332 | AGENT CARTER MIX

Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit sur Agent Carter, voilà nos héros de retour !

***
EDWIN JARVIS

- Et voilà le dernier bijou que j'ai mis au point ! s'exclame Howard

Assise sur la terrasse d'une des résidences du milliardaire, ce dernier te rejoint et s'installe à côté de toi, accompagné d'un grand sourire fier. Entre ses mains, il tient un revolver tout ce qu'il y a de plus classique. Tu fronces les sourcils en regardant l'objet, ne cachant pas ta déception.

- Je dois avouer que vous m'avez habitué à plus d'innovation et d'imagination de votre part, Howard
- Ne vous arrêtez pas à son aspect rudimentaire et résolument quelconque, c'est à l'intérieur de cette petite merveille que la surprise commence

Les coins de la moustache du génie frétillent d'impatience, il te lance un regard du coin de l'œil tandis que tu reportes ton attention sur le revolver.

- Quel genre de balle avez-vous utilisé ? lui demandes-tu en commençant à comprendre où il veut en venir
- Ce ne sont pas des balles ...

Howard te laisse t'emparer de l'arme pour que tu puisses l'étudier avec plus de minutie.

- Ce sont des petites flèches chargées d'un cocktail de ma composition et je peux vous assurer que ça peut assomer un homme en moins de cinq secondes ! t'explique-t-il avec beaucoup d'entrain
- Très astucieux, approuves-tu
- Grâce à ça, il sera plus discret de-

Un piallement infernal retentit dans votre dos et vous fait sursauter violemment. Ta réaction soudaine te fait faire un faux mouvement et tu tires une flèche malencontreuse.

- Il faut vraiment qu'on arrive à mettre ce flamant rose dans son enclot ..., bougeonne Howard
- Je suis entièrement d'accord avec vous monsieur

Tu redresses la tête en entendant la voix d'Edwin qui vient de se joindre à vous dans le jardin. Tes yeux s'écarquillent lorsque tu vois que la flèche que tu as laissé s'échapper sans le vouloir est plantée dans le torse du majordome.

- Oh mon dieu, toutes mes excuses Monsieur Jarvis !

Il suit ton regard et baisse la tête pour mieux comprendre ta réaction.

- Oh ... je comprends mieux pourquoi cela me chatouillait à cet endroit

Un drôle de sourire illumine son visage, ses yeux se perdent dans le vide et renforce son air béat. Tu jettes un regard inquiet vers Howard, terrifiée d'avoir fait une grosse bêtise.

- Rassurez-moi, ça ne va pas le tuer ?
- Normalement non, la mixture que j'ai créé ne-
- « Normalement » ?!

Le bruit d'une masse qui s'effondre au sol ramène votre attention sur Edwin dont les jambes viennent de se dérober sous lui. Affolée, tu te précipites vers lui et t'accroupis à ses côtés, Howard te suivant de près.

- Edwin, vous allez bien ?

À votre grande surprise, le majordome n'est pas tombé dans les pommes et Howard ne manque pas de bougeonner à ce sujet. Edwin ne se défait toujours pas de son sourire un peu simplet et à l'instant où son regard rencontre le tien, des étincelles le font scintiller.

- Suis-je en train de partir ? Un ange vient de se pencher au-dessus de moi

Tu ne parviens pas à retenir tes rires, rassurée de le voir suffisamment en forme pour te faire un aussi joli compliment.

- Ne vous en faites pas, on va trouver une solution pour vous remettre sur pieds, souris-tu
- Sur pieds ? Je suis volontiers à vos pieds mademoiselle ! Je réaliserai la moindre de vos demandes si cela me permet d'obtenir un superbe sourire dont vous seule avez le secret ... seigneur, je divague

Ton cœur palpite, tu ne parviens pas à réprimer le sourire qui soulève tes lèvres. Howard redresse la tête et te dévisage longuement, les yeux aussi ronds que des billes.

- À quoi est-ce que je suis en train d'assister ? Ça dure depuis longtemps ce-
- Stark, vous avez sûrement un antidote ou une dose pour contrer les effets de votre cocktail défectueux ? le coupes-tu, les joues rouges

Le génie referme sa bouche et reporte son attention sur Edwin, qui est toujours en train de t'admirer avec des cœurs dans les yeux.

- Oui ... oui, j'ai évidemment une solution, acquiesce-t-il en se relevant

Avant de partir chercher cette fameuse solution, il te jette un regard par dessus son épaule.

- Bien que mon invention ne soit pas une franche réussite, il va falloir qu'on discute de ce qu'il y a entre Jarvis et vous

***
PEGGY CARTER

- Carter, j'ai besoin que vous me triez ces papiers avant demain, lui ordonne le chef Dooley en déposant trois dossiers imposants sur son bureau
- Chef, je pensais que j'aurais pu être plus utile en traquant le voleur de plutonium que-
- J'ai déjà des hommes qui sont mobilisés sur cette affaire, la coupe-t-il. Maintenant, triez moi ces papiers

Le chef s'engouffre aussitôt dans son bureau, laissant une Peggy échaudée derrière lui. Depuis ton poste de travail, tu as assisté à toute la scène et tu es donc la première à voir Peggy se lever d'un bond en rangeant ses affaires. De la contrariété déforme son beau visage et la rend plus sévère, ses lèvres sont pincées à cause de l'agacement qui bouillonne en elle.

Intriguée de voir ce qu'elle mijote, tu t'avances vers son bureau qu'elle est en train de mettre en ordre comme lors d'une fin de journée.

- Pas si vite, où est-ce que tu crois aller comme ça ? l'interroges-tu

La brune tourne la tête vers toi et pose une main sur sa hanche d'un air faussement nonchalant. Un éclat de colère brille dans ses yeux et se mêle à une détermination coriace qui ne la quitte jamais. Tu te fends d'un sourire, appréciant la voir aussi désinvolte.

- Tu comptes débusquer le voleur de plutonium par tes propres moyens, je me trompe ?

Tu as vu clair dans son jeu et ça déstabilise beaucoup Peggy qui ne sait pas comment réagir face à cette question. Vas-tu tenter de la retenir ? Lui dire qu'elle n'y arrivera ? Ou au contraire, lui proposer ton aide ?

L'anglaise adopte donc une attitude neutre, bien qu'elle se soit faite prendre la main dans le sac. Elle lève le menton en te répliquant de manière détachée :

- Et donc ?

Son petit caractère te fait rire, tu la trouves vraiment adorable quand elle cherche à maîtriser sa colère.

- Vous êtes agacée que le chef ne vous confie aucune mission
- Oui c'est le cas ! explose-t-elle. J'en ai plus qu'assez d'être laissée sur le carreau alors que je pourrais régler cette affaire en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Je suis très compétente dans mon domaine et il est temps que tout le monde dans ce bureau s'en rende compte. Être invisible aux yeux de tous devient de plus en plus pesant

Sa dernière phrase te fait tiquer et tu ne parviens pas à réprimer les mots que tu avais sur le bout de la langue.

- Tu n'es pas invisible Peggy, pas pour moi

Ses yeux te dévisagent, son cerveau semble prendre la mesure de tes mots avec une lenteur extrême. Et puis brusquement, ses joues s'entachent de rouge. Tu n'avais encore jamais vu Peggy rougir et ça fait naître un sourire au coin de tes lèvres.

- Je devrais te complimenter de la sorte plus souvent, le rouge te va bien aux joues, la taquines-tu
- Pas trop souvent non plus, je risquerais de ne pas y survivre, admet-elle

Vu les bonds que fait le cœur de l'anglaise, c'est sûr que davantage de compliments pourrait la faire s'évanouir devant toi !

Soudainement timide, Peggy a du mal à soutenir ton regard sans rougir encore plus. Ça ne t'échappe pas, tu prends appui sur son bureau pour te rapprocher d'elle.

- Tu n'as jamais été invisible à mes yeux, bien au contraire. Je ne vois que toi depuis que je suis arrivée à la SSR. Si nos collègues de la gent masculine sont trop idiots pour se rendre compte que tu es une femme exceptionnelle et que tu es une bien meilleure agent qu'ils ne seront jamais, je te promets que moi je m'en suis aperçue

Les coins des lèvres de Peggy se redressent progressivement, touchée par tes paroles. Vos regards se verrouillent et nul mot n'est nécessaire pour exprimer que l'admiration n'est pas le seul sentiment que vous éprouvez l'une pour l'autre.

- Si tu es la seule à me voir, c'est entièrement suffisant ... il n'y a que ton regard qui me fait tourner la tête

***
DANIEL SOUSA

Lorsque tu es arrivée ce matin à la SSR pour effectuer ta journée, tu as une fois de plus attiré un regard. Mais aujourd'hui, ce n'est pas tout à fait pour les mêmes raisons que d'habitude.

Depuis quelques temps, Daniel a un mal fou à cacher les sentiments qu'il ressent pour toi. Tous les matins, il fait en sorte d'arriver au bureau avant toi afin de mieux pouvoir te contempler quand tu fais à ton tour ton apparition. Ses yeux détaillent ta démarche féminine et confiante, s'arrêtent sur tes traits dont il est fou amoureux et quand tu dépasses son bureau, s'attardent sur le bas de ton dos plus qu'il ne voudrait l'admettre.

Aujourd'hui est radicalement différent, Daniel remarque tout de suite que quelque chose ne va pas. Le moindre geste paraît être une épreuve pour toi, tu boites légèrement et contractes la mâchoire sous l'effet de la douleur. C'est donc un regard soucieux et insistant que Daniel laisse traîner sur toi, jusqu'à ce qu'il rencontre la source du problème.

Un large bandage entoure ta cuisse que tu pensais avoir suffisamment dissimulé avec ta jupe. Cependant, ça n'échappe pas à Daniel qui a d'ailleurs aussi remarqué que Peggy n'était pas en meilleure forme que toi.

Son estomac se contracte, en proie à une désagréable inquiétude. Il secoue la tête en soupirant, il s'empare de sa canne et marche jusqu'à ton bureau.

Tu viens de t'installer péniblement sur ta chaise en fermant les yeux, retenant à coup sûr un grognement plaintif. Voyant une silhouette se diriger vers toi, tu redresses la tête et espères faire bonne figure.

- Oh bonjour Daniel, souris-tu bien que tu sois surprise de sa venue
- Bonjour Y/N, te répond-il avec un même sourire

Les secondes passent sans qu'il ne prononce le moindre mot, il n'y a que ses yeux qui te scrutent avec intensité. Ce qui fait rapidement rosir tes joues.

- Vous ... vous souhaitez me parler de quelque chose ? lui demandes-tu après t'être râclé la gorge
- Seulement connaître la raison de votre état

Merde, il a remarqué, penses-tu. Tu choisis de faire comme si tu ne savais pas de quoi il parle et fronces les sourcils.

- Mon état ? Faites attention Daniel, je pourrais être vexée par ce commentaire, l'avertis-tu sur le ton de la plaisanterie
- Je ne voulais pas être impoli, je veux juste comprendre ce qu'il vous ait arrivé
- Je ne vois pas de quoi vous parlez
- J'ai vu le bandage à votre jambe

Tu te mords la lèvre et détournes la tête un instant. Tu prends une grande inspiration et te lèves de ta chaise, non sans peine.

- Écoutez, ça ne vous concerne pas alors je n'ai pas à répondre à vos questions
- Ça me concerne quand votre santé est en jeu. Si je dois m'inquiéter pour vous, je préfère savoir pourquoi

Étonnée de l'entendre dire ça, tu ne sais pas quoi lui répondre de manière immédiate. Tu hausses tes sourcils et le dévisages.

- Vous ... vous êtes inquiet pour moi ? lui demandes-tu simplement

Ses pupilles te scrutent de toute part et sont voilées d'un sentiment que tu n'avais jamais vu chez Daniel jusqu'à présent.

- Bien sûr que je m'inquiète ! Vous croyez que ça ne me fait rien de vous voir blessée et en souffrance ? s'agace-t-il
- Et bien ... c'est très gentil à vous de vous soucier de moi mais je contrôle parfaitement la situation

Daniel fait un pas et pose une main ferme sur ton bras pour t'empêcher de te dérober. Son corps se retrouve très proche du tien, ce qui fait manquer un battement à ton cœur.

- Y/N, vous ne comprenez pas ... vous voir comme ça m'est insupportable. S'il faut que j'aille frapper à coup de canne celui qui vous a fait ça, dites-le moi maintenant
- Vous feriez ça pour moi ? souffles-tu
- Sans hésiter

Au même moment, vous franchissez les quelques centimètres qui vous séparent et vous vous embrassez avec passion. Subitement, vous oubliez où vous êtes et que vos collègues peuvent vous voir, il n'y a plus que ce baiser si longtemps attendu.

Aucun de vous n'a envie de se détacher de l'autre, pourtant il le faut bien si vous voulez continuer de respirer.

- Vous comprenez maintenant pourquoi vous devez me dire ce qu'il s'est passé, murmure-t-il avec un petit sourire

Tu éclates de rire et en effet, tu saisis mieux pourquoi il se souciait de te voir comme ça. Et ça fait battre ton cœur plus fort.

- Disons que ... Peggy et moi, nous effectuons parfois des missions qui ne sont pas tout à fait dirigées par la SSR ...
- Oh je vois ... il va falloir que vous m'en dites plus parce que je sens que je vais encore m'inquiéter !

*****
J'ai regardé à nouveau Agent Carter il y a quelques semaines et ça m'a replongé dans l'ambiance alors évidemment, je vous fais une partie 😂

C'est tellement dommage qu'il n'y ait jamais eu de saison 3 mais à présent, j'attends de voir si on pourrait revoir Peggy en Captain Carter dans la saison 2 de What If ou dans un futur film !

J'adore Peggy alors je ne dirai pas non à la revoir un peu plus 🤩

Et vous ?

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