Chapitre 1 : Why i never know about anything
Chapitre 1
• Chez les Damely •
• Miami •
• Floride, USA •
- Tu vas encore une fois arriver en retard Iris. S'impatiente ma mère depuis le salon de notre maison.
Je descends aussitôt précipitamment les escaliers en jurant discrètement. Mon regard se levant sur l'horloge mural près de l'entrée, ma bouche se tord en une grimace en voyant l'heure s'avancer bien trop rapidement à mon goût. J'enfile néanmoins mes converses blanche à plateforme en sautillant pour aller plus vite.
Une fois cela de fait, je prends mon sac de cours en m'arrêtant un instant devant le miroir accroché sur la porte d'entrée. Mes yeux cherchent le moindre défaut dans ma tenue, alors que mes mains réajustent nerveusement mon short noir, que j'avais cachée en enfilant par-dessus celui-ci, un gros sweat blanc qui m'arrivait à mi-cuisse.
- Mince...Pourquoi ai-je perdu mon élastique le jour de la rentrée...
Je me lamente tout bas en essayant d'arranger mes cheveux noirs de jais que j'avais coupée près de la base de mon cou et qui s'accordais à la perfection avec ma peau métisse. Je force un sourire sur mon visage en pensant à ma futur journée et avec une fausse voix enjouée, salue ma mère en lui souhaitant une bonne journée tout en fermant la porte à clé derrière moi.
Avec paresse et désespoir mêlé, je met mon sac sur mon épaule droite en avançant vers mon lycée qui se trouvait à moins de dix minutes de marche. Quand je pense que si aujourd'hui ne saurait pas la rentrée, je serais sûrement en train de m'endormir pour me réveiller au alentour de vingt heure afin de regarder mes dramas. Qui n'aime pas les vacances sérieusement ?
Surtout que les miennes sont très intéressantes. Enfin...je dors pratiquement toute la journée et la nuit, je regarde la télévision jusqu'au petit matin pour ensuite dormir. Croyez-moi vous devriez essayer.
Ça vous détends mais réellement. La journée, tout le monde vous appelle, vous demande, vous envois des messages alors que la nuit tout le monde dors. Personne ne viens t'appeler ou t'embêter.
Donc tu es juste posé dans ton canapé à regarder tes émissions favorites sans que personne ne te dérange et avec en prime, le réfrigérateur juste à côté. Quel belle vie...
Mais bien-sûr la réalité est tout autre. Il y a l'école, la famille et le travail. Il n'y a que les personnes aisée qui peuvent se permettrent ce genre de petit plaisir. Malheureusement, je suis encore au lycée, au douzième grade précisément.
J'ai mon Bac en fin d'année et être en général option Lettre n'est pas mince affaire. Car oui, j'aime énormément lire. Enfin, je suis plutôt dans les New Romance, les Harlequin, les Young Adulte ainsi que dans les Dark romance pour tout vous avouer. Je ne suis pas trop une adepte de la vieille littérature malgré les louages qu'on me vante dessus tous les jours. Même si j'aime beaucoup l'odeur de ses vieux livres.
J'ai souvent envie d'ouvrir ma bouche et de croquer dans les pages de ses ouvrages tellement l'effluve est addictive. Je suis bizarre non ?
En repensant au fait que lire deviendra assez complexe maintenant que le lycée à repris, je soupire au traversant le passage pour piéton. Mon moral chute encore plus quand le brouhaha incessant des lycéens me parvient depuis mon trottoir. Me revoilà en enfer, pensé-je en affaissant mes épaules.
- Waouh tu t'es couchée à quelle heure hier soir ?
Une voix féminine s'exclame soudainement à ma gauche et c'est sans surprise que je reconnais aussitôt cette voix.
- Vingt-deux heure et je le jure. Répondé-je simplement en tournant mon regard vers ma meilleure amie.
Celle-ci fixe tout comme moi le lycée en face de nous et je lève un sourcil en avisant sa tenue.
Une robe fleurie rouge et blanche serrée sur sa taille que je lui avais donnée, ainsi que des sandales à talons marron pourvu de lanières remontant jusqu'à ses mollets. Son visage de bébé se tourne vers moi et je jalouse un instant ses joues rebondis et ses cheveux noirs impeccablement coiffés. N'en parlons même pas de ses lèvres en forme de cœur et de ses yeux en amandes.
Merci la beauté asiatique.
Je connais cette fille depuis ma tendre enfance. Ses parents s'étaient installés à quelques pâtés chez nous quand on avait approximativement cinq ans. Donc se rencontrer dans la même école primaire à été très simple. Une nouvelle amitié est née rapidement entre nous et depuis ce jour de rentrée, on ne s'est plus jamais séparé. Une amitié très rare et exceptionnelle. Je sais que je pourrais toujours compter sur elle et inversement.
Puis le fait de se retrouver dans la même classe pour notre dernière année en enfer va nous rapprocher encore plus. C'est surtout pour cette raison que je me demande pourquoi est-elle aussi bien habillée un jour de rentrée où nous détestons la moitié des personnes présentes.
- Tu...compte voir quelqu'un après le lycée Bella ? Demandé-je en fixant distraitement ses barrettes accrochées dans ses cheveux.
Elle pouffe en balayant ma remarque d'un mouvement de main et je me sens fondre quand sa voix cristalline se met à résonner dans la rue bondée.
- Non pas du tout. Tu n'es pas au courant ? Demande-t-elle étonnée. Tiens-
Nonchalamment, Bella se met à renifler l'air dans ma direction en esquissant une moue dédaigneuse alors que je l'observe, admirative.
- Pourquoi tu ne sens pas comme d'habitude ? Et arrête de me fixer comme ça !! Je ne suis pas un morceau de viande.
Elle se mit à rire tout en touchant mon nez de son index, alors que j'hausse mes épaules en souriant. Je me demande toujours si elle se rend compte de sa beauté éblouissante.
- Pas de ma faute si tu ressembles à une fille typique des animés. Ah et j'ai mis un nouveau parfum, je voulais le tester aujourd'hui.
Je fronce les sourcils en me rappelant de sa phrase.
- Et au courant de quoi... ?
Qu'est ce que j'ai loupée encore une fois ? Je suis une vrai tête en l'air. Mais vraiment. Je peux être présente physiquement avec vous mais mentalement, mon esprit lui est déjà partit loin, très loin. Combien de fois au cours de ma courte existence je me suis retrouvée face à ce genre de situation ?
Je n'ai, malheureusement, pas assez de doigt et de temps pour compter. Une éternité suffirais.
- Tu n'as pas remarqué que les cas sociaux du lycée sont tous habillés différemment et que l'ambiance est...comment dire...dynamique ? Et change de parfum, je n'arrive plus à sentir ta vraie odeur.
Je fais une moue en détournant mon regard vers les élèves présent devant le lycée, tout en oubliant mon problème d'odeur. Effectivement, tout le monde est habillé avec classe et élégance. Je fais tâche apparemment avec mon sweat large.
Avec difficulté, j'étouffe un rire en regardant un groupe de fille se pavaner fièrement devant nous en arborant des vêtements plus chers que mon loyer. Pa-thé-ti-que. Ce n'est absolument pas parce que vous portez du Gucci, du Chanel et d'autre marque de luxe que vous avez de la prestance.
Mais étant gentille et aimable, je me retiens de balancer cette phrase à voix haute de peur de représaille. Pas vraiment envie de me battre un jour de rentrée à huit heure du matin, et de plus avec des prétendues divas sortis tout droit d'une téléréalité stupide.
- Hum...tout le monde est bien habillé et ? Répondé-je tout doucement en baillant.
Et en chassant par la même occasion, les pensées jugeantes de mon esprit alors que Bella lève les yeux au ciel en agrippant sa taille de ses deux mains.
- J'oublie souvent que tu n'es pas une louve et que de surcroît, tu ne t'intéresse pas franchement à la vie extérieure.
- Ce n'est pas nouveau mais s'il te plaît, dis-moi pourquoi tout le monde est habillé comme si ils allaient à la Fashion Week ?
Elle s'approche de moi tout sourire avant de se pencher pour me parler et je fais de même en m'empêchant de froncer les sourcils devant son attitude mignonne. Elle n'est pas comme ça d'habitude.
Enfin, si mais pas au lycée.
- L'alpha suprême est en ville et paraît-il qu'il va venir dans notre lycée pour essayer de trouver son âme-sœur. M'annonce-t-elle en étouffant un cri de joie. Donc au cas où, tout le beau petit monde s'est habillé classe pour se faire remarquer par l'alpha. Ce n'est pas génial ?
- Et ?
Je fronce les sourcils dubitative comprenant progressivement le pourquoi du comment.
- Il a deux cent ans non ? Il ne doit pas ressembler à un vieux croûton ? Demandé-je en frottant mes yeux qui se mirent à me piquer tant la fatigue me guettait.
Ma phrase dîte, Bella me fixe aussitôt avec hébétement alors que sa bouche s'ouvre en grand.
- Mais...tu devrais sérieusement aller dormir !! Mon frère a lui-même cent soixante dix ans !! Et pourtant ce n'est pas un vieux croûton. S'offusque-t-elle en croisant ses bras contre sa poitrine.
J'hoche ma tête, pas du tout concentrée sur ce qu'elle me disait et entame le pas vers l'entrée du lycée voulant la taquiner un peu, essayant secrètement d'oublier ce sentiment qui grandissait lentement en moi. Alors qu'elle s'agaçait contre moi, on va se renseigner sur nos classes avant de s'y diriger.
- Qu'est-ce que tu es insupportable quand tu es dans cette état de fatigue !! On tuerait quelqu'un devant toi que ça ne te ferait ni chaud ni froid. S'exclame-t-elle bruyamment en arrivant à côté de moi tout en régulant ses pas au mien.
Mais la vérité est tout autre.
Je suis jalouse. Jalouse du fait que quelqu'un ici va sûrement trouver son âme-sœur, alors que moi, je serais obligée de croire à un semblant d'amour de la part de quelqu'un. Quelqu'un ici connaîtra le vrai amour, le grand amour avec un grand A. Et cette idée m'est insupportable. Je n'imagine même pas ma réaction si cela se trouvait être Bella.
Je suis ignoble comme meilleure amie. Je devrais être heureuse pour elle. Elle va peut-être rencontrer son âme-sœur. Donc Iris. Tu enferme à double tour ta haine quelque part, tu respires un bon coup pour extérioriser la pression et tu deviens la meilleure amie rêvée.
- J'espère que ce sera toi, son âme-sœur. Lui dis-je timidement en fixant la salle de classe devant nous.
- Ah bon...? Je sais que cette histoire d'âme-sœur te stresse énormément et je ne veux pas que tu fasses semblant devant moi.
- Je serais triste et déçue mais c'est la vie.
J'hausse simplement mes épaules en ouvrant la salle. On se dirige vers des tables de libre et s'installe tandis que Bella change de sujet de conversation devinant aisément mon mal-être. Mais une question me taraude l'esprit.
- Dis Bella...
Elle lève son regard vers moi.
- Oui ?
- Il est beau l'alpha suprême... ? La questionné-je faiblement en triturant mes doigts entre eux.
Bella eut l'air interloquée devant ma question avant de se reprendre et de me répondre joyeusement.
- Je ne sais pas malheureusement...mais d'après les rumeurs qui court dans la capitale, il paraît que cet homme est un croisement entre dieu et Lucifer. Sexy et bâtit comme un dieu mais sa froideur, et son aura dominatrice serais semblable à celle de Lucifer en personne. M'explique-t-elle malicieusement en souriant à pleine dent.
Je sens mon organe vital battre vive allure à l'entente de sa description et je m'ordonne intérieurement de me calmer.
De toute manière, il est inaccessible.
- Imagine que c'est faux et qu'en vrai, il est tout le contraire ? Répliqué-je en papillotant des yeux, innocente.
Bella perd aussitôt son sourire, et une moue boudeuse apparais sur son visage.
- T'es la meilleure pour pourrir l'ambiance des autres, ce n'est pas possible...Bougonne-telle en gonflant ses joues de frustration alors que je me met à rire devant sa tête.
La sonnerie qui sonne annonçant le début des cours met fin à notre discussion, et je me redresse correctement alors que les élèves de ma classe rentrent en cours, discutant joyeusement entre eux. Et j'entends distinctement des « alpha suprême » « âme-sœur » « lycée » dans les conversations.
Je ne fais pas attention au potin et sors mes affaires de mon sac en essayant de d'éliminer ce sentiment de jalousie qui s'amusait à piétiner mon cœur. Notre ancien professeur de science arrive quelques secondes après et le speech du début d'année commence dans un silence étourdissant. La tension était palpable dans la salle de classe et même monsieur Davido regardais d'un œil anxieux la porte à mainte reprise.
Je soulève un sourcil en avisant celle-ci. Ne me dite pas qu'il va faire toutes les classes ? Le bâtiment est énorme, et faire tout le tour prendra au moins toute la journée, tout au plus.
J'entends faiblement Bella rouspéter contre ses cheveux qui tombaient sur ses yeux et j'étouffe un rire, tournant mon regard vers elle. Ma meilleure amie intercepte mon regard et fronce les sourcils, une moue sur le visage. Balayant son jugement d'un mouvement de main, je roule des yeux en souriant.
Sans qu'on s'y attende, une sonnerie différente de d'habitude se met a sonner dans tout le lycée. Je me redresse, les sens hagards, alors que tous les loups présents dans ma classe se lèvent les crocs à moitié sortis, ne reconnaissant sans doute pas la sonnerie qui nous vrillait les tympans depuis quelques secondes.
Mais on se calme aussitôt quand la voix du directeur se met a résonner dans les haut-parleurs placés dans toutes les classes ainsi que dans les couloirs du bâtiments.
« Vous êtes tous priez, élèves, professeurs, employés quelconques, de vous rendre immédiatement dans le gymnase. Vous formerez quatre rangs distinctifs. Un rang élève garçon, un rang élève fille, un rang salarié femme, et un autre salarié homme. Les règles seront dictées dans le gymnase. Je vous prierais aussi de bien vous tenir en présence de l'Alpha Suprême Jeon Jungkook qui est présent avec nous aujourd'hui ainsi que ses bêtas. Terminer. »
Le directeur ne le sait peut-être pas. Ou peut-être que si, mais il vient de lâcher une bombe. Une bien grosse.
Car aussitôt après son annonce, un brouhaha monstre se met à résonner dans tout le lycée. J'entends des portes s'ouvrirent avec précipitation, et se claquer avec impatience. Tout le monde était impatient de rencontrer celui qui était crains de tous et qui ne s'était jamais montrer en publique.
Pour une raison que j'ignore, une sourde angoisse se met à grossir en moi. Comme si... j'appréhendais mentalement et physiquement la rencontre entre L'alpha Suprême et moi en particulier. Serais-je juste apeurée de rencontrer un être aussi fort et dominateur que Jeon Jungkook ?
Après tout je ne devrais pas m'en faire. Il ne me verra sûrement pas. On sera plus de trois-cent élèves dans ce grand gymnase donc je devrais arrêter de stresser autant.
- Tu viens ou tu compte rester bloquée comme ça encore longtemps ?
Je sursaute en me tournant vers Bella qui affichait une mine malicieuse. Bien que derrière cette tête, j'arrivais distinguer un soupçon de nervosité. Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre son Alpha, pensé-je pour elle en essayant de réfréner les battements erratiques de mon cœur.
- Désolée, on y va. Acquiescé-je en entamant le pas vers la sortie.
Me voilà totalement réveillée pour mon plus grand malheur. J'aime bien quand je suis dans cette état de fatigue. Au moins, je ne sens pas mes rougeurs chauffer mes joues ainsi que ce mal de tête incessant qui arrivait à chaque fois qu'on me regardait trop longtemps.
D'après mes souvenirs et mes parents, j'ai toujours été comme ça. Timide et généreuse avec les autres. Sociable et insociable en même temps. Et d'aussi loin que je me rappelle, je ne suis jamais aller véritablement vers les autres. C'est toujours eux qui venait vers moi pour sympathiser.
Quel trait de caractère pourrie.
Rapidement, en même temps que tout le monde et dans un brouhaha, nous arrivons vers la cours intérieure puis quelques secondes plus tard, dans le gymnase.
- Oh mon dieu...soufflé-je impressionnée.
Le gymnase était rempli à craquer. Des sortes de garde du corps étaient alignés sur toute la longueur du bâtiment et n'en parlons même pas des élèves et employés regroupés en masse en plein centre du gymnase.
Pour chaque rang, se trouvait des chaises pour qu'on puisse s'asseoir. J'aimerais bien savoir comment le lycée a fait pour financer les trois-cents chaises alors qu'ils ne peuvent même pas rénover le foyer des élèves malgré nos demandes.
Avec Bella, on réussit à s'incruster dans le rang élève fille avec aisance et discrétion. On se meg à rire devant notre bêtise, alors que l'agitation était présente dans le bâtiment. J'ai la nette impression, que nous sommes les seuls à être légèrement détendu, pensé-je en pinçant mes lèvres entre elles.
Enfin, ceci est juste un mensonge. Personnellement, je suis tout autant stressée que les autres mais j'essaye de ne rien laisser apparaître pour ne pas inquiéter la louve à mes côtés.
Le directeur qui monte sur l'estrade provisoire en bois présent au-devant du gymnase, et qui tapote le micro devant lui en se raclant la gorge me fais sortir de mes pensées.
- Désolé à tous de cette précipitation et de cette non organisation. Je sais très bien que l'éducation est importante...
Je m'empêche de souffler bruyamment en tournant ma tête vers la sortie, n'écoutant plus le directeur déblatérer des paroles fausses et hypocrites sur l'importance capitale qu'il porte sur nos études.
Il nous voit juste comme des portes monnaies à gogo.
Un grognement puissant retentis soudainement dans le gymnase et pour une raison inconnue, je sens une vive chaleur se diffuser au creux de mes reins à l'entente de ce grognement viril et grave.
Bella approche sa tête de moi, le regard fixé sur le devant de l'estrade.
- Oh mon dieu...
Une horde d'exclamation se met à résonner dans le bâtiment alors que tout le monde se levait de sa chaise pour essayer d'apercevoir un petit attroupement de personne présent devant le directeur.
Bella se redresse à son tour, puis met sa main devant sa bouche en jurant dans sa langue, alors que je m'empêchais de regarder malgré mon envie grandissante.
- Mince alors je ne peux même pas le décrire... Me chuchote-t-elle en me tapotant l'épaule pour que je regarde à mon tour.
Cedant, je commence à me lever, mon regard faisant le tour du gymnase pour évaluer la situation. Tout le monde, je dis bien, tout le monde avait le regard fixé sur le devant de l'estrade. Vaincu, je déglutis nerveusement en regardant à mon tour.
Mon cœur se fige.
- Ah bah oui punaise... Soufflé-je en me laissant tomber sur ma chaise.
Des cheveux ondulés noir lui tombant sur les yeux, un tee-shirt noir soulignant son impressionnante musculature et sa taille pourtant fine, un jean serré sur sa taille entouré d'une ceinture ainsi que des Doc Martens noir à Platform au pied.
Je ne peux même pas le décrire.
Son regard sombre et dilaté se braque, sans qu'on s'y attende, vers nous, alors que je m'empressais de me baisser pour ne pas qu'il m'aperçoive.
Pourquoi ? Je ne sais pas.
Un autre grognement plus intensif résonna dans le gymnase faisant immédiatement taire toutes les personnes présente dans le bâtiment. Des pas lents et discret se mirent à se faire entendre depuis l'estrade alors que le micro émet un bruit strident nous faisant tous grincer des dents.
Mais mon cœur se liquéfie quand cette voix rêche, rude et rocailleuse se met à parler dans le micro, faisant résonner ce doux son dans mes oreilles devenu sensible.
- Je suis l'alpha Suprême Jungkook. Nous allons faire ça vite et proprement. Je sens que mon âme-sœur est là et mon loup me dis pareil. Malheureusement, mes bêtas non mais ils vont quand même procéder à la recherche. Annonce-t-il alors que des exclamations retentirent de toute part. Silence.
Son ordre claqua comme un fouet foulant l'air et le silence refit aussitôt surface. Son timbre de voix envoûtant et dominateur comprimèrent mes poumons alors qu'une sensation de fourmillements se fis sentir dans ma ventre.
- Je vais vous demander de faire un rang fille/femme humaine et un autre pour les loups garous. Tout de suite.
Il ordonne durement en fixant tout le monde du regard et on s'exécute sans riposter.
Je me tourne vers Bella et lui fis un « au revoir » de la main, une fausse moue triste sur le visage afin de masquer mon angoisse, qui remontaient douloureusement vers mon œsophage pour se bloquer à cette endroit. Elle m'imite et on étouffe encore une fois nos rires en se reculant vers nos rangs.
Mais mon sourire se perdit loin, très loin, quand l'Alpha Suprême descendis de l'estrade pour se diriger avec ses bêtas, je crois, vers le rang louve.
Durant un instant, j'admirr discrètement sa démarche féline et gracieuse ainsi que le roulement voyant de ses muscles qui se crispaient à chacun de ses pas. Oh mon dieu. Des rougeurs apparurent aussitôt sur mes joues quand cette chaleur qui ne me quittait pas depuis tout à l'heure descendis vers mon bas-ventre.
Terrain glissant. Je répète, terrain glissant.
Mais cette sensation de bien-être disparut aussitôt pour se faire remplacer par un sentiment de jalousie, quand son regard se fixais à chaque fille du rang louve jusqu'à Bella. Ils se fixèrent longtemps du regard durant avant qu'il ne passe à une autre fille, abandonnant ma meilleure amie qui affichait aussitôt une légère mine déçue.
Et moi, je suis horrible.
Car j'ai senti tout mon être se réchauffer et se détendre quand il est passé à une autre fille, ne s'attardant pas sur elle. Enfin, j'ai parlé trop vite. Car avec dédain et dégoût, il se met à renifler bruyamment avant d'ouvrir grand les yeux en se tournant vers Bella.
Il la fixe dans les yeux avant de descendre son regard vers sa robe. Enfin, la mienne.
Ses yeux deviennent, à ma plus grande surprise, rouges translucides alors qu'il s'approchait a grande vitesse d'elle pour lui agripper sa robe tout en reniflant à petit coup. Il laissa délibérément son aura d'alpha dominant se disperser dans la pièce et j'entends sourdement des couinements résonner dans le gymnase alors qu'il nous obligeait à nous soumettre devant lui.
Un violent mal de tête me prend aussitôt et je dû m'accroupir pour essayer de sortir du collimateur de l'aura de l'Alpha. Son pouvoir me vrillais les tempes et je sentis mes oreilles et mon nez saigner. Je tournai faiblement mon regard vers les autres, et je ne fus même pas étonnée de voir que les autres humains comme moi se trouvaient dans le même état miteux.
L'Alpha fixait toujours comme un fou la robe, décuplant encore plus son aura qui se mit à toucher ses Bêtas qui s'empressèrent d'intervenir, voyant la dangerosité émanant de leur Alpha.
Mais l'intervention de ses Bêtas ne fit qu'empirer la chose. N'en pouvant plus, je me dirige faiblement dehors alors que les gardes du corps eux aussi souffrait. Beaucoup de personne suivirent mon exemple et quand l'air frais de la nature me caressa le visage, je m'éloignais avec difficulté, loin de cette tension.
Mais dans ma "course", j'entends distinctement la voix de l'Alpha résonner avec force dans tout le bâtiment.
- A qui appartient cette robe !? Rugit-il faisant trembler le sol et le gymnase.
Immédiatement, je me stoppe en ouvrant grand les yeux.
Cette robe...elle m'appartient...
Je me tourne faiblement vers le gymnase alors que les Bêtas, habillés en costard et l'Alpha lui-même en sortirent faisant stopper tout le monde dehors. Il utilisais une autre forme de son aura nous obligeant à lui obéir.
Plus personne ne bougeait, ne parlait.
Faiblement, j'essuye le sang qui coulait de mon nez en reniflant discrètement. Et aussitôt, le regard de l'Alpha se tourne vers moi alors que Bella à ses côtés, aussi faible que moi tenu par un des bêtas, me pointais du doigt en chuchotant quelque chose. J'entende l'Alpha grogner alors qu'il s'approche de moi à toute vitesse, mais je garde mon regard obstinément fixé sur ma meilleure amie.
C'est n'est pas ce que je crois...c'est impossible et beaucoup trop rare pour être vrai...
- Regarde-moi dans les yeux humaine.
Je sursaute quand cette voix, possédée par son loup, résonne devant moi. Je fus trop lente à obéir car il se met à grogner en empoignant fermement mon menton pour le relever avec rudesse vers lui.
Mon regard s'accroche automatiquement dans le sien, et aussitôt, l'univers autour de moi disparu pour ne laisser que lui dans ma vision. Une chaleur inconnue, nouvelle et différente s'enroulais autour de moi, me réchauffant alors que je sentis tout mon être et mes membres trembler puis sursauter en sombreseau devant la lourdeur de son regard. Mon cœur m'affligea dix milles souffrance en battant à un rythme effréné ne s'arrêtant plus. Je sentis nos respirations s'accélérer et s'accorder à un même rythme erratique que mes poumons avaient du mal à suivre.
Mais je me sentis réellement paralyser quand il se met a grogner avant de déclarer, les pupilles rouges dilatés, les crocs à moitié sortis.
- Mienne.
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