écharpe. Cependant, ça semble surtout attirer l'attention de Ron puisqu'il se retourne vers elle et pointe son écharpe du doigt.

- Dis, commence-t-il la bouche pleine, tu as prit froid chez Lupin? Ta voix est un peu cassée.

- Ouais, Dixie, ta voix est un peu cassée, renchérit Fred avec un sourire en coin.

- Fais moi penser à t'apprendre quelques sortilèges de camouflage, souffle George à son oreille.

Dixie hoche la tête même si elle préfère cacher ses marques avec une écharpe et non les faire disparaitre avec un sortilège. Au moins, elle pourrait toujours les voir et elle aime bien se dire que c'est George qui lui a fait, ça a un côté terriblement excitant parce que c'est comme si le jeune homme marquait son territoire.

George se redresse et se tourne vers Ron en roulant des yeux. Ils sont tous agaçants à faire des remarques là dessus. Ils savent tous plus ou moins pourquoi elle est couverte, et ils veulent juste l'embêter ce qui rend George nerveux. Ça pourrait peut-être dégrader leur relation.

- Il faut mettre du miel dans une tisane, informe Molly avec un doux sourire.

Molly se tourne vers eux et les observe avec un large sourire. Dixie remarque son sourire, celui d'une maman aimante et fière de ses enfants. La jeune fille se sent soudain assaillit par la triste mais elle fait bonne figure et sourit.

- Bon, alors, dit-elle, ça va vous deux? George, petit cachotier, pourquoi tu nous as caché cette petite? Quel âge tu as? Tu es minuscule.

Dixie s'empourpre violemment, ce n'est pas la première fois qu'on lui fait remarquer sa petite taille, sa mère l'appelait toujours son petit lutin. Est-ce que ça gêne George qu'elle soit plus jeune? Peut-être que c'est pour ça qu'il n'a pas parlé d'elle. Le rouquin s'étouffe à moitié et dévisage sa mère. Il n'a rien dit parce qu'il sait très bien qu'ils en auraient fait toute une histoire et il soupire.

- Maman, tu vas lui faire peur, marmonne George.

- Ah mais que je suis bête, reprend Molly en ignorant son fils, tu es née le huit Novembre 1980. Ta maman m'a envoyé une jolie photo de toi pour ta naissance. Je t'ai vu une ou deux fois mais tu n'étais encore qu'un bébé.

- Vraiment? dit Dixie. Je ne savais pas, maman ne me parlait jamais de sa vie avant ma naissance.

- Oh, eh bien, ta maman était une vraie chipie, rit Molly. Elle faisait pleins de bêtises avec Remus Lupin et James Potter.

- Tu connaissais les parents de Dixie? s'exclame George.

- Je ne te raconte pas toute ma vie mon chéri. Et puis je ... je n'ai pas vu les Wayland depuis longtemps.

- Pourquoi ça? demande Dixie. En fait, c'est vrai que je n'ai jamais vu d'amis de mes parents.

- Tu as l'air d'en savoir beaucoup maman, dit le garçon.

- Non pas vraiment. Oh, une chauve-souris, dit Molly pour changer de sujet.

George connait suffisamment sa mère pour savoir quand elle cache des choses, et là, c'est une certitude. Il pousse un soupir, puis hoche la tête en se servant et en tendant un chocolat à Dixie, en lui offrant un sourire. Il a bien vu à ses expression faciale que la jeune femme commence à en avoir assez de tout ces secrets. Et il peut très bien le comprendre, tout est flou sur son passé, et il ne comprend pas pourquoi tout le monde évite de lui en parler.

Dixie regarde Globule venir vers eux tandis que George plisse les yeux. La mère de George a l'air réticente à l'idée de parler et elle sent une boule se former dans sa gorge. Globule va vers George pour lui poser sa langue dessus puis au tour de Dixie en se pavanant devant la famille du rouquin, ce qui la fait rougir et ronronner.

- C'est Globule, dit-elle.

- Et c'est aussi la chauve-souris de George, se moque Fred.

– Jaloux, réplique George.

Il lève les yeux au ciel et attrape Globule pour la poser à côté de lui et lui donne quelques miettes de gâteau au chocolat. Dixie garde le silence, elle commence à en avoir marre des gens qui semblent savoir des choses sur elle qu'elle ignore. Évidemment, Molly est gentille et ça se voit que c'est une mère aimante mais la brune se sent vide, elle voudrait seulement en savoir plus sur ses parents, sur elle-même.

— Excusez-moi, dit-elle en se levant.

George lève un sourcil en voyant Dixie se lever, et a un pincement au cœur, il sait pourquoi elle réagi ainsi et il le comprend.

- Dixie.., souffle le rouquin.

Dixie traverse la grande salle et remonte dans sa chambre, pourquoi l'histoire de sa famille semble-t-elle si secrète? N'a-t-elle pas le droit de savoir des choses sur sa propre vie? Qui est-elle vraiment? Elle a l'impression de ne pas le savoir. La brune soupire et retire sa veste et son écharpe avant de se laisser tomber sur son lit.

— Dixie a l'air très gentille mon chéri, dit Molly. Je suis contente que tu te sois trouver une jolie fille comme elle. Quant à toi, Ronald, j'attends toujours que tu en trouve une.

- Maman, pourquoi tu ne veux pas parler de ses parents? demande-t-il en ignorant son commentaire.

Molly échange un regard avec Arthur, ce qui ne passe pas inaperçu puisse que George hausse un sourcil. La mère de famille déteste le mensonge et, avec ce regard, elle sait qu'elle peut parler sans en dire trop.

- Il n'y a pas grand chose à dire, marmonne-t-elle. Les Wayland étaient des anciens membres de l'ordre. Et tu n'en saura pas plus jeune homme! J'en ai déjà trop dit. 


- Mais fais attention à toi, termine Arthur. On ne connaît jamais vraiment les gens.

- Pourquoi tu ne veux rien me dire? Ça fait beaucoup de secrets quand même, dit George. 

Molly ne s'énerve jamais réellement contre ses enfants, parfois, elle leur cri après mais de façon assez comique, en beuglant en secouant un rouleau à pâtisserie au dessus d'elle mais devant l'insistance de son fils, elle s'énerva pour de bon. Pas de colère mais de peur.

- Tais-toi George, dit-elle, ça suffit avec les questions! 

Elle connait toute la vérité avec Arthur, tout comme Albus, Lupin, James et Lily, Sirius et la plupart étaient morts. Elle s'en veut d'avoir crier surtout que maintenant toute la fratrie est silencieuse et les regardent.

Le jeune homme est surpris que ses questions mettent sa mère dans cet état, c'est une nouvelle preuve qu'elle en sait plus qu'elle ne veut en dire. Il pousse un long soupir et se lève en récupérant Globule qu'il met dans sa poche.

- Je vais voir comment elle va, lâche-t-il en s'éloignant.


- Je crois qu'on devrait aller parler à Albus, dit Arthur, viens Molly, laissons les enfants tranquilles.

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