Chapitre 8

Je n'ai jamais vu une clairière comme cela. On pourrais presque croire qu'elle sort d'un rêve. J'ai la vague impression que le soleil n'illumine que ce petit endroit fleurie et non la vaste forêt à ses côtés. Des rochers par-ci, par-là, des herbes hautes mélangées à diverse fleurs, et un petit ruisseau bleu juste à côté. Juste époustouflant.

Jungkook me fit sortir de mes pensées en s'asseyant bruyamment sur un des rochers. Ne manquais plus que lui pour parfaire la beauté des lieux. Si il pouvait juste enlever son tee-shirt, ou même se mettre en tenue Adam, ce serait meilleur.

- Tu es une vrai petite perverse derrière tes airs de Sainte-nitouche. Dit-il avec une pointe de malice, le sourcil droit arqués.

- Dis le vicieux qui lit dans mes pensées. Ne pus-je m'empêcher de dire en gonflant mes joues devenu rose.

Il haussait juste les épaules, une moue sur le visage.

- Ce n'est pas de ma faute si tes pensées sont attrayantes. Ça m'en apprends plus sur toi.

- Et moi ? Comment je fais pour toi ?

Ses sourcils se levèrent devant ma question.

Cet homme est pire qu'un bloc de glace. Deviné ses pensées sont extrêmement compliqué et je ne dois pas oublier qu'il souffre de bipolarité. Cela doit être pour ça qu'il m'a littéralement sauter dessus tout à l'heure sans raison valable. 

- Pour moi ? Eh bien. Tu es obligé d'attendre la cérémonie pour le savoir.

D'un geste las, il repoussait ses cheveux en arrière et je me retiens de les contempler. Ils ont l'air si soyeux et si doux.

- Et hum...Quand aura lieu la cérémonie ?

- À la prochaine pleine lune.

Il me prends sérieusement pour une débile ou ça se passe comment ? Bien-sûr que je sais qu'une cérémonie se passe en pleine lune. Je suis allé à l'école et j'ai suivis les cours obligatoires sur les lycanthropes durant toutes mes années de collège et lycée donc merci bien.

Excédée, je me pinçais l'arête de mon nez en fermant les yeux. J'inspirai et expirais profondément puis je me mis à parler d'une voix douce et calme.

- Je sais pertinemment qu'une cérémonie de ce genre se passe en pleine lune mais je veux savoir la date précisément.

- Ah oui ? Et pourquoi cela se passe-t-il durant cette période ? Me demande-t-il en croisant ses bras sur son torse, un léger sourire sur le visage.

- Car c'est pour rendre hommage à la Déesse de la Lune.

Il sifflait, l'air faussement impressionné, avant d'applaudir gaiement. Il est sérieusement en train de se payer ma tête. Je levais les yeux au ciel devant sa moquerie puis il repris son sérieux.

- La pleine lune est dans dix jours. D'ici là, je te préparait mentalement à la suite et toi, de ton côté, tu feras la connaissance les membres de ta nouvelle meute.

Plusieurs questions me brûlaient les lèvres, et quand j'eu voulu les poser, il me coupait en mettant deux doigts devant lui.

Je suis un chien pour lui, c'est ça ? Il me voit comme ça enfaîte.

- D'abord les pensées, puis ensuite les questions. On a l'éternité devant nous ma louve.

Je ne sais si cette contestation m'émoustille ou au contraire, me fait peur. Doucement, j'hochais la tête en me retenant de gratter mon cou. Le bandage commence à sérieusement me piquer la nuque. Horrible.

Son regard se déportais sur l'endroit endoloris que je me retenais de maltraiter avec mes ongles, et je cru halluciner en voyant une lueur de regret traverser ses yeux. Mais je n'eu pas le temps de tergiverser sur ça qu'il se levait avant de se reculer.

- Bien maintenant, je veux que tu ne pense à rien.

- Hum...sérieusement ?

Mes méninges sont en feu depuis que je le connais et il veut que j'arrête de réfléchir ? Très drôle venant de lui.

- J'imagine bien que ce sera difficile pour toi de faire une si petite tâche mais à part si tu souhaite que tout le monde ait accès à tes pensées, c'est la seule solution. Souffle-t-il en levant les yeux au ciel.

Mes bras se croisèrent automatiquement devant sa phrase.

- Pour moi ? Tu pense vraiment que je suis une attardée enfaîte ?

Il haussait encore une fois ses épaules, le regard ailleurs.

- Ce que je pense importe peu. Maintenant concentre toi, et fait le vide dans ta tête.

- Comment faire ?

Il soupirait et je retiens in-extremist un ricanements en voyant ses épaules ainsi que sa tête s'affaisser vers le sol.

- On apprends ce genre de chose aux louveteaux et pourtant, ils ne posent pas autant de question que toi, c'est impressionnant. Dois-je te considérer du même niveau qu'un bébé ou qu'une adulte ?

Je sais que je dois paraître stupide, mais quand je m'ordonne de faire le vide dans ma tête, je ne peux empêcher des pensées de venir s'immiscer dans celle-ci. En plus, ce sont des songes totalement futiles et sans importances quelquonque.

Jungkook, ayant très sûrement lut dans mes pensées, haussait un sourcil en ma direction avant de s'approcher de moi et aussitôt, je levais mes mains en l'air, l'intimant de ne pas s'approcher de moi.

- Qu'est ce que tu compte faire là ?

- Je vais essayer de te détendre. Dit-il comme si cela était un évidence.

- N'y compte pas là dessus. Pouffais-je en secouant ma tête, légèrement paniquée devant ses méthodes de "détente".

- Tu ne sais même pas ce que je vais faire. Il souriais à pleine dent en me dévisageant.

- Si c'est la même chose que tout à l'heure, non merci.

Il fermait les yeux, en secouant sa tête, un vague sourire au lèvre.

- Tout à l'heure était une vengeance. Rectifie-t-il en levant son doigt pour le secouer de droite à gauche. Maintenant, je veux te détendre et rien d'autre.

Je dois vraiment vivre avec ce genre de personne pour l'éternité ?

- Oui, malheureusement. Tel est ton funeste destin. Tu n'as pas dû être sage dans ton enfance. Dit-il avec malice.

- Arrête de lire dans mes pensées, c'est insupportable. M'écriais-je en mettant mes mains sur mes oreilles.

- Ce n'est pas en te mettant comme ceci que cela va changer quelque chose à notre problème ma louve. Je te croyais plus intelligente que ça, je suis déçu.

Il mit sa main sur son cœur en soupirant, feignant être dépité.

- Et moi, je ne te savais pas comique. Contrais-je en pinçant mes lèvres entres elles.

Il levais les yeux vers moi avant de rire.

- Tu ne sais rien de moi, et tu as encore tellement à connaître.

Bizarrement, sa remarque sur " Tu ne sais rien de moi " me blessa plus que de raison, et je me refroidis en regardant ailleurs. Pourtant, c'est la vérité. Je ne connais rien de lui. Le peu, ou le plus important que je sais, on me l'a dis et pas de la bouche de Jungkook.

- Bon. La barrière. Dit neutrement Jungkook, ayant remarqué mon humeur devenu maussade.

Bravo Iris, grâce à toi l'ambiance d'il y a quelques secondes à disparu. Pour une fois qu'il était gentil et ouvert avec moi, il a fallut que je me vexe pour un rien.

- Je pense que le plus simple est que tu ferme les yeux et que tu ne te concentre que sur la nature qui nous entoure. Assis-toi si tu préfère.

J'obéis à ses recommandations et essayais de faire le vide autour de moi. Je régulais aussi par la même occasion les battements de mon cœur. Je dois réussir avant tout à être calme et reposé intérieurement.

Un coup de vent passais derrière moi et je sursautais légèrement en sentant un un souffle faire voler mes cheveux.

- Bien. Comme ça. Souffle-t-il près de mon oreille. Maintenant je veux que tu imagine une barrière. Je sais que cela peut te paraître puéril mais imagine la grande barrière du très vieux animé Shingeki No Kyojin.

M'empêchant de sourire ou rire, j'hochais doucement ma tête en inspirais profondément. La barrière de SNK se formais doucement dans mon esprit et je faillis défaillir quand une main me touchais- enfin, me caressais tendrement le bras maintenant recouvert de chair de poule.

- Je ne veux pas savoir ce que ma caresse te provoque donc crée ta barrière mentale et si par malheur, une bride de ce que tu ressentais passais par mon cerveau, je n'attenderais pas la cérémonie pour te prendre maintenant sur le sol.

Essayant de ne pas céder à la panique, je me redressais imperceptiblement en m'efforçant de ne penser à son emprise sur moi. La barrière continuait inlassablement à se former alors que sa caresse bougeait vers ma poitrine. Ce petit ménage dura plusieurs minutes interminable pour moi. J'inspirai pour la énième fois en rougissant et j'ouvrais grand les yeux en sentant Jungkook agripper mon cou pour le tirer vers lui en arrière sans le serrer.

- Je suis fière de toi ma louve.

Sa bouche embrassais encore une fois ma mâchoire et je fermais les yeux en sentant ses cheveux rentrer dans ceux-ci.

- C'est dommage d'un côté. Ça va me manquer de ne pas pouvoir lire tes pensées perverses.

- Vicieux. Ne pus-je m'empêcher de dire, toujours dans la même position.

- Perverse.

- Toucher. Avouais-je vaincu.

Il me relâchait enfin, et je pu respirer normalement en toucher nerveusement mon cou. Ses yeux se déportaient sur ma nuque, et il deglutit nerveusement tandis que je me tournais vers lui, toujours assise. Seules quelques centimètres nous séparaient.

Déboussolée, je penchais ma tête sur le côté en le voyant fixer obstinément mon cou.

- Jungkook...?

Ses mains se relevèrent vers mon bandage, et je frissonnais en le sentais déchirer le sparadrap qui retenais le tissus blanc. Il tirait d'un coup sec dessus et j'eu le désarroi de le voir pâlir en baladant son regard sur les énormes marques qui strillaient mon cou. Il les effleuraient du bout du doigt et un grognement bestial sortis d'entre ses dents en touchant fermement l'une d'elle. Son torse se mit à descendre et monter à une vitesse hallucinante, et je pris peur en voyant ses yeux changer de couleur.

- Tu disais vrai alors ?

- Hein ? Dis-je d'une petite voix, effrayée par sa voix devenu encore plus rauque et rêche de d'habitude.

- Tu as faillis mourir de mes mains, pas vrai ?

J'hochais la tête de haut en bas en surveillant sa réaction qui ne mis pas de temps à arriver. Ses yeux s'assombrissent encore plus et je m'inquiétais en le voyant secouant plusieurs fois d'affiler sa tête en grinçant des dents. Des gémissement rauque sortirent de sa bouche et je me décidai d'agir quand ses mains se déplacèrent sur sa tête pour agripper ses cheveux afin de les tirer tandis que ses yeux se fermèrent.

- Jungkook !! Jungkook !?

Mes mains attrapèrent nerveusement son visage en coupe pour le remonter vers moi, en vain. C'est comme si...il était en conflit avec lui-même. Mon cœur se serrait davantage devant ses gémissements douloureux ainsi que ses tremblement incessant qui secouait tout son corps puis je me creusais les méninges en fixant ses mains tirer ses cheveux.

Soudain j'eu un idée. Pas très bonne certe car je risque de me faire gifler mais pour ma défense, dans les films cela fonctionne toujours !

Alors, en inspirant profondément, j'agrippais son visage et sans réfléchir aux conséquences de mes actes, posais brusquement mes lèvres sur les siennes. Pour ne pas qu'il bouge, j'entourais par la suite son cou de mes bras en me rapprochant de lui. Ses lèvres m'électrisaient et diffusaient une douce chaleur qui me parcourait toute entière. Son souffle tapait sur mon visage et je me déléctais secrètement du goût de ses lèvres contre les miennes.

À ma plus grande surprise, ses tremblements cessèrent aussitôt et je sentis ses bras se relâcher grâce aux roulements de ses épaules. Mais alors que j'allais me détacher de lui à contre-cœur, je laissais échapper un gémissement de surprise en sentant sa main attraper l'arrière de mon cou pour me rapprocher encore plus de lui et recoller ses lèvres aux miennes. Il y mit plus d'ardeur et je peinais à suivre le rythme alors qu'il mêlait sa langue à notre échange, le rendant plus langoureux et intime. Son autre main entourait ma taille et la collait contre son torse.

Je sentis les fameux papillons se battre dans mon ventre, et je maudis intérieurement les films d'avoir mentis sur la sensation que cela procurait. J'avais la net impression que mes entrailles brûlaient et se crispaient au même rythme que les papillons. Sensation beaucoup trop intense. Sa main sur ma taille descendis vers mon postérieur et je sentis inévitablement mes tétons pointer par dessus mon sweat et venir se frotter douloureusement contre le torse de Jungkook.

Heureusement ou malheureusement, Jungkook se détachais de moi et je repris difficilement mes esprits en haletant sans le vouloir. Cette échange était intense et beaucoup trop puissant pour mon pauvre petit cœur. Son autre main continuait d'agripper mon cou, et je ne pu m'empêcher de penser qu'il avait un sérieux problème avec les gorges. N'en parlons même pas de celle qui pelotais toujours mon derrière.

Mais mes yeux se froncèrent automatiquement en l'entends ricaner et je levais mon regard vers lui.

- Intéressant...très intéressant... Murmure-t-il en me fixant droit dans les yeux.

Je rougis en regardant ses lèvres humides puis sortais de son emprise en me raclant la gorge, tout en restant à une distance raisonnable.

- J'imagine que tu ne veux pas m'expliquer le pourquoi du comment ? Dis-je en sentant mes joues rougir au souvenir de l'épisode d'il y a quelques secondes.

- Peut-être un jour. Hausse-t-il les épaules, en continuant de me regarder avec cette fois-ci, une lueur étrange dans le regard. Nous avons l'éternité devant nous ma louve. Tu ne veux pas recommencer par hasard ?

Cela doit l'amuser de me gêner de cette manière. Je ne sais si il est passer à autre chose facilement mais en tout cas, de mon côté, je ne fais que penser à la sensation de ses lèvres sur les miennes. Et j'aimerais bien connaître la sensation que cela doit avoir quand ses lippes sont en bas.

Terrain glissant. Je répète. Terrain glissant.

- Exactement, terrain glissant ma louve.

- Pou-pourquoi tu peux lire dans mes pensées toi d'abord !? M'écriais-je gênée et surprise.

- Parce que tu n'a pas mis ta barrière idiote. Dit-il comme si c'était une évidence en levant les yeux au ciel.

Mentalement, je refais la même barrière que dans Shingeki No Kyojin en crispant mes yeux pour plus de concentration alors que mes poings se serrèrent en même temps que mes joues se gonflèrent.

Soudain, j'ouvris délicatement mes yeux en l'entendait éclater de rire. Mais d'un vrai rire. Ses yeux formèrent deux croissant de lune joyeux, et son rire dévoilait ses mignonnes dents de lapin ainsi que d'adorable petite fossette. Mes yeux s'affaissèrent tendrement devant cette scène tandis qu'un léger sourire vient à son tour, illuminer mon visage rosis.

Je pourrais sérieusement me suicider mille fois pour entendre en boucle ce rire mélodieux. Et si c'était possible là maintenant, je le ferais sans hésiter.

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