7 | 𝓻ace against the demon.
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| CHAPITRE 7 |
run, girl, run,
they're trying to catch you.
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UN DES DORTOIRS DES CINQUIÈMES
années des verts et argents fut empli tout d'un coup d'un profond soupir qui prouva qu'une vie y régnait encore. Les yeux d'Allanah, pourtant, étaient toujours scellés dans un dernier espoir de se rendormir. De replonger dans un monde où elle était reine, où elle avait le choix et la possibilité de survivre. Brusquement, elle fut alors prise des souvenirs de la veille, de la douleur ressortissant de ses pupilles. Ses yeux lui brûlaient et elle ne doutait que très peu du rougeâtre y habitant encore. D'autant plus que la jeune fille sentait encore les traces de ses larmes sur ses joues endolories. Ses dents avaient du planter leurs crocs acérés jusqu'à ce que la fatigue ne l'emporte en dépit de sa douleur.
Elle balança ses jambes gracieusement vers la sortie de son cocon pourtant si agréable. La blonde remarqua l'évidente absence de ses camarades de chambre qui se levaient toujours bien trop tôt en ce dernier jour de semaine. Elle ne trouvait pas la raison si ce n'est montrer à des hommes qui ne se levaient même pas aussi tôt à quel point elles étaient matinales et parfaites pour un mariage sans le moindre amour.
Elle soupira à nouveau, cela ne servait à rien d'être cruelle et médisante à peine réveillée. Elle devait au moins attendre d'ingurgiter un café pour savoir si elles méritaient toutes ses pensées. Allanah se redressa finalement et quitta son bonheur pour de bon, prête à se préparer pour ne rien faire.
Soudain, elle n'eut plus qu'une envie. Une seule et unique chose pouvant transformer ce début de journée banale en bien plus éclatante. Elle n'attrapa alors qu'un gilet pour se couvrir, ne devant traverser qu'un couloir pour atteindre son but.
La blonde n'attendit pas une seconde et pénétra dans le dortoir de son amie de Serpentard. Elle se prépara au silence et s'y confronta alors, le dortoir semblait vide pourtant les rideaux fermés de Lyssa prouvaient bel et bien sa présence ici. Elle se hissa alors jusqu'à son lit puis d'une voix douce prononça à l'égard de la jeune sorcière :
- Lyssa, j'espère que tu ne t'es pas couchée trop tard pour lire hier, maintenant il faut te réveiller.
Ce ne fut pourtant pas les grognements qui lui répondirent mais bel et bien la voix angélique et pourtant si morose à cet instant de la rousse.
- On peut dire que je ne me suis pas couchée tard puisque que je n'ai même pas dormi.
Si en ce mois qu'elle avait passé à ces côtés, Allanah avait bien retenu une chose, c'était l'enthousiasme constant de cette jeune fille. L'effervescence dont elle faisait preuve devant chaque chose et être humain. Elle était une boule de nerf et de bonheur donnait en cadeau à ce monde. Mais tout semblait avoir quitté ce corps à cet instant, sa voix ne transmettait plus rien. Aucune énergie, rien que le son qui sortait de sa gorge. Et plus que tout, la blonde savait entendre les sanglots étouffés d'une nuit à pleurer. Il n'y avait qu'un sort qui camouflait les siens à cet instant.
Elle poussa alors les rideaux du lit de son amie et la rejoignit dans l'entre qui avait plus vu sa peine que quiconque. Elle se retrouva donc devant une créature abandonnée de la joie et du plaisir. L'inverse exacte de la peinture qu'on lui donnait à chaque instant d'elle. Lyssa semblait avoir disparu sous les larmes. Et c'est dans un frisson de terreur qu'elle vit des débuts d'ecchymoses sur ses joues, son cou et la naissance de sa poitrine était un carnage. Elle ne savait alors plus quoi penser.
Que devait-elle faire devant cette jeune fille aux cheveux en bataille qui ne semblait demander que l'asile dans une île déserte. Elle était perdue, ne savait rien de cette situation et pourtant le visage d'Abraxas quittant la soirée bien plus tôt que tout le monde, seul, s'imposa à son esprit. Tout comme ces regards insistants, son omniprésence là où la rousse était. Et alors ce fut comme une évidence, comme s'il fut tout bonnement là, encore.
Et pourtant, elle lui demanda tout de même ce qui l'avait mise dans cet état. C'est une voix fébrile qui lui répondit tout doucement, comme si au moindre sursaut, elle se casserait.
- Parfois, on aime bien trop fort. Si fort qu'on blesse, on fait mal et on renvoie dans sa petite vie insignifiante l'être qu'on aime. Parce qu'on a peur, terriblement peur d'être abandonner, d'être trahi ou même juste peur d'aimer. On laisse tomber ce qui peut nous rendre heureux par peur de l'être et que ça ne se termine, finit-Elle en mordant sa lèvre inférieure de peur d'encore pleurer, enfin je crois que c'est ça. Abraxas n'a jamais été très démonstratif.
Cela confirma ses doutes et sa haine naissante envers l'héritier Malfoy. Bien qu'elle ne savait rien, Allanah n'aimait pas voir ceux qu'elle aimait souffrir comme chaque être de ce monde. Alors l'idée même que cet arrogant petit blondinet ne l'a fasse encore pleurer après cela la mettait hors d'elle. Mais d'autant plus que les autres, encore plus qu'Andrew et Freya, l'américaine savait que cette petite fille n'avait personne si ce n'est elle. Elle prit alors une grande inspiration et posa sa grande et fine main sur la sienne.
- Es-ce que tu peux me parler d'Abraxas et de toi, s'il te plaît, Lyssa, articula doucement l'américaine suivit d'un hochement de tête de sa camarade.
- Je l'aime depuis toujours, depuis le premier instant où je l'ai vu et cela a toujours été. J'étais toujours là où il était. Je le supportais au Quidditch, lui disais toujours bonjour et lui donnais le plus d'amour possible. Et on a commencé à se fréquenter et alors tout cela s'est arrêté, la désillusion m'a rattrapé et montré la triste réalité entre Abraxas et moi.
Un sanglot pris soudainement d'assaut le corps de Lyssa qui se courba vers son amie dans un élan d'attention. Les réconfortants bras de la jeune femme s'élancèrent pour rattraper les morceaux brisés de la jeune rousse. La chaleur et la douceur de cette position la conforta dans l'idée de continuer.
- Je n'avais rien à lui apporter. Ni argent, ni popularité et encore moins un sang véritablement pur comme cette stupide hiérarchie le veut. Je n'avais rien et Anastasia Burgery avait tout. Pourtant j'ai cru, j'ai tellement voulu croire que le fait que moi, pas elle, j'ai son cœur, gagne à travers les années. Mais nan, parce que ce monde ne veut et ne voudra jamais de l'amour, termina-t-elle dans un relent de haine. Il n'y a que le pouvoir qui compte.
Ce qui frappa le plus Allanah à cet instant fut l'importante vérité des paroles de Lyssa. Rien n'avait de sens si ce n'est le pouvoir, l'argent et l'influence. Bien que la véracité de ses propos la torturaient au plus profond d'elle, elle aurait tellement souhaité que cela soit faux. Non pas pour elle, ni pour le monde. Mais rien que pour cette petite chose qui se recroquevillait à chaque seconde près d'elle dans un espoir de faire taire sa douleur. Rien que pour elle.
À nouveau, la douce voix de l'allemande empli l'entre où elle les avait enfermé :
- Et aujourd'hui, comme à chaque fois qu'il m'a vu la veille, il va passé toute la journée avec elle. À être le mari parfait qu'il détestera être. Après, encore il reviendra parce qu'il le peut et qu'au fond ça a toujours été comme cela.
Plus que la déception et la haine, c'est le dégoût qui attrapa la jeune serpentarde aux tripes à cet instant. Qui la fit se redresser pour encore plus protéger son amie des vices de cet homme.
Elle ne comprenait pourtant pas, n'avait pas le potentiel de saisir les sentiments qui traversaient la cinquième année. Elle n'avait jamais été dépendante à ce point, n'avait jamais aimé et n'était jamais tombé dans la démence, dans la folie à cause d'un homme.
Du moins à cause de l'amour charnel que chacun des adolescents connaissent jour. Non, jamais le ciel n'avait frappé sa tête pour la faire sombrer dans l'envie irrépressible de n'être que pour l'autre.
- Je ne peux rien te dire que tu ne sais pas déjà sur cette relation, Lyssa, avoua Allanah tout en prenant soin de caresser la chevelure de son amie. Mais je serais là, à chaque instant que tu juges nécessaire et ferait tout pour ne plus jamais te voir comme cela.
Comme une enfant après une crise, la rousse se redressa et frotta vivement ses deux yeux pour se réveiller. Elle affichait un léger sourire, assurant la victoire d'une bataille pour la blonde. Mais aussitôt le calme reprit dans le cœur de la rousse qu'une envie de ragot la saisie.
- Et toi, Allanah, tu étais à la soirée de Slughorn avec Tom à ce qu'il m'a dit, s'intéressa-t-elle en souriant un peu plus.
Oh, elle ne s'attendait que très peu à devoir affronter aussitôt les remarques sur le jeune homme. A vrai dire, elle aurait préféré pouvoir y songer avant, seule. Sur ses yeux emplis de démon et ses sourires angéliques. Tom n'était pas le sujet qu'elle voulait aborder actuellement, elle sentait bien trop le barrage craquelé dans son être.
- Il m'a provoqué en me disant que je lui ferais honte si je me montrais avec lui alors j'ai voulu gardé mon honneur et lui prouvait à quel point il avait tord.
- Oui, il m'a aussi dit que tu étais resplendissante, surtout aux yeux des garçons.
Ce fut aussi simplement qu'elle évita les multiples questions sur le jeune homme dont elle souhaitait amoindrir la présence dans son esprit.
Le silence retomba alors dans la pièce et de l'autre côté de la vitre, c'est les mouvements de l'eau qui berçaient les deux jeunes filles. Mouvements sur laquelle glissa l'angélique voix de son amie.
- Abraxas n'est pas mauvais, tu sais, pas plus que moi. C'est simplement que parfois on veut tellement s'aimer que c'est inévitable de se déchirer par la même occasion. Car la douleur marque plus que les baisers et reste graver à jamais.
Allanah ne sut pas si un jour elle voudrait comprendre le véritable sens de cette phrase. Si elle voulait que ses mots fassent échos à sa vie dans une douleur assourdissante. Elle ne voulait rien savoir. L'amour lui faisait peur, autant que le pouvoir charnel d'un homme. Se confier, confier son âme lui faisait peur. Elle ignorait si elle le voulait réellement, si son organe creux tiendrait le coup à une secousse de plus. La blonde ne voulait pas de passion étourdissante, d'histoire la menant à la mort et à l'apothéose du bonheur, en même temps. Elle ne souhaitait qu'aimer sainement, dans un commun rêve d'avenir.
En sortant de sa réflexion, elle aperçu le bâillement peu gracieux de son amie et se décida alors à la laisser dormir enfin paisiblement. Tout en lui promettant de revenir la voir sans avait égorger le jeune Malfoy. Pourtant, une fois habillée et parée à affronter le monde, c'est le vide qui se présenta à elle. Elle ignorait où était Le'o et n'avait aucune envie de se rendre à la bibliothèque seule ou sûrement d'y aller tout simplement.
À Ilvermorny, elle aurait sûrement été fouillé avec ses deux meilleurs amis dans les bureaux des professeurs, falsifié les copies des autres élèves ou sûrement et pour sûr détruit quelques dortoirs au passage. Mais elle n'était pas en Amérique mais bien à Poudlard où le froid écossais ne lui allait bien qu'au teint.
Après avoir ingurgité son déjeuner, la jeune sorcière se balada dans le grand château en réfléchissant intensément à ce qu'elle pourrait faire de sa journée. Recherchant secrètement la compagnie du jeune Avery pour rester dans la salle commune lui plaisait bien plus que le ciel gris.
C'est peu par chance et avec une pleine envie qu'elle finit par croiser au loin un groupe de jeunes hommes qui s'apparentaient exactement à ce qu'elle cherchait. Ses fortes espérances se confirmèrent à la vision du châtain courant presque vers elle, alors que ses amis étaient toujours assis et entassés sur un banc non loin.
Elle le salua vivement lorsqu'il arriva à sa hauteur dans une joie qu'il ne pouvait même pas imaginé.
- Au faite, je ne te l'ai pas dis hier mais tu étais magnifique, avoua directement le serpentard comme une délivrance.
- Mais pourquoi ne pas me l'avoir dis hier ? Je n'allais pas te manger.
Soudainement, le jeune homme regretta cet aveu. Non pas qu'il soit faux ou qu'il ne souhaitait pas lui dire. Mais il aurait voulu rectifier qu'elle était magnifique à chaque instant. Le sourire qu'elle lui donnait en ce moment était bien plus éclatant que chaque diamant de sa parure la veille. Et Allanah songea également que le soleil qui se reflétait dans les yeux de son camarade les faisait briller d'une manière si unique.
- Que comptes-tu faire cette après-midi ? demanda la jeune fille, saisissant l'opportunité de la passer avec lui.
- Avec l'équipe, on fait une réunion pour discuter du début des matchs qui vont arrivés.
La blonde pesta contre sa mémoire d'enfant, et contre le Quidditch par la même occasion. Pourquoi fallait-il que ce sport soit autant pratiqué ? Elle se fichait bien des victoires ou des défaites de sa maison. Elle souhaitait uniquement passer du temps avec son ami, mais le sport avait une place bien plus important, finalement.
Et c'est alors que la voix de Le'o flottait pourtant dans l'air, que le démon prit à nouveau place dans son esprit. Allanah sentait le regard de Tom sur elle, l'incessante ascension de n'être que la proie d'un bien trop grand monstre. Elle parvenait à ignorer ses yeux mais les sentiments étaient pourtant partout sur son corps. Comme si ses griffes acérées traversait sa chair pour ne frapper que là où cela l'intéressait.
La sorcière ne semblait pas pouvoir bouger le moindre orteil ou respirait avec trop d'intensité. À la moindre différence, il le saurait. Elle était épiée, prise en piège et il savait qu'il avait gagné. Il semblait toujours le savoir. Ils le savent toujours.
Et alors qu'elle se décida finalement à quitter la cage, après avoir avoué au châtain qu'elle ne le dérangeait pas plus, la douce et insupportable voix de Vector s'éleva non loin d'ici, trop près de Tom et l'interpella. Elle soupira alors et accompagna donc son camarade jusqu'à ses amis sans pourtant en avoir la moindre envie. Ce fut comme si elle marchait sur le couloir de la mort, une jolie petite marche sous le soleil en apparence mais elle allait à l'abattoir. Elle ne devait alors surtout pas lui accorder un regard, une pensée. Pas même un rictus de peur, d'énervement, un frisson. Rien qui prouvait la présence d'intérêt pour lui.
Une fois près d'eux, le jeune Bulstrode put démarré son récit.
- Tu ne m'as jamais dis.
Et il laissa sa phrase en suspens comme il le faisait toujours avec elle. Comme il l'avait toujours fait, attendre que la moindre petite attention d'Allanah soit tournée vers lui et uniquement lui. Un petit temps d'attente où l'interrogation régnait et où à ce simple instant il avait le pouvoir. Vector connaissait la blonde depuis sa toute jeune enfance maintenant, et elle avait toujours été aussi spectaculaire. Il fallait bien qu'il profite de leur complicité, qu'il montre un peu sa place dans la vie de la jeune Green.
- Pourquoi tu as été viré d'Ilvermorny ? s'interrogea-t-il finalement, égaillant par la même occasion l'attention de tout le monde.
La blonde ne contrôla pas sa réaction et pinça automatiquement ses lèvres comme pour bloquer ce récit à tout jamais. Mais elle n'avait en réalité aucun soucis à raconter cette étape de sa vie, à vrai dire c'est ensuite un ricanement qui la traversa doucement sous le regard interrogateur de ses camarades.
- Et bien, en faite...
Allanah marqua une légère pause, non pas pour se remémorer cette histoire qu'elle connaissait sur le bout des doigts. Mais bien plus pour que son attention s'évapore sur Andrew et Freya qui devaient à cet instant toujours lui en vouloir de ne pas être à leur côté. Elle se dit que malgré tout le manque qu'elle ressentait, les souvenirs de cette soirée là ne la faisaient que bien trop sourire. Mais surtout, elle songea à sa mère qui la tuerait si elle savait ce qu'elle s'apprêtait à raconter avec fierté.
- J'ai toujours aimé chercher des trésors quand j'étais petite, des passages secrets ou même des artefacts spéciaux. Et à Ilvermony, c'est pareil, on ne faisait qu'organiser des excursions dans le château avec mes deux meilleurs amis pour trouver toujours plus de choses. Et un soir, j'ai décidé d'y aller seule.
- Et jusqu'avant, vous n'aviez jamais été trouvé, lui coupa alors la parole, Marcus.
L'américaine n'aimait pas qu'on lui coupe la parole, principalement quand on lui avait expressément demander de raconter. Elle soupira et laissa ensuite échapper un léger rire quand elle repensa au visage de sa directrice à la vue de son élève, couverte de terre et la baguette de Salazar Serpentard à porter de main.
- Ce n'est pas le fait d'avoir été trouver qui a posé problème, mais plutôt ce que je voulais voler, avoua-t-elle en leur priant de ne pas couper une histoire aussi rapide que celle-ci.
Ils hochèrent tous la tête avec gentillesse, bien qu'elle n'est même pas tourné les yeux vers Tom pour voir sa réaction. Peut-être n'écoutait-il même pas ?
- J'ai décidé, après une ultime écoute de l'histoire de mon école, d'aller déterrer la baguette de Salazar Serpentard et de la voler.
Ils eurent plusieurs réactions. Tout d'abord, Vector et Marcus laissèrent vivement échapper un rire suivit d'une légère acclamation pour le premier. Le'o, lui, avait la bouche entrouverte et ne cessait de répéter qu'il n'y croyait pas. Et Tom, malgré son impassibilité, avait légèrement laissé la surprise s'installer sans ses pupilles. Comment ne pas être stupéfait devant la tentative de vol de son héritage ? Il ne pouvait être qu'outré et à la fois subjugué par la détermination dont cette petite fille avait fait preuve. C'en était presque amusant.
Soudain, Marcus fut éveillé d'un soupçon de clairvoyance et demanda alors :
- Mais qu'en aurais-tu fait ? La baguette de Serpentard était éteinte, seul son héritier peut la réveiller.
Allanah souria alors, comme si cette question n'avait pas lieu d'être à ses yeux. Mais ayant pourtant attisé l'intérêt de tout ces garçons, elle leur fournit une réponse tout à fait logique.
- Parfois, on veut obtenir une chose, la chérir et la posséder, juste par la simple envie de savoir qu'elle est à nous, et pas aux autres.
Cette phrase fit sens dans l'esprit du jeune homme. Bien plus sens que beaucoup de choses dans ce monde. Mais une autre idée se finalisa dans son esprit, le constant mensonge de la petite fille devant lui. Alors qu'Allanah affichait un sourire étincelant, mais si naturel comme si de part sa clarté, c'était normal. Comme un bonjour, juste elle éclairait le monde. Tom se retenait de rire devant l'hypocrisie de ce dernier. La blonde ressemblait à un ange. Un faible petit envoyé de Dieu qui s'accrochait à sa dernière once de foi. Qui la couvait comme son dernier espoir.
La petite fille amplifiait cet esprit, le multipliait. Afin de ne jamais le perdre et le gavait inlassablement dans le but qu'il devienne une part d'elle pour qu'elle y croit un peu plus. Pour qu'elle reste en vie, mais le mensonge reste le néant et il n'y a que la vérité qui se reflète dans le miroir.
Les heures étaient passés et pourtant Allanah après une nouvelle nuit ne semblait toujours pas avoir rattrapé son sommeil. Le début de la semaine ne l'aidait que très peu à se déterminer à exister plus qu'à moitié dans ce monde. Pour ne pas engendrer moins de problèmes encore, alors qu'elle finissait de se préparer, elle cherchait inlassablement un livre pour ne pas avoir à retourner le chercher plus tard.
Et principalement aussi parce qu'elle souhaitait terminé le débat de la veille entre Alphard et elle sur ce livre une bonne fois pour toute durant le petit déjeuné. Hier soir, alors qu'elle venait de laisser Lyssa à Morphée, elle s'était jointe aux groupes de garçons pour de longues discussions. Elle put donc notamment savoir de la part de Vector que son avis sur sa sœur était autant tranchée qu'elle se faisait troncher au moment où il parlait, que de beaux mots. Suite à cela, la haine d'Alphard envers sa famille, celle de Le'o envers Charlus Potter et l'attrait de Marcus pour les femmes plus âgées.
Elle fut alors persuadée que son livre reposait près du feu de la salle commune, abandonné par sa fatigue la veille. Elle soupira et attrapa ses dernières affaires avant de descendre ses interminables escaliers. Alors qu'elle fermait les derniers boutons de sa chemise, elle s'approchait de la cheminée sans pourtant n'apercevoir la moindre page. Elle songea quelques secondes à cet idiot de Black qui aurait pu le mettre dans le feu. Ou l'idée même qu'on lui ai volé lui resta en tête. Bien que le feu semblait plus logique.
- C'est ça que tu cherches ? questionna une doucereuse voix derrière son dos.
Dos qui paraissait être la dernière barrière entre lui et elle, ayant senti son esprit faiblir à l'entente de son odieuse voix. Elle se retourna pourtant, sachant bel et bien que cela ne pouvait être que lui qui avait son livre. Elle soupira et braqua ses si faibles yeux dans les siens.
- Tom.
- Allanah, répondit-il comme un jeu.
Bien sûr que c'était un jeu pour le jeune Jedusor. Comment ne pouvait-il pas prendre son existence pour une partie d'échec alors qu'il était persuadé de toujours gagner ? Il avait l'opportunité de s'amuser et d'obtenir tout ce qu'il voulait et tout cela se trouvait juste devant lui. Une boule de détermination et de ruse dans une jolie forme humaine. Il n'y avait qu'à changer ses intérêts et le prototype serait parfait.
- Pourquoi m'ignores-tu ? Je n'ai rien fait pour que tu m'évites, Allanah.
Il l'énervait, agissant d'un air toujours aussi sûr de lui même si son ton était interrogateur. Ce fut comme s'il avait toujours la réponse avant qu'on lui donne.
- Nous ne sommes pas amis, Tom, je n'ai aucun compte à te rendre, insista-t-elle sur le prénom ce qui fit intérieurement bouillonner le jeune homme.
Mais l'américaine ignorait tout de l'esprit de Tom comme lui même semblait tout savoir du sien, en apparence. Car la grande confiance et assurance que le serpentard détenait n'était que factice. Il ne savait rien et ce fut bien pour cela qu'il agissait comme possesseur de tout savoir. Pour déstabiliser, faire avouer et craquer sous la pression.
- C'est vrai.
Et un nouveau sourire s'installa sur le visage de porcelaine du préfet. Tout en laissant se perdre ses yeux sur les boutons de la chemise mal mis de sa camarade. Intentionnellement, à sa vue et dans une profonde délectation, il lui fit comprendre en un regard ce qu'il voulait le plus profondément. Cela eut l'effet escompté et s'empourpra légèrement les joues de la jeune fille qui ne savait plus quoi faire.
- Mais je n'ai pas besoin d'amis, j'ai besoin d'alliés.
Et de quel côté de la balance penchait les relations charnelles, voilà la question qui tournait dans l'esprit de Tom. Mais peu importe, il pouvait bien changer les règles. Il avait eu ce qu'il voulait.
Il lui tendit finalement le livre qui n'avait été que spectateur du début de la fin. De l'épisode qui marqua à jamais la descente aux enfers, le chaos qui se déferlera bientôt. Mais pour l'instant, Allanah attrapa le livre et Tom partit après cette dernière phrase.
- Tache au moins d'être présentable pour moi.
Les sourcils de l'américaine se froncèrent jusqu'à ce que ses yeux soient en contact avec le bout de papier dépassant de son édition. L'aristocratique écriture du jeune homme la frappa à nouveau et se fut pourtant ridicule à côté ses mots.
Rejoins-moi dans la salle commune, samedi, à 22h. Il est tant que nous fassions connaissance, Allanah.
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Bonjour, bonsoir à tous !
On se retrouve comme prévu pour un nouveau chapitre ! Celui-ci n'est pas spécialement mouvementé mais j'espère qu'il vous a plus !
Tout d'abord, avez-vous aimé ce chapitre ?
Que pensez-vous de la relation découverte entre Lyssa et Abraxas ?
Et surtout, appréhendez-Vous la rencontre entre Tom et Allanah prochainement ?
Merci d'avoir lu, à la semaine prochaine.
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