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─── ❝ ˡaͤcͮkͥerman ❞ ───

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不機嫌そう,, -ˋˏ 𝘔𝘦𝘳𝘳𝘺𝘟𝘮𝘢𝘴 ˎˊ-

⚠️ 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏𝒖 𝒎𝒂̂𝒕𝒖𝒓𝒆⚠️

Nous roulions déjà depuis quelques heures et je voyais à quel point mon compagnon sur le siège passager était pensif.

Depuis que nous avions quitté l'aéroport, il n'avait pas dit un seul mot. Non pas que ce ne soit pas habituel, mais un mutisme aussi intense ne lui ressemblait pas vraiment. Il était plus bavard que ce que la plupart des gens pensaient, en tout cas quand il s'agissait de râler et de me contredire.

Mais depuis 2 h, pas un signe de vie, si ce n'est sa respiration.

Je pouvais comprendre sa potentielle angoisse. Nous étions ensemble depuis quasiment 2 ans et aujourd'hui, c'était la première fois qu'il rencontrait mes parents et ma petite sœur.

2 ans de relation à se cacher de tous, de ceux qui pourraient nous juger, de ceux qui ne partageaient pas ses idées. Livaï n'était pas bien vu de tous, de par son travail pas vraiment légal, de par ses activités qui ne raviraient pas le premier venu.

Mais qu'importe, il était grand temps d'officialiser cette relation, et ses deux parents étant décédés, il devait se donner à la tâche de rencontrer les miens.

Des heures d'avion séparant Los Angelas de Cuttoli corticchiato, ce petit village corse où j'avais vu le jour, où j'avais grandi et évolué. Des années après être partie, je revenais enfin chez moi, accompagnée.

Je ne pensais pas que Livaï serait du genre à se plier à cette étape souvent considérée comme cruciale dans la vie d'un couple. En réalité, nous ne partagions pas du tout les mêmes valeurs.

Vivons heureux, vivons cachés, telles étaient les valeurs du noiraud quand il s'agissait de définir notre relation. Le peu d'amis que nous avions en commun était au courant de cette liaison, mais ça s'arrêtait là. Nous vivions ensemble, travaillons ensemble, mais très peu de personnes de notre entourage étaient au courant.

Pour tout dire, mes parents ne l'avaient appris que le mois précédent, lorsque je les avais prévenus de notre venue pour les fêtes de fin d'année.

Surpris, étonnés, c'est ce qui peut clairement définir leur réaction à cette nouvelle.

Ils savaient que, depuis toujours, je n'étais pas du tout disposée à m'engager dans une relation de longue durée et surtout stable. Les relations amoureuses, ça n'a jamais vraiment été pour moi. Je préférais être volage, papillonner d'hommes en hommes, dans l'intime espoir de peut-être un jour, trouver chaussure à mon pied.

Livaï et moi, nous nous étions bien trouvés, sur ce côté-là, nous partagions les mêmes idées.
Pas d'attache, pas de règles, ni de promesse, seulement le cadre rassurant et protecteur qu'il me donnait au quotidien. Mais de fil en aiguille, ces règles que nous nous étions imposées ont volé en éclats, nous sommes tombés amoureux, bien décidés à aménager ensemble.

Et aujourd'hui, nous voilà. Plus heureux que jamais.


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˗ ˏ ˋ 𝓣𝓲𝓶𝓮 𝓢𝓴𝓲𝓹 ˎˊ ˗

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Je n'aimais pas du tout ce qui allait se passer.

En vérité, je ne savais même pas pourquoi j'avais accepté.

Jamais de ma vie, je ne m'étais engagé dans une telle relation, malgré mon âge de 38 ans, j'avais toujours trouvé inutile le principe même de tomber amoureux et de ressentir quelque chose de positif vis-à-vis de quelqu'un.

J'avais mis du temps à accepter que j'étais tombé amoureux de cette femme, avait mis du temps à accepter qu'elle veuille intégrer mon milieu, celui de la pègre.

Je suppose que le temps m'avait aidé, à apprendre une multitude de choses et que j'avais réussi à accepter que l'amour n'était peut-être pas la chose la plus désagréable et proscrite qui soit.

Cependant, devoir rencontrer ses parents était une étape que je redoutais. Je n'aimais pas vraiment le cliché que tout cela représentait, ne comprenait pas pourquoi son entourage proche devait accepter notre relation pour que tout reprenne comme si de rien était.

J'étais réfractaire à la simple idée de devoir être validé par le père de famille pour caresser l'espoir de pouvoir épouser cette femme un jour. Notre relation, ne regardait personne d'autre que nous, le cadre que je souhaitais poser pour ma vie avec elle, ne devait concerner personne d'autre que nous deux.

Mais j'avais constaté que m'introduire à ses parents et sa sœur la comblait de bonheur et qu'elle était même très euphorique. Au fil des discussions, j'avais fini par accepter ce compromis, pour elle, parce que tout ce qui m'importe, même si je ne le disais jamais à voix haute, était son bonheur.

Je soupirai une nouvelle fois, tournant ma tête vers la vitre passagère, contemplant les montagnes à perte de vue, l'énorme ravin qui se profilait juste à notre droite.

- Tu veux bien arrêter de stresser ? Tu vas voir mes parents, pas la reine d'Angleterre. Avait-elle dit après plusieurs heures de silence.

- Elle va bientôt crever, j'aurais aucun mal à lui claquer la bise.

Ma compagne explosa de rire avant de tourner sa tête vers moi en tirant légèrement la langue, puis rougissant en voyant ma main se poser sur sa joue droite pour tourner sa tête vers la route.

- Pour l'instant, je stresse surtout de finir au fond du ravin, alors au lieu de me regarder, regarde la route. Dis-je, d'un ton froid et un peu exaspéré.

1 h de route interminable plus tard, soldée par les interventions intempestives de ma compagne qui s'était transformée en véritable guide touristique, nous étions enfin arrivés sur les lieux de nos vacances.

Une grande bâtisse en pierre, entourée d'un immense espace vert, juste à flanc de montagne.

Il fallait l'avouer, la vue était à couper le souffle, et les habitations autour relativement éloignées. Au moins, je n'allais pas devoir croiser des gens à tout bout de champ et surtout toute la journée.

Je fis le tour de la voiture, ouvrant le coffre pour en sortir nos bagages, aidé de ma future femme.

- On est seuls pour l'instant, c'est ça ?

Elle prit plusieurs sacs avant de se diriger vers la porte d'entrée, farfouillant sous le paillasson pour en trouver le double de clé, sans doute sa mère ou son père avait dû le laisser là avant leur départ le matin même.

-Elle prit plusieurs sacs avant de se diriger vers la porte d'entrée, farfouillant sous le paillasson pour en trouver le double de clé, sans doute sa mère ou son père avait dû le laisser là avant leur départ le matin même. Ils devraient arriver en début de soirée.

J'affichai un sourire en coin, ne cachant pas que cette annonce m'avait clairement glissé une idée assez précise dans la tête.

J'observai la jeune femme pénétrer dans la maison, déposant nos effets personnels juste devant la cage d'escalier imposante avant de me faire le tour du propriétaire.

Il n'y avait pas à dire, cette bâtisse était vraiment énorme et j'avais du mal à saisir pourquoi ils avaient continué à vivre ici sachant que depuis le départ de Madame, ils n'étaient plus que trois.

Le salon était séparé de la cuisine par quelques marches, une immense cheminée en pierre trônant au milieu de la pièce. La véranda, située à l'arrière de l'habitat, donnait une vue imprenable sur les montagnes corse et le paysage gris, presque morne de ce début de mois de décembre.

La vue était imprenable.

J'avais pourtant l'habitude de beaucoup voyager avec mon travail et je n'avais jamais encore eu l'occasion de voir un paysage aussi spectaculaire et majestueux.
Je ne le dirais jamais, mais je n'étais pas si mécontent que ça d'être là. Voir son visage radieux et criant de joie suffisait à me rendre le plus heureux possible.

Je relevai légèrement ma manche, observant l'heure affichée sur le cadran en verre de ma nouvelle montre.

16 h 53.

Je jetai un coup d'œil en direction de ma compagne, qui s'affairait à commencer à monter les affaires dans sa chambre d'adolescente. D'un pas décidé, je la suivis, avant de découvrir une pièce remplie de tapisserie à fleurs et de poster de chanteurs, tous vraisemblablement connus pour leur minois enfantin et leur coupe de cheveux improbable.

Sans pouvoir me retenir, malgré une énorme volonté, je l'avoue, j'explosai de rire.

Elle fronça les sourcils avant de me regarder.

- Je t'interdis de te foutre de ma gueule, Ackerman.

- Avoue que tu me donnes matière à le faire.

Elle leva les yeux au ciel avant de commencer à déballer sa valise. Je haussai un sourcil avant de lui attraper le poignet, la relevant sur ses deux pieds.

- Je n'ai pas dû bien voir ce que tu viens de faire là. Je n'ai pas rêvé, tu as levé les yeux au ciel ?

Ses joues virèrent au rouge, son poignet, sous l'impulsion de ma poigne, commençait à se tendre. Ses yeux s'agrandissaient, son souffle se saccadait.

Elle venait tout juste de comprendre sa bêtise, mais quelque chose me disait qu'elle ne va peut-être pas tant le regretter que ça.

Mes lèvres se rapprochèrent de la peau tendue de son cou, ma langue, une extension de mes envies, suivant le rythme de ses pulsions cardiaques, de son cœur qui battait à toute allure au travers de sa jugulaire.

Je la sentais déjà se tortiller, sentais ses cuisses se compresser entre elles alors même que je l'avais juste effleurée.

- Déshabille-toi, soufflais-je, en remontant jusqu'à son oreille.

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˗ ˏ ˋ 𝓣𝓲𝓶𝓮 𝓢𝓴𝓲𝓹 ˎˊ ˗

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J'essayais de garder les yeux ouverts, de me focaliser sur ses yeux d'aciers pendant que je sentais son muscle buccal se balader sur la peau de mon cou. J'essayais de toutes mes forces de ne pas flancher, de ne pas répondre à cet appel si fort, de rouler mes yeux vers l'arrière et de sceller mes paupières.

En une seule fraction de seconde, ma respiration avait pris un rythme phénoménal, je sentais mon cœur tambouriner contre ma poitrine, sentais ma peau se hérisser en réponse au moindre contact physique qu'il était en train de m'offrir.

Cette sensation, la sensation de ses doigts glissant à peine sur la peau de mes bras nus, savait provoquer en moi quelque chose de presque démentiel. J'avais eu affaire à beaucoup d'hommes dans ma vie, avais donné mon corps de toutes les manières, dans l'espoir qu'il soit pleinement rassasié.

Les ébats que je pouvais avoir avec le noiraud dépassaient absolument tout, l'effet qu'il avait sur moi était à peine explicable.

C'est comme si mon corps avait été façonné pour donner des réponses immédiates au sien, comme si mon enveloppe charnelle avait été créée juste pour pouvoir le ravir et le satisfaire.

Luttant toujours contre l'envie presque irrépressible de fermer les yeux et de me laisser aller dans ce tourbillon de luxure, je réussis enfin à ramener mes prunelles vers le visage de mon amant. Il me dévorait des yeux, étudiant chacune de mes réactions, sensations que je pouvais adopter face à de simples caresses, qui pour l'instant, se contentait d'étudier de bout des doigts la chute de mes reins qu'il connaissait pourtant par cœur.

-Je croyais t'avoir demandé quelque chose, susurra-t-il une nouvelle fois, dans le creux de mon oreille.

-De me déshabiller, répondis-je, presque en gémissant, ses lèvres repartant à l'assaut de ma nuque.

-Alors, qu'est-ce que tu attends ?

Sa voix, juste sa voix, était un péché à l'état pur.

Une sonorité rauque, suave, presque sexuelle.

L'entendre parler suffisait à allumer le brasier qui risquait de me consumer un peu plus ces prochaines minutes. Tout chez lui était un appel au crime. Ses muscles parfaitement dessinés, sa voix rude et éraillée, son toucher dur et si sensuel à la fois, son odeur boisée qui ne cessait de ravir mon odorat à chaque fois qu'il se trouvait dans mon périmètre.

Cet homme était la perfection incarnée et il m'avait choisi, moi, pour faire partie de sa vie.

Reculant quelque peu, marquant une certaine distance entre son corps et le mien, qui était bien loin de me ravir, je passais délicatement les fibres de mon pull au-dessus de mon abdomen, puis de ma tête, faisant retomber le textile à mes pieds.

La dentelle blanche qui constituait mon soutien-gorge scintillait presque en direction du noiraud, qui se délectait de chaque vision charnelle que j'étais en train de lui offrir. Je me voyais presque, reflétée, dans ce regard métallique, la beauté qu'il pouvait me trouver dès qu'il me regardait se répétait à merveille dans ses prunelles. Il me dévorait, des yeux, des lèvres, les léchant d'une manière légèrement salace en voyant que cette fois, je m'attaquais à dégrafer mon sous-vêtement.

- Je ne me lasserai jamais de ta beauté.

Un grognement plaintif quitta la barrière de mes lippes, synonyme que mon compagnon n'avait même pas besoin de me toucher pour que je ressente cette tension et cette excitation qui embaumait totalement la chambre de mon enfance.

Mes yeux, nos yeux, étaient des aimants, faits pour s'allier et s'entendre, indissociables, malgré l'adversité.

Une bombe pourrait s'écraser juste à côté, une nouvelle guerre mondiale pourrait éclater, je ne verrais rien venir. Il n'y avait que Livaï et moi, le désir luttant, l'envie de lui sauter dessus et de ne faire qu'un avec lui devenant presque trop dur à supporter.

Le bout de mes doigts me démangeait, sentir sa peau contre la mienne me manquait.

Alors je me dépêchai, enlevant rapidement le jogging gris que j'avais enfilé ce matin, le faisant rejoindre mon pull sur le sol. Ma tête bascula en arrière, la pression trop dure à endurer. Son regard devenait insoutenable à tenir.

Avec lui, je me sentais dangereuse, désirable, affreusement désirable. Le noiraud était un de ces rares hommes qui faisait passer toutes ses émotions par ses expressions faciales, en tout cas dans un cadre sexuel tel que celui-là.

À travers lui, je voyais la femme que j'étais, belle et sexy, que j'avais pourtant toujours réfutée.

Je l'aimais bien plus fort que je ne l'avais imaginé.

- Regarde-moi, tonna la voix du noiraud, se rapprochant à nouveau de moi.

Je relevai ma tête, osant enfin affronter ce regard espiègle et envieux. Il me souleva, attrapant vigoureusement mes deux ischio de ses deux mains avant de m'allonger sur les draps tout juste faits.

Je voyais à quel point il avait envie de moi, à quel point mon corps dénudé, tout juste habillé de mon dessous très léger lui donnait envie d'abandonner sa raison pour me prendre sur le champ et je priais intérieurement pour qu'il le fasse.

Je voulais, comme toujours, être dégradée, qu'il baptise et rebaptise mon corps de la plus animale des manières. Je le voulais en moi, avec moi, partout ou est-ce que je pourrais le sentir.

- S'il te plaît, gémissais-je, remuant mon corps en dessous du sien, ramenant mes cuisses entre elles, voulant apaiser la pression énorme qui commençait à se créer sur mon point le plus nervuré.

- S'il te plaît quoi ? Il y a tellement de choses que je pourrais te faire en ce moment, il va falloir que tu sois un peu plus précise, dit-il en affichant un sourire fier, glissant ses mains entre mes jambes, enlevant cette pression énorme que je m'étais moi-même imposée.
Son index allait et venait contre ma peau maintenant brûlante, tantôt effleurant le tissu rouge de mon sous-vêtement, tantôt tirant un peu dessus pour révéler mon sexe déjà fortement humide.

- Et je t'ai à peine touchée, souffla-t-il, déposant, enfin, ses lèvres contre les miennes.

Ce baiser dépassait tout entendement. Sa bouche dévorait la mienne avidement, me laissant à peine le temps de réaliser pleinement ce qu'il se passait. Ses lèvres, sa langue me réclamait encore et encore, disposant de toute la surface rosée qu'il lui était offert.

Ce baiser était dur, mais terriblement envoûtant. Son muscle n'avait de cesse de demander l'accès à ma bouche, que je ne pouvais lui refuser.

Ce genre de baisers langoureux avait pour habitude de me dégoûter,  profondément. Mais avec lui, c'était différent. J'aimais la sensation de son dard chaud contre le mien, sentir le goût sucré de sa salive ne faisait qu'un avec la mienne. Les baisers qu'ils m'offraient avaient toujours le don de me consumer bien plus qu'il ne le devrait.

Coupant court à ce baiser, Livaï ramena une nouvelle fois ses lippes sur ma jugulaire, en épousant les formes, en dessinant les contours, une de ses mains bien affairée à maintenir mes deux bras au-dessus de ma tête.

- Qu'est-ce que tu veux, Murmura le noiraud suivi de mon prénom, me suppliant presque d'accéder à sa demande.

-Prends-moi, Livaï fais moi l'amour.

Le noiraud sourit, se redressant subitement pour se débarrasser de ses vêtements dont il disposait encore juste à présent. Mes yeux ne se décollèrent pas de ce corps sculpté à la perfection, de sa peau laiteuse, son torse imberbe qui rendrait jaloux la plupart des dieux du panthéon grec.

La vue était à couper le souffle, presque autant, si ce n'est plus que celle que nous avions découvert en arrivant sur le territoire.

Mes orteils remuaient, prenaient pour cible les draps du lit, suppliant mon amant du regard de se dépêcher vivement.

Je le vis attraper sa cravate noire, revenant se positionner au-dessus de moi, joignant mes mains afin de les attacher, resserrant le textile autour de mes poignets, avant que je ne m'empresse de saisir le tissu.

Il sourit, embrassant furtivement mes lèvres avant de venir attraper un préservatif dans son sac de voyage, qu'il fit glisser rapidement sur sa verge en érection. Je ne l'avais jamais vu aussi impatient, aussi excité.

La cravate fortement serrée autour de mes poignets, je faisais subir à ma lèvre basse un assaut des plus brutal, aidée de l'intégralité de ma dentition. Mes jambes remuaient, ma respiration se faisait de plus en plus incontrôlable, suivant mon rythme cardiaque qui l'était tout autant.

L'ambiance de la pièce était oppressante, l'air de la pièce était à peine respirable, seuls mes râles et les grognements du noiraud étaient perceptibles à l'oreille humaine.

Mon amant, finissant ce qu'il était en train de faire, revint sur moi, écartant mes deux cuisses les surélevant quelque peu avant de poser l'extrémité de sa verge juste à mon entrée, ses deux mains s'accrochant vivement à mes bras, en extension au-dessus de moi.

Je sentais son souffle brûlant contre la peau de mon front, sentait à quel point il se retenait de ne pas plonger en moi brutalement.

- Ne bouge pas d'un pouce.

À ses mots, je sentis mes parois s'écarter, sentis toute sa longueur pénétrer en moi, me marquant comme si nous n'avions rien fait depuis des semaines.

Je pinçais mes lèvres pour ne pas hurler son prénom, plantais mes ongles dans le tissu noir qui se trouvait autour de mes mains, accentuant la force qu'il avait employé pour m'attacher.

Le haut de mes cuisses, se rabattant autour de ses hanches, le suppliant du regard qu'il m'aide pour me soutenir tant mon corps était déjà au bord du gouffre.

La sensation de l'avoir en moi était indescriptible, je me sentais libre, je planais, je venais tout juste de quitter la surface de la planète Terre.

Livaï commença alors à se mouver, armé d'un balancier de hanche et de reins à peine supportables. Ses coups de reins, ses coups de butoirs, ses dents sur mes épaules, des lames de rasoir délicieuses. Ses mouvements étaient tous un peu plus parfaits les uns que les autres, ses grognements de plaisir emplissait mes oreilles d'un son dont je ne pouvais plus me passer.

Il accéda à ma demande, descendant une de ses mains contre la peau de ma cuisse, me soutenant du mieux qu'il pouvait.

Le moindre vas et viens était semblable à un accès de plus au 7è ciel, chaque alliance de nos peaux me menait un peu plus vers la jouissance, une jouissance brute et encore indomptée chez moi. Il savait ce qu'il faisait, savait exactement de quelle manière il devait opérer pour me faire dépasser le stade même de la luxure, m'envoyant bien plus loin dans le plaisir.

Sa danse corporelle était abrupte, dure, presque violente, mais sans être dégradante.

J'aimais être soumise à son corps et ses paroles, j'aimais le laisser mener le rythme, aimait cette domination qu'il n'avait de cesse d'exercer sur moi lorsque nous faisions l'amour.

J'étais à sa merci, la brebis égarée qui n'attendait que le retour de son maître pour enfin être pleinement satisfaite. Je n'avais pas mon mot à dire et ça avait le don de diablement m'exciter.

Le noiraud ne ralentissait pas la cadence, bien au contraire, il l'augmentait, ne me laissant aucune minute, seconde de répits. Mes mordillements n'étaient plus suffisants, alors je me laissais aller à gémir, geindre, râler son nom encore et encore, de toutes les manières possibles.

Ma voix se cassait, tombait presque à force de tous ces éclats, les vapes de mon orgasme ne faisant de plus en plus présentes et surtout pressantes, sentant les doigts du noiraud se déposer et se mouvoir autour de ma boule de chair.

- Pas avant que je te l'ai ordonné, glissa Livaï, accompagné d'un grognement rauque auquel je m'étais senti obligé de répondre.

La flèche de la jouissance montait en puissance, ne s'arrêtait pas malgré les obstacles et je l'avais compris en sentant Livaï ralentir ses mouvements en me sentant me resserrer autour de lui. J'avais atteint un point de non-retour, et même toutes les interdictions de la terre ne pourrait m'empêcher de franchir ce cap que je ne pouvais plus ignorer.

C'est alors que j'entendis des voix dans le rez-de chaussé, le regard inquiet de Livaï se couplant au mien.

Ils sont rentrés.

Le noiraud plaqua sa main contre ma bouche, continuant à me faire l'amour comme si sa vie en dépendait, bien déterminé à finir ce qu'il avait commencé.

Sa paume étouffait mes gémissements qui étaient devenus incontrôlables et intempestifs, avant que je ne ferme les yeux et que je contracte totalement mes cuisses autour de lui.

De là où j'étais, je voyais les étoiles.

Tout mon corps s'était relâché, mes éclats de voix s'étaient fait beaucoup plus bruyants, mes dents avaient attrapé la peau du noiraud pour m'aider à passer cet orgasme qui était plus que violent. Mes jambes, mes bras tremblaient, entendant Livaï se retenir de gémir en sentant qu'il était lui aussi sur le point d'atteindre ce plaisir intense. Il peinait à respirer, des gouttes de transpiration perlant sur son front à peine ridé.

Nous venions d'atteindre le même état de satisfaction, il n'y avait plus rien de mauvais, seulement la plénitude et l'extase. Je sentais mon sexe tressauter juste en dessous du siens, sentait ma peau devenir extrèmement sensible.

J'étais apaisée, vide.

- Ma chérie ?

C'était la voix de mon père, il savait que nous étions là étant donné que nous avions laissé nos manteaux et chaussures juste devant la porte d'entrée.
Je jette un coup d'œil en direction de mon compagnon qui avait toujours sa paume sur mes lèvres et éclata de rire.

Il se retira, se débarrassant rapidement du préservatif.

J'étais toujours incapable de bouger, encore trop boulervsée par cet état de quasi transe que je venais d'atteindre.

- Oui, papa, on arrive.

Je réussis enfin, avec difficulté, à adopter une position assise, soufflant un grand coup.

- Tu crois qu'ils nous ont entendus ? Demandais-je en observant le noiraud se rhabiller.

- Si c'est le cas, ils savent au moins que leur fille prend du bon temps.

Je marquai un large O majuscule avec mes lèvres, fronçant les sourcils avant de me lever et de lui asséner une légère tape sur l'épaule, marque de mon étonnement face à sa réponse.

Il se tourna vers moi, m'embrassant sur le front.

- J'aurais sans doute entrepris de te baiser sur-le-champ pour avoir fait ça, mais malheureusement, mes beaux-parents m'attendent.

Je ris légèrement avant de venir me blottir contre lui, enfouissant ma tête dans son cou, humant son odeur si enivrante.

J'étais heureuse. Plus que je ne l'aurai jamais cru.

Je ne demandais rien de plus dans ma vie, Livaï comblait toutes mes attentes et bien plus encore. J'étais fière d'avoir cru à l'amour, d'avoir eu le courage d'espérer que notre couple irait bel et bien quelque part.

Aujourd'hui, notre relation avait pris un nouveau tournant, et j'étais plus que reconnaissante de l'avoir dans ma vie. Même si elle n'était pas facile, même si des bas nous attendaient encore, même si je ne serais pas toujours d'accord avec lui.

Je l'aimais et ça me suffisait pour l'instant.

Je le regardais remettre sa chemise, l'observais sans qu'il ne constate que je ne pouvais détacher mon regard de lui et j'étais heureuse.

Le bonheur, brut, à l'état aussi pur que celui décrit dans tous ces bouquins qu'il trouvait ridicule. J'avais trouvé mon pilier, ma source d'inspiration. Je n'étais pas sa muse, il était la mienne.

Il se tourna, souriant légèrement en me prenant sur le fait.

- Allez andouille, j'ai beau papa à appâter.

༻✿༺.

Hopejnn

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