𝐉𝐚𝐧𝐮𝐚𝐫𝐲 𝟏𝟗𝟗𝟔 [𝐉-𝟏𝟐𝟑]
Dixie se met à rire et elle lève les yeux au ciel avant que George ne se penche à son oreille, un sourire amusé sur les lèvres.
— Et à tes gémissement, termine-t-il dans un souffle.
Dixie pique un fard et lui donne une tape, elle est toute rouge mais elle a envie de s'amuser un peu pour une fois, elle n'a pas l'habitude de parler de sexe, ça la met très mal à l'aise mais c'est lui qui a commencé.
— Et bien moi, je me suis touchée en pensant à toi, dit-elle les joues brûlantes.
Rien que de savoir cela, le rouquin se met à sourire et il mordille sa lèvre, ce n'est pas le moment de penser à ce genre de choses et pourtant, c'est ce qu'il fait, sentant son pantalon serrer un peu au niveau de l'entre-jambe.
— Ce qui est bon à savoir, mon cher George, dit Dixie en riant, c'est que je préfère largement tes mains plutôt que les miennes.
— Tant mieux, répond-il, parce que je compte bien m'en servir.
George sourit, tout fier. Il sent la chaleur grimper en lui à cause de ce flirt qui s'installe et il se rappelle le goût qu'ont les lèvres de la brune, il se souvient de ses doigts, parcourant son corps, le son de ses gémissements et il a adoré la voir prendre autant de plaisir et il a hâte de pouvoir recommencer. Dixie rougit de nouveau, c'est une fille prude, elle ne parle jamais de sexe mais avec George, elle ne peut pas s'en empêcher.
— Tant mieux, termine-t-elle, parce que je ne compte pas t'en empêcher. Par contre, je ne pense pas que faire du patins avec ton pantalon gonflé comme ça soit, une très bonne idée.
— C'est de ta faute, ricane-t-il. T'inquiète, ça va redescendre.
George se relève et l'embrasse passionnément avant de monter dans son dortoir afin de prendre son manteau et il redescend en se passant les mains dans les cheveux pour se recoiffer un peu. Souriant, il s'empresse d'attirer Dixie contre lui et il glisse ses mains dans ses mèches noires pour les caresser. Il adore les cheveux de la brune, ils sont doux et soyeux et ils sentent toujours bon. La jeune fille reste dans ses bras et ferme les yeux.
Fred se moque toujours de leurs tailles parce que Dixie est bien plus petite, trente-six centimètres les séparent ce qui, dans les bras de George, la rend minuscule. La brune l'embrasse avant d'aller chercher une cape et ses patins, elle est douée, chaque hiver, elle en a fait avec son père. Dixie redescend en sautant des marches. Une bouffée de chaleur la gagne en retournant auprès du rouquin.
Elle repense alors à cette nuit magique, la voix rauque de George, ses halètements contre son oreille et ça lui est arrivé de ressentir sa culotte s'humidifier lorsqu'elle y a trop pensé durant les vacances. Et essayer de se toucher mais elle n'a pas ressenti les mêmes sensations. Elle préfère quand c'est George qui la touche et le faire toute seule, elle trouve ça gênant.
— Dixie? T'es parmi nous? On y va? demande-t-il en prenant sa main.
La jeune fille revient à la réalité et s'empourpre davantage. Elle hoche la tête puis elle entraîne George dans les escaliers. Pour une fois, ils restent immobiles et ils peuvent arriver dans le hall sans problème. Dehors, Dixie conduit son petit ami au bord du lac et lui lâche la main pour enfiler ses patins. Posant ensuite un pied sur la glace, elle fait quelques pas puis se retourne vers le rouquin.
— Les moldus font des compétitions de patins, dit-elle, mais ce n'est pas très intéressant, je trouve.
La brune lui sourit et sent son cœur s'emballer, il est incroyablement beau, ses cheveux contrastent avec le blanc du paysage et elle se demande comment elle va pouvoir vivre sans lui, l'année prochaine. Elle se sent mal, George n'a pas de patins et elle a de trop petits pieds pour lui prêter les siens.
— Des compétitions? Je ne vois pas l'intérêt, lâche-t-il.
Il s'assoit sur le ponton de bois et observe le lac s'étendre à perte de vue. Ce paysage a quelque chose d'apaisant. Il regarde Dixie s'éloigner pour patiner, retrouvant le bonheur de glisser puis elle tourne sur elle-même, comme une pro et il l'observe, elle est majestueuse, on dirait qu'elle flotte comme une plume.
— T'es super douée! lance-t-il.
— C'est mon père qui m'a appris, explique-t-elle. C'est la première année où je patine sans lui. Ma mère disait toujours que j'ai su patiner avant de savoir marcher.
Se mettant debout sur la glace, George fait de son mieux pour glisser avec ses chaussures mais il n'est pas doué. Il s'approche de Dixie, lui rentrant dedans à cause dû fait qu'il n'a pas le contrôle et s'accroche à elle en plissant son nez.
— Je ne suis pas très doué, fait-il remarquer.
- Attends, dit-elle.
Dixie le ramène s'asseoir et elle se penche avant de façonner des larmes sous les chaussures du rouquin après s'être assurée que personne ne l'a voit. Elle lui sourit et lui caresse la joue avant de l'aider à se relever.
— Maintenant, tu n'as plus aucune excuse pour ne pas patiner, George, rit Dixie.
— J'ai pas dit que je ne voulais pas patiner, réplique-t-il.
Dixie glisse sa petite main dans la sienne afin de l'aider et commence à patiner en douceur pour éviter une chute malencontreuse. Dixie adore ce genre de moments, quand ils ne sont que tous les deux à profiter pour apprendre à se découvrir encore plus. George essaie de copier ses mouvements, et de ne pas trébucher ou basculer en arrière, il n'a pas envie de se casser la figure surtout devant celle qu'il a envie d'impressionner. Il a certaines pertes d'équilibre mais arrive à se débrouiller.
— J'ai pensé à quelque chose, dit soudain Dixie. Tu es né un premier avril, je comprends mieux pourquoi tu es si drôle.
— Ben oui, c'est logique, dit-il. C'était mon destin.
— Dans ce cas, tu as un sacré destin, répond-elle en riant.
La jeune fille sourit puis elle s'arrête afin de faire face à son petit ami. George lui rentre un peu dedans, ne sachant comment freiner et il s'accroche à ses épaules en plissant le nez. Dixie pose une main sur sa joue et la caresse avec douceur, plongeant ses yeux dans les siens. Le jeune homme pose alors sa main sur la sienne et lui sourit.
— Tu m'as vraiment manqué, souffle Dixie en lui replaçant une mèche. Remus a vu que j'avais la tête ailleurs alors je lui ai parlé de toi et il m'a dit que mes parents seraient heureux pour moi, bien que lui, il a dit qu'il te casserait la figure si tu me faisais du mal. Ma mère a toujours dit que je n'aimais jamais à moitié alors tu peux être certain que je t'aime de tout mon cœur.
— Je suis content que tu aies passé de bonnes vacances, dit-il, mais j'avoue que ça a été dur de ne pas pouvoir te voir et je sais que je t'aime également de tout mon cœur, Dixie.
George rapproche son visage du sien et il pose ses lèvres sur les siennes, venant prendre ses joues dans ses paumes, il n'est pas doué pour exprimer ses sentiments mais il est tellement heureux de pouvoir enfin retrouver la fille dont il est éperdument amoureux. Dixie frissonne, George a les mains froides et elle répond à son baiser avant de lui donner un coup.
— Arrête de nous déconcentrer, dit la brune.
— C'est rien ça, si tu veux je peux te déconcentrer d'une autre manière, répond-il en haussant innocemment les épaules.
Dixie le lâche en riant et elle s'éloigne pour le laisser se débrouiller seul. Elle remarque Fred, un peu plus loin, qui semble amusé. La jeune fille lui fait un signe auquel il répond puis elle regarde son petit ami.
— Débrouille toi comme un pro parce que tu as un spectateur, ironise Dixie.
La petite brune patine puis fait un dérapage pour rejoindre George et lui tourner autour. Elle est un peu moins timide avec lui et elle se mord la lèvre, penchant la tête sur le côté. Le rouquin fait un signe de la main à son jumeau et observe sa petite amie.
— Ne te fais pas mal surtout, je n'ai pas envie de jouer l'infirmière, dit-elle taquine.
Dixie ne serait pas dérangée de le soigner mais elle préfère le voir en bonne santé. Elle le regarde et de nouveau, repense à son corps nu contre le sien ce qui lui provoque une bouffée de chaleur, elle aimerait recommencer et en apercevant le directeur à la fenêtre, elle chasse aussitôt cette pensée, ça lui rappelle qu'elle doit aller le voir après. Elle se fiche de ne pas avoir toutes les réponses pour le moment, une seule lui suffira.
— Au moins, ça me fera une excuse pour passer plus de temps avec toi, dit-il en haussant les épaules.
— Je suis heureuse de t'apprendre que tu n'as même pas besoin d'excuses pour passer du temps avec moi, rit Dixie.
— C'est une bonne chose ça, dit-il.
Il pourrait passer son temps à l'embrasser, à ne faire que ça durant des heures, des jours, des années complètes. George repart après lui avoir fait un clin d'œil, il s'adapte un peu et observer Dixie lui a permis de comprendre comment mettre un pied devant l'autre sans se casser la figure. Il reste maladroit mais au moins, pour le moment, il ne tombe pas et il prend plutôt goût au patinage. Le voyant patiner, Dixie se mord la lèvre et porte la main à son écharpe avant de secouer la tête.
— Idiote, murmure-t-elle.
George se retourne vers elle et en la voyant, la main sur son écharpe, il a un sourire en coin. Ces marques, elles viennent de lui, elles sont un rappel de ce qu'ils ont partagé à la lueur des bougies par une nuit de noël. Dixie patine encore un moment avant de se diriger ver le ponton et elle s'installe mais bien vite, elle se sent épiée. Se retournant vers les arbres, elle scrute les environs et son cœur rate un battement en apercevant quelqu'un sous une capuche comme cette ombre qu'elle a vue quelques temps plus tôt.
Voyant sa petite amie, semblant avoir vu quelque chose ou quelqu'un, George fronce les sourcils alors que Dixie quitte ses patins et elle enfile en vitesse ses chaussures quand la silhouette disparaît. Le rouquin patine alors en direction du ponton pour prendre sa baguette et retirer les lames de sous ses chaussures.
— Dixie, attends! crie-t-il.
La brune entend l'appel de son petit ami mais elle est curieuse, elle a besoin de savoir et ça lui fait peur de découvrir la vérité. En plein jour, Dixie a un peu moins peur cependant et elle se dirige d'un pas déterminé vers les arbres. Elle aperçoit des empreintes dans la neige et les suit, le cœur au bord de l'explosion. Soudain, une main se pose sur son épaule et elle hurle de terreur avant de se retourner et donner un coup de poing dans le visage de son agresseur.
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