402 | PETER PARKER

Peter Parker version Andrew Garfield

***

Ce chemin à travers New York, tu le connais si bien que tu le parcours sans même y réfléchir. Tes pas se font d'eux-mêmes, la force de l'habitude les guide en direction d'une maison où tu passes de plus en plus de temps.

La nuit tombe, les étoiles commencent à pointer le bout de leur nez et le froid de cette fin de mois de Novembre gagne du terrain. Tu resserres les pans de ton manteau en accélérant le pas pour te réchauffer et essayer d'échapper plus rapidement à la fraîcheur nocturne.

Quand enfin tu arrives à destination, tu frappes à la porte et attends patiemment sur le perron. La personne qui vient de sauver de l'hypothermie t'accueille avec un grand sourire.

- Ah, Y/N ! Quel plaisir de te voir ! s'exclame May
- Bonsoir Madame Parker, la salues-tu avec un sourire aussi grand que le sien
- Entre voyons, tu vas prendre froid. Et je t'ai déjà dit de m'appeler May, depuis le temps qu'on se connaît, on peut bien s'autoriser un peu de familiarité
- C'est noté, ris-tu

May te fait signe de rentrer en s'écartant de la porte, tu ne te fais pas prier et te réfugies au chaud.

- Comment allez-vous ? Le travail à l'hôpital ne manque pas à cette période, j'imagine ? lui demandes-tu en retirant tes bottines
- Oh ne m'en parle pas ! J'ai l'impression de passer mes journées là-bas sans avoir le temps de rien faire ici, soupire-t-elle. Avec l'hiver qui arrive, la grippe fait son retour et les formes les plus graves se retrouvent aux urgences. De plus en plus de personnes sont admises chaque jour, les heures de gardes se rallongent, la fatigue s'accumule mais il faut bien payer les factures. Tu as de la chance de venir aujourd'hui, c'est mon jour de repos
- Je ne vais pas vous embêter très longtemps, je ne voudrais pas déranger alors que-
- Y/N, tu sais très bien que tu ne déranges jamais, te coupe-t-elle

Il n'y a rien de plus vrai. May est comme une seconde mère pour toi depuis que tu passes presque plus de temps chez les Parker que chez toi. Tu as toujours eu beaucoup d'admiration pour May et Ben qui ont dû s'occuper de leur neveu à cause des tragédies de la vie. Et lorsque Ben leur a été enlevé par un nouveau drame, May a gardé la tête haute et s'est démenée deux fois plus pour assurer une belle vie à Peter. Ton respect pour elle est immense, sa gentillesse ne l'a rendu que plus maternelle avec toi.

- Tu veux boire quelque chose ? Avec ce froid, ça ne m'étonnerait pas que tu veuilles un bon chocolat chaud, je me trompe ?
- Vous me connaissez bien, souris-tu

Tu la suis alors qu'elle entre dans la cuisine, elle ouvre certains placards et fouille dans quelques tiroirs pour te préparer un breuvage régressif typique de cette période.

- J'imagine que tu n'es pas là simplement pour saluer une vieille dame, plaisante-t-elle
- Je viens pour déposer quelques affaires à Peter, il est parti en plein milieu de l'après-midi pour ... ses urgences d'araignée, ris-tu
- Ah je vois ! C'est pour ça qu'il est rentré plus tard ce soir
- Je lui amène les cours qu'il a manqué et les devoirs qu'on a à faire pour la semaine prochaine, ça calmera peut-être Madame St-John s'il réussit son contrôle d'anglais
- C'est celle qui supporte le moins les absences de Peter, elle m'a déjà appelé plusieurs fois comme une furie, rit May

Elle met à chauffer du lait, de la crème, et casse en morceaux une dizaine de carrés de chocolat.

- Peter est dans sa chambre, il est monté en trombe avec un grand sac tout à l'heure, t'explique-t-elle. Je n'ai pas voulu en savoir plus, je préfère ne pas savoir ce qu'il y a dans ce sac !
- Je doute qu'il ait mis les restes d'un criminel là-dedans, plaisantes-tu
- On ne sait jamais, alors je n'ai pas demandé
- Merci May, je vais lui déposer ses affaires
- Tu connais le chemin !

En effet, pas besoin pour elle de t'expliquer comment trouver la chambre de ton petit-ami. Tu empruntes l'escalier, marches dans le couloir et pousses la porte de la chambre de Peter.

- Salut Peter, tu-

Tu interromps ta phrase quand tu surprends ton petit-ami assis par terre, affairé à quelque chose que tu ne distingues pas. Quand tu entres dans sa chambre, il relève la tête vers toi en grimaçant, comme un enfant qui vient de se faire prendre après l'élaboration d'un plan démoniaque pour voler des bonbons.

- Je te dérange, peut-être ?
- Non- ... non, pas du tout !

Peter s'empresse de camoufler ce qu'il faisait derrière son dos en se relevant, un sourire gêné sur les lèvres.

- Je ne pensais pas que ... tu viendrais si tôt, tu sèches les cours ?
- Il est dix-huit heures passées, je ne sèche rien du tout, réponds-tu en fronçant les sourcils

Ton petit-ami hausse les sourcils, ses yeux noisettes se posent sur l'horloge accrochée au-dessus de sa porte pour vérifier ce que tu dis. Sa bouche s'ouvre grand, il se gratte nerveusement la nuque d'une seule main.

- Je n'ai pas vu l'heure passer ...
- Entre toi et moi, celui qui sèche le plus de cours essaye de cacher grossièrement quelque chose dans son dos

Tu ne peux t'empêcher de jeter un œil à la main qu'il cache toujours derrière lui et vois dépasser du papier cadeaux à motif flocon de neige.

- Est-ce que c'est-
- Pas du tout ! te coupe ton petit-ami

Il se précipite vers son placard, range vivement l'objet mystérieux et referme aussitôt la porte.

- Ce n'est rien, rien du tout, t'assure-t-il en souriant pour faire passer la pilule
- Tu as commencé les cadeaux de Noël ? lui demandes-tu avec des étoiles dans les yeux
- Absolument pas
- Si, tu as commencé les cadeaux de Noël !
- Je ne vois pas de quoi tu parles
- Et je suis prête à parier que celui-là est pour moi ! t'enthousiasmes-tu
- Tu te trompes complètement ! te ment-il en marchant à reculons vers son lit
- J'ai raison, je le sais !
- Non, ça n'a rien à voir !
- Bien sûr que si ! répliques-tu en t'avançant vers lui
- Bon d'accord, tu as raison !

Peter capitule, ne pouvant plus nier l'évidence. Il lève les mains pour signifier sa défaite et s'assoit sur son lit. Un grand sourire satisfait fend ton visage, tu te délectes silencieusement d'avoir réussi à le faire craquer.

- J'ai commencé les cadeaux de Noël, j'avoue
- Déjà ? t'étonnes-tu
- Comment ça, déjà ? On est bientôt en Décembre, évidemment qu'il faut s'y mettre ! Ne me dis pas que tu n'as pas encore avancé sur le sujet ?
- J'ai des idées mais je ne suis pas encore passée aux achats, lui réponds-tu
- J'ai le droit d'être inquiet alors, plaisante-t-il

Tu retires ton manteau et t'assois à côté de lui en déposant ton sac à main aux pieds du lit.

- Ma simple présence devrait valoir bien plus que n'importe quel cadeau, lui rappeles-tu avec un sourire en coin
- Tu as raison, il n'y a pas plus beau cadeau que toi, sourit-il en entourant tes épaules de son bras

Tu te laisses aller contre lui et te fonds dans son étreinte rassurante. Les lèvres de Peter dépose un baiser sur ton front, tu niches ta tête dans le creux de son cou.

- Je suis content de te voir ce soir, te chuchote-t-il en jouant avec tes cheveux
- Même si je viens avec les cours que tu as loupé cet après-midi ? Même si je te dis qu'on a un contrôle surprise en histoire demain ?
- Ça gâche un peu mon plaisir, je ne te le cache pas, rit-il
- Je t'ai amené ce que tu as à rattraper, ajoutes-tu en désignant ton sac à main
- Merci, je te le dis souvent mais tu me sauves la vie
- C'est plutôt toi qui sauves des vies, prendre tes cours c'est le moins que je puisse faire, lui assures-tu en redressant la tête

La main de Peter vient se poser sur ta joue, son pouce caresse tendrement ta pommette tandis que ses yeux te dévorent avec amour.

- Tu es ma super-héroïne personnelle, te murmure-t-il
- Ce rôle me plaît bien, souris-tu

Ton petit-ami s'empare de tes lèvres, son baiser est plein de douceur et te fait perdre pied comme toujours. Ton sourire s'intensifie quand il se recule de toi, tu as bien conscience que tu as sûrement l'air très niaise. Mais bon, qui ne le serait pas quand Peter Parker vous embrasse à vous en couper le souffle ?

- Tu as remis tes lunettes, lui souffles-tu en passant une main dans ses cheveux
- Oui, j'avais envie de les porter ce soir, acquiesce-t-il. Et je sais que ça te plaît quand je les ai
- Ou alors, tu avais besoin de réconfort en mettant les lunettes de ton père après t'être pris une raclée cet après-midi ? plaisantes-tu

Des rires échappent au brun, il s'allonge sur son lit en t'entraînant avec lui.

- Pas du tout, je m'en suis super bien sorti figure-toi ! Un couple de fous furieux avait pris en otage une dizaine de personnes, j'ai réussi à tous les sauver et à faire arrêter les deux malades
- Super, je suis fière de toi, le félicites-tu

Peter pose sa tête contre la tienne et te serre contre lui, tu passes un bras autour de son torse. Enlacés l'un contre l'autre, vous profitez de ce moment intime plein d'une douceur dont vous avez bien besoin après une journée bien remplie.

- Tu as raison, j'adore quand tu portes tes lunettes ... tu es sexy avec, ris-tu
- Je savais que je te faisais craquer ! s'exclame-t-il. Je vais être obligé de les mettre plus souvent alors que je n'en ai pas besoin, juste pour te faire plaisir
- Ton charme d'intello est le plus beau cadeau que tu puisses me faire, plaisantes-tu

Pendant ce temps là, May entrouvre légèrement la porte et vous voit absolument adorables tous les deux. Un sourire attendri étire ses lèvres, elle en oublie les deux tasses de chocolat chaud qu'elle tient. Elle en est sûre, le plus beau cadeau pour elle est de voir son neveu aussi heureux, alors si c'est dans tes bras c'est encore mieux !

*****
Le thème de Noël prend doucement place dans ce livre !

Avec l'épisode spécial des Gardiens de la Galaxie pendant les fêtes qui sort cette semaine, j'avais beaucoup trop hâte de ramener Noël dans mes histoires 🤩🎄🎅🏻

Et vous, vous êtes du genre comme Peter à prévoir à l'avance les cadeaux ou à vous y prendre à la dernière minute ?

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